par Katia Dansoko Touré et photo Talia Herman. publié le 31 juillet 2022
«Il n’y a pas de démarche plus féministe que de parler à voix haute du corps ménopausé dans une société patriarcale», pose la gynécologue et obstétricienne américano-canadienne Jen Gunter dans Ménopause Manifesto (1). Dans nos sociétés occidentales, dit-elle, la ménopause (terme inventé par le médecin français Charles-Paul-Louis de Gardanne en 1816) est perçue comme la période de «l’âge critique», voire carrément qualifiée de «petite mort». Rappelons que ce phénomène concerne – généralement, mais il peut advenir plus tôt – les femmes âgées de 45 à 55 ans et correspond à l’arrêt de la fabrication d’œstrogènes (hormones féminines) par les ovaires. Il provoque l’arrêt des règles mensuelles et s’accompagne de troubles comme les bouffées de chaleur, la sécheresse vaginale ou les sautes d’humeur.