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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 2 avril 2020

Coronavirus : «n’oubliez pas la psychiatrie !» l’appel des médecins et du personnel de l’hôpital de Novillars



Par France Bleu Besançon  
Mercredi 1 avril 2020

Les médecins et le personnel du centre hospitalier spécialisé de Novillars adressent un appel aux pouvoirs publics : ils demandent des moyens supplémentaires pour gérer la crise du Covid-19 sur le plan psychiatrique.
Un patient dans un hôpital psychiatrique - photo d'illustration.
Un patient dans un hôpital psychiatrique - photo d'illustration. © Maxppp - PQR/LA PROVENCE
La psychiatrie sera-t-elle laissée pour compte en cette période de crise ? C’est la crainte de la communauté médicale et des syndicats CGT, FO et SUD du Centre Hospitalier de Novillars près de Besançon. Ils publient une lettre ouverte  pour alerter les pouvoirs publics sur les conditions d'exercice et d'accueil, rendues difficiles par la situation sanitaire actuelle.

Coronavirus : les acteurs de l’aide à l’enfance inquiets des effets du confinement

Un enfant de 6 ans habitant Tremblay-en-France est mort dans la nuit de dimanche à lundi, deux jours après avoir été frappé par son père.
Par  Publié le 1er avril 2020
Des appartements à Paris, pendant le confinement, le 17 mars.
Des appartements à Paris, pendant le confinement, le 17 mars. MARTIN BUREAU / AFP
Deux jours après avoir été violemment frappé par son père, un garçon de 6 ans, habitant de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), est mort à l’hôpital Necker, à Paris, dans la nuit de dimanche à lundi. Le principal suspect, déjà condamné en 2017 pour des violences sur une de ses filles aînées, a été mis en examen et placé en détention provisoire. Il doit être présenté jeudi 2 avril au juge des libertés et de la détention. Que s’est-il passé au domicile familial, ce vendredi après-midi, qui a conduit à la mort d’un enfant ? Il faudra plusieurs jours, peut-être plusieurs semaines, au juge d’instruction saisi par le parquet, pour reconstituer les événements. A ce stade de l’information judiciaire, les explications du père sont « trop imprécises pour faire l’objet d’une communication », indique le parquet de Bobigny.
Mais, d’ores et déjà, ce drame interroge sur une possible recrudescence des maltraitances au sein des familles en cette période de confinement lié à l’épidémie de Covid-19. De la même manière que les associations venant en aide aux victimes de violences conjugales, les professionnels de l’enfance craignent une dégradation des situations.

Confinement, comment minimiser l’impact psychologique sur les populations ?


  • Par Agnès Lara
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À retenir
  • Les données de la littérature font ressortir que, lors des épidémies, les périodes de confinement ont nécessairement un impact psychologique négatif considérable qui peut parfois être ressenti des mois, voire des années plus tard.
  • Ce constat incite à prendre des mesures immédiates pour en minimiser les conséquences.
  • Les personnes ayant des antécédents psychiatriques et les personnels de santé exposés puis confinés sont plus à risque de troubles psychologiques ultérieurs et justifient la mise en place d’interventions de soutien précoces.
  • Les différents facteurs de stress ont d’autant plus d’impact qu’ils sont vécus sur une plus longue durée. Celle-ci doit donc être limitée au strict minimum.
Le confinement que nous vivons représente non seulement une interdiction d’aller et venir à sa guise, mais impose également une séparation d’avec les proches et le tissu social. Ajoutez à cela la peur d’être malade et l’ennui, et cela peut conduire chez les plus fragiles à des situations très difficiles (suicides, violences, etc.). Dans l’objectif de guider les décisions publiques, une équipe britannique vient de réaliser une revue de la littérature pour évaluer les conséquences du confinement sur le bien-être mental et l’équilibre psychologique.

Coronavirus : la tension devient forte dans certains centres d’hébergement d’urgence à cause du confinement

