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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 4 août 2023

Suicide des enfants : « Ce type de crise n’est pas une fatalité, de vraies réponses existent »

TRIBUNE

Ces drames, qui ne peuvent uniquement s’expliquer par le harcèlement scolaire, sont complexes et doivent mieux être pris en charge par le gouvernement, constatent, dans une tribune au « Monde », l’ancienne secrétaire d’Etat à la jeunesse Jeannette Bougrab et le neuropsychiatre Boris Cyrulnik.

Lindsay, Lucas et Marion avaient 13 ans, Chanel 12 ans, Ambre 11 ans et Thibault tout juste 10 ans. Des enfants. Ils avaient la vie devant eux. Pourtant, ils se sont donné la mort, ils se sont auto-assassinés… Cette réalité est insoutenable. On aimerait l’enfouir dans un trou de mémoire, être sûr de l’oublier. Mais elle est là. Le suicide s’est ancré dans nos sociétés occidentales modernes.

Chaque année, une trentaine d’enfants de moins de 13 ans se donnent la mort. Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, ce nombre pourtant élevé serait sous-estimé. Preuve de l’étendue de la souffrance de beaucoup d’enfants, matérialisée par des conduites dangereuses et des gestes suicidaires qui connaissent, depuis quelques années, une augmentation importante.

Faites des gosses ? (1/7) Marie-Clémence Bordet-Nicaise : «J’ai peur qu’on me dise que si ma fille fait une crise, c’est parce qu’elle a deux mamans»

par Laure d'Allest    publié le 30 juillet 2023

Comment être parent quand l’homophobie latente est toujours omniprésente ? Militante pour les droits LGBTQ + en entreprise et mère de deux filles qu’elle élève avec son épouse, l’autrice et blogueuse Marie-Clémence Bordet-Nicaise raconte les obstacles et le quotidien d’une famille en dehors des cases traditionnelles.

Les enfants, on en veut un peu, beaucoup, et parfois pas du tout. Aux combats des un·es pour construire leur famille hors du modèle patriarcal répond, chez d’autres, le refus de devenir parent pour des raisons familiales, politiques ou écologiques. Seule certitude : ces choix de parentalité ou non changent nos partis pris et nos convictions, pour le meilleur et pour le pire. Libé se plonge dans ces histoires de familles pour mieux questionner les contradictions de cette injonction parfois ironique à avoir des bébés.

Les photos de famille ne se ressemblent-elles pas toujours un peu ? Des enfants décoiffés, aux vêtements tachés mais toujours colorés, souriant béatement dans les bras de parents aux mines fières et apaisées. En parcourant le compte Instagram de l’autrice Marie-Clémence Bordet-Nicaise (1), ces joyeuses photos succèdent à des vidéos courtes et pédagogiques dans lesquelles elle raconte sa vie de famille à ses presque cinquante mille abonnés : une manière pour elle de militer tout en entretenant un espace de partage. En couple depuis 2008 avec Aurore, elle se marie en 2015. Deux ans plus tard, les deux femmes se lancent dans un processus de PMAqui, au bout de quatre ans et de sept essais d’insémination, les comble avec la naissance de leur première fille, Charlie, 4 ans aujourd’hui. Deux ans plus tard, naîtra Billie.

Film Juste 2 minutes : pas touche au stationnement handicapé !

Par 26 juillet 2023

Il est formellement interdit de se garer sur une place réservée aux personnes handicapées quand on ne l'est pas... Même "juste 2 minutes". Dans son film éponyme, Yan Giroux dénonce ce manque de civisme pouvant conduire à des situations dangereuses.

Stationner illégalement sur un emplacement réservé aux personnes handicapées peut tuer ? Dans le court métrage Juste deux minutes, le réalisateur québécois Yan Giroux met en exergue l'égoïsme d'un couple qui, à défaut de trouver une place sur le parking d'un supermarché, emprunte celle d'un jeune homme en situation de handicap moteur, « juste deux minutes ». Celui-ci trouve finalement une place très reculée, qui le met en danger....

