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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 23 avril 2021

Chasser la pauvreté, non les pauvres

par Guillaume le Blanc, Philosophe, professeur de philosophie à l’université de Paris publié le 23 avril 2021

En évinçant ATD Quart Monde du Conseil économique, social et environnemental, c’est la pensée et la parole des plus démunis que l’on écarte d’une institution hautement représentative de la nation, témoigne le philosophe Guillaume Le Blanc, proche de l’association. 

Existe-t-il un point commun entre les pauvres et les chasseurs ? Les uns et les autres auront le même nombre de sièges au Conseil économique, social et environnemental (Cese) dans le cadre de la réforme de ce dernier. Les associations engagées dans la lutte contre la pauvreté, passant de 3 à 2, rejoignent le nombre d’associations de chasseurs. Le siège d’ATD Quart Monde, présent dans ce conseil depuis 1979 et auquel on doit tant d’avancées dans la lutte contre la pauvreté, comme le rappelle dans une tribune récente l’historienne Axelle Brodiez-Dolino, est effacé de la structure.

Pierre-Henri Castel : “La santé mentale des jeunes dépend largement de leur environnement”

Océane Gustave publié le 

Le constat est sans appel : depuis plusieurs semaines, les enfants et les adolescents sont touchés de plein fouet par la crise sanitaire sur le plan psychique. La succession des confinements et le sentiment d’isolement qui en découle en sont grandement responsables. Les tentatives de suicide chez les enfants ont été multipliées par deux depuis novembre, selon de nombreux pédopsychiatres. Pour comprendre cette situation inquiétante, nous nous sommes entretenus avec Pierre-Henri Castel, psychanalyste qui vient de publier Mais pourquoi psychanalyser les enfants ? (Éditions du Cerf, 2021). S’il insiste sur la souffrance actuelle des mineurs, il est aussi soucieux de rappeler que le traitement du mal-être psychique infantile est un enjeu de « socialisation primaire » qu’on ne saurait négliger.

Mais pourquoi psychanalyser les enfants ?

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A l’école, un faisceau d’indices dessine des inégalités selon l’origine ethnique


 



Par   Publié le 22 avril 2021

La sociologie scolaire parvient à démontrer une série de petites inégalités qui affectent les parcours des enfants issus de l’immigration. Mais les chercheurs insistent sur le fait que l’origine sociale est toujours le premier facteur en matière de trajectoires scolaires. 

« Ce n’est pas parce qu’on a cassé le thermomètre que le problème n’existe pas », résume Benjamin Moignard, professeur à CY Cergy Paris Université. L’image traduit le sentiment de nombre de spécialistes de l’école à l’égard du « tabou » entourant la question de l’origine ethnique dans le système scolaire. « Les seules informations disponibles sont les nationalités des élèves et de leurs parents, et encore, elles ne sont pas toujours précisées, abonde Maïtena Armagnague, professeure de sciences de l’éducation à l’université de Genève. Dès qu’un élève a la binationalité, il disparaît des statistiques en tant qu’étranger. » Comment l’école peut-elle, alors, évaluer le rôle des origines dans les trajectoires des élèves, et, partant, dans la construction d’éventuelles inégalités ?

Infirmier et futur anthropologue, Philippe Bonneels étudie la profession infirmière

 21 avril 2021

Philippe Bonneels, « infirmier professeur » en Belgique et étudiant en anthropologie, est l’auteur d’une étude sur l’existence de catégories au sein de la profession infirmière. A travers son exposé, il cherche à expliquer les difficultés de communication entre les infirmiers et les autorités politiques.

Philippe Bonneels a exercé pendant dix ans en tant qu’infirmier en Belgique, en Suisse et en France

Philippe Bonneels a exercé pendant dix ans 

en tant qu’infirmier en Belgique, en Suisse et 

en France. Formateur en activité, il termine

 à présent un master en anthropologie.


Au point de départ des recherches de Philippe Bonneels, un constat tiré de son expérience professionnelle : « Je me suis aperçu qu’on n’arrivait pas à se faire entendre en tant qu’infirmier », explique-t-il.