« L’épidémie rend tout le monde plus anxieux, parfois agressif », dans les centres où sont confinés les sans domicile fixe. Les salariés, eux, manquent de masques et de gel hydroalcoolique. 
Par   Publié le 2 avril 2020
Distribution de produits alimentaires et d’hygiène à un sans abri par Les Restos du cœur, à Orléans, le 26 mars.
Distribution de produits alimentaires et d’hygiène à un sans abri par Les Restos du cœur, à Orléans, le 26 mars. CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
« Ils n’ont pas le droit de m’empêcher de sortir, c’est inhumain… Et je ne mangerai pas de leur merde ! » Pas facile de faire respecter le confinement à Suzanne (son prénom a été modifié), 60 ans. L’ancienne fonctionnaire des écoles qui s’est retrouvée à la rue après une expulsion pour dettes est, depuis octobre 2019, hébergée en centre d’urgence dans l’Est parisien. Elle n’ignore rien de la situation liée à l’épidémie de Covid-19 mais ne veut pas renoncer à son habitude : aller, chaque jour, déjeuner aux Restos du cœur de La Villette, un des rares encore ouverts.
Depuis le début de la crise sanitaire, Suzanne a pris en grippe les conditions de vie qu’elle appréciait pourtant lorsqu’elle est arrivée, il y a six mois. « On nous prend d’autorité la température, le centre ne nous donne pas toujours d’attestation de sortie, l’entrée est contrôlée, la grille fermée avec un antivol de moto et il y en a qui l’escaladent la nuit… Et quand on s’énerve, ils jouent au psychologue, ils nous font des tests. C’est du harcèlement moral », proteste-t-elle.
La tension devient forte dans certains centres d’hébergement d’urgence, ne serait-ce que pour les personnes déjà psychologiquement fragiles ou les accrocs au tabac et à l’alcool, des denrées devenues compliquées à acheter.

Coronavirus : l’épidémie a-t-elle profité de notre optimisme ?

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Coronavirus : Véran promet des aménagements pour l'accès à l'IVG

Amandine Le Blanc
| 02.04.2020


Depuis le début de la période de confinement, des professionnels de santé, ONG ou parlementaires ont interpellé le gouvernement sur leurs inquiétudes quant à l’accès à l’IVG. Dans un premier temps le gouvernement avait retoqué un amendement autorisant l’allongement des délais légaux pour l’IVG pendant cette période, dans la loi d’État d’urgence sanitaire. Mais hier, lors des questions au gouvernement au Sénat, Olivier Véran a fait savoir qu’il avait effectivement « des remontées attestant du fait qu'il y a une réduction inquiétante du recours à l’IVG » pendant le confinement. « Il est hors de question que l'épidémie de Covid-19 restreigne le droit à l'avortement dans notre pays », a-t-il déclaré. « Plusieurs dispositions sont à l'instruction et vont être prises dans les plus brefs délais pour la plupart d'entre elles », a-t-il ajouté.

Coronavirus : les doutes et l’angoisse des malades non dépistés





Par Jonathan Dupriez   LE 01 AVR 2020
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François Dubet, sociologue, Professeur émérite à l’Université de Bordeaux, et ancien directeur d’études à l’EHESS voit en la crise du Covid-19 un exhausteur des « petites inégalités » jusqu’à présent invisibles dans notre société. Un terreau d’injustices potentiellement dangereux pour l’après-crise.


Le Covid-19 peut infecter tout le monde, pour autant, sommes-nous tous exposés de la même manière au virus ?
Pour le moment, on ne sait pas encore si le fait d’être riche ou pauvre détermine le fait d’être infecté ou non, nous n’avons pas encore d’études nous permettant de l’affirmer avec certitude. À ce stade, le virus me semble assez démocratique, il touche à peu près tout le monde même s’il est plus fatal aux personnes âgées qu’aux jeunes. Dans l’histoire, il y a pourtant eu des maladies qui dévastaient les pauvres plutôt que les riches, là nous ne sommes pas dans ce cas-là. En revanche, ce sont les conditions de vie face à l’épidémie qui s’avèrent très contrastées…
Selon vous, la crise du coronavirus exacerbe surtout de « petites inégalités. » Qu’est-ce que cela signifie ?
Ce qui me frappe, c’est que jusqu’à présent, ces inégalités étaient relativement banales et ne posaient pas de problèmes majeurs. Mais avec le confinement, et avec la récession économique, ces inégalités deviennent insupportables. Dans la presse, on a pu lire des articles sur « tre confiné dans sa maison de campagne » ou « être confiné avec ses enfants dans un appartement », le fait d’être obligé de travailler ou de ne pas travailler, d'être connecté ou ne pas être connecté, d’être capable d’aider les enfants à faire leurs devoirs ou ne pas être capable… Toutes ces inégalités-là qui, d’une certaine manière, faisaient partie de notre vie quotidienne avant le confinement, prennent une importance considérable avec la pandémie. C’est la revanche des petites inégalités. Notre société avait tendance à considérer que seuls les gens très actifs, diplômés et performants étaient très utiles à la société. Désormais, et c’est une bonne chose, on se rend compte que les routiers, les caissières, les éboueurs sont indispensables. Au fond, c’est une piqûre de rappel qui nous dit que dans une société, tout le monde a besoin de tout le monde.

