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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 2 février 2018

Pourquoi pas un robot androïde pour aider les patients autistes

25/01/2018






Depuis le film de Fritz Lang, Metropolis (1927), jusqu’à celui de John Hughes, Weird Science (Une créature de rêve, 1985)[1], l’idée d’un robot androïde (gynoïde) comme «compagne » de substitution a fait son chemin. Et elle est en passe de devenir une réalité au Japon (où l’équipe du Pr Hiroshi Ishiguro présente ainsi des « Geminoïdes »)[2] et en Chine[3] (où la pénurie de vraies femmes devient un grave problème de société)... Or The American Journal of Psychiatry évoque un débouché a priori inattendu de ces créatures directement sorties de la science-fiction, moitié-bioniques et moitié-mécaniques : l’assistance aux personnes avec autisme !

L’accueil thérapeutique regroupe ses moyens

 

Epigénétique : l’antidépresseur du futur ?

29/01/2018

Les psychiatres font déjà de l’épigénétique sans le savoir. C’est en tout cas ce que prétend le Dr Raoul Belzeaux. En effet, les traitements que nous utilisons ont un effet sur la régulation de l’expression des gènes d’intérêt dans la physiopathologie des troubles mentaux. Ainsi, dans un modèle murin de dépression, il est démontré que l’imipramine corrige la diminution de la méthylation de la région promotrice du gène du Cortisol Releasing Factor (CRF), ce qui est probablement en lien avec l’amélioration du phénotype dépressif.

Des folates pendant la grossesse pour prévenir l’autisme ?

18/01/2018

Une supplémentation en acide folique avant et pendant la grossesse est recommandée et en pratique très largement proposée afin de prévenir le risque de malformations du tube neural. La question demeure de l’intérêt éventuel de cette médication sur la prévention d’autres pathologies liées au développement cérébral, et cette question a été posée en particulier pour l’autisme. Dans ce domaine, on dispose essentiellement de deux publications : l’une, norvégienne, a pu montrer une diminution du risque d’autisme tandis que l’autre, danoise, n’a pas retrouvé d’effet bénéfique d’une supplémentation pour prévenir ce trouble. Quittons la Scandinavie, et voyons ce qu’il en est dans cette grande étude israélienne qui sera publiée bientôt dans JAMA Psychiatry.

L'heure du bilan de santé annuel pour l'hôpital

30/01/2018





Martine Guibert, respectivement directeur et présidente du conseil de surveillance, ont radioscopé l’établissement, et livré des pistes pour l’avenir.
Après une année 2017 agitée, marquée par le mouvement de grève en psychiatrie et le changement à la tête du conseil de surveillance, Martine Guibert ayant remplacé Pierre Jarlier, cette dernière, et le directeur Serge Garnerone, ont présenté leurs vœux hier. En évoquant peu cet événement, Martine Guibert glissant juste que « si certaines réorganisations en chirurgie et en psychiatrie avaient pu être mal comprises, elles étaient nécessaires. » Pour plutôt se concentrer sur le positif de l'année écoulée, et les objectifs à venir.
Une activité en hausse. « Nous approchons de la barre des 15.000 passages aux urgences (14.459), une barre symbolique pour l'Agence régionale de santé (ARS), a indiqué le directeur. C'est positif et il faut continuer dans cette voie. » Par contre, la maternité, elle, voit le nombre de naissances encore baisser, et passer sous la barre des 300 (296 exactement).

On a testé «The Inpatient», le jeu dont la VR a le pouvoir de vous faire parler

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Jean-François Morisse
 

Un jeu d’ambiance avant tout

L’atmosphère de The Inpatient est oppressante à souhait. Si l’on sursaute à quelques rares reprises c’est surtout par son ambiance sinistre et inquiétante que le jeu se distingue tout en surfant sur le thème de la folie. On songe à des films comme L'Antre de la folie de John Carpenter ou bien Shutter Island de Martin Scorsese. Je l’avoue, je n’ai pas toujours fait mon fier à Blackwood Pines… tout en parlant à la télévision. Comme quoi, vu de l’extérieur en tout cas, la maladie (mentale) n’était jamais très loin.

