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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 8 novembre 2021

« J’ai besoin de l’aide de ceux qui ont encore de la bienveillance » : à la rencontre des usagers de crack de la porte de la Villette

Par  Publié le 8 novembre 2021

Depuis le 24 septembre, les consommateurs de cette drogue, à Paris, ont été déplacés dans un square proche du périphérique, dans le nord-est de la capitale. Certains d’entre eux racontent leurs parcours cabossés.

Linda, 46 ans, fume du crack depuis ses 19 ans. Elle a six enfants. Elle a rechuté après 11 ans d’abstinence. À Paris, le 29 octobre 2021.

Ils sont ceux que l’on ne veut pas voir, qui mettent mal à l’aise. Ceux que l’on chasse et déplace depuis trente ans, dans le triangle nord-est parisien, à coup d’opérations policières médiatisées. Depuis le 24 septembre, les usagers de crack ont été évacués vers la place Auguste-Baron, dans le square de la porte de la Villette (19earrondissement). Impossible de savoir jusqu’à quand. C’est donc ici, entre la rue du Chemin-de-Fer et le boulevard périphérique, que le Monde les a rencontrés plusieurs jours de suite.

La liberté sexuelle des femmes, c’est pas encore gagné !

Publié le 7 novembre 2021

CHRONIQUE

La répression de leur libido perdure, arguments biologiques et sociaux à la clé. Maïa Mazaurette, chroniqueuse de « La Matinale », analyse pourquoi elles se voient dénier un droit dont les hommes ont de tout temps bénéficié : celui de jouir de sexe qui soit juste du sexe.

LE SEXE SELON MAÏA

Il y a presque exactement dix ans, le concept de « slut-shaming » faisait son apparition dans les médias pour désigner la culpabilisation des « salopes » (sluts en anglais). Si l’expression est née en 2011 à Toronto lors de l’organisation des SlutWalk (des manifestations défendant le droit des femmes à sortir dans la tenue de leur choix), elle a vite conquis le monde entier.

Nanni Moretti : « Je veux avoir l’illusion que donner l’exemple compte »


Par    Publié le 7 novembre 2021




Grand, sec, élégant, caustique, affable, mordant, et molto simpatico, Nanni Moretti reste, à 68 ans, fidèle à lui-même. Après de nombreux succès, parmi lesquels Journal intime(1994)La Chambre du fils (2001), Habemus Papam (2011), le réalisateur et acteur italien présente Tre pianiCe quinzième long-métrage, en sélection officielle lors du dernier Festival de Cannes, sort en salle le 10 novembre.

Nanni Moretti, au Festival de Cannes, en mai 2015.

Frédérique Matonti : «Il n’y a plus de digues pour empêcher l’extrême droite d’imposer sa vision du monde»

par Simon Blin  publié le 7 novembre 2021

Dans un essai, la politiste appelle la gauche à ne plus faire de concessions face à la normalisation des idées racistes, antiféministes et xénophobes. Elle revient sur quarante années de batailles culturelles qui ont abouti à une banalisation des discours les plus réactionnaires et conservateurs. 

En 2002, l’historien des idées Daniel Lindenberg embrase la scène des idées en publiant le Rappel à l’ordre (Seuil), essai percutant dans lequel il cerne une mouvance en pleine émergence : les «nouveaux réactionnaires», ces pamphlétaires à l’«humeur chagrine face à la modernité». Vingt ans après, l’appellation n’a pas pris une ride. Les bateleurs néoconservateurs et de la droite radicale occupent plus que jamais l’espace médiatique, mènent l’agenda idéologique et décomplexent les pensées les plus extrêmes. Si bien que le plus connu d’entre eux fait désormais campagne en réhabilitant Pétain et Vichy. Dans Comment sommes-nous devenus réacs ? (Fayard), Frédérique Matonti, politiste et professeure à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, sonne à nouveau l’alerte. L’ouvrage, qui tient davantage de l’essai d’intervention que de l’enquête sociologique, réactualise l’idée de l’extrême droitisation du débat d’idées français. De nouveaux anathèmes sont apparus, de nouvelles figures aussi, dans une configuration intello-médiatique changeante que ce nouvel ouvrage cartographie.