Illustration article


Janja Lula da Silva : « Ce sont les hommes qui décident de faire la guerre, et ce sont les femmes qui en subissent les pires conséquences »

Leur assignation sociale les force à veiller davantage sur leur famille et à se projeter dans l’avenir, estime la sociologue et épouse du président brésilien, dans une tribune au « Monde ». A ce titre, les femmes ont un rôle majeur à tenir dans l’élaboration d’une culture de la paix.

En mai, lors d’un récent voyage à Hiroshima, au Japon, accompagnant le président Luiz Inacio Lula da Silva, pendant sa participation au sommet du G7, j’ai pu visiter le musée du Mémorial de la paix. La vue des ruines laissées par l’explosion nucléaire, entourées des bâtiments de la ville reconstruite, s’impose à nous et oblige à réfléchir aux graves conséquences des guerres, et aux moyens possibles de les surmonter.

Une telle réflexion nous conduit à un constat implacable : ce sont les hommes qui décident de faire la guerre, et ce sont les femmes qui en subissent les pires conséquences. Et pourtant, elles sont chargées de défendre la dignité de leurs familles et de leurs communautés lors des situations de conflit. Impossible donc, dans ces conditions, d’imaginer pouvoir surmonter les guerres et construire la paix sans la participation effective des femmes.

La défense de la paix partout n’est pas seulement un devoir moral, c’est aussi une obligation politique pour tous ceux qui s’engagent pour un monde d’équité et de justice. A chaque déclenchement de conflit armé, où qu’il soit, c’est la population déjà en situation de vulnérabilité qui souffre le plus. La guerre est un instrument de perpétuation des inégalités économiques, sociales, raciales et de genre.

Je souligne également le prix payé par les femmes, les filles et les enfants pendant les guerres et dans leurs conséquences. En réalité, nous savons que le rôle socialement construit des femmes place sur leurs épaules le poids et la charge de leurs familles et de leurs communautés, et qu’elles sont aussi concernées en premier lieu par la question de leur subsistance et de leur avenir.

Cannabis, les mystères de l’« herbe du diable »

Par  et   Publié le 30 juillet 2023

« Le roman du cannabis » (1/6). « Le Monde » retrace, dans une série d’articles, la rencontre de l’Occident avec cette drogue. A la fois populaire et méconnue, elle est devenue, au fil du temps, un enjeu économique majeur et l’objet de bien des trafics.

Planche 322a. et 322b. « Cannabis foemina » et « cannabis mas » issues du livre « Herbarium Blackwellianum » d’Elisabeth Blackwell (1757).

Le rendez-vous secret a été donné à la nuit tombée, dans un appartement parisien des bords de Seine. La porte s’ouvre sur un salon aux murs dorés, décoré d’allégories où batifolent des satyres et des nymphes. Les meubles et les draperies évoquent un capharnaüm bohème, un repaire oriental nimbé de fumée, aux parfums de café et d’épices. Des hommes sont avachis çà et là. Certains sont hirsutes, le regard vide, fixant les loupiotes comme des moustiques hallucinés. D’autres s’agitent, parfois secoués de crises d’hilarité. Seul debout parmi ces corps affalés, le docteur Jacques Joseph Moreau – dit « Moreau de Tours » – prend des notes sur l’état de ces curieux patients. Ce psychiatre-aliéniste, spécialiste renommé des hallucinations, s’assure aussi d’éviter les défenestrations. C’est lui l’organisateur de la soirée : il mène une expérience médicale inédite.

SÉRIES D’ÉTÉ PARENTS, QUEL MÉTIER ! Culpabilité et épuisement dopent le marché de la parentalité

Par  et  Publié le 30 juillet 2023

ENQUÊTE  « Parents, quel métier ! » (6/6). Qu’ai-je raté ? Auparavant secondaire, la question est désormais au cœur des tourments des parents. Elle explique le succès de blogs et des livres qui nourrissent la polémique récente autour de l’« éducation positive ».