jeudi 1 février 2018

Une enquête a découvert des passages censurés étendus dans les protocoles d’essais financés par le secteur pharmaceutique

Univadis

  • Mary Corcoran    
  • 31 janv. 2018

    Une nouvelle étude a mis en doute la justification qui sous-tend la censure de passages de protocoles de certains essais médicamenteux financés par le secteur pharmaceutique, ses auteurs avertissant que la méfiance à l’encontre de ces essais ne changera pas tant que le secteur pharmaceutique ne donnera pas le plein accès aux informations sur les essais.
    Même s’il est considéré que les protocoles d’essais sont nécessaires pour une évaluation adéquate de la véracité des rapports d’essais médicamenteux, il peut être difficile d’y avoir accès. Il est habituellement affirmé que ces protocoles contiennent des données sensibles sur le plan commercial.
    Dans une nouvelle étude ayant eu recours à la loi d’accès à l’information (Freedom of Information), des chercheurs ont demandé l’accès à des protocoles d’essais approuvés par des comités d’éthique de recherche locaux au Danemark entre octobre 2012 et mars 2013. 

    Psychiatrie : un webdoc pour favoriser les diagnostics précoces

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    Dépression, sentiment de persécution, anxiété… Un webdocumentaire propose aux plus jeunes et à leur entourage des informations sur la santé mentale, sous forme bienveillante et ludique. 

    Psychiatrie : un webdoc pour favoriser les diagnostics précoces
    Psychiatrie : un webdoc pour favoriser les diagnostics précoces (©stakkiproduction)


    "Nous n’en pouvions plus de voir arriver en consultation des jeunes adultes qui présentent des troubles mentaux depuis quelques fois 10 ans et qui n’ont jamais été pris en charge", explique Violette Vanoye, psychologue en psychiatrie à l'Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille. Avec une de ses collègue, elle aussi psychologue, elle a porté à bout de bras pendant près de 3 ans un projet de webdocumentaire dédié à la santé mentale des jeunes.Epsykoi, pensé et réalisé de bout en bout en collaboration avec de jeunes patients, est en ligne depuis le 10 janvier dernier.  Organisé autour de quatre thèmes (la dépression, l'angoisse, les addictions et le sentiment de persécution), traité sur un ton décalé, Epsykoi propose des témoignages de jeunes malades et de leurs familles, des éclairages de psychiatres ainsi que des petites fictions et animations. Le but : dédramatiser et favoriser la prise en charge précoce, pour améliorer le pronostic des patients.

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    Quel bel homme !

          


    Petite chronique inattendue d'une vieillesse sans tabou
    Petit garçon, ma mère n’était pas du genre à me couvrir de baiser, à me câliner. Des rapports aimants et rudes, pour m’aguerrir sans doute ; émigrée d’europe de l’est, elle savait ce qu’était la lutte pour la survie dans un environnement hostile, faire sa place, ne donner sa confiance qu’avec parcimonie, mais arracher sa liberté pas à pas.
    Adulte, nos rapports avaient conservé cette distance et cette façon d’être ensemble ; nous avions un lien fort, ce n’était pas ma copine. Sa vieillesse n’avait en rien brisé cette force de caractère et ce rapport rugueux, mais elle avait gardé sa générosité et sa bienveillance.
    Puis vint la maladie.

    J'ai 96 ans, je ne veux pas partir en EHPAD et je vous emm.... !


    GREYPRIDE




    Qui veut partir en EHPAD ? Allez-y faire un tour ! Et dites-moi si vous imaginez y finir votre vie ? Et d'ailleurs ce nom ! Qui l'a inventé ? Moi j'aurais plutôt appelé ça un AFV : Accélérateur de Fin de Vie. Quand on y rentre, les mois sont comptés ... et pour certains le choc est si grand qu'ils se laissent mourir à peine arrivés.
    Ce n’est pas que je m’accroche à la vie... mais finir comme ça, non !
    Je suis seule. Plus de famille. Je ne peux plus sortir de chez moi et je me déplace difficilement dans l’appartement.
    Un cancer du sein qui ne me tuera pas... Une tentative de suicide ratée il y a quelques années. J’attends la mort. La cataracte, je vois pas très bien : je ne veux pas que l’on m’opère. Mes prothèses auditives ? inefficaces, en panne ou pas adaptées ? Mon casque télé me permet malgré tout d’entendre de temps en temps une émission quand j’arrive à me déplacer du lit au salon.
    Les médicaments ? Le minimum. En tout cas rien qui me ferait perdre conscience. Je préfére sentir mes douleurs.. je sais que je suis vivante.
    Je tombe de temps en temps... je reste là par terre, incapable de me redresser. Et quand les pompiers finissent par arriver je signe une décharge.. Je ne veux pas aller à l’hôpital. Je veux finir ma vie ici, chez moi.