PSYCHANALYSE EN EXTENSION PRESENTE

AU-DELÀ DU PRINCIPE DE PLAISIR

COLLOQUE DU CENTENAIRE
1920 - 2020

PIERRE MARIE
MARC MASSON
YVES SARFATI
14 NOVEMBRE 2020 - 15 NOVEMBRE 2020

PROGRAMME

FRANÇOIS ANSERMET
JOCELYN BENOIST
NICOLAS DANZIGER
RAPHAËL GAILLARD
BERNARD GOLSE
FRANÇOIS JOUEN
CATHERINE JOUSSELME
JEAN-PIERRE LEFEBVRE
MATTHIAS PESSIGLIONE
ÉLISE PESTRE
JEAN-POL TASSIN
ALAIN VANIER

INTRODUCTION

Le 29 septembre 2018, nous appelions à une éthique du décloisonnement entre psychanalyse, psychiatrie et neurosciences à l’occasion d’un colloque placé sous l’autorité morale de Jean Delay et la présidence de Éric Kandel. Il y allait de l’avenir de ces trois disciplines qu’elles apprennent à œuvrer de concert pour éviter les deux écueils qui les tentent sans cesse. L’idéalisme d’une part, le réductionnisme de l’autre. Un « inconscient » séparé de toute inscription cérébrale et de tout environnement, réhabilitant le spiritualisme, l’inconscient égalé à l’âme. Un « inconscient » réduit à l’inscription cérébrale et séparé de tout environnement, réhabilitant le matérialisme, l’inconscient égalé au corps.
Or, Freud, contrairement à la première thèse, ne sépare jamais expression et inscription cérébrale, en particulier dans Au-delà du principe de plaisir, une telle option lui paraissant fantasque. Et, contrairement à la seconde thèse, Freud n’imagine pas un seul instant l’homme à part de son environnement où il puise, tant auprès de son entourage précoce qu’auprès des usages de la société, les normes qui organisent ses capacités à partir de leur implémentation neurale.
Le dialogue se poursuivra en 2020, à l’occasion du centenaire de la publication d’Au-delà du principe de plaisir.

Coronavirus : avec la crise sanitaire, les travailleurs invisibles sortent de l’ombre

Publié le 1er avril 2020
Le Covid-19 les a fait surgir au grand jour. Alors que l’économie du pays est clouée au sol, caissières, livreurs, agents de nettoyage, ouvriers de chantier, conducteurs de métro, auxiliaires de vie, ces travailleurs invisibles apparaissent enfin pour ce qu’ils sont : des rouages essentiels de la vie du pays, sans lesquels point de commerces, de transports ou de services aux personnes.
Alors qu’une partie des salariés s’installent dans le télétravail, ils et elles n’ont pas d’autre choix que de continuer à aller travailler, parfois de nuit, souvent en horaires décalés, toujours au risque d’attraper la maladie. Quatre d’entre eux ont déjà perdu la vie, comme le rappelle la fédération CGT des commerces et services dans une lettre ouverte adressée à la ministre du travail Muriel Pénicaud, le 31 mars. Et des centaines d’autres sont contaminés. Une situation qui a incité la CGT Commerce a déposé plainte contre la ministre du travail devant la Cour de justice de la République, estimant que les salariés de la distribution manquaient de protection face au coronavirus. « Cette crise fait apparaître une forme de pénibilité que l’on n’imaginait plus : celle d’être exposé à un risque sanitaire létal dans le cadre de son activité professionnelle », souligne le sociologue Julien Damon, professeur associé à Sciences Po. « Cette exposition à des risques majeurs n’était plus tellement prise en compte dans l’évolution de notre droit du travail, on l’avait un peu oubliée. »
Selon une note de l’OFCE publiée lundi 30 mars, 8,4 millions de personnes en France peuvent travailler à distance, de leur domicile : la moitié sont des cadres, les autres sont employés qualifiés ou appartiennent aux professions intermédiaires, comme les enseignants. Et, à l’inverse, 18,8 millions de salariés, ouvriers ou employés pour l’essentiel, ne peuvent effectuer leur travail à distance. Pour certaines personnes interrogées, il existe une certaine fierté à continuer à aller au travail, que ce soit pour ne pas laisser tomber les « copains » ou les personnes dont elles s’occupent, pour contribuer à assurer le service public. Mais c’est aussi un non-choix. Droit de retrait difficile à faire appliquer, nécessité de faire rentrer un salaire coûte que coûte. Beaucoup y vont la boule au ventre, avec la peur de tomber malade, de contaminer leur famille.

