Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
lundi 3 juin 2019
Pour mieux convaincre ou pour rassurer... Faut-il parler de sa propre santé avec ses patients ?
15.04.2019
Entre barrières indispensables à la relation de soins, souhait de partager sa propre expérience avec les patients et excès d’informations, comment trouver sa place dans une relation de soins lorsque l’on est à la fois soignant et patient ou ex-patient ? Deux articles et des témoignages.
Dr Jean-Christophe Seznec (psychiatre) : « De nombreuses situations peuvent conduire les médecins à "ruminer" »
Les Drs Sophie Le Guen et Jean-Christophe Seznec ont publié aux éditions Leduc.s un ouvrage grand public sur la lutte contre les « pensées hameçons » qui occupent les journées, empêchent le repos et font le lit du burn out. Un phénomène que ces deux médecins ont souvent constaté chez leurs confrères.
Le Quotidien : Les médecins savent-ils prendre du recul sur leur exercice ?
Dr JEAN-CHRISTOPHE SEZNEC : Bien souvent non. De nombreuses situations peuvent conduire les médecins à « ruminer » : avant tout l’« overbooking, overthinking ». On est médecin 24H sur 24 et de nombreux médecins généralistes ou hospitaliers travaillent plus de 60h de travail par semaine sans compter les gardes et ce dès leur cursus d’interne. Avec un tel surrégime, il leur est difficile de « débrancher » leur cerveau pendant leur temps de repos. Le mental continue à penser aux patients et à résoudre les problèmes une fois une fois rentré à domicile. Cette recherche de solutions sans fin peut entraîner des troubles du repos et du sommeil et fait, en partie, le lit du burn out.
Du « tabac » dans le sexe : au Sénégal, une pratique dangereuse pour les femmes
Dans le sud du pays, des habitantes utilisent un produit aux vertus supposées médicinales et aphrodisiaques, mais qui inquiète les professionnels de santé.
Par Chloé Lauvergnier et Seydou Tamba Cissé Publié le 2 juin 2019
Assise dans la cour d’une grande maison, Fatou* ouvre délicatement un sac en plastique. A l’intérieur, des dizaines de sachets laissent s’échapper une forte odeur de tabac. Chacun contient quelques grammes d’un produit semblable à du terreau. « Vous sentez cette odeur ? Elle n’a pas changé depuis une semaine : c’est le signe que le produit est de bonne qualité », affirme cette habitante de Sédhiou, une petite ville de Casamance, dans le sud du Sénégal.
Depuis quelques années, de plus en plus de femmes de la région consomment ce produit, qu’elles surnomment « tabac » en raison de sa composition. « Il m’a permis de soulager mes maux de ventre. Mais il sert aussi à traiter les douleurs aux articulations et l’anémie, à lutter contre la fatigue et à faciliter l’accouchement », assure Fatou, qui le vend à d’autres habitantes de Sédhiou. D’après elle, le produit permettrait même de soigner l’infertilité :
« Je connais une femme qui n’a jamais réussi à avoir d’enfants durant dix ans. Elle est tombée enceinte après avoir commencé à le consommer. »
samedi 1 juin 2019
Le taux de suicide des vétérinaires 4 fois PLUS ÉLEVÉ que la moyenne: "Pour nous, la mort est une solution"
RTL INFO Vincent Jamoulle et Julien Raway, publié le 30 mai 2019
BELGIQUE
BELGIQUE
Les vétérinaires se suicident 4 fois plus que la moyenne. Une réalité qui s'est vérifiée ces trois dernières semaines en région liégeoise où trois vétérinaires se sont donné la mort. Comment expliquer ce phénomène ?
Pour les trois suicides récents, les motivations qui ont poussé à l'acte viennent de malaise personnel ou de problèmes dans la vie privée. Mais les vétérinaires ont tout de même un rapport particulier qu'ils entretenaient avec la mort. L'euthanasie est un acte qu'ils pratiquent tous très régulièrement. "Le vétérinaire a démystifié la mort et quand il est acculé de problèmes, cette solution-là s'ouvre peut-être à lui, confie Marcel Renard, administrateur de l'Union professionnelle des vétérinaires. D'autant plus que nous avons les produits et l'expérience de ceux-ci."
L'Homme, le cerveau et le Cosmos.
RTFLASH Jeudi, 30/05/2019
Il est des moments particulièrement fastes en matière d’avancées scientifiques et le 10 avril dernier, trois découvertes majeures, touchant à trois domaines-clés de la connaissance, nos origines, notre cerveau et notre Univers, ont été annoncées à seulement quelques heures d’intervalle.