samedi 6 novembre 2021

Histoire de la psychanalyse d'enfant : Hermine Von Hug-Hellmuth

LE 06/11/2021

A retrouver dans l'émission

LES NUITS DE FRANCE CULTURE

par Philippe Garbit

L'émission "Espace éducation" proposait en 1992 une "Histoire de la psychanalyse d'enfant". La première partie était consacrée à une pionnière : Hermine Von Hug-Hellmuth, avec Claude Boukobza, Dominique Soubrenie et Yvette Tourne.

Née à Vienne en 1871, Hermine Von Hug-Hellmuth est connue pour avoir été pionnière de la psychanalyse d'enfant. Connue aussi pour être morte dans cette même ville en 1924, assassinée par son neveu, Rolf Hug, qu'elle avait recueilli enfant et sur lequel elle expérimenta les thèses freudiennes.  * Libéré de prison en 1930, se posant en cobaye victime de la psychanalyse, Rolf Hug tenta d'ailleurs d'obtenir de la Société psychanalytique de Vienne un dédommagement financier.  

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Psychiatrie : mobilisation pour sauver un secteur en souffrance

par Chloé Bouvier   

Menace de fermetures de services, suppression de lits … Le quotidien de la psychiatrie hospitalière est de plus en plus difficile. D’autant que le secteur, qui manque d’attractivité pour la carrière des personnels, souffre d’un sérieux problème de recrutement.

La psychiatrie crie, mais personne ne veut l’entendre. Ici et là, le mois d’octobre a été marqué par des mobilisations locales dans ce secteur qui soulignent des enjeux lesquels vont bien au-delà de l’échelon territorial. Au CHU de Clermont Ferrand, les salariés de l’unité Rameau sont en grève depuis le 21 octobre, protestant contre la fermeture de leur service. À la suite du départ de son médecin référent, ce service, spécialisé dans la psychiatrie des personnes âgées, devra fermer ses portes en décembre, faute de candidatures. Au CHU de Niort, ce sont de postes d’infirmiers qui font défaut. Il nous manque 40 ETP, raconte Christophe Grimault, délégué FO au CHU. La direction a pris la décision de fermer 30 des 140 lits du service psychiatrique plutôt que de mobiliser un personnel déjà très sollicité.

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Fermeture de lits à l'hopital : les CHU appellent à une interprétation raisonnée

04.11.21

Face au retentissement dans la presse généraliste et chez certains syndicats du secteur de la santé de la publication du journal Libération relative aux fermetures de lits faisant écho à l’enquête flash menée par le Conseil scientifique, les Conférences des directeurs généraux (DG) et des présidents de commission médicale d'établissement (CME) des CHU appellent dans un communiqué à relativiser le taux de 20 % qui est avancé. Si elles ne nient pas les difficultés réelles que rencontre l’hôpital public (tension sur le marché du travail, lassitude et fatigue des équipes, craintes devant la perspective d’un accroissement des demandes des malades à l’approche de l’hiver et de son cortège de virus saisonniers), que la crise sanitaire n’a fait qu’augmenter, elles rappellent que les réalités sont toutefois contrastées d’un établissement à un autre, d’une région à une autre.


L’art brut permet d’interroger nos propres folies

LE 05/11/2021

À retrouver dans l'émission

AFFAIRE EN COURS

par Marie Sorbier

Faut-il exposer l'art brut ? Alors que les institutions s'intéressent de plus en plus à ces artistes qui ne se revendiquent pas comme tels, nous demandons à Gustavo Giacosa, commissaire d'exposition et collectionneur d'art brut, ce qui fait la spécificité de cet art.

