Critique
Pour son premier film en tant que réalisateur, l’ancien scénariste des Tuche présente le quotidien d’une maison d’enfants dans une comédie légère et touchante.Narré par Mathieu Amalric, le documentaire d’Yves Jeuland déroule richement, sur deux heures vingt-six, la vie de Charlie Chaplin. Une longueur fleuve tant le film se gargarise à raison avec sa profusion d’images d’archives, d’extraits de films restitués in extenso : on ne peut en effet se résoudre à couper les scènes finales déchirantes, chacune dans leur genre, des Lumières de la ville et du Dictateur. «Génie de la liberté» donc, tant Charles Spencer Chaplin Jr a bataillé pour s’extraire de sa condition («une enfance à la Oliver Twist» passée dans un orphelinat). Affiné son art aux travers des centaines de prises et des scènes chronométrées de ses films sur lesquels il gardait un contrôle absolu. Défendu son humanisme contre vents, marées et l’Amérique puritaine.