Lorsque son premier enfant est né, en 2007, Shiva Shaffii a eu la nette impression de s’être fait avoir. « Tout le monde m’avait menti, raconte cette femme de 44 ans avec un grand sourire. On m’avait caché la moitié de la réalité de la vie de parent. J’étais épuisée, mon enfant ne dormait pas. » Isolée – elle a eu son bébé à l’étranger –, elle parle à sa sœur jumelle, mère avant elle, qui affiche une parentalité parfaite de papier glacé – « ils nageaient dans le bonheur ». Elle découvre alors que sa sœur a fait « un énorme babyblues », dont elle n’a parlé à personne. « Quand je commence à raconter mes craquages, les langues se délient. Mes amis pensent tous être de mauvais parents. »

PMA Muriel Flis-Trèves et les floraisons tardives de désir d’enfant

par Geneviève Delaisi de Parseval, psychanalyste  publié le 20 juillet 2023

Cinq histoires de femmes racontées dans «Pourquoi viens-tu si tard ?» par la psychiatre et psychanalyste, spécialiste des protocoles de PMA.

Ce joli titre, Pourquoi viens-tu si tard ?, rend compte d’une réalité contemporaine connue mais peu analysée : l’histoire de femmes qui procrastinent leur projet d’enfant. Les trajectoires de vie qui forment la trame de ce livre entremêlent éléments personnels, vicissitudes de couple et parcours médicaux dus à l’âge de ces mères possibles. Cinq sagas de «late bloomers» (encore une belle expression pour désigner les floraisons tardives du désir d’enfant) sont racontées par l’autrice, psychiatre et psychanalyste, spécialiste des protocoles de procréation médicalement assistée. Racontées car Muriel Flis-Trèves ne prend pas en thérapie ces patientes, pas plus que leurs conjoints : elle les reçoit dans le cadre d’une consultation dynamique pour écouter leur souffrance et faire le point hic et nunc, là ou elles – ils – en sont (ces personnes sont, en général en analyse ou en thérapie depuis longtemps parfois).

Certaines activités agricoles sont plus fortement associées au risque de dépression

Caroline Guignot   28 juil. 2023

À retenir

  • Selon la première grande étude conduite à partir des bases de données de santé nationales, des chercheurs français ont décrit que les éleveurs bovins (laits et viande), de volailles et de lapins, les agriculteurs en polyculture sont les professions les plus exposées au risque de dépression parmi l’ensemble des 26 activités agricoles recensées par la MSA (Mutualité Sociale Agricole) sur la période 2002-2016.
  • Le taux global de prévalence de la dépression – évalué à 28,2 cas pour 1.000 personnes-années (PA) – est plus élevé que dans les études parues précédemment. Les auteurs avancent plusieurs explications : difficultés d’accès aux soins, difficultés à concilier vie professionnelle et vie personnelle, isolement, problèmes financiers… ainsi que certaines spécifiques aux éleveurs (contraintes sanitaires, crises sanitaire et économique, temps libre réduit…). Ils questionnent aussi le rôle de l’utilisation des pesticides, décrits par ailleurs comme associés à un surrisque de dépression parmi leurs utilisateurs.


Jalousie : ciel, ma folie

par Agnès Giard  publié le 29 juillet 2023

Dans «Les bienfaits de la jalousie», plusieurs psychanalystes croisent leurs expériences : à quoi rime cette passion excessive ? Pourquoi les gens jaloux se font-ils tout un cinéma d’une «faute» sexuelle supposée ?

Un jour, une nommée Pauline dit à son compagnon, Laurent : «Je voudrais que tu retires de tes albums de photos toutes les photos de Louise, ton ex. Et que tu ne te contentes de les ranger ailleurs, mais que tu les mettes à la poubelle.» L’histoire (vraie) est rapportée par Alexandre Morel, dans un ouvrage collectif intitulé Les bienfaits de la jalousie, publié en avril 2023 aux PUF. L’ouvrage propose plusieurs analyses de cas. Celui de Pauline est un des plus frappants. Alexandre Morel raconte ainsi la suite de l’histoire : lorsque Laurent proteste, Pauline menace de détruire elle-même les photos. «Une semaine plus tard, elle s’exécute et enlève une à une les photos de Louise avec Laurent et les découpe en morceaux. Il n’y a presque plus de photos dans l’album. Un grand vide. Laurent est furieux, “fais-toi soigner, espèce de malade”. Pauline sanglote sur le divan, elle se demande à quel point elle est malade et combien de temps cette folie jalouse va menacer toutes ses relations.» Sur le divan du psychanalyste, Pauline affirme être obsédée par l’image que forment Laurent et Louise : «Je voudrais que ce couple n’ait jamais existé, dit-elle. Si je ne vois plus les photos, c’est comme s’il n’avait pas existé.» Le réel, elle le refuse. Ce que Pauline veut voir, c’est la fiction de l’adultère.

