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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 19 avril 2020

Coronavirus : le mouvement solidaire #Pour eux, en faveur des SDF, gagne Toulouse

franceinfo:

Par Marie Martin  Publié le 19/04/2020
Les livraisons sont assurées par des bénévoles cyclistes. / © Ludovic Brimbeuf/FTVLes livraisons sont assurées par des bénévoles cyclistes. / © Ludovic Brimbeuf/FTV
Le mouvement #Pour eux a vu le jour sur les réseaux sociaux, dès le début du confinement. Le principe est simple : vous préparez un repas pour une personne sans abri et par le biais de la plateforme solidaire, celui-ci est "livré" par un réseau de bénévoles. Exemple à Toulouse. 

Vous cuisinez pour vous et votre famille ? Comptez une personne de plus et rejoignez le mouvement #Poureux. Vous avez du temps ? Préparez des plats spécifiques, faciles à transporter et rejoignez #Poureux.
Vous êtes cycliste et connaissez bien les rues de Toulouse ? Devenez livreur bénévole pour la plateforme #Poureux.

#Poureux est un mouvement solidaire né dès le début de la crise sanitaire en France. Dès les premières mesures de confinement, des citoyens ont souhaité venir en aide aux gens de la rue, les plus vulnérables quand les structures manquent et que les rues désertes n'apportent plus l'argent nécessaire à la survie.

L'idée, donc, est très simple : cuisiner une ou plusieurs portions pour des SDF, en même temps que l'on prépare ses propres repas. Par le biais de la plateforme, on se fait connaître, on indique son adresse. Et c'est là qu'un autre réseau de bénévoles entre en action : les cyclistes amateurs qui, au gré de leur promenade sportive, vont distribuer les paniers repas. 
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«Aux alentours du 11 mai, l'épidémie sera toujours là»

Par Olivier Monod — 
Dans un Ehpad à Kaysersberg (Haut-Rhin), jeudi.
Dans un Ehpad à Kaysersberg (Haut-Rhin), jeudi. Photo Christian Hartmann. Reuters 

«Endiguement» ou «atténuation» ? Trois membres du laboratoire de recherche Mivegec, à Montpellier, expliquent à «Libération» les différentes stratégies qui s'offrent au gouvernement pour gérer le déconfinement.

« La peur et ses précautions ne doivent pas nous déposséder face à la mort et à la maladie »

Publié le 19 avril 2020


Saluant, dans une tribune au « Monde », le souhait d’Emmanuel Macron de voir s’organiser dans les hôpitaux et les maisons de retraite des visites entre les personnes en fin de vie et leurs proches, un collectif de personnalités, parmi lesquelles Marcel Gauchet, Boris Cyrulnik, Tareq Oubrou, se dit attentif à la mise en place d’une mesure essentielle pour rendre le deuil possible.

Tribune. Nous voulons ici remercier le président de la République d’avoir rendu à chacun la possibilité de l’ultime présence, en disant ces mots, lundi 13 avril : « Je souhaite aussi que les hôpitaux et les maisons de retraite puissent permettre d’organiser pour les plus proches, avec les bonnes protections, la visite aux malades en fin de vie afin de pouvoir leur dire adieu. »
Après les mesures de mobilisation médicale, les mesures de soutien économique, le président a secouru le caractère fondamental de toutes les sociétés humaines ; l’accompagnement de la mort, la possibilité du dernier adieu. La condition même de notre humanité.
La solitude des instants suspendus de la fin d’une vie ne relève pas uniquement de l’intime : le lien qui relie tous les êtres, c’est celui d’une commune humanité, faite du partage de ces moments cruciaux : une présence, un regard, une caresse d’un des vôtres au point de bascule vers la mort, cette inconnue.

1961 : Les Français sont-ils racistes? | Archive INA

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1961 : Les Français sont-ils racistes? | Archive INA - YouTube


Faire Face | ORTF | 11/09/1961

Extraits d'un reportage d'Etienne Lalou en 1961 qui aborde l'épineux problème du racisme en France et tend à prouver, exemples à l'appui, qu'il persiste dans l'esprit des citoyens, un certain racisme latent, inavoué, inconsciemment rejeté.



samedi 18 avril 2020

Dans "le monde d’après", il faudra repenser la prise en charge en santé mentale

Fichier:MARIANNE LOGO.PNG — Wikipédia

Publié le 17/04/2020




Entre un cinquième et un tiers de la population adulte souffre déjà d’une pathologie mentale. Dans la période d’épidémie et de confinement, des troubles mentaux vont se révéler chez certains de nos concitoyens. Il est temps de faire évoluer la prise en charge en santé mentale dans notre pays et repenser tout notre système de santé.

