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jeudi 2 janvier 2020

Mélatonine à libération prolongée : ce qu’il faut savoir

Interview du Dr Maria-Antonia Quera Salva, Neurologue, Responsable de l'unité du sommeil de l'hôpital Raymond Poincaré de Garches (92 - AP-HP)


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Chapitres

Fin de vie : le débat sur le rôle des médecins généralistes relancé par une affaire judiciaire

Le docteur Jean Méheut-Ferron, en Normandie, a été mis en examen après avoir délivré à plusieurs patients malades ou en fin de vie un puissant sédatif.
Par   Publié le 2 janvier 2019
Depuis plus d’un mois, le cabinet du docteur Jean Méheut-Ferron, à Angerville-la-Martel, près de Fécamp (Seine-Maritime), en Normandie, est fermé. Ce médecin généraliste de 64 ans, titulaire d’un diplôme universitaire de soins palliatifs, est sous le coup d’une « interdiction totale » d’exercer après avoir été mis en examen pour « administration de substance nuisible ayant entraîné la mort sans intention de la donner à une personne vulnérable ».
La justice lui reproche d’avoir donné à plusieurs patients malades ou en fin de vie du midazolam (distribué sous le nom d’Hypnovel), un puissant sédatif exclusivement délivré par les pharmacies hospitalières et recommandé par la Haute Autorité de santé (HAS) pour mettre en place les sédations profondes et continues jusqu’au décès. C’est par l’intermédiaire de son épouse, anesthésiste-réanimatrice dans une clinique, et aujourd’hui également poursuivie par la justice, que le généraliste se procurait ce produit.

Fin de vie : des médecins interpellent Buzyn pour alléger la procédure de sédation à domicile

Christophe Gattuso
| 02.01.2020


Après la mise en examen d'un généraliste normand courant novembre pour avoir administré du midazolam et entraîné la mort de cinq personnes âgées « sans intention de la donner », le débat autour de la fin de vie a rebondi ces derniers jours.
La Fédération des médecins de France (FMF) qui soutient le praticien interdit d'exercice « connu, compétent et dévoué », qui a « eu le courage de prendre en charge des fins de vie à domicile », réclame le droit pour les généralistes d'administrer du midazolam pour mettre en œuvre une sédation profonde jusqu'à la mort.

Quand le père boit, l’enfant trinque

Publié le 24/12/2019




Si les conséquences fâcheuses de l’alcoolisme maternel pour l’enfant sont désormais bien documentées (en particulier depuis la description du tristement célèbre syndrome de l’alcoolisme fœtal), les répercussions de l’alcoolisation du père sur sa progéniture sont encore moins connues. Pour éclaircir cette question, plus particulièrement sur l’association possible entre alcoolisme paternel et risque accru de suicide chez ses enfants, une étude réalisée en Suède examine l’incidence de l’alcoolisme du père sur le risque ultérieur de comportement suicidaire de ses enfants, depuis l’âge de 12 ans à l’approche de la quarantaine.

"Votre vie est en danger ? Revenez nous voir dans trois mois !"

La Libre.be

Publié le 



Une opinion de Gérald Gesché, fidèle lecteur de La Libre.


En lisant ce titre, vous vous posez la question de savoir dans quelles circonstances des propos de ce type pourraient encore s’échanger de nos jours dans notre société moderne.
Dans notre pays, la Belgique, où il fait heureusement bon vivre pour la majorité d’entre nous, le suicide est l’une des premières causes de mortalité des jeunes. Ainsi, près de deux mille vies sont perdues chaque année en Belgique (1). Ces chiffres sont comparables au nombre d’accidents mortels sur les routes pour les jeunes, sans compter que certains d’entre eux sont des suicides déguisés (1).
Il y a quelques jours, j’ai été très interpellé par les propos d’Adeline Dieudonné lors d’une chronique matinale sur la Première lorsqu’elle évoquait le manque de moyens octroyés aux hôpitaux. Elle mettait en exergue la difficile, voire l’impossible charge de travail des infirmières en prenant l’exemple d’une nuit passée dans un département de néonatologie. Cette intervention en a retourné plus d’un, et j’en fais partie… C’est même elle qui m’a donné l’idée d’écrire ce texte.
Et les maladies mentales ?
En effet, après réflexion, je me dis que le fait d’avoir choisi un exemple en néonatologie n’était pas non plus totalement le fruit du hasard. Nous vivons dans une société qui privilégie certaines valeurs, ce qui est bien normal. La protection de la petite enfance en fait partie et on ne peut que s’en réjouir. D’autres sujets attirent également l’attention comme la prise de conscience que le cancer touche une population de plus en plus jeune, et il y a effectivement beaucoup de questions à se poser à ce sujet. Les viols font aussi partie des sujets mobilisant des émotions fortes et c’est tant mieux !
En même temps, je ne peux m’empêcher de penser qu’une catégorie de maladies, et donc de patients, n’est pas traitée sur un pied d’égalité, voire même se trouve complètement délaissée. Je fais bien évidemment ici référence aux patients souffrant de maladies mentales ou psychiatriques.

