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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 30 septembre 2022

En 2021, le nombre de lits de psychiatrie continue de reculer (-0,9 %)

Publié le 

La Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (Drees) livre les premiers résultats de sa statistique annuelle des établissements de santé (SAE 2021).

Au 31 décembre 2021, 1 342 hôpitaux publics, 661 établissements privés à but non lucratif et 981 cliniques privées composent le paysage hospitalier français. Au total, le nombre de sites géographiques répertoriés continue lentement de diminuer. Les capacités d’accueil de ces 2 984 établissements de santé se répartissent entre hospitalisation complète (383 000 lits) et partielle (83 000 places). En 2021, le nombre de lits en état d’accueillir des patients continue de reculer (-1,1 %), à un rythme un peu plus élevé qu’au cours des années d’avant-crise. En revanche, le nombre de places accélère (+3,4 %) et retrouve la tendance des années précédant la crise sanitaire, effaçant les effets du ralentissement observé en 2020 (+1,7 %). La progression reste plus importante en moyen séjour (+6,9 %) qu’en court séjour (+4,0 %) et en psychiatre (+1,0 %). En 2021, les capacités de prise en charge en hospitalisation à domicile progressent de 6,8 % (après 10,5 % en 2020). Elles représentent ainsi 7,6 % des capacités de l’hospitalisation complète en court et moyen séjours (hors psychiatrie), contre 2,1 % en 2006. Le nombre de lits de soins critiques (réanimation, soins intensifs et surveillance continue) diminue de 1,2 % en 2021, après la forte augmentation de 3,6 % observée en 2020 en réaction à la crise sanitaire. En particulier, la capacité d’accueil en réanimation diminue de 3,8 % (+14,5 % en 2020) mais reste supérieure de 10,2 % à ce qu’elle était fin 2019. 

Le cas particulier de la psychiatrie
En psychiatrie, les capacités d’accueil en hospitalisation partielle sont plus développées, car le recours à l’hospitalisation partielle est nettement plus modeste depuis les années 2000. En 2021, le nombre de places augmente de 1,0 % après une légère diminution en 2020 (-0,2 %) et le nombre de lits de psychiatrie continue de reculer (-0,9 %), de manière un peu moins marquée qu’en 2020 (-1,2 %). Les unités de soins de longue durée, quant à elles, n’offrent que des lits d’hospitalisation complète. Leur nombre diminue depuis 2013 et cette baisse se poursuit en 2021 (-1,2 %), à un rythme proche de celui de 2020.

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Une IA analyse vos ondes cérébrales et « lit » ce que vous entendez…

 

Mercredi, 28/09/2022

Une IA analyse vos ondes cérébrales et « lit » ce que vous entendez…

Certains systèmes intracrâniens parviennent à décoder efficacement des caractéristiques interprétables (par exemple, des lettres, des mots, des spectrogrammes). Ces dispositifs sont toutefois plutôt invasifs, et ne sont généralement pas adaptés à la parole naturelle.

Jean-Rémi King et ses collègues de Meta ont donc développé une IA capable de traduire des enregistrements de magnéto- et électro-encéphalographie (qui sont des techniques non-invasives) en mots. La technologie n’en est qu’à ses balbutiements, mais les premiers résultats sont encourageants : pour chaque enregistrement, l’IA a prédit une liste de 10 mots, et 73 % du temps cette liste comprenait le mot correct ; dans 44 % des cas, le premier mot prédit était le bon. La prochaine étape pourrait être d’essayer d’interpréter les pensées d’une personne.

Pour entraîner leur IA, King et ses collaborateurs ont utilisé des ensembles de données publiques d’ondes cérébrales provenant de 169 volontaires, collectées alors qu’ils écoutaient des enregistrements de personnes s’exprimant de façon naturelle. Ces données d’ondes, enregistrées par magnéto- ou électro-encéphalographie (M/EEG), ont été segmentées en blocs de trois secondes ; ces derniers ont été soumis à l’IA, accompagnés des fichiers sonores correspondants — l’objectif étant que le logiciel les compare pour identifier des modèles.

