par Lise Lanot Publié le
Pour comprendre les grands mouvements artistiques et ne plus hocher la tête les yeux dans le vide quand on vous parle d’art.
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
par Lise Lanot Publié le
Pour comprendre les grands mouvements artistiques et ne plus hocher la tête les yeux dans le vide quand on vous parle d’art.
Vous avez déjà hoché la tête, les yeux dans le vide, espérant qu’on ne vous demande pas plus de précisions sur le sujet dont on vous parle depuis dix minutes ? C’est pour éviter ce genre de situations, proposer des pistes de réflexion et démocratiser l’accès à l’histoire de l’art que nous vous concoctons cette série d’articles dédiée aux grands mouvements artistiques. Cette semaine, dans notre viseur : l’art brut.
S’il y a un nom à retenir lorsqu’on parle de la naissance de l’art brut, c’est celui de Jean Dubuffet. C’est dans une lettre adressée à son ami, le peintre suisse René Auberjonois, à la fin août 1945, que l’artiste français évoque pour la première fois le terme d’art "brut" afin de désigner des créations artistiques qui l’intéressent depuis déjà une bonne vingtaine d’années.
INFO FRANCE BLEU - Selon le syndicat Force Ouvrière de l'hôpital Marchant de Toulouse, bien avant la fuite du cannibale de Nouilhan, il avait tiré la sonnette d'alarme. Le syndicat avait demandé une inspection de l'établissement en 2019 et en 2021.
Suite à la surprenante série de fuites de patients à l'hôpital Marchant de Toulouse, le syndicat FO révèle avoir sollicité en vain deux inspections de l'établissement. D'abord en 2019 puis en 2021. Il dit également avoir porté plainte contre la direction pour mise en danger de la vie d'autrui.
par Anaïs Moran
Sa vie, aujourd’hui ? Il dirait qu’elle est comme «endormie». Figée dans l’air immobile de ses deux dernières années. Empêchée, piégée entre quatre murs érigés par le Covid-19. «Tout mon quotidien est à l’arrêt», témoigne Frédéric Baudrillard, 47 ans, masque blanc sous regard azur, posté à l’autre bout d’un banc public de Pontault-Combault, en Seine-et-Marne. Atteint d’une mucoviscidose, transplanté des deux poumons en 2016, l’homme fait partie de ceux qu’on appelle les immunodéprimés. Son corps est une muraille battue en brèche. Ses défenses, déficientes et altérées par sa maladie, sont stimulées par la prise journalière de cinq comprimés. «Mon équilibre a toujours été fragile, vulnérable face aux virus et bactéries en tout genre, souffle-t-il. L’arrivée du Sars-CoV-2 m’a fait basculer dans une autre dimension.»
par Pierre Savignat, Directeur d’hôpital honoraire, ancien directeur d’Ehpad
Périodiquement des situations scandaleuses au sein des Ehpad se trouvent sous les projecteurs. Les réactions s’enchaînent, de nouveaux contrôles sont diligentés. Des mesures seront sans doute prises pour apporter quelques améliorations sur la qualité de service, les droits des résidents, peut-être même quelques légères augmentations de postes ici ou là. Même à la marge, elles seront utiles et nécessaires. Et ensuite…
par Juliette Delage
A l’aube de ses 91 ans, Lucette Peignelin est morte après une chute dans les escaliers. Pourtant, sa famille assure avoir alerté l’Ehpad où elle résidait à Neuville-de-Poitou (Vienne) de leur dangerosité. Ses deux dernières années de vie dans l’établissement ont été «inhumaines», raconte sa fille, Anne Peignelin, 52 ans, à Libération. Contactée, la résidence des Jardins de Charlotte «conteste les propos rapportés» et souligne que «dans le cadre de la dernière commission de sécurité qui s’est tenue en octobre 2021, l’accès à ces escaliers n’a jamais fait l’objet de remarque ou préconisation particulière». Anne, elle, voulait «simplement témoigner» pour que ce qu’a vécu sa mère «ne se reproduise plus jamais».
Par Solène Cordier Publié le 26 janvier 2022
Ce texte, soutenu par le gouvernement, doit être examiné en première lecture à l’Assemblée nationale mercredi 26 janvier.
Il sera à la fois question d’intime et d’égalité entre les femmes et les hommes à l’Assemblée nationale, mercredi 26 janvier. Les députés se pencheront en première lecture sur une proposition de loi (PPL), défendue par le député (La République en marche) de l’Hérault, Patrick Vignal, visant à faciliter les procédures de changement d’état civil. Soutenue par le gouvernement, qui a engagé pour ce texte la procédure accélérée, cette PPL prévoit plusieurs changements à large portée symbolique sur un sujet sensible : le nom de famille.
