par LIBERATION et AFP publié le 1er septembre 2021
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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
par LIBERATION et AFP publié le 1er septembre 2021
Le paracycliste français Florian Jouanny à l'arrivée de la course en ligne de handibike, ce mercredi à Tokyo. (Alex Whitehead/SWpix.com/Shutter/SIPA/SWpix.com/Shutterstock)
Par Léa Iribarnegaray Publié le 31 août 2021
Depuis quelques années, le réseau social s’est institué comme un espace de pédagogie pour des milliers d’adolescents et jeunes adultes sur les questions de sexualité. Il s’y déploie une parole libérée, en particulier sur le plaisir féminin.
Chaque jour, sur Instagram, des messages et des questions par milliers. « Trembler lors d’un orgasme, est-ce normal ? » « Est-ce qu’on peut attraper une maladie sexuellement transmissible par la bouche ? » « Où acheter du lubrifiant ? » « Je ne sais pas si j’aime les filles ou les garçons, comment savoir ? » Faute d’éducation à la sexualité satisfaisante au collège ou au lycée, une gigantesque boîte de Pandore a été ouverte sur les réseaux sociaux. Et, depuis, ça déborde.
Laurent Sacco Publié le 31/08/2021
L'effondrement gravitationnel du nuage de gaz et de poussières à l'origine du Système solaire aurait bien été causé par l'onde de choc produite par l'explosion d'une supernova d'après de nouvelles études basées sur l'observation d'une célèbre région de formation d'étoiles dans la Voie lactée.
Des observations dans plusieurs bandes de longueurs d'onde de la région de formation d'étoiles du complexe de Rho Ophiuchi révèlent des interactions entre des nuages de gaz de formation d'étoiles et des radionucléides produits dans un amas voisin de jeunes étoiles. L'image du haut (a) montre la distribution de l'aluminium-26 en rouge, tracée par les émissions de rayons gamma. La case centrale représente la zone couverte dans l'image en bas à gauche (b), qui montre la distribution des protoétoiles dans les nuages d’Ophiuchus sous forme de points rouges. La zone dans la boîte est montrée dans l'image en bas à droite (c), une image composite en fausses couleurs et montrant dans le proche infrarouge le nuage L1688, contenant de nombreux noyaux de gaz dense pré-stellaires bien connus avec des disques et des protoétoiles. © Forbes et al.,
Lorsque l'on pointe un télescope suffisamment puissant en direction du bord de la constellation d'Ophiuchus et pas très loin de l'étoile Antarès, la fameuse étoile binaire de la constellation du Scorpion qui contient une supergéante rouge, on peut observer l'une des régions de formation d'étoiles les plus proches du Système solaire. Il s'agit du complexe de Rho Ophiuchi qui apparaît divisé en deux nuages moléculaires poussiéreux principaux, LDN 1688 et LDN 1689.
Cette région de formation d'étoiles est à environ 420 années-lumière du Système solaire et elle tire son nom de la présence d'une étoile multipleconstituée de deux étoiles doubles ρ Ophiuchi. Elle contient donc de jeunes protoétoiles dans des amas stellaires résultant de l'effondrement et de la fragmentation gravitationnelle des nuages moléculaires. De fait, c'est un laboratoire de choix pour observer aujourd'hui les processus ayant mené à la naissance du Soleil et de son cortège planétaire il y a plus de 4,5 milliards d'années.
On ne sera donc pas surpris du titre d'un article que vient tout juste de publier dans Nature Astronomy une équipe internationale d'astronomes : A Solar System formation analogue in the Ophiuchus star-forming complex.
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LE 31/08/2021
À retrouver dans l'émission
LA GRANDE TABLE IDÉES
par Olivia Gesbert
La philosophe Camille Froidevaux-Metterie propose de passer du corps comme lieu d'aliénation au corps comme vecteur d'émancipation dans son dernier essai : "Un Corps à soi" (Seuil, 2021).