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Covid-19 : les personnes vaccinées infectées par Omicron sont mieux protégées contre les nouveaux variants

Mardi, 27/09/2022

Une infection à Omicron doublée d’une vaccination contre le Covid-19 serait la meilleure combinaison contre une potentielle infection par les sous-variants circulant actuellement, soit BA.5 et éventuellement BA.4. C’est le constat formulé par une étude de l’Institut de médecine moléculaire basé au Portugal. « Les personnes vaccinées qui ont été infectées par les sous-variants Omicron BA.1 et BA.2 ont une protection contre l’infection par le sous-variant BA.5, en circulation depuis juin, environ quatre fois supérieure à celle des personnes vaccinées qui n’ont été infectées à aucun moment », explique Luis Graça, co-responsable de l’étude.

Une protection également offerte par les variants de souche du Covid-19, soit Alpha et Delta. « Les infections en 2020 et 2021 qui se sont produites par infection des variants antérieurs du virus SARS-CoV-2 confèrent également une protection contre l’infection par le variant Omicron plus récent, bien que cette protection ne soit pas aussi élevée que celle des individus infectés par les variants BA.1 et BA.2 début 2022 », continue-t-il.

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Effectifs : l’OMS demande aux États de mieux prendre soin des soignants



29/09/2022

Une analyse des données des 53 pays de la zone Europe met en évidence l’urgence de consolider les effectifs soignants, notamment en rendant les métiers plus attractifs et en orientant mieux les décisions stratégiques.

Dans un rapport paru le 14 septembre sur les effectifs des personnels soignants en Europe, l’OMS relève de façon méthodique les difficultés qui se posent au secteur, et propose dix pistes d’actions pour rendre aux métiers du soin leur attractivité, en assurant de meilleures conditions de travail aux professionnels. « La pression sur les professionnels du soin, essentiellement des femmes, reste élevée. Le rattrapage de l’activité décalée (pendant le Covid) pèse sur les services et sur les employés, décrit en guise d’introduction Hans P. Henri Kluge, le directeur de la zone Europe de l’OMS. Cela s’ajoute à la charge classique que représente la prise en charge de populations vieillissantes, qui présentent de plus en plus fréquemment des pathologies chroniques. »


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Histoire Thomas Dodman, fatale nostalgie

par Sylvain Venayre   publié le 28 septembre 2022

Au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, sur les champs de bataille européens, un fléau frappe les soldats : le mal du pays qui peut conduire à la mort. L’historien Thomas Dodman retrace les efforts scientifiques pour classer cette pathologie, jusqu’à sa disparition en tant que trouble médical. 

Vous est-il arrivé d’avoir «l’air triste, mélancolique», «le regard stupide, les yeux parfois hagards, la figure inanimée, avec un dégoût général, une indifférence pour tout» ? D’avoir «le pouls faible, lent, quelquefois de la fièvre, mais à peine sensible» ? De ressentir «un assoupissement assez constant ; pendant le sommeil, quelques expressions échappées avec des sanglots et des larmes, la presque impossibilité de quitter le lit, un silence opiniâtre» ? Méfiez-vous alors de ce qui peut vous attendre : ce pourrait être bientôt «le refus de boissons et d’aliments, l’amaigrissement, le marasme et la mort». Oui, la mort.

A vos agendas : « Erasme : 40 ans de psychiatrie et après »

Publié le 

L’Etablissement Public de Santé Mentale (EPSM) Erasme situé à Antony, dans les Hauts-de-Seine (92), organise un événement inédit le 11 octobre prochain « Erasme : 40 ans de psychiatrie et après » à l’Espace Vasarely d’Antony. Cette journée a pour objectif d’échanger sur les évolutions de la santé mentale et de mettre en avant l’établissement et son parcours de santé depuis 40 ans. Des  scientifiques, écrivains et intellectuels échangeront et partageront leurs savoirs et leurs expériences lors de conférences et tables rondes. Des stands d’expositions seront également mis en place. Alors, à vos agendas !


Nantes : comment expliquer cette vague de suicides qui touche la prison ?


 



Par Farah Sadallah  Publié le 

La Maison d'arrêt de Nantes a connu plusieurs de vague de suicide depuis son ouverture en juin 2012.

La maison d’arrêt de Nantes a connu plusieurs vagues de suicides depuis son ouverture en juin 2012. (©Farah Sadallah / actu Nantes)

Depuis le début de l'année 2022, six personnes prévenues et issues du quartier protégé de la Maison d'arrêt de Nantes (Loire-Atlantique) se sont donné la mort. Un chiffre alarmant.

« C’est monstrueux », lâche la Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot, en réaction au nombre de suicides survenus ces derniers mois à la Maison d’arrêt de Nantes (Loire-Atlantique). Six personnes se sont en effet donné la mort depuis janvier 2022. Toutes les victimes étaient des prévenus, c’est-à-dire en attente de leur jugement, et issues du quartier protégé.