DIFFUSÉ LE 01/02/2022
À retrouver dans l'émission
ET MAINTENANT ?
par Quentin Lafay
Le 25 janvier dernier, l’Assemblée nationale a définitivement adopté une proposition de loi visant à interdire ces pratiques. Concrètement : le texte inscrit dans le code pénal une nouvelle infraction.
Les thérapies de conversion. C’est-à-dire les pseudos thérapies qui visent à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne. Forgées dans les années 50 aux Etats-Unis, ces thérapies se sont diffusées en France depuis une trentaine d’années, sous des formes diverses. Des traitements par « hypnose », « hormones » voire « électrochocs », des dérives « religieuses » qui imposent l’abstinence, « l’isolement et l’internement », des séances d’exorcisme, des « viols correctifs »…
« Condamnés au comique », les philosophes ? C’est ce que déclarait le philosophe Günther Anders, dans années 1960, en soutenant qu’il existe entre les philosophes et les clowns une étroite proximité. Et c’est à cette proximité secrète, nécessitant un éclairage circonstancié tant celui-ci peut sembler hasardeux, que s’attache Daniel Payot dans Les Philosophes et le temps des clowns (Circé, 2022).
En croisant ses lectures stimulantes de Günther Anders, mais aussi d’Ernst Bloch, Walter Benjamin, Siegfried Kracauer et surtout Theodor Adorno, l’auteur, professeur de philosophie de l’art à l’université de Strasbourg, creuse cette affinité entre la figure du clown et celle du philosophe. Son tour de force consiste à identifier des motifs communs chez deux êtres que tout oppose a priori ; des motifs qui tiennent moins à une capacité à faire rire aux éclats les foules qu’à témoigner auprès d’elles d’une certaine énergie inquiète. Ce que les clowns et les philosophes partagent, c’est au fond leur manière de s’insérer dans leur temps, d’y trébucher en tentant d’en dire quelque chose, d’en traduire les mouvements incertains.
31 janvier 2022
Marie-Astrid Meyer est infirmière en pratique avancée en psychiatrie et santé mentale au sein du GHU (Groupement hospitalier universitaire) Paris psychiatrie & neurosciences
La stimulation électrique du cerveau est aujourd’hui une voie prometteuse pour étudier le trouble de stress post-traumatique. Mais rassurez-vous, elle n’a rien à voir avec ce que l’on peut en imaginer, nous explique Philippe Vignaud.
Un évènement à potentiel traumatique est un évènement qui expose à la mort ou à une atteinte sérieuse à l’intégrité physique. Les évènements des dernières années (Bataclan à Paris en 2015, 14 juillet à Nice en 2016, ..) ont malheureusement donné le vent en poupe à ce concept ainsi qu’à une affection psychiatrique qui peut survenir dans ce contexte, à savoir le trouble de stress post-traumatique (TSPT). Il consiste en des souvenirs répétés (flashs, cauchemars), une hypervigilance et une activation émotionnelle douloureuse lorsque la personne est confrontée à des éléments qui lui rappellent l’évènement. Le TSPT apparait dans les mois qui suivent l’évènement ; il est partiellement connu par la science et plusieurs outils thérapeutiques sont disponibles. Entre autres, la technique de psychothérapie Eye Movement Desensitization Reprocessing (EMDR) est un outil validé pour le traitement de cette affection.
Green, une orang-outan, nous fait découvrir sa forêt natale de Bornéo, quand un événement inattendu va venir perturber son quotidien.
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Le Monde avec AFP et Reuters Publié le 1er février 2022
La ministre déléguée à l’Autonomie Brigitte Bourguignon dit vouloir « taper fort » après les révélations accablantes du livre « Les Fossoyeurs » sur les Ehpad du groupe.
Le gouvernement a annoncé, mardi 1er février, qu’il présenterait d’ici la fin du mois des propositions pour prévenir les maltraitances en Ehpad, et qu’il lançait une « vaste opération de contrôle » au sein du groupe Orpea, accusé de graves dysfonctionnements, et dont le PDG doit être auditionné mercredi par les députés.
par Julien Lecot
«De l’extérieur, tout est nickel. Ça semble moderne, c’est beau et propre, raconte Lucas(1). Mais en coulisses, ça n’a vraiment rien à voir. Il faudrait faire une caméra cachée pour montrer à quel point c’est scandaleux.» Il y a quatre ans, au milieu de ses études d’infirmier, ce trentenaire a travaillé de nuit comme aide soignant dans un Ehpad du groupe Orpea dans le nord de la France. Lorsqu’on évoque avec lui ces douze mois passés dans l’entreprise, l’un des leaders mondiaux du secteur avec un réseau d’un gros millier d’établissements, le jeune homme explique qu’il allait «travailler la boule au ventre» et qu’il revenait chez lui «sans pouvoir [se] regarder dans la glace». «Humainement, je ne pouvais plus. Je ne pouvais pas être complice de ce système. Vous n’imaginez pas ce qu’il se passe là-bas», confie-t-il à Libération.
par Laurent Léger
31 janvier 2022
Douze organisations* représentant le secteur de la psychiatrie décrivent la "triste réalité" du terrain et alertent sur les départs massifs de praticiens et de soignants.
