Etre confronté de près ou de loin à un suicide engendrerait un risque d’imitation chez les personnes les plus vulnérables. Pour pallier ce phénomène, le programme Papageno fait de la prévention une responsabilité collective.
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C’est le plus souvent à l’occasion de faits divers tragiques que le suicide apparaît sur le devant de la scène. Mais, au-delà des émois de circonstance, difficile de mobiliser de façon durable l’action politique et citoyenne pour une problématique dont on voudrait qu’elle ne nous concerne jamais. Or, en France, chaque année, ce sont près de 10 000 personnes qui mettent fin à leurs jours. Trois fois plus de morts que sur les routes.
Il arrive cependant que la récurrence vaille symptôme et fasse de l’actualité un signal d’alarme impérieux. Après le suicide de 44 policiers et 16 gendarmes depuis le début de l’année, le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, demandait, le 12 novembre, une évaluation des mesures de prévention menées auprès des forces de l’ordre. La prise de conscience quant à la nécessité d’une action résolue pour éviter que d’autres morts ne surviennent est à reconnaître. Toutefois, la prévention ne saurait se dispenser d’un examen préalable rigoureux des déterminants à l’œuvre dans les suicides. Surtout lorsque ceux-ci surviennent en série.