Où l’on découvre que l’abstinence n’attend pas le nombre des années…

Paris, le samedi 29 juillet 2023

La vie sexuelle n’est pas qu’une question d’âge ! L’institut Oui Care, groupe français de services à la personne, a publié les résultats d’un sondage sur la sexualité des seniors. L’enquête, réalisée par l’institut Becoming à la demande du groupe Oui Care, révèle que contrairement à certaines idées reçues encore tenaces, les seniors sont une majorité à avoir une vie sexuelle satisfaisante et active. L’analyse a été effectuée auprès de 1000 personnes par voie électronique, dont 373 « seniors » (personnes de plus de 60 ans).

Il n’y a pas que le cœur qui fasse boom chez les baby-boomers

65 % des seniors affirment « avoir des rapports sexuels », que ce soit tous les jours (5 %), une fois par semaine (30 %), deux fois par semaine ou plus (14 %) ou une fois par mois (3 %).

Qui est le médecin le plus malhonnête du monde ?

Berlin, le samedi 29 juillet 2023

Le site Retractation Watch tient à jour un classement des scientifiques ayant eu le plus de publications retirées pour fraude. La tête du classement vient de connaitre un changement important.

Peut-être en rapport avec la Covid, les activités de publication des médecins et scientifiques du monde entier ont explosé ces dernières années, avec plus de 6 millions d’articles publiés chaque année sur la planète. Une véritable course à la publication et au chiffre qui pousse parfois certains scientifiques peu scrupuleux à falsifier leurs résultats voire à inventer de toute pièce des études. En parallèle de l’inflation de la publication scientifique s’est donc développé une autre activité, celle de traquer les fraudes dans les articles. Le site internet Retractaction Watch, créé en 2010, participe de cet élan, en tentant de recenser tous les articles scientifiques rétractés dans le monde.

Fronde policière : des médecins complaisants ou complices


Marseille, le mardi 25 juillet 2023 

Des centaines de policiers marseillais « se sont » mis en arrêt de maladie pour protester contre la mise en détention d’un de leurs collègues. Des arrêts de maladie de complaisance délivrés par des médecins peu regardants.

C’est une véritable fronde policière qui s’organise au sein même de l’Etat depuis vendredi. Des milliers de policiers, soutenus par leurs syndicats mais également par le directeur général de la police nationale, protestent contre le traitement judiciaire subi par l’un de leur collègue marseillais, mis en examen et placé en détention provisoire ce vendredi pour avoir, selon le procureur, avec trois de ses collègues (également mis en examen) roué de coups et gravement blessé un jeune homme de 21 ans dans la nuit du 1er au 2 juillet dernier dans le cadre des émeutes urbaines frappé la France. 

Le meilleur cobaye pour échauffer les esprits !

Paris, le samedi 29 juillet 2023

Andi est un robot comme les autres, à l’exception qu’il est capable de transpirer.

L’ONU l’a confirmé il y a quelques jours : le mois de juillet 2023 a été le plus chaud jamais enregistré sur la planète. 45 °C à Rome et à Naples, 48 °C en Sicile, un peu plus de 42 °C dans l’Arizona et presque 55 °C au cœur de la Vallée de la Mort, aux États-Unis…

Des températures extrêmes qui incitent les scientifiques à s’interroger plus précisément sur la façon dont le corps humain va être amené à les supporter dans le futur, alors que les effets du réchauffement climatique entraîneront des canicules de plus en plus dures et de plus en plus fréquentes.

C’est pourquoi des chercheurs de l’Arizona State University ont modifié le robot humanoïde Andi, initialement mis au point par la société Thermetrics pour tester l’efficacité de vêtements sportifs. Les scientifiques en ont fait le tout premier robot d’extérieur capable de marcher, de respirer et… de transpirer.