Cherchant à comprendre les difficultés de la profession à être écoutée, il s’appuie sur la fabrique des catégories, « la manière dont on se construit en tant qu’infirmier ou infirmière. »

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Entretien Monique Canto-Sperber : «Les adeptes de la parole sans tabous comme les nouveaux censeurs visent à installer une hégémonie sur la parole publique»

par Sonya Faure  publié le 21 avril 2021

Injures racistes ou sexistes, violences des réseaux sociaux : comment préserver la liberté d’expression, se demande la philosophe dans son dernier essai. Tous les propos sont admissibles, dit-elle, à condition que l’autre puisse répliquer, se défendre. Débattre en somme, sans oublier l’humour.

Nous la considérons comme l’une des valeurs ultimes de notre système politique, mais la liberté d’expression est-elle dépassée ? A redéfinir, en tout cas, selon Monique Canto-Sperber. Dans son dernier livre, Sauver la liberté d’expression (Albin Michel), la philosophe dit son inquiétude face aux dangers qui la menacent : d’un côté, la revendication d’une parole libre, et en réalité souvent raciste, sexiste ou antisémite ; de l’autre, la tentation d’une nouvelle censure au nom de nobles idéaux progressistes. Monique Canto-Sperber poursuit la tradition libérale et l’un des grands penseurs de la liberté de parole, John Stuart Mill (1806-1873), pour la définir en ces termes : «La liberté d’expression est la certitude que nous continuerons à nous parler et à nous surprendre.» Ou dit autrement : «Tous les propos sont admissibles, sauf s’ils n’ont d’autre but que de faire taire et d’anéantir tout débat.» Plutôt qu’une question de valeur ou de morale, la liberté d’expression est un équilibre, et ses limites doivent être définies à partir de la liberté de parole laissée aux autres, à leur liberté de répliquer.

La liberté d’expression vous semble-t-elle aujourd’hui menacée ?

Oui, car elle est prise en tenaille par deux courants. D’une part, la revendication du droit de tout dire, d’une parole libérée de tout tabou, qui se réclame du noble idéal de la liberté d’expression, avec ce qu’elle a d’incontestablement transgressif. La liberté d’expression sert ici à dédouaner des propos qui sont à la limite de l’incrimination pénale, surtout en termes de racisme et d’antisémitisme. Ce genre de parole se retrouve, sous une forme extrême, chez Alain Soral, mais parfois aussi, de façon plus suggérée, dans Valeurs actuelles ou CNews. Et, de l’autre côté, de nouvelles formes de censure.

Le maquillage : vérité, mensonge… ou magie ?

Clara Degiovanni publié le 

© Raphael Lovaski/Unsplash


« La beauté commence par la vérité. » Ce n’est pas une citation d’un philosophe inspiré, mais le slogan d’une récente publicité de crème pour la peau. Vendue comme un produit de « soin », cette crème est censée agir « de l’intérieur » : elle n’embellirait pas en corrigeant les éventuelles imperfections à la surface de la peau, mais en révélant notre éclat « naturel »Si la notion de « vérité » est de plus en plus mobilisée dans les discours publicitaires, particulièrement au rayon beauté, c’est parce que, inversement, les cosmétiques sont souvent perçus comme des artifices trompeurs, bien loin d’une quelconque « vérité intérieure ». Cette critique du maquillage comme mensonge ne date pas d’hier... Mais n’est-elle pas réductrice ? Et si le maquillage avait plutôt à voir avec autre chose encore ?

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Cannabis : peut-on dépasser les anathèmes ?

Paris, le samedi 24 avril 2021 – Cette semaine, l’AFP publiait les témoignages satisfaits des premiers patients ayant été inclus dans l’expérimentation française de la prescription de cannabis thérapeutique. Pour certains professionnels, le lancement de ce programme est une étape importante, même s’ils espéraient plus de célérité. C’était le sens d’une tribune publiée il y a deux mois dans le Monde par Eric Correia, élu local et infirmier anesthésiste qui pressait : « Il n’y a pas de juste milieu, plus d’interminables études à mener ni de coupables moratoires à appliquer. Juste un choix. Un simple choix, celui que tout décideur politique doit faire désormais, à l’aune de nos connaissances, de vérifications empiriques prouvant l’innocuité de ce cannabis médical tout autant que son aptitude à soulager les souffrances et les maux. A l’aune de la confiance que l’on voudra bien faire à des territoires ruraux qui, à l’instar de la Creuse, savent prendre leurs responsabilités et innover pour résister à la désespérance ». Cependant, se heurtant à ce qu’il voulait décrire comme une évidence médicale, il regrettait : « Il semble toutefois que le spectre d’une morale et d’une forme de bien-pensance plane sur le débat autour de cette plante et de ses molécules, bien davantage que quelque motivation juridique, scientifique ou institutionnelle que ce soit ».


