Par Nicolas Santolaria Publié le 31 octobre 2021
Fini le Monopoly de papa. Derrière les Pokémon ou la plate-forme Roblox, amusements pas si innocents, ce sont bien les notions de marché, de gain et d’accumulation qu’intègrent les joueurs en herbe.
L’autre jour, mon fils aîné est venu me voir en me disant qu’il avait « vendu » à un copain un « custom de baskets », soit la promesse, contre rétribution, de lui décorer aux feutres et à la bombe de peinture aérosol sa paire de chaussures. « Tu lui as demandé si ses parents étaient d’accord ? », l’ai-je questionné. Apparemment, oui. La prestation tournait aux alentours de 10 euros, avant qu’une renégociation sauvage ne la fasse chuter à 5 euros, quelques jours plus tard. A l’annonce de ce premier contrat d’envergure (un peu l’équivalent des sous-marins tricolores vendus à l’Australie), j’ai éprouvé un sentiment mitigé. D’abord, me suis-je dit avec fierté, mon fils se débrouille par lui-même, et c’est très bien. Voilà un signe d’autonomie. D’esprit d’entreprise.