Le Conseil de l’Europe vient de publier un « guide sur le processus décisionnel relatif aux traitements médicaux en fin de vie », destiné à la fois aux professionnels de santé et aux familles, et qui résume en une trentaine de pages les grandes questions éthiques posées par la fin de vie. Élaboré par le Comité de Bioéthique du Conseil de l’Europe, avec l’aide de plusieurs experts dont le Pr Régis Aubry, il propose des repères pour la mise en œuvre du processus décisionnel relatif aux traitements médicaux en fin de vie, notamment dans les cas où le patient n’est plus en mesure d’exprimer un consentement éclairé. Il rappelle les grands principes éthiques et juridiques régissant cette phase de la vie, puis rassemble les références normatives et éthiques en fonction des situations rencontrées et de leurs enjeux.
C’est un « livre de guérison » qu’a écrit Tieri Briet, pour donner à sa fille Leán la force de se battre contre sa maladie. Mais c’est aussi devenu, à la demande de la jeune fille, un « livreprotecteur », une tentative littéraire de mise en garde à l’adresse des adolescentes et des jeunes femmes aspirées par la spirale morbide de l’anorexie.
Lorsque sa fille est hospitalisée, en août 2010, Tieri Briet se retrouve seul et démuni face au processus thérapeutique qui s’engage. Ne pouvant plus la voir, il décide de lui écrire. « Mon travail à moi,lui dit-il, maintenant je commence à comprendre, c’est d’écrire ce qui vient de surgir dans nos vies. Devenir la main d’un père qui écrit à sa fille, en essayant de retrouver les filaments de ton histoire. » Il lui fait part de son désarroi face à cette maladie dont il s’aperçoit ne rien savoir, lui relate les épisodes de son enfance qui lui reviennent en mémoire, lui donne des nouvelles de la famille. Mais, assez rapidement, l’équipe médicale n’autorise plus la correspondance. Tieri Briet continue donc d’écrire à sa fille, dans un carnet, qu’il lui offrira à sa sortie d’hôpital.