Carlo Zinelli
Carlo Zinelli Crédits :  Gustavo Giacosa

L’art brut ou "l’art des fous" : à la recherche du geste authentique

Né en Argentine, l’acteur et metteur en scène, Gustavo Giacosa est collectionneur d’art brut et commissaire d’exposition. Il vit entre la France et l’Italie et a longtemps travaillé avec le metteur en scène Pippo Delbono. Tout son travail, sur scène ou dans les espaces d’expositions, repose sur les liens entre art et folie. 

Ce sont d’abord les artistes qui s’intéressent à l’art brut. Cela se traduit par une sorte d’empathie ou familiarité qu’ils ne savent très bien exprimer vis-à-vis de ces œuvres conçues dans une dimension de solitude, de mystères, de secrets et qui ne cherchent pas de reconnaissance.

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Que reste-t-il du meilleur système de santé du monde ?

Paris, le samedi 6 novembre 2021 – « La France a le meilleur système de santé au monde » pavoisaient régulièrement jusqu’à encore récemment nos ministres de la santé. Pour beaucoup, c’est pourtant déjà une vieille antienne, devenue grotesque à force d’avoir été répétée et détrompée régulièrement par les faits. Pourtant, certains classements continuent encore à l’affirmer. Ainsi, récemment le magazine Ceoworld s’est intéressé aux systèmes de santé de 89 pays, en analysant une centaine de critères, dont les plus importants étaient la qualité des soins, les compétences des professionnels et le coût des soins. Résultat : la France se situe à la septième place et au troisième rang européen après le Danemark et l’Autriche, tandis que la Corée du Sud et Taïwan occupent les deux premières places. Ces classements et comparaisons sont cependant toujours susceptibles d’être si non contestés au moins nuancés. D’ailleurs, dans un livre récemment paru, intituléWhich Country Has the Best Health Care ?, l’oncologue américain Ezekiel J. Emmanuel se montre moins prévenant vis-à-vis du modèle français. Il souligne en effet que si la liberté de choix des médecins ou encore le faible coût de l’ensemble des soins représentent effectivement des atouts majeurs de notre système, il souffre d’un cruel manque d’innovation.

Rien de nouveau

La grande majorité des professionnels de santé hospitaliers ne pourront probablement qu’abonder dans son sens. Mais ce défaut d’innovation n’est pas à rechercher dans l’absence de numérisation ou dans un accès trop lent à certaines nouvelles technologies, il se manifeste de façon bien plus prosaïque par des locaux parfois totalement délabrés (l’absence d’eau chaude a par exemple été signalée récemment par une sénatrice dans le service de neurologie du Kremlin-Bicêtre !), par des équipements de base dysfonctionnant et qui ne sont pas remplacés et surtout par une sclérose organisationnelle. « La médicalisation de la gouvernance hospitalière manque singulièrement d’ambition par rapport à d’autres systèmes de santé européens, bien en avance sur le nôtre », remarquaient ainsi en septembre dans une tribune publiée dans Le Monde plusieurs praticiens hospitaliers (Jean-François Colombani [Martinique], Mehdi Medjoubi [Valenciennes], Arianne Sultan [Montpellier] et Benjamin Wyplopsz [AP-HP]).


Que faire des hommes violents ?


 









Selon de nombreuses études sociologiques, la prison est un lieu violent, raciste, classiste, et dégradant. Alors, comment celle-ci pourrait transformer quelque chose en ce qui concerne les hommes auteurs de crimes sexuels ou de violences conjugales ? Au-delà de la protection temporaire, comment une institution violente pourrait transformer des individus violents et par-delà changer les rapports sociaux au sein de notre société ?

Dans un même temps, en tant que féministe, peut-on vraiment se passer de la prison ? Qu'inventer à la place ? Et comment nous protéger ?

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Réchauffement climatique : les scientifiques doivent-ils exprimer leurs émotions ?