Réchauffement climatique : on vous explique la "théorie du donut"

Manon Mella   Publié 

La "théorie du Donut" est un concept développé par l'économiste britannique Kate Raworth. À travers l'image du donut, elle propose un autre modèle économique dans lequel les besoins humains et l'environnement pourraient s'épanouir sans se nuire.

Illustration d'un donut (NADIA PALICI / 500PX / 500PX)

L'image est percutante : un donut pour sauver la planète... C'est l'idée qu'a trouvée l'économiste Kate Raworth pour repenser nos modèles économiques. "La façon dont nous enseignons l'économie depuis le XIXe siècle est périmée", écrit-elle dans son livre La théorie du donut (éditions Plon, 2018). Et quoi de mieux que l'image familière du donut pour remédier à cela ? On vous explique.

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Vers un vaccin contre la maladie d’Alzheimer ?

Mardi, 25/07/2023 -

La maladie d'Alzheimer se manifeste par l’accumulation anormale de deux protéines dans le cerveau : le bêta-amyloïde et la tau. La première forme des plaques entre dans les neurones, tandis que la seconde forme des agrégats à l’intérieur des cellules nerveuses. Ces protéines toxiques sont la cible de nouveaux médicaments appelés anticorps monoclonaux. Ces molécules sont capables de les éliminer du cerveau, mais elles présentent des limites importantes. Elles peuvent provoquer des effets indésirables graves, comme un œdème ou des saignements cérébraux. Elles ne sont pas efficaces pour tous les patients et doivent être administrées fréquemment par perfusion.


Le temps paraît s'écouler cinq fois plus lentement dans les premiers temps de l'Univers

Lundi, 24/07/2023 

Le temps paraît s'écouler cinq fois plus lentement dans les premiers temps de l'Univers

Selon une étude australienne, le temps paraît s'écouler cinq fois plus lentement dans les premiers temps de l'Univers. Pour parvenir à cette étrange conclusion, les chercheurs ont utilisé pour la première fois des objets cosmiques extraordinairement brillants, les quasars. La théorie de la relativité posée par Albert Einstein prédit qu'à cause de l'expansion de l'Univers, « on devrait observer l'Univers lointain grandir au ralenti », explique Geraint Lewis, astrophysicien à l'Université de Sydney et premier auteur de l'étude.

Des chercheurs avaient utilisé l'observation d'étoiles terminant leur vie en explosion, des supernovæ, pour montrer que le temps paraissait s'écouler deux fois plus lentement quand l'Univers avait la moitié de son âge actuel, qui est de 13,8 milliards d'années. La nouvelle étude utilise les quasars, qui sont incomparablement plus brillants, pour remonter jusqu'à un milliard d'années après la naissance de l'Univers. Le temps paraît s'y écouler cinq fois plus lentement, selon l'étude. « Tout semble fonctionner au ralenti » pour l'observateur actuel, selon le Professeur Lewis mais « si je pouvais vous transporter par magie il y a dix milliards d'années pour vous déposer près d'un de ces quasars, et que vous regardiez votre chronomètre, tout vous paraîtrait normal », a-t-il expliqué. « Une seconde serait une seconde », a-t-il ajouté.

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Manque de personnel à l'Epsan : les soignants "au bord de la rupture" racontent "une tension permanente"

De Alice Marot   Vendredi 28 juillet 2023

Après le suicide de deux soignants cette année et des alertes sur les conditions de travail des salariés, le député LFI Emmanuel Fernandes est allé visiter l'hôpital psychiatrique de Brumath, ce jeudi 27 juillet. Au cœur des problèmes de l'établissement : le manque de moyens humains.

75 postes d'infirmiers sont vacants.

75 postes d'infirmiers sont vacants. © Radio France Alice Marot

C'est le plus grand hôpital psychiatrique d'Alsace : l'Epsan, Établissement public de santé Alsace Nord, et ses 1.600 salariés, souffrent de manque de moyens humains et de problèmes de management. Le député LFI de Strasbourg Emmanuel Fernandes a utilisé son droit d'élu, ce jeudi 27 juillet, pour faire une visite surprise au sein de l'établissement de Brumath, après le suicide de 2 personnels soignants cette année, un infirmier de la médecine du travail et un élève infirmier.