LES PSYCHIATRES APPELLENT À DES AVERTISSEMENTS SUR LE SEVRAGE DES ANTIDÉPRESSEURS
Les patients souffrant de symptômes sévères lorsqu'ils prennent leurs antidépresseurs trop rapidement ont besoin de davantage d'aide et de soutien, indique le Royal College of Psychiatrists.
Les recommandations actuelles suggèrent que la plupart des gens devraient pouvoir se retirer des médicaments sur une période de quatre semaines.
Mais les psychiatres disent que certains patients qui prennent les comprimés à long terme peuvent subir des effets secondaires graves qui peuvent durer beaucoup plus longtemps.
Les directives cliniques nationales sont en cours de mise à jour.
Wendy Burn, présidente du Royal College of Psychiatrists, a déclaré qu'elle souhaitait voir les lignes directrices «plus conformes à ce que certains patients – et médecins généralistes – disent de la gamme d'expériences d'antidépresseurs».
A l'hôpital psychiatrique de La Rochelle, des cours de cuisine pour aider à grandir
Par Julien Fleury Jeudi 30 mai 2019
Lecture, mathématiques : avec la cuisine on peut apprendre en s'amusant. C'est l'expérience menée toute cette année par les enseignantes de l'hôpital Marius Lacroix, avec des enfants suivis en psychiatrie. L'aventure s'est conclue lundi par un atelier de cuisine animé par une cheffe.
La Rochelle, France
Un vrai atelier de cuisine, avec une professionnelle. C'est l'aboutissement d'une année scolaire pour Léo, Mathéo, Kévin, Lucas, et Océane. Ils ont entre 11 et 12 ans, et sont suivis à l'hôpital psychiatrique Marius-Lacroix de La Rochelle, pour des troubles du développement.
Pays de Lorient. Hôpital Charcot : « Il faut réinjecter des crédits dans la psychiatrie »
Céline Le Strat Publié le 31 mai 2019
L’Établissement public de santé mentale (EPSM) Charcot, à Caudan, entre dans un nouveau projet d’établissement de cinq ans. Accès aux soins, information, prévention, reconstruction de cinq unités, les projets sont nombreux mais le portefeuille pas assez rempli… Denis Martin, directeur et Philippe Houang, chef du pôle de la pédopsychiatrie et président de la commission médicale, feront tous deux valoir leurs droits à la retraite fin juin. Ils dressent la photographie de Charcot et alertent sur la nécessité de changer de regard sur la psychiatrie.
À l'hôpital psychiatrique, la cigarette reconfigure les rapports humains
Valentine Leroy —
En accès restreint ou en libre circulation, le tabac est à la fois vecteur de sociabilisation et de tensions.
«Avant d'arriver en clinique psychiatrique, je ne fumais pas», lance Émeline. La jeune femme de 20 ans a été hospitalisée en clinique privée pour anorexie-boulimie il y a un an. Lorsqu'elle intègre les lieux, une vision la marque: «J'ai d'abord vu le patio, avec des jeunes en train de fumer, des pots de tabac à côté d'eux. Pour une non-fumeuse, c'était assez frappant». Comme elle, beaucoup de personnes passées par les milieux psychiatriques ont observé la place importante qu'y occupe la cigarette.
Psychiatrie dans l’Eure : syndicats et direction réclament des moyens
Publié le 31 Mai 2019
Sous-effectif permanent, patients mineurs et majeurs mélangés, personnel à bout de nerfs... Les syndicats de la psychiatrie euroise poussent un coup de gueule.
La psychiatrie est en crise : depuis plusieurs mois, les mouvements sociaux se multiplient, en Normandie comme partout en France. Au Nouvel Hôpital de Navarre, qui coordonne la psychiatrie dans tout le département de l’Eure, les syndicats poussent un cri d’alarme, et la direction de l’établissement approuve plusieurs de leurs constats.
« Le désarroi des équipes est général, […] beaucoup de collègues se retrouvent dans des situations de burn-out », affirment les syndicats FO et CGT, inquiets pour leurs équipes autant que pour les patients :
Les prises en charge se dégradent du fait du sous-effectif chronique et de l’épuisement dramatique des équipes soignantes.
Comment j’ai donné mon sperme
Qu’est-ce qui a motivé notre journaliste à faire cette démarche ? Pur altruisme ? Besoin de reconnaissance ? Dans les couloirs du centre de don, entre stress et enthousiasme, le parcours fut long et semé d’embuches. Témoignage.
D’un coup, je me demande pourquoi je suis là. Ça doit faire deux mètres carrés, peut-être un peu moins. Il y a un lit terriblement médical qui n’a pas dû être utilisé pour s’allonger depuis une décennie. Tout est blanc et propre, un peu flippant. Au mur, il y a un panneau avec une bande dessinée relativement explicite sur les étapes à suivre. En face du lit, une télé.