Camille Froidevaux-Metterie est philosophe et professeure de sciences politiques à l’université de Reims Champagne Ardennes. Après des essais comme La Révolution du féminin (Réédition Folio Essais, 2020), _Le Corps des femmes (Philosophie Magazine Editeur, 2018)_, Seins : en quête d’une libération (Anamosa, 2020), elle publie Un corps à soi (Seuil, 2021). Un essai qui propose de repenser un angle mort de la lutte féministe : le corps féminin. A qui appartient-il ? Comment se le réapproprier ?
Cette corporéité féminine - longtemps évincée du débat parce que "consubstantiellement liée" à la domination masculine - retrouve sa légitimité sous la plume de l'essayiste, qui invite à une révolution positive du regard : passer du corps comme lieu d'aliénation au corps comme vecteur d'émancipation.
Les sujets dont les féministes se saisissent depuis une dizaine d’année concernent le script sexuel dominant hétéronormé, les violences gynécologiques et obstétricales, les violences sexistes et sexuelles, c’est-à-dire la vie intime et sexuelle des femmes. C’est-à-dire, aussi, ce qui avait d’une certaine façon échappé à la prise féministe. (Camille Froidevaux-Metterie)
Par Florence Rosier Publié le 30 août 2021
En mesurant les dépenses énergétiques de près de 6 500 personnes âgées de 8 jours à 95 ans, sur quarante ans, une équipe internationale a identifié quatre périodes de la vie, et invalide nombre d’idées reçues.
Comment nos dépenses énergétiques varient-elles avec l’âge ? La réponse, publiée dans la revue Science du 12 août, a été mesurée chez 6 421 personnes âgées de 8 jours à 95 ans – dont 64 % de femmes – originaires de vingt-neuf pays.
Elle révèle plusieurs surprises. Vous pensiez que la puberté, la trentaine ou la quarantaine et la ménopause marquaient autant de ruptures dans nos dépenses énergétiques de base ? Eh bien non. « Cela peut sembler étrange, mais le calendrier des différentes périodes métaboliques de notre vie ne coïncide pas avec ces étapes majeures de l’existence », résume Herman Pontzer, de l’université Duke, à Durham (Etats-Unis). Il est le premier auteur de cette étude internationale coordonnée par John Speakman, de l’université d’Aberdeen (Royaume-Uni).
Par Camille Stromboni Publié le 31 août 2021
Contesté lors de son entrée en vigueur le 9 août, le dispositif est mis en œuvre avec souplesse par les établissements de santé.
« Tact », « souplesse », « pédagogie ». Depuis bientôt un mois, les hôpitaux redoublent d’efforts pour déployer une mesurecontroversée : la vérification du passe sanitaire à l’entrée des visiteurs et patients (hors urgence), telle qu’instituée par la loi relative à la gestion de la crise sanitaire en vigueur depuis le 9 août.
(LE BLOG)
Publié le
Lundi 23 août 2021, un homme a fugué des urgences du CHU, une heure après son admission. Pour aller se pendre quelques minutes plus tard à la halte SNCF Pontchaillou.
« Je pense que rien n’est fait pour que ça ne recommence pas » , estime Clémentine, infirmière aux urgences du CHU Pontchaillou de Rennes (Ille-et-Vilaine). Lundi 23 août 2021, elle était de service, quand un patient s’est enfui des urgences et est allé se pendre à la halte SNCF de Pontchaillou.
L’homme, âgé d’une cinquantaine d’années, s’est servi d’une cordelette d’alarme qu’il avait prise dans les toilettes. « Évidemment que ça a marqué toute l’équipe, même si personne n’est responsable, poursuit l’infirmière. C’est aussi arrivé au plus mauvais moment. Celui du changement d’équipe, à 19 h, où on effectue ce que l’on appelle les transmissions. »
Par Josiane Kouagheu(Douala, correspondance) Publié le 05 août 2021
Alors que les moustiques sont de plus en plus résistants aux produits chimiques, l’entomologiste Agnès Antoinette Ntoumba a mis au point un larvicide à base d’extraits de plantes.