Quel risque (juridique) à vacciner une personne de moins de 55 ans avec l’AstraZeneca ?

Paris, le samedi 24 avril 2021 - C’est une question embarrassante posée au ministre de la Santé à l’occasion de la conférence de presse du 22 avril : serait-il possible d’envisager, lors d’une séance de vaccination, d’injecter des doses du vaccin AstraZeneca à des personnes de moins de 55 ans, une fois la population plus âgée vaccinée. La réponse « de Gascon » est assumée : « si les autorités de santé disent que l’on peut désormais l’utiliser chez les personnes plus jeunes, on suivra les recommandations ».

En bottant en touche, le ministre de Santé évite (publiquement) d’apporter des éléments de réponse aux médecins et pharmaciens qui affrontent, parfois, le même dilemme en fin de journée : est-il autorisé de proposer à des personnes de moins de 55 ans les quelques doses de vaccins qui restent entre les mains des praticiens plutôt que de jeter un bien si précieux (que la France a éprouvé et éprouve encore le plus grand mal à obtenir) ? En filigrane, c’est bien la question de la responsabilité du professionnel de santé qui se pose.

Une réparation assurée par l’ONIAM

Quelques jours plus tôt, interrogé par BFMTV sur le sort à réserver aux flacons comprenant encore une ou plusieurs doses de vaccins, le ministre de la santé avait indiqué que le médecin disposait d’une « liberté de prescription » et soulignait que si « la règle est de vacciner dans la cible (définie par la HAS), la règle circonstancielle, c’est d’éviter que la moindre dose soit gâchée ».

Ainsi, il serait possible pour le médecin de vacciner une personne « hors-cible », le cadre défini par la HAS n’étant que des « recommandations ».

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Séjour dans l’ISS : une expérience médicale particulière

Paris, le samedi 24 avril 2021 – Un peu avant midi (heure française) notre pays et le monde entier retenait son souffle hier en voyant s’envoler depuis Cap Canaveral en Floride le lanceur Space X qui devait emmener l’astronaute français Thomas Pesquet et son équipe à bord de la Station spatiale internationale (ISS) que ce dernier commandera pendant six mois. L’émotion et la fierté suscitées par cette nouvelle étape dans l’histoire de la conquête spatiale n’étaient pas étrangères à la sympathie que suscite l’astronaute. « L'effet Pesquet est indéniable. Depuis sa première mission à bord de la station spatiale internationale (entre novembre 2016 et juin 2017), nous voyons un nombre croissant d’étudiants qui veulent voyager eux-mêmes dans l’espace car il a rendu cela plus atteignable. On voit aussi désormais des candidats qui ont un début de parcours dans la médecine, la biologie ou la psychologie puisque toutes ces connaissances sont nécessaires pour les vols habités » révélait pour France 3 Juan de Dalmau, le président de l’Université spatiale internationale, basée à Illkirch, près de Strasbourg (Bas-Rhin).

Mission Alpha

Les médecins et professionnels de santé partagent souvent cette ferveur, qui dans la communauté médicale n’est pas totalement désintéressée. En effet, une partie des travaux conduits par Thomas Pesquet à bord de l’ISS est directement liée à la compréhension de différents mécanismes physiologiques et pathologiques et à l’innovation médicale. L’astronaute français a ainsi expliqué au Parisien que dans le cadre de la mission Alpha : « Nous passerons 60 % de notre temps à mener des expériences. En médecine, par exemple, on travaille sur les cellules souches qui se développent différemment en impesanteur. On étudie des matériaux : les alliages, les mousses, les composites… ».

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Toutes les bonnes raisons du monde

Paris, le samedi 24 avril 2021 – C’est bien moins vrai aujourd’hui, mais dans les premières heures de la pandémie, beaucoup de médias avaient voulu mettre en exergue, face aux affres suscitées par la situation sanitaire, les élans de solidarité qui traversaient la société. Par ailleurs, une quasi mythologie s’était créée autour du dévouement des médecins et professionnels de santé (applaudis tous les soirs ce qui a été largement oublié), mais aussi de l’ensemble de ceux dits en « première ligne ». Cette ambiance ainsi façonnée a pu chez certains créer une forme de culpabilité ou de frustration de ne pas pouvoir prendre part de façon active à cette épreuve collective. Pour ces derniers, la possibilité de se porter volontaire pour participer aux essais cliniques d’évaluation de vaccins ou de médicaments a été une réponse à leur désir d’agir.