“On constate une grande souffrance psychique pour une majorité des personnes sans-abri.”

 


 Publié le 27 juillet 2023 


L’Accueil Périchaux, situé dans le 15e arrondissement de Paris, a été créé en 2015 par l’association Depaul France. Il offre aux sans-abri des services centrés sur l’hygiène, la santé et le bien-être. Parce que la santé mentale est un sujet d’attention majeur pour les personnes vivant à la rue, un partenariat a été noué avec l’hôpital Sainte-Anne. Interview croisée avec Andrew McKnight, directeur de Depaul France, et Isabelle Dragon, infirmière en psychiatrie.

 

Qu’est-ce que l’Accueil Périchaux et qu’y avez-vous avez mis en place en matière de santé mentale ?

Andrew McKnight : L’Accueil Périchaux est un lieu d’accueil pour les personnes sans-abri qui ont besoin d’un lieu de repère pour se poser, souffler mais aussi se soigner au sens large. Ils peuvent y prendre une douche, changer de vêtements et laver leur linge, voir une infirmière, un médecin, entamer des démarches administratives…

C’est une porte grande ouverte pour les personnes en difficulté. Nous proposons un accompagnement global, grâce à un travailleur social membre de l’équipe permanente, une infirmière qui assure une permanence santé, un médecin, mais aussi un pédicure, un coiffeur…

Produits d'hygiène mis à disposition à l'Accueil Périchaux © Tiphaine Blot
Produits d'hygiène mis à disposition à l'Accueil Périchaux © Tiphaine Blot

 

On constate une grande souffrance psychique pour une majorité des personnes sans-abri que nous accompagnons, que nous appelons les “accueillis”. Beaucoup ont besoin ne serait-ce que d’un espace de parole pour exprimer leurs émotions, parce que la vie à la rue est extrêmement dure. Nous faisons donc également intervenir une psychologue ainsi qu’Isabelle, qui est infirmière en psychiatrie, dans le cadre d’un partenariat avec l’hôpital Sainte-Anne.

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Psychose induite par une substance et troubles psychotiques primaires

Publié le 20/07/2023

« Quel est le lien entre la psychose induite par une substance et les troubles psychotiques primaires ? » s’interroge l’éditorialiste de l’American Journal of Psychiatry. Si des troubles psychotiques induits par une substance peuvent évoluer vers une maladie mentale dite primaire, l’étiologie de cette psychose n’est pas toujours liée exclusivement à la consommation de drogue, mais lui est en partie imputable. L’auteur note que les troubles psychotiques induits par une substance comprennent une constellation de psychoses liées à la consommation de drogue ou représentant des phases prodromiques d’une schizophrénie déclenchées par la consommation de drogue. Comme la pathologie ne résulte pas uniquement des effets psychogènes des drogues, le traitement de ces troubles psychotiques ne se résume pas à la réduction de leur consommation ou même à l’abstinence mais, précise l’auteur, la prise en charge thérapeutique nécessite une surveillance étroite des patients atteints de troubles psychotiques induits par une substance. 


jeudi 3 août 2023

De l’indécence à se prévaloir de 742 peines de prison ferme en réponse aux révoltes urbaines

 Observatoire International des Prisons - Section Française

Ecrit le 20 juillet 2023

Alors que le pays s’est embrasé après la mort de Nahel, tué par un policier dans un contexte de refus d’obtempérer, le garde des Sceaux a exigé des parquets « une réponse rapide, ferme et systématique » aux actes de délinquance commis au cours des révoltes urbaines. Un appel à la répression qui montre la méconnaissance du rôle des magistrats dans l’individualisation tant des modes de poursuites que des peines prononcées.

Le ministre a ensuite le 18 juillet devant la représentation nationale puis hier à l’occasion de son passage sur RTL, rendu hommage à la fermeté des décisions des procureurs généraux et s’est félicité du taux de 95 % de condamnations, des 1 300 déferrements au parquet, des 905 comparutions immédiates et des 742 peines d’emprisonnement ferme prononcées dans ce contexte de révoltes. C’est ici se réjouir d’une justice à deux vitesses qui s’inscrit dans un véritable emballement médiatico-judiciaire.