La crise sanitaire ouverte par l’irruption du coronavirus révèle cruellement les insuffisances de l’offre de soins en santé mentale en France. Le confinement décrété pour l’ensemble de la population a d’ores et déjà des conséquences pour tous les patients et ceux qui les aident et les accompagnent. Difficultés de suivi pour ceux confinés à domicile, impossibilité de recevoir des visites pour ceux suivis en établissements. Les aidants se retrouvent quant à eux trop souvent démunis, les personnels de soins subissent de leur côté la tension et la surcharge de travail liés au contexte… Sans parler de toutes les personnes qui révèlent des troubles mentaux liés au confinement et dont la prise en charge est impossible, faute de parcours de soins adaptés à cette période exceptionnelle.


Confinement : "On sent que l’isolement et le manque d’interactions commencent vraiment à se faire sentir", témoigne une psychiatre hospitalière

franceinfo:  Gaële Joly  publié le 


Psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine, Lucie Joly observe notamment un changement du profil des patients qu'elle prend en charge. Des patients angoissés ou en état de stress aigu. Une conséquence de la crise du coronavirus. 

Lucie Joly, 32 ans, est psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris (APHP). Elle fait aussi des gardes aux urgences. Mobilisée depuis le début de la crise sanitaire due au coronavirus, elle s’inquiète de l’impact du confinement sur les Français. Elle sait que pour elle, le travail ne fait que commencer.
franceinfo : est-ce que le profil et les symptômes des patients qui arrivent en psychiatrie a changé avec le confinement ?
Lucie Joly : Avec l’annonce de la prolongation du confinement, décrété par Emmanuel Macron (lundi 13 avril), on s’attend clairement à une forte augmentation de l’activité en psychiatrie. Jusque-là, on avait une baisse d’activité de 40 à 50% aux urgences, avec principalement des patients psychotiques en décompensation délirante, amenés par la police ou les pompiers et nécessitant souvent des hospitalisations sous contrainte.
Mais depuis quelques jours, on a des patients qui viennent d’eux-mêmes, trop angoissés.
Lucie Joly, psychiatre
à franceinfoLire la suite ...

Un "autre projet" pour la santé ?

  • 17 AVR. 2020
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  • PAR 
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  • BLOG : UN AUTRE PROJET POUR LA SANTÉ ?
  • Au moment même où l’on déplore la fermeture de lits dans les hôpitaux, la direction du Centre Hospitalier du Vinatier a décidé de la fermeture d’une unité supplémentaire contre l’avis des médecins en responsabilité dans ce pôle de psychiatrie. La décision tombe par courriel vendredi 10 avril, sans aucune discussion préalable avec les personnes concernées du pôle : « Cette fermeture devra être effective le vendredi 17 avril à 17h. Les services techniques procéderont ensuite à la sécurisation des locaux. » Dans une unité au 10 avril, il y a 22 patients et toute une équipe pluri-professionnelle au travail. Cette fermeture d’unité serait la 3ème sur le Vinatier au cours de cette crise, soit 80 lits fermés, plus de 10% des lits de l’établissement. 
    À Lyon, dans ce deuxième hôpital psychiatrique de France, les fermetures d’unités se sont multipliées depuis le début de la crise sanitaire. 

    D’abord il s’est agi de « se réorganiser » et nous y avons participé, comme toujours.

    La logique a été la suivante : créer des unités où les patients atteints de troubles psychiatriques et contractant le COVID pourraient être hospitalisés. Deux unités se sont d’abord transformées pour être ainsi dédiées au COVID. Le haut de notre vague a été de 15 patients hospitalisés dans ces unités. Mais la direction ne s’est pas arrêtée là. Deux autres unités se sont vidées, les patients ont été déplacés pour pouvoir accueillir de futurs patients COVID ; Au cas où.

Protection de l'enfance : «J’ai l’impression de les abandonner au pire moment»

Par Marie Piquemal Hala Kodmani et Anaïs Moran — 

Dessin Cat O’Neil


A l’ASE, les professionnels s’inquiètent des conséquences du confinement pour les enfants en foyer, dans une famille d’accueil ou avec leurs parents. Les mesures du gouvernement se mettent en place lentement, avec des disparités régionales.

