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Par Christian Roudaut
La France de M. Hollande ? Un pays qui ne s'aime plus, décrivent les déclinologues. Une terre des opportunités confisquées et du matraquage fiscal. Un rafiot en perdition ballotté dans les eaux bouillonnantes de la mondialisation. Une vieille nation traînant son "identité malheureuse" comme un boulet. Il existe pourtant une autre France, un peu perdue de vue : "Un pays merveilleux et magnifique." C'est en tout cas la description qu'en fait spontanément Yana Tarasovo, une jeune Russe tombée amoureuse des Alpes durant ses études de commerce à Grenoble Ecole de management (ESC Grenoble). "Il faut avoir vécu ailleurs pour s'en apercevoir", précise cette Pétersbourgeoise de 22 ans. Son master en poche, elle vient de décrocher un CDD de six mois dans une entreprise de la région et compte bien poursuivre au-delà son histoire passionnelle avec la France. Elle n'est pas la seule.
Alors que la jeunesse française est invitée tous les quatre matins à "se barrer" sous des cieux qui seraient moins hostiles, les jeunes du monde entier affluent toujours plus nombreux vers notre vieil Hexagone. Au dernier palmarès de l'attractivité établi par l'Unesco, la France se place au troisième rang (290 000 étudiants étrangers par an) derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni, et devance désormais l'Australie. Quant à Paris, elle vient d'être élue "meilleure ville au monde pour les étudiants" par QS, un cabinet britannique spécialisé. L'indice de satisfaction de ces jeunes gens venus des cinq continents tourne même au plébiscite. Quatre-vingt-onze pour cent d'entre eux se disent satisfaits ou très satisfaits de leur séjour, selon la très récente enquête de TNS-Sofres pour Campus France, l'agence publique de promotion de l'enseignement supérieur et de la mobilité internationale. Neuf sur dix recommanderaient même notre pays pour y faire des études, voire plus si affinités.