Des vaccins et des hommes

« Je ne suis ni médecin, ni chercheur. La seule manière que j’ai d’aider mes prochains et surtout mes enfants, c’est de participer à ce type de tests », expliquait ainsi en octobre dernier à 20 minutes Patrick, âgé de 46 ans, un des 50 000 Français qui se soient inscrits sur la plateforme Covireivac, lancée par l’INSERM. Ce sont très majoritairement des hommes (75 %), ce qui est un reflet de ce qui s’observe actuellement en ce qui concerne le recrutement de volontaires. « C'est assez classique dans les essais cliniques et cela ne fausse pas les résultats » relevait dans Sciences et Avenir le coordinateur de Covireivac Frédéric de Araujo. Il note qu’aux causes habituelles expliquant la sous représentation des femmes (impossibilité de participer en cas de projet de grossesse, prise de médicaments parfois incompatibles avec l’essai…) s’ajoute concernant la Covid « le fait que les médias ont beaucoup insisté sur le fait que le Covid-19 touche plus les hommes que les femmes. Ils se sentent donc particulièrement concerné ».

Les plus vulnérables répondent à l’appel

Les facteurs de risque, outre le sexe, font de fait partie des motivations des volontaires, qui souvent permettent de dépasser les appréhensions. « J'en parlai à des amis et des proches. Tous m'aidèrent à conclure que le risque d'un potentiel effet secondaire d'un vaccin pour une asthmatique comme moi serait moindre que le risque que je tombe malade du virus. Et je décidai de participer » a ainsi expliqué la journaliste Leila Macor auprès de l’AFP. Claude 81 ans note pour sa part « il est normal que des personnes âgées participent » répondant ainsi aux sollicitations de l’INSERM, soulignant l’importance de recruter des sujets de plus de 60 ans.

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Faits alternatifs : pourquoi notre cerveau est-il pris en défaut ?

LE 22/04/2021

À retrouver dans l'émission

LE TOUR DU MONDE DES IDÉES

par Brice Couturier

Les réseaux sociaux ont donné au vieux phénomène de la rumeur une capacité de prolifération inédite. Vers qui se tourner pour comprendre les mécanismes psychologiques qui amènent à y adhérer ? Des chercheurs en psychologie sociale analysent la façon dont notre cerveau peut s'accrocher à une erreur.

Quels sont les processus mentaux responsables de la cristallisation des rumeurs complotistes et autres "faits alternatifs" ?
Quels sont les processus mentaux responsables de la cristallisation des rumeurs complotistes et autres "faits alternatifs" ? Crédits :  Géza Bálint Ujvárosi / EyeEm - Getty

La prolifération des "faits alternatifs", des rumeurs, des fake news, des bobards purs et simples est devenue une préoccupation pour bien des spécialistes en sciences politiques et en communication. Elle déstabilise nos démocraties en hystérisant nos débats. Faisant ainsi le jeu des puissances qui se livrent, contre la démocratie, à une véritable guerre idéologique. Nous savons pertinemment à présent le rôle joué par les réseaux sociaux dans cette épidémie


Fer de lance du dialogue entre l’art brut et l’art contemporain, la galerie poursuit son travail de fond en participant pour la première fois à la plus prestigieuse foire d’art contemporain française, à l’occasion de sa première édition online.

 christian berstart brut

fiac - © christian berst — art brut


Fer de lance du dialogue entre l’art brut et l’art contemporain, la galerie poursuit son travail de fond en participant pour la première fois à la plus prestigieuse foire d’art contemporain française, à l’occasion de sa première édition online.


La galerie présente ainsi une immersion inédite avec 10 œuvres d’artistes internationaux, contemporains et classiques : un grand format de Misleidys Castillo Pedroso côtoie de remarquables dessins de George Widener et Carlo Zinelli, en dialogue avec des œuvres de Janko Domsic, Guo Fengyi, Pietro Ghizzardi, Josef Hofer, Marilena Pelosi et Royal Robertson.