«Plus les jours passent, plus les enfants sont en danger.» Sonya (1), éducatrice spécialisée dans l’Essonne pour l’Aide sociale à l’enfance (Ase), trépigne d’impuissance et d’inquiétude. D’ordinaire, elle suit à la semelle des familles aux histoires compliquées, souvent sur le fil : les enfants restent chez leurs parents, mais avec des mesures d’accompagnement imposées par le juge, pour les protéger. L’étape avant un placement, souvent. «Avec le confinement, tout s’est arrêté brutalement. Je ne peux plus aller les voir, seulement les appeler, raconte Sonya, catastrophée. Comme si personne n’avait pensé un instant à ces enfants. Comme s’ils étaient invisibles, et notre travail avec.» Elle pense à cette famille de cinq, confinée dans une chambre d’hôtel de 10 m2, sans ressources, ni possibilité de se faire à manger.

Coronavirus en Touraine : pour la psychiatrie, "la goutte de trop"

Publié le 

En psychiatrie, les sorties jouent le rôle de soupape.
© (Photo archives NR)
Les services de psychiatrie se sont adaptés pour éviter les contaminations au coronavirus. Mais les soignants craignent les conséquences du confinement.
Une poudrière, décrit Charlie, militant du syndicat Sud Santé à l’hôpital Bretonneau. Comme tous les secteurs hospitaliers, les unités de psychiatrie sont sur le qui-vive. Là comme ailleurs, on craint le premier cas de Covid-19. « Les mesures de confinement et les gestes barrières sont impossibles à mettre en place », s’alarme le soignant en psychiatrie. Les règles d’hygiène sont variables selon les patients ; le contact physique reste nécessaire dans leur prise en charge.
Les services d’hospitalisation de jour en psychiatrie du CHRU ont fermé, le contact se fait par téléphone. Au Centre hospitalier intercommunal d’Amboise - Château-Renault, des décisions similaires ont été prises. « Les structures qui faisaient appel à l’hospitalisation de jour ont été suspendues, indique son directeur, Frédéric Mazurier. Dans certains cas, les consultations sont maintenues dans les centres médico-psychologiques, sur rendez-vous. » Le lien, quoi qu’il en soit, est maintenu pour tous par des téléconsultations.

La psychiatrie publique ne doit pas être la victime collatérale du covid-19

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PAR   PUBLIÉ LE 17 AVRIL 2020



[Tribune] Pierre Micheletti médecin, auteur et président d’Action Contre la Faim dénonce le délaissement de la psychiatrie par les pouvoirs publics. Avec le coronavirus ce secteur, autant impacté par les réformes hospitalières que les autres, ne bénéficie pourtant d'aucune revalorisation. Pire encore, le pouvoir administratif tente à nouveau d'imposer ses choix contre la logique des soignants.


Médicaments utilisés en psychiatrie et Covid19

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le 16 avril 2020

Foire aux questions, recommandations et conduites à tenir concernant les médicaments utilisés en psychiatrie pour les personnes suspectes et/ou confirmées d'être atteintes du COVID19.
  • Foire aux questions Covid19 et médicaments : Site d'information grand public permettant de vérifier si un médicament présente des risques en cas de symptômes de Covdi19 (Société française de pharmacologie et de thérapeutique)
  • COVID19 et médicaments  : En cas de Covid19, pour vérifier si un médicament pourrait présenter un risque potentiel d’aggraver vos symptômes (Société française de pharmacologie et de thérapeutique)

Angoisses décuplées ou effet libérateur : des psychologues racontent les répercussions du confinement sur leurs patients

franceinfo:

Juliette Campion  publié le 17/04/2020

Pour certaines personnes suivies en psychothérapie, l'enfermement contraint se révèle étonnamment libérateur et leur permet d'amorcer de profonds changements dans leur vie. 

Franceinfo s\'est plongé dans la psyché des confinés en interrogeant des psychologues. 

Quel est l'impact du confinement sur les patients suivis en psychothérapie ? En moyenne, et plus d'un mois après les mesures mises en place le 17 mars pour enrayer la propagation du coronavirus, les dix psychologues interrogés par franceinfo suivent encore un bon tiers de leurs patients, avec qui ils communiquent via les applications de visioconférence, comme Skype ou Whatsapp, ou tout simplement par téléphone, sans contact visuel. Une situation inédite.
"J'étais moi-même réticent à la téléconsultation et j'arrêterai une fois le confinement levé", explique Guillaume Chaboud, psychologue clinicien à Lyon."Quand ils viennent au cabinet, les patients laissent chez nous ce qu'ils amènent. En nous parlant depuis chez eux, ils polluent, en quelque sorte, leur espace", note-t-il. Pour d'autres praticiens, la distance n'a rien changé dans le déroulement des séances : "Pour moi, ça ne prive pas de grand-chose. L'essentiel est que la thérapie se poursuive car beaucoup de patients développent de l'anxiété", constate Laurence Grégoire, psychothérapeute à Paris.