    mercredi 31 janvier 2018

    Après la tentative de suicide

    Détresse impuissante, sentiment d’incapacité à s’en sortir… Plus la tentative de suicide est banalisée par l’entourage, plus elle court le risque d’être renouvelée. "Puisqu’on ne prend pas mon appel au secours au sérieux, la prochaine fois j’irai un cran plus loin."

    Chaque année en France 140.000 adolescents font une tentative de suicide et un tiers d’entre eux récidivent. Quelles sont les motivations de ces jeunes suicidants ? Comment sont-ils pris en charge ? Quel est leur suivi psychologique ? Comment éviter ces tentatives ?
    Basé sur des témoignages de jeunes et de soignants, ce reportage, tourné au centre hospitalier René-Dubos à Pontoise, nous permet d’esquisser quelques réponses à ces questions.
    Résultat de recherche d'images pour "reportage tourné au centre hospitalier René-Dubos à Pontoise"

    En Algérie, des cancéreuses abandonnées par leur mari après une ablation du sein

    ALGER (AFP) 


    "Le cancer ? C'est rien comparé au fait d'être rejetée après 18 ans de mariage", assure Linda, abandonnée par son mari, comme de nombreuses Algériennes, après une ablation du sein due à la maladie.
    Après l'opération, son mari l'appelait "nass mraa" (demi-femme) ou "lamgataa" (la mutilée), raconte, d'une voix toujours nouée plusieurs années après, cette assistante médicale, mère de trois enfants qui l'ont soutenue face à leur père.
    Zohra a, elle aussi, subi une ablation du sein en 2015. Après 25 ans de mariage, son époux a demandé le divorce, la laissant sans ressources. Il "a été odieux", assure cette mère au foyer de 53 ans.
    Linda et Zohra ne sont pas des cas isolés. "Des centaines d'Algériennes sont abandonnées par leur mari après un cancer du sein", s'insurge Samia Gasmi, présidente de l'association Nour doha (Lumière du jour) d'aide aux cancéreux des deux sexes.
    AFP
    Samia Gasmi, présidente de l'association de lutte contre le cancer "Nur Doha", dans une chambre de l'association à Ghardaia, à 600 km au sud d'Alger le 30 octobre 2017
    Rejetées au moment où elles doivent affronter le traumatisme de l'opération et de lourds traitements, "certaines sombrent dans la dépression", dit Mme Gasmi. "D'autres se retrouvent dans des centres d'accueil car elles n'ont nulle part où aller".
    Difficile de parler de cancer du sein ou de mastectomie en Algérie, où ce qui touche à l'intime est généralement tabou. Les femmes ayant témoigné auprès de l'AFP ont requis l'anonymat et refusé d'apparaître à visage découvert.

    Elles "considèrent leur maladie comme honteuse", explique Samia Gasmi. Une malade "a refusé d'en parler à sa propre s?ur", une autre "s'est mise à porter le foulard (islamique) avant la chimiothérapie, pour que sa belle-famille ne se doute de rien" et une femme a même "préféré mourir avec ses deux seins plutôt que d'accepter une ablation".

    Episiotomie : pourquoi de tels écarts entre les maternités ?

    En 2016, un tiers des femmes qui ont accouché de leur premier enfant ont subi une incision du périnée. Un taux qui dépasse les 50 % dans une quarantaine d’établissements, principalement de petites cliniques privées.