LE 01/11/2021

À retrouver dans l'émission

LE TEMPS DU DÉBAT

par Chloë Cambreling

Alors que la COP26 vient de s’ouvrir, certains chercheurs pensent qu’il est nécessaire de partager sa peur et sa colère afin que citoyens et gouvernants prennent pleinement conscience du désastre qui nous menace. Un chercheur peut-il abandonner sa neutralité et montrer ses émotions ?

Des jeunes, stupéfaits, devant l'un des feux qui ont ravagé l'île grecque d'Eubée en août 2021
Des jeunes, stupéfaits, devant l'un des feux qui ont ravagé l'île grecque d'Eubée en août 2021 Crédits :  ANGELOS TZORTZINIS - AFP

"Lorsque l’avenir de l’humanité et d’une grande partie du vivant est en jeu (...) comment ne pas avoir envie de crier « J'ai peur et je voudrais que tout le monde prenne conscience de ce qui nous attend si nous continuons ainsi ? »"

Cette phrase est extraite d’une tribune publiée en juillet dernier dans Libération, et qui posait clairement cette question des scientifiques et de leurs émotions. Alors que la COP26 se tient  à Glasgow, nous ouvrons ce soir le débat sur le rôle, la place et les mots de ceux qui sont aux premières loges : est-il possible de rester neutre lorsque l’on travaille sur la catastrophe ? 

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Dans la tête des croyants

La lumière du soleil traverse les nuages
À PROPOS DE LA SÉRIE

Dans une société laïque et sécularisée, qu’en est-il des dieux ?  

Peut-on véritablement comprendre comment les autres croient, ce qu’ils croient ? Que partage-t-on de sa foi religieuse, que tait-on ? 

Qu’ils aient la foi « depuis toujours », la cherchent, l’aient perdue ou retrouvée, jeunes ou âgés, pratiquants ou non - des croyants qui vivent dans la cité se racontent. 

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Facebook : premier GAFA à démanteler ?

LE 05/11/2021

À retrouver dans l'émission

ENTENDEZ-VOUS L'ÉCO ?

par Tiphaine de Rocquigny

Suite aux révélations de Frances Haugen autour des "Facebook files", le modèle économique du géant du numérique semble être de plus en plus décrié et remis en cause. Les difficultés s'accumulent malgré une capitalisation boursière record et des tentatives de réformes globales. 

Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, devant une commission sénatoriale en 2018, accusé, à l'époque, de ne pas suffisamment garantir la sécurité de ses utilisateurs
Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, devant une commission sénatoriale en 2018, accusé, à l'époque, de ne pas suffisamment garantir la sécurité de ses utilisateurs Crédits :  JIM WATSON - AFP

Démanteler Facebook ? Cette question, impensable au début du XXIème siècle, semble aujourd'hui s'esquisser et prendre de plus en plus d'ampleur au sein du débat public, politique et médiatique. Proposée par Elizabeth Warren lors de la primaire démocrate de 2020, "l'abolition" des géants du numérique recouvre pourtant une multitude d'enjeux qui touche le cœur même de nos systèmes sociétaux, culturels et de communication contemporains.  

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Rendez-vous avec la mort : cimetière numérique et quête d'immortalité

LE 05/11/2021

À retrouver dans l'émission

LE MEILLEUR DES MONDES

par François Saltiel

Si l'on en croit les récentes études parues sur le sujet, Facebook comptera en 2070 plus de comptes de personnes décédées que de personnes vivantes. Que fait le numérique à notre rapport à la mort ? Entre cimetière numérique et quête d'immortalité, le rendez-vous avec la mort a-il changé ? 

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. Crédits :  PeopleImages - Getty

A quelques jours de la Toussaint, on s’interroge sur la manière dont le numérique, les réseaux sociaux et les différentes plateformes spécialisées modifient la perception de notre finitude.

Peut-on d’ailleurs véritablement mourir sur internet ? Que reste-t-il de notre identité numérique une fois que notre corps n’est plus ? Comment faire son deuil quand les images de l’être aimé survivent sur les réseaux sociaux. Que penser des interactions post mortem qui se développent et comment interpréter le rêve transhumaniste qui peut vite basculer en cauchemar ? 