Vivre vieux, c’est tout un art !

Publié le 31/12/2019




Si la musique – dit-on- adoucit les mœurs, l’art en général pourrait être un garant de longévité. A ce titre, ses bénéfices pour la santé suscitent un intérêt grandissant. Qui ne s’est pas senti réconforté ou ragaillardi, après la visite d’une exposition ou l’audition d’un concert ? L’art, pratiqué ou « reçu », peut en effet améliorer le moral, augmenter le capital social et combattre la solitude, développer les connaissances, réduire la sédentarité et la pratique de conduites à risques. Pour préciser le possible lien entre art et mortalité, une équipe du Royaume Uni a réalisé une étude de cohorte portant sur 6 710 personnes âgées de 50 ans et plus (53,6 % de femmes, âge moyen 65,9 ans), suivies pendant 14 ans. Les auteurs ont analysé la relation entre la participation à des activités artistiques « réceptives » (visites de musées, de galeries d’art, d’expositions, théâtre, concert, opéra) et la mortalité.

Une relation effet dose entre la consommation d’art et la longévité

Les résultats sont édifiants, puisqu’ils indiquent une relation de type « effet-dose » entre le risque de décès à un moment ou un autre du suivi et la participation aux évènements artistiques. Le risque est inférieur de 14 % pour les personnes participant rarement à ces activités (1 à 2 fois l’an) en comparaison de ceux qui n’y participent jamais, alors que ceux qui y assistent fréquemment (tous les mois ou plus) ont un risque de décès réduit de 31 %. En analysant plus précisément le lien entre l’art et la mortalité, les auteurs trouvent que 41,9 % de cette association peut s’expliquer par des facteurs déjà connus. Il s’agit de différences dans les facultés cognitives présentes au début de l’étude (15,2 %), de l’engagement social (12,1 %), dans les capacités de mobilité (12,1 %), de niveau socio-économique (9,1 %) de comportements en matière de santé (6,1 %), de degré de solitude et de statut marital (6,1 %). En revanche, l’état de santé et les troubles sensitifs ne semblent pas avoir d’impact sur cette association.

Forts de ces premiers éléments, les auteurs souhaitent vérifier aussi s’il existe un lien entre la pratique artistique et la longévité.

Dr Roseline Péluchon
RÉFÉRENCES
Fancourt D et coll. : The art of life and death: 14 year follow-up analyses of associations between arts engagement and mortality in the English Longitudinal Study of Ageing. BMJ 2019;367:l6377

Les psychiatres de Floride, champions de l’excès de vitesse

Publié le 27/12/2019



Détendons-nous un peu en cette fin d’année avec cette étude parue récemment dans le British Medical Journal. Dans la population générale, l’excès de vitesse est associé à des caractéristiques des conducteurs, comme le genre, la profession ou certains traits de personnalité (prises de risques). La clémence de la police serait, quant à elle, influencée par des facteurs personnels comme l’ethnie, le genre, l’âge et même (paraît-il) le fait que le conducteur ait le même prénom que le policier. Ces particularités s’appliquent-elles aussi au corps médical ? Le comportement au volant est-il différent selon la spécialité ? C’est ce qu’une équipe de Floride a recherché en collectant les contraventions reçues par 5 372 médecins, soit près de 15 000 au total ! Elles les a ensuite comparées à celles de près de 20 000 conducteurs non médecins, pour vérifier si les policiers manifestaient une indulgence particulière pour les conducteurs appartenant au corps médical.