"Manifestement, la mesure de l'urgence et de la gravité de la situation de crise que connait la psychiatrie publique dans notre pays est loin d'être prise en compte alors que nos établissements sont confrontés à des départs massifs, et sans précédent de praticiens, même chevronnés, aggravant ainsi une démographie médicale déjà en pénurie et un contexte institutionnel remanié en toute hâte pour les contraintes relatives à la contention et à l'isolement", expliquent les organisations* dans un communiqué commun.
Rappelant que les personnels soignants non médicaux ont aussi rejoint ce mouvement de départ, toutes déplorent les fermetures de lits, d'unités, qui se multiplient, "forçant à des restructurations particulièrement délétères" pour la prise en charge des patientsdans des conditions "souvent intolérables".
Les soignants "partagent le sentiment de ne plus pouvoir y exercer leur métier dans un tel contexte", décrivent-elles. "Si le ministre de la Santé dit reconnaître ces difficultés, il n'annonce aucune mesure concrète de nature à améliorer l'attractivité de la discipline, mais bien au contraire des 'actions phares' centrée sur la santé mentale et reléguant la psychiatrie au magasin des accessoires", estiment-elles.
Elle décrivent un "amalgame" entre psychiatrie et santé mentale, qui "alimente actuellement la perte de sens que vivent les professionnels de la discipline".
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Les divers syndicats de l'hôpital psychiatrique Gérard Marchant dénoncent les mesures de sécurisation mises en place au sein de cet établissement de santé en réponse aux multiples fugues de patients survenues ces dernières semaines.
Vendredi après-midi, un patient dangereux, auteur d’un viol, a quitté le centre hospitalier Gérard Marchant à Toulouse. Cet homme âgé de 43 ans, s’était donné pour objectif de retrouver sa femme à la Rochelle qui a été par le passé victime de sa violence. L’individu a finalement été retrouvé dans le 9e arrondissement à Paris, 24 heures plus tard. Mais cette escapade intervient dans un contexte particulièrement tendu. En effet, ces dernières semaines plusieurs fugues de patients hospitalisés à l’hôpital Gérard Marchant mais également à l’unité psychiatrique de Toulouse Purpan sont intervenues. En réponse à cette multiplication de fuite de patients, l’Agence régionale de Santé (ARS) a demandé « dès le 28 janvier des mesures supplémentaires de sécurisation dans les services de psychiatrie à Toulouse, pour éviter toute nouvelle fugue de patient ». Cela s’est notamment traduit par la sécurisation des entrées et des sorties, le renforcement de la surveillance des patients, le renforcement des gardes et astreintes et la fermeture des unités au centre hospitalier Gérard Marchant.
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Nathalie Kleczinski 5 février 2022
Depuis quelques mois maintenant, nous savons tous que la vente de CBD avec un taux de THC inférieur à 0.2% est autorisée en Europe. En décembre dernier, la France avait interdit la vente des fleurs de CBD, mais devant la mobilisation générale des consommateurs et vendeurs, le Conseil d’Etat a suspendu cette loi; Les fleurs de CBD sont donc redevenues légales dans notre pays ! La légalisation des produits à base de CBD et plus généralement du cannabis est au cœur des débats politiques depuis de nombreuses années. Les partis de gauche y semblent plutôt favorables, quand ceux de droite s’y opposent plus fermement.
Publié le 31 janvier 2022.
“Réaliser une telle enquête à Lyon [relative à la consommation et à la légalisation du cannabis], sans idée préconçue, auprès d’un panel très large de psychiatres” est particulièrement intéressant tant les conclusions tirées peuvent surprendre.
C’est ce que suggère son autrice, Léa Leclerc, psychiatre addictologue, et responsable des unités d’addictologie au sein du groupement hospitalier Sud des HCL (hospices civils de Lyon).
La chercheuse a produit une étude portant sur les opinions et les connaissances des psychiatres, concernant les enjeux de la légalisation du cannabis, qu’il soit médical ou récréatif, en France. En effet, on sait que la profession de psychiatre est particulièrement exposée aux consommateurs de cannabis. Et pourtant, cette profession n’est jamais interrogée sur la consommation du cannabis et son éventuel légalisation.
Est-ce que pour autant, cela induit l’existence d’un lien entre cannabis et troubles psychiatriques ?