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Soin, privation de liberté et intimité

Publié le 

La Contrôleure générale des lieux de privation de liberté dénonce des mesures de restriction disproportionnées qui portent atteinte à l’intimité.

Dans les lieux de privation de liberté, comment concilier respect de l’intimité et obligation de surveillance ? Dans ce nouveau rapport thématique, la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) explore la façon dont les personnes peuvent se préserver (ou non) du regard d’autrui, via de nombreuses situations de vie quotidienne, et dénoncent des pratiques non respectueuses de l’intimité, ou disproportionnées, y compris en psychiatrie.

  • Vivre sous le regard des autres. Cette dimension est en cause par la conception même des lieux, qui facilite la visibilité des patients. Des pratiques intrusives de surveillance (caméra dans les espaces collectifs et en chambre d’isolement) sont dénoncées.
  • Se faire fouiller. En psychiatrie, la question de « la préservation de l’intimité est posée à chaque fois que plusieurs soignants restent dans la chambre d’isolement pendant que le patient est aidé à revêtir un pyjama ». Plus globalement, la « fouille » des effets personnels et des chambres ne doit pas être banalisée.
  • Être soumis à la force et à la contrainte. Le recours à la contrainte physique, quelle qu’en soit la forme, entraîne par nature le risque de violences sur les personnes. Dans ce registre, les pratiques « ne doivent intervenir qu’en dernier recours, après épuisement des autres moyens. »


L'importance des psys dans un Rwanda traumatisé par le génocide

Charlotte Thïede — Édité par Natacha Zimmermann    

Au lendemain du génocide des Tutsi, en 1994, le pays ne disposait que d'un psychiatre. Depuis, associations, animateurs psychosociaux, conseillers en traumatisme et groupes de parole fleurissent.

À Kigali (Rwanda).

«Si pendant le génocide, les tueurs voulaient qu'il n'y ait plus une vie ici, j'aimerais que la vie revienne», confesse douloureusement Emilienne Mukansoro depuis son bureau dans les collines de Mushubati, à 160 kilomètres à l'ouest de Kigali, la capitale du Rwanda. C'est là que se trouve sa maison d'enfance, celle où sa famille a été massacrée par les génocidaires.

La route est sinueuse, mais cela ne l'empêche pas d'organiser, une à deux fois par mois, depuis 2016, des groupes de parole pour les femmes victimes de violences sexuelles pendant le génocide. Elles se réunissent dans sa maison, qui accueille également des voyageurs de passage.

Un seul psychiatre pour une population traumatisée

Ce 10 avril, pour la 28e année de commémoration du génocide des Tutsi au Rwanda, elle retrouve un groupe d'une quarantaine de femmes. Une rencontre qu'elle décrit comme «un rendez-vous [donné] à la vie». Le regard en direction de sa fenêtre, une tasse de thé à la menthe sauvage encore brûlante dans ses mains, elle confie: «J'admire ces collines, ces paysages, ces plantes. Mais en avril, ce n'est plus la même chose. Je vois les gens qui se cachent, qui courent partout pour tuer. J'entends les bruits, les cris de gens qui viennent de découvrir quelqu'un qui se cache.»

«Si pendant le génocide, les tueurs voulaient qu'il n'y ait plus une vie ici, j'aimerais que la vie revienne», confie Emilienne Mukansoro, psychothérapeute et elle-même survivante. | Charlotte Thïede


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Le vaccin antigrippal diminue la prescription d’antibiotiques




Publié le 23/08/2022

La prescription excessive d’antibiotiques (AB) en ambulatoire contribue à l’installation de résistances bactériennes. Cette consommation augmente de plus de 20 % en saison hivernale et coïncide avec le pic d’épidémie grippale.

De surcroît, plus de 60 % des AB sont prescrits pour des infections respiratoires qui sont le plus souvent virales. Deux études récentes ont montré une baisse de la consommation des AB chez l’enfant sans explication claire malgré plusieurs hypothèses.

L’impact de la couverture vaccinale contre la grippe est très mal connu, mais pourrait y participer.

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jeudi 29 septembre 2022

À Toulouse, "Sisypolia" une performance qui interroge l’absurdité de nos comportements contemporains

Mercredi 28 septembre 2022

Provenant du podcast

Affaire à suivre

Sisypholia - Damien Bienabe

Résumé

Rencontre avec Natacha Belova, scénographe et marionnettiste à l’occasion de la création de sa performance, “Sisypholia”, inspirée du mythe de Sisyphe, dans le cadre de la Biennale des Arts Vivants de Toulouse. 