« Combattez le vecteur à la racine et vous éradiquerez efficacement le paludisme. » Dans son laboratoire de l’université de Douala, Agnès Antoinette Ntoumba, doctorante en biologie animale, aime répéter cette phrase aux nombreux visiteurs qui se bousculent pour découvrir l’insecticide qu’elle a mis au point. Fabriqué à base d’extraits de plantes telles que le citronnier, le goyavier ou la citronnelle, « c’est en réalité un larvicide biologique qui permet de tuer les larves de moustiques, principaux vecteurs du paludisme »,ajoute-t-elle avant de se replonger dans les nombreux tubes et pipettes qui l’entourent.
PAR MARC GOZLAN
Un homme de 78 ans est retrouvé mort à son domicile de la banlieue ouest de Paris par les services de secours. Son corps est suspendu au bout d’une corde fixée à un arbre du jardin. Le septuagénaire a laissé une lettre indiquant son passage à l’acte. On le soupçonne d’avoir tué sa femme dont le corps a été retrouvé le même jour. Les policiers, lors de leurs investigations, retrouvent sur une branche de l’arbre un revolver militaire Lefaucheux porteur de nombreuses traces de rouille. Lors de l’autopsie, les médecins légistes observent, comme cela est classique en cas de pendaison, un sillon typique ascendant sur le cou. Celui-ci est associé à une fracture du larynx et à des signes d’asphyxie : cyanose (rougeur de la face), hémorragies du blanc de l’œil (pétéchies conjonctivales).
On peut s’étonner que la figure et l’œuvre de Françoise d’Eaubonne (1920-2005) — plus d’une centaine d’essais, de romans, de biographies parmi lesquels des textes fondateurs comme Éros minoritaire (1970), Le Féminisme ou la Mort (1974), Les Femmes avant le patriarcat (1976) — n’occupent pas davantage l’espace politique et littéraire contemporain, nombre de ses livres n’étant même pas réédités. Il revient à Élise Thiébaut d’avoir interrogé ce paradoxe dans L’Amazone verte, une biographie romancée, parfois digressive, mais dans laquelle elle donne la mesure de cette « penseuse de génie » et militante radicale, « exactement le contraire d’une féministe idéale ».
par Juliette Deborde publié le 30 août 2021
En 1973, la première camionnette de contrôle des naissances et de vasectomie de Grande-Bretagne, près de la gare de Waterloo à Londres. (Popperfoto/Popperfoto via Getty Images)
Son évocation suscite encore souvent ricanements gênés, moue embarrassée, voire dégoût non dissimulé. La vasectomie, technique chirurgicale vieille de plus d’un siècle a beau ne rien avoir de barbare (elle consiste à ligaturer les canaux déférents pour empêcher le passage des spermatozoïdes), elle peine toujours à s’imposer en France comme méthode de contraception : moins de 1 % des hommes ont sauté le pas, même si on observe un frémissement, le nombre d’interventions ayant été multiplié par cinq en une décennie.
Octave Larmagnac-Matheron publié le
© PublicDomainPictures/Pixabay
Depuis aujourd’hui, la vitesse est limitée à 30 km/h dans toutes les rues de Paris (ou presque). De quoi, sans doute, attiser des tensions déjà anciennes entre la maire de la capitale, Anne Hidalgo, et les automobilistes. Selon un sondage Ifop, la mesure serait pourtant soutenue par 61% des habitants… Cette nouvelle réglementation comporte différents objectifs, comme le résume l’adjoint EELV David Belliard : « Améliorer la sécurité des piétons », « réduire significativement le bruit », et « apaiser la ville ». Mais aussi, indirectement, réduire le trafic global, en rendant la voiture moins attractive. Un premier pas pour endiguer l’accélération globale de nos modes de vie, selon le philosophe, géographe et urbaniste Paul Virilio, qui plaidait pour une « prohibition véhiculaire ». Mais insuffisant pour Milan Kundera !
Octave Larmagnac-Matheron publié le
Le cryostat quantique suprême de Google. © Eric Lucero/Google, Inc.