  


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L’Amour pour tous (1/4)

45 min
Disponible du 12/03/2021 au 10/06/2021






Jill, 22 ans, est trisomique. Sa famille la soutient dans sa recherche de l’âme sœur, et se tourne vers une association qui vient en aide aux personnes souffrant de handicap. La structure organise une rencontre entre Jill et Felix. Si, en premier lieu, Jill semble déçue que Felix ne ressemble pas à son idole, Pietro Lombardi, le courant finit tout de même par passer entre eux.



La physique autrement grâce aux arts appliqués

LE 23/04/2021

À retrouver dans l'émission

AFFAIRE EN COURS

par Marie Sorbier

Comment faire comprendre des concepts abstraits grâce aux arts appliqués ? À l’occasion de la création d’un ordinateur quantique en carton, le physicien Julien Bobroff explique au micro de Marie Sorbier en quoi l’illustration scientifique est un outil efficace de vulgarisation. 

Un des ordinateurs quantiques en carton créés par les élèves de l'école Estienne.
Un des ordinateurs quantiques en carton créés par les élèves de l'école Estienne. Crédits : La physique autrement

Qu'est-ce que l'illustration scientifique ? Au micro de marie Sorbier, le physicien et professeur à l'Université Paris Saclay Julien Bobroff revient sur le programme "La physique autrement", une équipe de recherche dont il fait partie et qui explore de nouvelles façons de vulgariser et d'enseigner la physique. Ce programme a notamment développé des liens avec des écoles d'art comme l'école Estienne et l'école Boulle. Comment le design et les arts appliqués peuvent-ils aider à appréhender des notions de physique complexes ?

Nous, les scientifiques, quand on essaye de parler de nos propres champs, on utilise nos codes, notre langue. Très vite, cela peut paraître abscons pour le grand public. Les designers, artistes et créatifs nous aident à faire un pas de côté. Leur regard naïf sur ces questions offre une nouvelle façon de représenter les choses.            
Julien Bobroff

Les collaborations mises en place par le programme "La physique autrement" font travailler ensemble un scientifique et une école de design ou d'arts appliqués. Cela mène à des objets de vulgarisation nouveaux, que ni les scientifiques ni les créatifs n'auraient eu l'idée ou la capacité de créer indépendamment. 

Par exemple, un groupe d'élèves de l'école Estienne à créé un ordinateur quantique en carton. Un ordinateur quantique est un ordinateur qui utilise la physique quantique pour fonctionner, en utilisant des atomes ou des circuits électriques qui permettraient de faire des calculs de manière bien plus puissante que les ordinateurs actuels.

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Au Danemark, «le Coronapas pose quatre défis majeurs en termes d’éth

par Laurence Defranoux, Envoyée spéciale à Copenhague (Danemark)  publié le 23 avril 2021 

Anne-Marie Gerdes, présidente du Conseil d’éthique danois, analyse les principaux dilemmes posés par la mise en place d’un passeport sanitaire, obligatoire depuis le 21 avril pour se rendre au restaurant ou au stade.

Dans son avis rendu en mars sur le projet de Coronapas, qui indique si un individu a été vacciné, immunisé ou testé négatif depuis moins de 72 heures, le Conseil d’éthique danois relevait que, si les restrictions sanitaires s’imposaient à tous les citoyens durant le confinement, cette nouvelle mesure signifie forcément un accroissement de la liberté pour ceux qui en disposent, et une restriction pour les autres. Anne-Marie Gerdes, présidente du Conseil d’éthique danois, analyse les nombreux dilemmes posés par ce passeport sanitaire obligatoire au Danemark depuis le 21 avril pour se rendre au restaurant, au bar, au musée ou au stade.

Vaccin AstraZeneca: les graphiques pour comprendre le bénéfice-risque

23/04/2021 

L'Agence européenne des médicaments (EMA) a publié ce vendredi une nouvelle étude qui permet de visualiser le risque de thrombose en rapport avec le nombre d'hospitalisations et de décès évités grâce au vaccin AstraZeneca.


VACCINS- L’utilisation du vaccin AstraZeneca est restreinte dans la plupart des pays de l’Union européenne à cause de rares cas de thromboses qu’il peut provoquer. 287 cas ont été enregistrés dans le monde, dont 142 dans l’espace économique européen (UE plus l’Islande, Norvège et Liechtenstein), selon l’EMA.

Toujours selon l’EMA, le vaccin présente en revanche une efficacité de 80% pour prévenir les hospitalisations et les décès dus au coronavirus. Face à ces chiffres assez abstraits, comment peut-on mesurer concrètement le rapport risque/bénéfice d’une vaccination?