Quand la médecin m’a remis le petit flacon que je dois remplir (mon dieu qu’il est grand), elle m’a donné des instructions très précises sur ce qu’il fallait faire avant (un nettoyage radical au liquide antiseptique) et après (remettre le flacon dans une sorte de trappe qui a l’air de communiquer avec un laboratoire clandestin).
Thomas Heams : «L’idée d’une frontière entre le vivant et le non-vivant est-elle vraiment pertinente ?»
Dessin Cat O'Neil
D’où vient la vie ? Peut-on vraiment définir le vivant? La vie doit-elle forcément reposer sur de l’ADN, de l’eau, du carbone ? Dans son dernier ouvrage, le chercheur à l’Inra et maître de conférences en génomique appelle à abolir les catégories et les périmètres. Une réflexion philosophique et scientifique qui pourrait, selon lui, ouvrir de nouvelles pistes de recherche.
Infravies de Thomas Heams
éd. Seuil, 192 pp.
Lorsque Thomas Heams affirme «la vie n’est jamais apparue» ou encore «la vie n’existe pas», on sait qu’au-delà de l’évidente provocation d’un amoureux des phrases choc - le nombre ridiculement élevé de passages soulignés dans notre exemplaire d’Infravie, son essai paru au Seuil, en témoigne -, c’est surtout une manière de nous embarquer dans un périple scientifique qui va chambouler notre regard sur le vivant. Les questions que soulève Thomas Heams, on se les est forcément posées un jour. Mais on a oublié, en chemin, de chercher des réponses précises. Pour cet entretien avec le chercheur à l’Inra et maître de conférences en génomique à AgroParistech, il fallait donc commencer par la première d’entre-elles. La plus vertigineuse, sans doute.
Malaise à l'hôpital psychiatrique: "On s'entend répondre qu'on n'a pas le temps"
Vendredi 31 mai 2019
Depuis lundi 27 mai, à l’appel du syndicat Sud Solidaires, une partie du personnel soignant campe devant l'hôpital psychiatrique Marchand de Toulouse. Jours et nuits, ils dénoncent les conditions de travail et le manque de moyens pour s’occuper des malades toujours plus nombreux. Une action qui illustre la souffrance de ce secteur de la santé en France.
Des trésors d'art brut à découvrir dans la cour d'honneur de la préfecture, à Chartres
Publié le 31/05/2019
La préfète d’Eure-et-Loir accueille jusqu'au mercredi 5 juin 2019, dans la cour d’honneur de l’Hôtel de Ligneris, à Chartres, les œuvres de la Fondation d’Aligre réalisées à partir de matériaux de récupération.
[...] Les onze sculptures et quarante tableaux présentés ont été réalisés collectivement par les résidents handicapés de la Fondation d’Aligre, à Lèves, et sont tous à vendre. C’est la première fois que la collection d’art brut de l’établissement est exposée hors les murs. Elle a séduit Sophie Brocas, la préfète d’Eure-et-Loir, qui a décidé de l’accueillir à l’Hôtel de Ligneris pendant la Semaine du développement durable : « C’est l’occasion de porter un autre regard sur ces déchets mais aussi sur les personnes handicapées. On s’aperçoit qu’elles sont plus poètes et créatives que les personnes dites normales. »
Dans l'écran d'ordinateur... un aquarium
Une quarantaine d'oeuvres réalisées dans les ateliers de la Fondation d'Aligre sont exposées à l'Hôtel de Ligneris.
Lire la suite ...
"Dignité perdue entre sonnette inutile et alèse jetable..."
28.05.19
Elle sonne. Elle sonne, mais personne ne vient. Elle appuie frénétiquement sur le bouton rouge, sur ce putain de bouton rouge, mais en vain, personne ne répond à son appel, elle est seule. Elle sonne, encore et encore, elle n'en peut plus d'attendre, elle ne tient plus... Le texte poignant d'une fille qui réhabilite la mémoire et la dignité d'une mère abandonnée des soins.
La soignante a mis les barrières de lit en partant, elle est trop faible pour les enjamber, trop faible pour se lever seule, trop faible pour marcher, et pourtant il faut qu'elle se lève, il le faut absolument, elle ne peut plus attendre. Alors elle appuie, encore et encore, sur ce putain de bouton rouge, sur cette maudite sonnette qui doit bien sonner quelque part. Et à force de sonner, et d'attendre, elle pleure, elle pleure parce qu'elle est seule, parce qu'elle est faible, parce qu'il faut qu'elle se lève, maintenant, c'est urgent, et qu'elle ne peut pas, à cause de cette putain de barrière de merde.
Inscription à :
Articles (Atom)