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Univers Carlo Rovelli : «Notre perception du monde n’a pas besoin d’une réalité ultime et absolue»


 


par Erwan Cario   publié le 5 novembre 2021

Si la physique quantique est au cœur de la technologie moderne, on ne comprend pas encore ce qu’elle dit de la nature profonde du monde. Dans son dernier essai, le physicien italien décrit l’infiniment petit grâce à l’interprétation relationnelle, un monde où les objets n’ont plus de propriétés intrinsèques et seules compte les interactions. Un cheminement vertigineux et quasi «psychédélique».

Depuis sa découverte au début du XXe siècle, la physique quantique n’a cessé de faire les preuves de sa validité et de son efficacité. Elle est aujourd’hui au cœur du fonctionnement de toute la technologie moderne, des smartphones aux IRM en passant par Internet lui-même. Pourtant, on ne la comprend pas. Ou plutôt, on ne comprend pas ce qu’elle dit de la nature profonde de notre réalité. C’est le sujet de Helgoland, dernier livre du physicien italien Carlo Rovelli, auteur en 2018 de l’Ordre du temps. Pourquoi un électron n’a-t-il pas de position quand on ne l’observe pas ? Comment une particule peut-elle se trouver dans plusieurs états «superposés» ? Forcément, se dit-on, si tout ceci a un sens, ça ne va pas être simple à accepter. En introduction de son livre, Carlo Rovelli prévient : «Réfléchir aux implications de la mécanique quantique est une expérience quasi psychédélique qui nous force à renoncer, d’une manière ou d’une autre, à quelque chose qui nous semblait solide et inattaquable dans notre compréhension du monde.» C’est donc prévenus que nous avons lancé la visio et qu’il nous a expliqué tout cela depuis le Canada, où il habite aujourd’hui.

Deuxième suicide en moins d'une semaine à la prison de Rennes-Vezin

Par Le Figaro avec AFP  Publié le 5 novembre 2021

C'est le deuxième suicide en trois jours dans cet établissement.

C'est le deuxième suicide en trois jours dans cet établissement. Frederick FLORIN / AFP

Un détenu a été retrouvé pendu dans sa cellule à la prison de Rennes-Vézin-le-Coquet, le deuxième suicide en trois jours dans cet établissement, a appris l'AFP jeudi 4 novembre auprès de l'administration pénitentiaire.

Le détenu, âgé de 53 ans, s'est pendu dans la nuit de mercredi à jeudi. Ce suicide intervient quelques jours après celui du principal suspect du meurtre de Magali Blandin, son mari Jérôme Gaillard, dans la nuit de dimanche à lundi dans ce même établissement.

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Val-d'Oise: suicide d'un détenu à la maison d'arrêt d'Osny

La Rédaction avec AFP Publié le 03/11/2021 

Image d'illustration.
Image d'illustration. 
Getty Images

Un homme de 32 ans détenu à la maison d'arrêt d'Osny (Val-d'Oise) s'est suicidé par pendaison mardi soir dans sa cellule, a appris l'AFP mercredi auprès du parquet de Pontoise. 

Un homme de 32 ans détenu à la maison d'arrêt d'Osny (Val-d'Oise) s'est suicidé par pendaison mardi soir dans sa cellule, a appris l'AFP mercredi auprès du parquet de Pontoise. Il était détenu depuis mai 2021 en exécution de trois jugements notamment pour des faits d’outrages et conduite en état d’ivresse, a précisé le parquet. Sa fin de peine d'emprisonnement était fixée au mois d'avril 2022.

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«Redécouvrir, derrière la réussite de Picasso, la précarité de l’étranger»

par Alexandra Schwartzbrod  publié le 5 novembre 2021 

Derrière le faste et les pinceaux, la galère administrative. A partir d’archives, l’historienne Annie Cohen-Solal retrace dans une exposition au musée de l’Histoire de l’immigration le parcours chaotique de l’artiste espagnol, qui, avant d’être célébré, a été rejeté par la France avec une constance impressionnante. Entretien.