Année internationale des sages-femmes et du personnel infirmier, l'ONU encourage à en recruter beaucoup plus



02-01-2020


Le monde aura besoin de neuf millions de sages-femmes et d’infirmier(e)s supplémentaires pour concrétiser l’engagement pris par les Etats de réaliser la couverture sanitaire universelle à l’horizon 2030, prévient l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Pour cette raison, l'agence onusienne et ses partenaires utiliseront l'année 2020 pour plaider en faveur d'un investissement accru dans ces professionnels de santé essentiels.
L'Année internationale des sages-femmes et du personnel infirmier marque le bicentenaire de la naissance de Florence Nightingale, fondatrice des soins infirmiers modernes.
"Les sages-femmes et le personnel infirmier sont la colonne vertébrale de tous les systèmes de santé : en 2020, nous appelons tous les pays à investir dans les effectifs de sages-femmes et d’infirmier(e)s dans le cadre de leur engagement en faveur de la santé pour tous", a déclaré Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.
Les sages-femmes et le personnel infirmier consacrent leur vie à prendre soin des mères et des enfants, à sauver des vies par la vaccination et les conseils en matière de santé, à s’occuper des personnes âgées, et plus globalement à répondre chaque jour aux besoins de santé essentiels. Ces professionnels sont souvent le premier, voire le seul, recours pour se faire soigner dans leur communauté.

«Le problème, ce n’est pas les urgences, c’est l’hôpital»

Par Eric Favereau — 
Manifestation contre la reforme des retraites a Paris, le 17 décembre.

Manifestation contre la reforme des retraites a Paris, le 17 décembre. Photo Corentin Fohlen pour Libération

Faute de personnel et de lits disponibles alors que les patients sont nombreux aux urgences pendant les fêtes, des médecins et chefs de service tentent d'alerter leur direction. Qui ne propose pas assez de renforts.

Il sera de garde mardi, comme il l’a été à Noël. «Je n’ai pas le choix, nous dit-il, un rien désabusé. Autrement, il n’y aurait pas de médecins.» Chef de service des urgences au CHU du Kremlin-Bicêtre près de Paris (AP-HP), Maurice Raphaël n’est pas un novice. Il occupe ce poste depuis dix ans, et auparavant il était à l’hôpital de Montfermeil. Les urgences, c’est son monde.
Là, il se montre presque philosophe. La semaine dernière, il l’était beaucoup moins. Dans un mail adressé à la direction de l’hôpital, il s’est énervé et a tiré une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Evoquant le «risque majeur d’événements graves», il motivait sa mise en garde : «La situation pour les semaines à venir s’annonce extrêmement préoccupante. La privation de 100 lits avec une activité qui reste stable, voire qui augmente pendant les fêtes, conduit mathématiquement à un engorgement des urgences et avec pour résultat des patients dans l’attente de lits installés sur des brancards dans les couloirs.» La preuve ? «Le 23 décembre, quand je suis arrivé le matin, nous devions nous occuper de 35 patients sur des brancards, les voir un par un, leur trouver une place, ce qui prend du temps. Et pendant ce temps-là, le flux continue d’arriver et vous êtes toujours en retard.»

DÉSIRS ET PULSIONS À L’ANTIQUE

Par Robert Maggiori — Peinture érotique sur un mur à Pompéi, Ier siècle.Peinture érotique sur un mur à Pompéi, Ier siècle. Photo AKG-Images. Erich Lessing


Dans un ouvrage érudit et stimulant, l’historienne italienne Eva Cantarella réalise une peinture des mœurs amoureuses gréco-latines, réelles ou mythiques, et leur écho dans nos histoires contemporaines.

Pompéi. Pas de smartphone, pas de selfies, pas de photos de zizis. Des dessins, des croquis. Et déjà, sur les murs des maisons ou des thermes, plein de graffitis. «Ici j’ai foutu avec les amis.» «Ici, juste ici, mon frère Destro et moi avons agréablement baisé deux femmes, deux fois chacun.» Naissance, il y a tant de siècles, de l’«éthique de l’ostentation» : «Affirmation de la puissance, divulgation des prouesses sexuelles.» Ithaque. «Ulysse prend enfin la mer, laissant Circé, paraît-il, en attente d’un heureux événement, puisque, selon les commentateurs d’Homère, de leur union allait naître Télégonos.» Une aventure, une «distraction», une peccadille, qui n’enlèvent rien à l’amour d’Ulysse pour Pénélope : «Depuis quand les relations adultères d’un homme se font-elles, dans la conception masculine des relations conjugales, au détriment de l’amour qu’il éprouve pour son épouse ?»