En savoir plus

Aujourd’hui, nous sommes en compagnie de Natacha Belova, metteuse en scène, scénographe et marionnettiste qui présentera sa nouvelle création, Sisypholia du 5 au 8 octobre dans le cadre de la biennale des Arts Vivants de Toulouse (qui se tiendra du 29 septembre au 15 octobre). Une performance à découvrir du 5 au 8 octobre (Rue d’Alsace Lorraine) et qui brouille les pistes de compréhension pour offrir un nouveau regard sur les effets de la surconsommation et de nos comportements absurdes.

La performance :

Sisypholia est une performance en extérieur qui consiste à évoquer une figure mythologique dans des espaces de consommation urbains afin de créer une perturbation poétique dans un mouvement commercial.

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Où sont passés les cinéphiles ?

Mercredi 28 septembre 2022

Provenant du podcast

Le Temps du débat

La difficulté des cinémas à remplir leurs salles persiste. ©AFP

Résumé

98 millions d'entrées vendues entre janvier et août 2022 dans les salles de cinéma françaises, pour 138 millions sur la même période en 2019. Covid-19, hausse prix des places ou plateformes d'abonnements vidéos : quel avenir pour les salles et la cinéphilie ?


avec :

Anne Faucon (Porteuse du projet de cinéma éco-responsable de Pont-Sainte-Marie), Rosalie Brun (Déléguée générale de la société des réalisateurs de films ), Aurélien Bosc (Président des cinémas Pathé Gaumont).


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En Italie, « nous avons cru que le droit d’avorter était acquis. Nous avons eu tort »

Par    Publié le 29 septembre 2022

Après la victoire électorale de la coalition emmenée par par la très conservatrice Giorgia Meloni, des manifestants ont défendu un droit déjà fragile.

Manifestation à l’occasion de la Journée mondiale du droit à l’avortement, à Rome, le 28 septembre 2022.

La pancarte est très simple, un bête morceau de carton, mais les mots tracés au feutre semblent d’une autre époque : « C’est mon corps, c’est moi qui décide. » Brandi par une très jeune fille, mercredi 28 septembre à Rome, le panneau renvoie pourtant à une inquiétude bien réelle, dans l’Italie d’aujourd’hui. Comme les autres manifestants autour d’elle, hommes et surtout femmes de tous âges, celle qui le tient au-dessus de sa tête estime que le droit d’avorter n’est plus vraiment respecté dans son pays.

Violences sexuelles: «Où est la justice, madame Badinter ?»

par Jeanne Bazelaire, Comédienne  publié le 29 septembre 2022

Sur France Inter, la philosophe a déclaré que la justice est méprisée dans les affaires de violences envers les femmes. C’est comme se faire «cracher à la gueule» pour une auditrice victime de viol dont la plainte a été, comme tant d’autres, classée sans suite.

Ce matin, je pars de chez moi avec dans mes écouteurs la voix d’Elisabeth Badinter, invitée dans la matinale de France Inter. J’écoute cette femme, brillante, savante, parler des manifestations contre le régime iranien suite à la mort de Mahsa Amini, et dériver sur le féminisme.

L’entretien s’oriente vers la question du voile, puis vers ce qu’on appelle le «néoféminisme» arrivé avec le mouvement MeToo, vers les affaires Quatennens et Bayou, les violences envers les femmes, les agressions sexuelles, les viols, les histoires de prescription, de présomption d’innocence.

Plus j’avance, plus j’ai le vertige. J’entends : «Où on en est ? Où sommes-nous pour mépriser la justice ?» Mon corps est traversé d’un frisson. J’entends : «On ne peut pas à ce point mépriser les principes démocratiques.» J’ai mal au cœur. J’entends encore : «Je crois que cette femme [Sandrine Rousseau, ndlr] est dans la toute-puissance et se permet de contrer la justice. Mettre quelqu’un au pilori publiquement sans que nous sachions ce qui s’est passé… On livre des hommes, en particulier, à la vindicte publique sans passer par un minimum de justice.»

Et j’ai comme l’impression qu’on me crache à la gueule, qu’on nous crache à la gueule.

Alzheimère & fils Et si l’imagination était le seul moyen pour dialoguer avec Alzheimer ?