L’Agence européenne des médicaments (EMA) a publié ce vendredi 23 avril une nouvelle étude qui permet de se rendre compte visuellement à la fois du risque de thrombose mais aussi du nombre d’hospitalisations évitées par le vaccin AstraZeneca, renommé Vaxzevria par le groupe pharmaceutique.

EMA
Comparaison risque bénéfices en termes d'hospitalisation sur l'utilisation du vaccin AstraZeneca.

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Notre cerveau déforme les souvenirs pour mieux les mémoriser

 20/04/2021 

Notre cerveau déforme les souvenirs pour mieux les mémoriser

Prenons trois membres d’une même famille relatant ensemble un événement commun passé. Le premier donne une version, le second la sienne et le troisième évoque une histoire encore quelque peu différente. Cette différence dans les récits n’est pas le fruit du hasard dans la mesure où les souvenirs sont subjectifs. Les événements réels font l’objet d’une déformation et d’une distorsion pouvant s’expliquer de manière scientifique.

Une équipe de chercheurs de l’Université d’État de l’Oregon (États-Unis) a publié une étude sur ce sujet dans la revue JNeurosci le 22 février 2021. Selon eux, cette déformation permet au cerveau de mieux se rappeler des souvenirs que nous avons vécus.

Dans le cadre de l’étude, les scientifiques ont demandé à des volontaires de mémoriser des visages associés à des objets. L’objectif était de retrouver le bon objet en présentant le visage correspondant. Toutefois, les objets en question étaient très semblables les uns par rapport aux autres malgré des différences notables au niveau des couleurs.

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La volonté est la clé pour améliorer l'apprentissage et la mémoire

 19/04/2021 

La volonté est la clé pour améliorer l'apprentissage et la mémoire

La volonté est la clé pour améliorer l'apprentissage et la mémoire. Ce n’est pas une simple affirmation mais un décryptage en règle de l’ensemble du mécanisme en jeu, proposé par ces chercheurs de l’ICREA et de la Ruhr-University Bochum.

Cette équipe de l’ICREA (Catalan Institution for Research and Advanced Studies, Barcelone), de l’IBEC (Institute for Bioengineering of Catalonia, Barcelone) et du département de neuropsychologie de la Ruhr-Universität Bochum (Allemagne) et de l'Université Fabra (Barcelone) identifie pour la première fois, chez l'homme, le mécanisme responsable de ce phénomène qui lie la volonté à l’apprentissage.

La clé réside en effet dans ces ondes spécifiques, « thêta », générées par l'hippocampe du cerveau humain, lorsque c'est le cerveau qui contrôle le processus d'apprentissage.

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jeudi 22 avril 2021

Suicide assisté en Suisse : « Est-ce bien ce que vous souhaitez ? Oui. Je veux mourir »

Par    Publié le 22 avril 2021




Ce lundi-là, Thomas a conduit Doris, son épouse, de Francfort jusqu’à Bâle, pour qu’elle puisse y mourir. De la ville allemande à la cité suisse, il y a un peu plus de 300 kilomètres par la route. Même en période d’épidémie, malgré les règles de quarantaine officiellement imposées aux étrangers, les contrôles sont rarissimes et le couple est arrivé sans encombre à l’hôtel, un manoir blanc sur une petite place pavée, juste à la sortie de Bâle. Dehors, le printemps paraissait encore hésiter à s’installer, passant en quelques minutes d’une giboulée neigeuse à l’éclaircie la plus éclatante.

A Liestal, dans le canton suisse de Bâle, le 14 avril.

Le couple a-t-il seulement prêté attention aux saisons, au Rhin qui coule tout près, à la cabane en bois sur la place où les rares touristes boivent une bière en fin d’après-midi ? « Je les ai reçus moi-même, comme je le fais chaque fois pour ces gens venus de toute l’Europe et, lors des années sans épidémie, du monde entier pour mourir ici », raconte doucement Bojana Krüger, la directrice de l’hôtel. Hormis elle et ses employés, la plupart de ses clients ignorent ce que les Suisses ont fini par appeler « le tourisme de la mort » : des milliers d’étrangers, dont la majorité arrive de France, d’Allemagne ou de Grande-Bretagne, pour qu’on les aide médicalement à mourir.