Technoscience : de trop beaux lendemains

Par Erwan Cario, dessin Amina Bouajila — 

Technoscience : de trop beaux lendemains
Technoscience : de trop beaux lendemains

Médecine, nanotechnologies, conquête spatiale... Depuis que la science s’est rapprochée de la technique, elle multiplie les promesses, alimentant les espoirs d’un monde meilleur autant que les bulles spéculatives.

Il fut un temps où, pour en apprendre plus sur le futur, il fallait un jeu de tarot, une boule de cristal ou les entrailles d’un poulet. Le seul avenir certain était alors celui du poulet. Bien heureusement, nous avons dépassé l’âge de ces croyances ridicules grâce à la science qui, avec sa méthode rigoureuse, permet de baser notre connaissance du monde sur des observations vérifiables. C’est quand même un peu plus sérieux. Sauf que la science a elle aussi enfanté son propre discours sur le futur. Et ce discours a pris ces dernières années une ampleur inédite, avec des projections qui partent dans toutes les directions imaginables. Ainsi, dans une ou deux décennies tout au plus, on peut s’attendre à ce qu’une intelligence artificielle supérieure émerge d’un ordinateur quantique et réussisse à optimiser les nanotechnologies pour augmenter les capacités de l’être humain en vue de pouvoir embarquer tranquillement direction Mars. La phrase précédente n’a rien de caricatural, elle n’est que la compilation de prospectives très sérieuses émises au nom du progrès scientifique. Difficile de comprendre la coexistence de ces promesses avec d’autres projections bien moins optimistes mais tout aussi scientifiques sur l’état de la planète.

Soyons fous, sauvons la planète

Série «Ghost Town». 2014.
Série «Ghost Town». 2014. Photo Kyle Thompson. VU



Recycler le caca des bébés, rouler sur du bitume d’algues, revenir au transport à la voile… Les solutions pour limiter le réchauffement sont parfois aussi farfelues que l’heure est grave.

mercredi 1 janvier 2020

Alzheimer : le beau témoignage d'amour d'un petit-fils à sa grand-mère

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Par France Bleu IsèreFrance Bleu   
"La mémoire qui flanche", c'est un film très émouvant sur la maladie d’Alzheimer et sur l'amour d'un petit-fils pour sa grand-mère, Annie Nicolet, une Grenobloise, décédée de cette maladie en 2018 à l'âge de 96 ans. On peut le découvrir gratuitement sur YouTube.
 
Grenoble, France
Annie Nicolet a eu une vie bien remplie, entre ses 6 enfants et ses 14 petits-enfants. Jusqu’à l'âge de 94 ans, veuve, elle habitait seule, dans son appartement grenoblois, et, pour les vacances, toute la famille lui rendait visite dans sa villa d'Uriage.
Mamillette, à la maison de retraite, filmée par Eric - Aucun(e)
Mamillette, à la maison de retraite, filmée par Eric - Eric de Chazournes


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Edgar Morin : au-delà des grèves et des rêves

Par Edgar MORIN, Sociologue — 




Le sociologue propose une pause dans le débat sur les retraites. Le sujet mérite une vraie réflexion, et non le projet actuel imposé par l’orthodoxie doctrinaire du néolibéralisme. Il met aussi en garde les acteurs du mouvement social en cours qui risque de libérer les pires forces réactionnaires.

Tribune. Je suis de ceux qui pensent qu’une ample discussion sur le problème des retraites aurait été un préalable nécessaire à un projet de réforme. Une réforme demande une réflexion et une pensée avant tout calcul.
Je suis de ceux qui pensent qu’une ample discussion publique aurait dû porter sur les différentes façons de vivre sa retraite, considérant ceux pour qui la retraite est une libération qui permet une nouvelle vie et ceux pour qui elle est une remise à l’écart dans une nocive inactivité, et également sur les dissemblances extrêmes du vieillissement, lequel maintient les uns en santé tandis qu’il dégrade la vie de la plupart des autres.
Je suis de ceux qui auraient aimé que la parole soit donnée à toutes les catégories de retraités actuels pour que les expériences vécues dans la retraite, du bricolage ou la garde des petits enfants à l’asile, entrent dans la connaissance des décideurs et des citoyens avant toute élaboration de projet.