 

En touchant la mémoire de notre mère, Alzheimer touche également notre mémoire d’enfance, notre compréhension du monde, de la vie et de ce que nous sommes. Nous avons décidé d’en faire un spectacle où le comique le dispute au tragique. À la fois sensible et grinçant, ALZHEIMÈRE & FILS est une fantaisie burlesque qui convoque le music-hall, le théâtre et le cabaret. Les deux fils que nous sommes se servent de la musique et de la lumière comme arme pour saisir l’insaisissable.


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Rapport Covid, manque de personnel, médecine ambulatoire… Plus de 4 300 lits d’hôpital ont été fermés en 2021

par LIBERATION et AFP  publié le 28 septembre 2022 

Ce chiffre encore provisoire est en léger repli par rapport à 2020 (-4 900) mais encore supérieur aux baisses constatées avant la crise sanitaire.

Plus de 4 300 lits d’hospitalisation complète ont été fermés en 2021 dans les établissements de santé français, qui ont créé dans le même temps 2 700 places d’hospitalisation partielle, selon une étude du ministère de la Santé publiée mardi.

Au total, plus de 21 000 lits ont été supprimés sur la période fin 2016-fin 2021 correspondant en majeure partie au premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Soit deux fois plus que sous son prédécesseur François Hollande (-10 000) mais nettement moins que durant le mandat de Nicolas Sarkozy (-37 000).

Travail. Surcharge de travail et excès de zèle sont en train de devenir la norme

Publié le 28 septembre 2022

La “BBC” revient sur les causes qui ont conduit les employeurs à en demander toujours plus à leurs salariés. Cette évolution est très récente et ne touche pas tous les employés de la même manière.

Le débat autour du quiet quitting (“démission silencieuse”), le fait de faire le strict minimum au travail, a ravivé le débat autour de la place qu’occupent nos emplois dans nos vies. Notamment sur le fait qu’il est devenu normal d’attendre des travailleurs qu’ils en fassent toujours plus, note le site de la BBC.


Suicide des jeunes : "j'avais l'impression de ne pas être assez bien. De n'être à ma place nulle part"


 



Écrit par Sébastien Bonifay  Publié le 

Le suicide, en France, constitue la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans, après les accidents de la route. La Corse, où 4,3 % des décès dans cette tranche d'âge sont dus au suicide, n'est pas épargnée. Nous avons recueilli le témoignage d'Eric, 39 ans. A l'âge de 16 ans, il avait tenté de mettre fin à ses jours en avalant une surdose de médicaments.

"Je ne m'aimais pas. Voilà tout". Eric ajuste le bracelet de la montre qu'il porte à son bras droit. L'enlève, l'examine comme s'il la voyait pour la première fois, puis la remet. Il reprend. "C'est pour cela que j'ai tenté d'en finir. Et puis je suis parvenu à comprendre pourquoi je ne m'aimais pas. C'est grâce à cela que j'ai pu m'en sortir". Un autre silence, plus long, s'installe. "Mais ça a pris un sacré bout de temps".

Le trentenaire n'a pas de mal à parler sa tentative de suicide, mais, pour être sûr de tout dire, sans rien dissimuler de cette douloureuse expérience, il nous demande de ne pas donner son nom. Et même de modifier son prénom. "Ma famille, mes proches, n'apprendront rien, bien sûr. Ils ont tout vécu. Mais c'était il y a vingt-trois ans. Et mes collègues, mes clients, et la plupart des amis que je me suis faits depuis cette époque n'en savent rien. Je n'en ai pas honte. Mais je n'ai pas envie d'en parler. Et de prendre le risque de ne plus être réduit pour eux qu'à celui qui a voulu mourir". 

Eric sourit, du sourire qu'arborent celles et ceux qui redoutent de mettre mal à l'aise leur interlocuteur. "Encore aujourd'hui, je ne sais pas si je le voulais vraiment, ou pas, d'ailleurs...

Téléguidé

C'était en 1999. Eric avait 16 ans quand il a avalé tous les cachets qu'il a trouvés dans l'armoire à pharmacie familiale. "Je me suis réveillé, et je savais que le jour était venu. Je pourrais pas expliquer pourquoi. En me couchant, la veille, j'avais rien prémédité. Ce matin-là, j'ai attendu dans ma chambre que mes parents partent au boulot. Ils ne pouvaient se douter de rien, je n'avais cours qu'à partir de 9 heures"

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