Après l’avoir vu à longueur de magazines se pavaner en marinière devant les photographes, confortablement installé dans sa maison de Provence, on en était venu à croire que Picasso était parfaitement intégré et accepté en France, plus français qu’espagnol en quelque sorte. La réalité était tout autre. Picasso n’a jamais cessé d’être considéré par l’administration française comme un étranger. On le savait depuis le début des années 2000 quand Paris a récupéré des archives de la police qui s’étaient volatilisées à Berlin en 1940 puis à Moscou en 1945. Dès 2004, l’historienne de l’art Laurence Bertrand Dorleac en faisait état dans une tribune publiée par Libération, mais les explications de ce rejet et le détail des archives n’avaient pour l’heure jamais été dévoilés. C’est chose faite avec l’exposition «Picasso l’étranger», qui vient d’ouvrir à Paris au musée national de l’Histoire de l’immigration.

Langue française : aux origines du mâle

par Virginie Ballet  publié le 6 novembre 2021

Dans son dernier ouvrage, l’historienne de la littérature Eliane Viennot questionne l’usage du mot «homme» pour désigner l’humanité, et remonte aux sources d’une «imposture» qui renforce à ses yeux un entre-soi masculin.

C’est l’histoire d’un «abus de langage», comme une dérive progressive au fil des siècles. Quand et comment le mot «homme» est-il devenu le nom générique censé désigner dans la langue française l’ensemble de l’humanité ? Professeure émérite de littérature et militante féministe, Eliane Viennot a mené l’enquête dans En finir avec l’homme : chronique d’une imposture (1), paru en septembre. L’historienne en tire un ouvrage pédagogique qui démontre que le féminin n’a pas toujours été exclu ou invisibilisé de la langue française, loin de là. Ainsi, la langue latine comprenait à l’origine plusieurs termes : homo, pour signifier un individu appartenant à l’espèce humaine, vir, qui renvoyait à un humain adulte de sexe masculin, et mulier, son pendant féminin. Progressivement, ces deux termes ont disparu, au profit des mots «homme» pour désigner les mâles adultes, et «femme», venu de femina, la femelle, chargée de connotations animales péjoratives. «La langue latine n’était pas parfaitement égalitaire, mais elle l’était davantage que le français d’aujourd’hui. Beaucoup des ressources transmises par le latin pourraient être réhabilitées, à commencer par le fait de parler des femmes avec des termes féminins. Avant le XVIIe siècle, évoquer “le directeur”, pour parler d’une femme, aurait été une faute de français», estime Eliane Viennot.

Et si les infirmiers s'emparaient enfin des médias ?


Faire entendre la voix infirmière dans les médias ? A l'international, les intéressés en sont convaincus : au même titre que celles d'autres professionnels de santé, les compétences et l'expertise des infirmiers méritent d'être diffusées et doivent être l'un des canaux de dissémination des connaissances en santé, voire un point d'appui parmi d'autres pour les pouvoirs publics en matière de prise de décision. 

Encore peu ancré dans la culture infirmière, le recours aux médias est appelé à prendre de l'ampleur pour mettre en lumière les compétences et l'expertise de la profession

Pour savoir quelle est l'audience des infirmiers dans les médias, plusieurs témoins issus de différents pays (Suisse, Espagne, Etats-Unis) ont fait part de leur constat et proposé des solutions à la faveur d'un symposium organisé lors du congrès 2021 du Conseil International des Infirmières (2-4 novembre). A l'unanimité, il ressort que les infirmiers bénéficient d'un manque de visibilité, voire d'une image négative dans la presse. Et ce alors que les journalistes se révèlent dans le même temps intéressés par les questions de santé. Un paradoxe apparent qui trouve plusieurs explications.

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