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Pénurie de médecins à Lyon-Corbas : situation alarmante pour l’accès aux soins des détenus

 Observatoire International des Prisons - Section Française

Ecrit le 24 juillet 2023

Dans la prison surpeuplée de Lyon-Corbas, le manque de généralistes restreint sévèrement l’accès aux soins du millier de personnes détenues. Une situation particulièrement tendue depuis le départ de trois médecins après l’agression verbale de l’un d’eux par un surveillant, en mai 2023. 

L’unité sanitaire de la maison d’arrêt de Lyon-Corbas est en crise : les alertes se multiplient sur l’accès aux soins des détenus dans cette prison de 678 places occupée à 158,8 %. L’Observatoire international des prisons (OIP) a récemment été saisi par deux personnes incarcérées, l’une témoignant avoir du mal à être reçue en consultation pour une infection qui s’aggravait, et l’autre ne pouvant bénéficier de béquilles ou d’un fauteuil roulant malgré d’importantes difficultés à se déplacer.

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Prison de Béziers : une personne détenue en situation de handicap grave

 Observatoire International des Prisons - Section Française

Ecrit le 24 juillet 2023

Monsieur M. est incarcéré à Béziers depuis le mois de mai alors qu’il a besoin d’assistance pour tous les gestes du quotidien. Son état de santé ne cesse depuis lors de se dégrader. La justice doit se prononcer le 25 juillet 2023 sur son éventuelle remise en liberté.

Cloué au lit ou dans un fauteuil et atteint de multiples pathologies invalidantes, Monsieur M. va-t-il rester en détention ? C’est la question que doit trancher la chambre d’instruction de la cour d’appel de Montpellier le 25 juillet. Le sexagénaire a une balle logée dans le crâne depuis une tentative de suicide, en mars 2019, au moment des faits pour lesquels il est mis en examen. Cette situation a entraîné une perte massive et durable d’autonomie : dans l’incapacité de marcher, de s’alimenter, de se laver ou de s’habiller seul, il présente un ralentissement psychomoteur ainsi que des difficultés d’élocution et de compréhension.

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Dépister les troubles anxieux, quelle angoisse !

Publié le 27/07/2023

Les troubles anxieux sont fréquents en pathologie mentale. Ils comprennent les troubles anxieux généralisés, ceux liés à l’anxiété, les attaques de panique, l’anxiété de séparation, les phobies, le mutisme sélectif et toute forme d’anxiété non spécifique. Ces diverses manifestations sont souvent mal prises en charge en soins primaires, avec un long délai avant d’être traitées. Elles peuvent passer à la chronicité, alterner phases de rémission et de récurrence, voire aussi guérir totalement.

« Chevauchement » avec les troubles dépressifs

Selon des données US, déjà anciennes, des troubles anxieux affecteraient 26,4 % des hommes et 40,4 % des femmes. Leur prévalence est élevée durant la grossesse, se situant entre 8,5 et 10,5 % ainsi que pendant le post partum, de l’ordre de 4,4 à 10,8 %. Ils débutent typiquement lors de l’enfance ou à l’âge adulte jeune pour tendre ensuite à décliner avec les années. Ils se caractérisent par une peur disproportionnée face aux événements du quotidien, associée à des plaintes comportementales et/ou somatiques telles que fatigue, agitation, difficulté à la concentration, irritabilité et troubles du sommeil. Leurs facteurs de risque sont multiples : socio-démographiques, psycho-sociaux, perturbation de la santé physique et mentale, contexte de veuvage ou de divorce, tabagisme et alcoolisme, histoire parentale difficile…Peuvent aussi intervenir un bas niveau socio- économique, une origine ethnique particulière ou le sexe féminin, plus alors par impact de facteurs sociaux que de facteurs biologiques. Il existe un chevauchement fréquent avec la pathologie dépressive ; en effet, 67 % des sujets dépressifs souffrent de troubles anxieux et 75 % d’entre eux auront, au cours de leur vie, au moins un épisode dépressif.