    LE MONDE  | Par 

    « L’épisiotomie était ma plus grande peur, se souvient Coralie. Mais arrivée à la clinique, on m’a fait comprendre que si le médecin décidait d’en faire une, c’était comme ça, il ne fallait pas en faire tout un plat. » Elle a finalement subi une incision du périnée, sans être consultée. Dans cette maternité privée lyonnaise, il s’agissait d’un geste routinier, réalisé en 2016 sur 43 % des femmes ayant leur premier enfant. Pourtant, à quelques kilomètres, dans la clinique de Villeurbanne, le taux d’épisiotomie pour les premiers accouchements (« primipares ») n’est que de 8 %, soit cinq fois moins.

    Où le poids économique des troubles psychiatriques se chiffre en milliards de dollars

    16/01/2018

    Comme le poids économique des troubles psychiatriques représente un sujet d’une importance mondiale, il n’est pas étonnant que deux grandes revues l’évoquent presque en même temps. The Australian & New Zealand Journal of Psychiatry d’une part, dans un article sur le « coût de la prévalence élevée des maladies mentales » en Australie ; et d’autre part une publication du Journal of Affective Disorders consacrée au « poids économique du trouble bipolaire de type I aux États-Unis. » 

    Point commun entre ces deux articles : la retombée financière des maladies mentales. Elle ne se cantonne pas aux seules dépenses de santé et d’assurance-maladie, mais a aussi « un large impact économique » en termes de perte de productivité au travail, y compris cette conséquence (souvent méconnue) pour la collectivité : une perte d’impôts sur le revenu pour l’état, liée précisément à l’effet préjudiciable de la maladie sur l’aptitude professionnelle des patients, donc sur le niveau de leurs revenus.

    Antidépresseurs chez l’enfant : prescription plutôt stable en France

    30/01/2018

    On le dit souvent, surtout lorsque l’on parle des États-Unis : les enfants et adolescents sont de plus en plus sous traitements psychotropes. Qu’en est-il en France ? Une équipe de Toulouse a voulu aller au-delà des fantasmes, et est pour cela allée à la source, en puisant les données des bénéficiaires de l’Assurance Maladie. En l’occurrence, c’est la prescription d’antidépresseurs qui était évaluée.

    Utilisation des psychotropes à la hausse en Australie

     19/01/2018

    Dans de nombreux pays, l’usage des médicaments psychotropes tend à augmenter. Par exemple, indique The Australian & New Zealand Journal of Psychiatry, +6,8 % par an au Royaume Uni entre 1998 et 2010, et +22 % aux États-Unis, entre 2001 et 2010.

    Antipsychotiques chez l’enfant : risque de trouble du comportement alimentaire

     30/01/2018

    Le congrès de l’Encéphale a été l’occasion de présenter dans un poster les résultats de l’étude ETAPE ayant pour objectif l’évaluation de l’incidence des évènements indésirables chez les enfants et adolescents traités par antipsychotiques. 

    Les séries télé pour apprendre la psychiatrie ?

    30/01/2018

    Les psychiatres du PsyLab ont présenté une communication insolite et inhabituelle lors d’un congrès scientifique, en explorant la représentation des troubles mentaux dans les séries télévisée. Qu’est-ce que le PsyLab ? Il s’agit d’une chaîne youtube au ton volontaire décalé et animé par deux psychiatres de Lille qui abordent diverses questions autour de la psychiatrie et de la santé mentale, en particulier à travers leurs illustrations dans le cinéma, les séries et les jeux-vidéos. La chaîne s’adresse surtout au grand public. 

    L’interaction entre les séries et les troubles mentaux est un vaste sujet, qui nous rappelle à quel point ce « deuxième âge d’or des séries » se caractérise à la fois par son foisonnement créatif et la justesse de son regard sur la société. On peut "s’amuser" à décrire des personnages de séries atteints de troubles mentaux, correspondant à autant de vignettes cliniques, pathologie par pathologie. Les animateurs de cette communication plaident d’ailleurs pour que les séries soient utilisées dans l’enseignement. Elles permettent en effet de passer au-delà de la relative froideur de la sémiologie "classique", pour avoir une fenêtre sur l’individu vu dans la vie "réelle", dans la complexité de son quotidien et de ses interactions sociales.