« Le plus grand bond en avant de l’histoire de l’informatique quantique » : les commentateurs n’ont pas mâché leurs mots à l’annonce, par le géant du numérique Google, de la mise au point du premier « cristal temporel ». Cette phase inédite de la matière a été théorisée dès 2012 par le prix Nobel Frank Wilczek, comme « structure périodique dans le temps et dans l’espace ». À l’instar du cristal de roche, qui reproduit le même motif sur chacune de ses facettes, le cristal temporel se réagence à intervalles réguliers pour former une série de figures. Le tout – et c’est bien l’enjeu – sans perte d’énergie !
Il s'agit là d'une remise en cause profonde de la seconde loi de la thermodynamique qui suppose – sous le nom d’entropie – que toute transformation d’un système s’accompagne d’une déperdition qui conduit inévitablement ce système physique vers sa mort par épuisement.
Le cristal temporel ouvre désormais la voie à un mouvement perpétuel sans usure. Une révolution qui n’est pas sans rapport avec ce que Deleuze a lui-même théorisé sous la notion de « cristal temporel ».
Par E.C. - 26 août 2021
Poursuivi pour une séquestration et deux extorsions, un Tervillois atteint de schizophrénie, connu de la justice, vient d’être condamné par le tribunal judiciaire de Thionville à sept mois de prison ferme. Il nie notamment avoir enfermé dans le coffre celui qui l’a pris en stop.
Le témoignage du chauffeur, résumé par la présidente du tribunal, fait froid dans le dos. Aux forces de l’ordre, il raconte qu’au petit matin du 29 juillet 2019, en route pour se rendre à son travail, il croise sur la route de Guénange un homme qui se positionne au milieu de la chaussée. L’auto-stoppeur veut qu’il le conduise à Hagondange. Sans que le conducteur ne s’en rende compte, trois individus surgissent de nulle part. En fait, le début d’un calvaire pour le Mosellan, séquestré dans le coffre de sa voiture durant trois heures. Libéré de son supplice, à Terville, la victime se voit remercier par le prévenu qui lui lance : « Merci ! Et bonne continuation ! »
Il ne sera pas le seul à avoir affaire à celui qui est déclaré schizophrène depuis une dizaine d’années. A l’été 2021, deux autres plaignants reprochent au mis en cause des faits d’extorsion d’argent. De quoi conduire ce dernier, pour la dixième fois, devant une juridiction correctionnelle.
Par Josianne Bérubé 25 août 2021
Langis Brisson a écrit le recueil Un bonsaï dans le jardin, dans lequel il raconte son parcours de vie pour aider et donner espoir aux gens qui sont aux prises, comme lui, avec la schizophrénie et leurs familles.
Langis Brisson, un homme natif de Colombier atteint de schizophrénie, se raconte dans son recueil illustré intitulé Un bonsaï dans le jardin, publié en collaboration avec le groupe de soutien et d’entraide Le CRÉAM, afin d’aider et de donner espoir aux personnes atteintes de cette maladie et leurs familles.
« J’ai trouvé grandissant pour moi d’exprimer ma vérité à moi. Donc d’une certaine façon, je l’ai fait un peu pour moi-même au départ », lance celui qui signe les textes et les illustrations. « C’est par la suite que je me suis aperçu que communiquer ma compréhension des choses ça pouvait être un aide pour d’autres personnes et de l’espoir. »
Une autre chose que l’homme veut faire avec son recueil est d’améliorer la compréhension des gens au sujet de la schizophrénie.
Sophie Davaris Publié: 24.08.2021
Grégoire Ahongbonon, 69 ans, a créé l’Association Saint Camille-de-Lellis, qui a développé un réseau complet de soins psychiatriques en Afrique de l’Ouest.
Il a lui-même souffert de dépression avant de venir en aide à des personnes atteintes de troubles psychiques errant dans les rues. Le Béninois Grégoire Ahongbonon vient de recevoir le Prix de Genève pour les droits de l’homme en psychiatrie. Alloué tous les trois ans par une fondation créée en 1999, il récompense des projets «courageux» qui visent à promouvoir une psychiatrie respectueuse des droits de l’homme, dans des contextes où cela n’a rien d’évident.