La psychiatrie au temps du Covid-19 : l’hôpital se replie, une solidarité confinée s’organise


PAR 
Ne pas sortir de sa chambre, limiter les interactions humaines… Ces règles pour lutter contre le coronavirus doivent aussi s’appliquer dans les hôpitaux psychiatriques, où le soin passe avant tout par l’humain. Comment font-ils ? Récit par Mathieu Bellahsen, psychiatre dans un secteur hospitalier de région parisienne. Son service a déjà plusieurs cas de Covid-19.

Depuis bientôt quinze jours, les équipes de psychiatrie, les patients et leurs familles ont du s’adapter à la situation nouvelle qu’impose le confinement de la population. La transmission possible du virus impose des règles strictes dans les lieux de soins allant à rebours de ce qui permet habituellement le soin psychique.

De la banalisation aux premières mesures

Les semaines précédents le confinement, avec la majorité de l’équipe, nous sommes encore dans la banalisation de ce qui se passe à quelques kilomètres de notre hôpital, dans le département voisin de l’Oise. Depuis une quinzaine de jours, un patient délirant porte un masque au motif qu’il ne veut pas être contaminé par nous. Nous mettons ça sur le compte de ses angoisses délirantes... Nous avons tort. Il est juste en avance sur nous.

Confinement – Les hôpitaux psychiatriques sont laissés de côté

RTBF La Première

 01 avril 2020

BELGIQUE

Les psychiatres tirent la sonnette d’alarme : le secteur de la psychiatrie est laissé de côté et on observe des situations extrêmement complexes pour ces personnes qui sont parmi les plus fragiles dans la société. Pierre Schepens est directeur de la clinique de la Forêt de Soignes. En ce moment il doit faire face comme tout le monde au confinement. Mais comment cela se passe-t-il en psychiatrie ?

"La psychiatrie, ce n’est pas la même chose", a-t-on pu entendre. C’est en réalité exactement la même problématique que pour les hôpitaux généraux, en termes de risques d’infection et de contamination, même si ce n’est effectivement pas la même chose au niveau de la gestion.
 

Une prise en charge plus compliquée


Pour les maladies mentales, il est difficile d’envisager une prise en charge linéaire comme pour les autres pathologies : un patient malade, qui va aux urgences, qui est soigné, qui souhaite aller mieux et sortir rapidement de l’hôpital.

Point sur le Covid 19 en multiplex live avec la société européenne de réanimation





Devant l'urgence et l'état de pandémie de COVID-19 qui se propage dans le monde et qui met nos sociétés modernes en grande difficulté, l'ESICM (Société Savante Européenne de Réanimation) s’est mobilisée et a organisé samedi 28 mars le premier e-congrès (1) en multiplex live mobilisant 30 médecins et professionnels de santé du monde entier (Italie, Espagne, Arabie saoudite, Irlande, Canada, France, États-Unis, Chine, Angleterre, Afrique du Sud, Norvège, Suisse, Brésil, OMS).

Seine-Saint-Denis : dans cet hôpital psychiatrique, les soignants «tombent comme des mouches»

Le 31 mars 2020


A Neuilly-sur-Marne, une unité de l’hôpital de Ville-Evrard réservée aux internements de longue durée est touchée de plein fouet par le Covid-19. Depuis ce lundi, près de 80% des soignants sont en arrêt maladie.
La panique a gagné les couloirs du petit pavillon en briques rouges des années 1960. Dans l'unité des Peupliers de l'hôpital psychiatrique de Ville-Evrard, qui accueille 16 patients de « longue durée », le personnel soignant est aux abonnés absents. L'établissement est touché de plein fouet par le coronavirus.
Depuis jeudi dernier, les arrêts maladies tombent par vagues successives. Sur les 22 professionnels de santé qui interviennent au quotidien dans cette unité spécialisée (infirmiers, aides-soignants, psychomotriciens…), seuls quatre sont encore en activité.

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Coronavirus. Lyon. Des unités médicalisées pour les malades du covid 19 souffrant de troubles psychiatriques

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Par D. Pajonk   Publié le 02/04/2020 
Trois services du Vinatier totalisant 35 lits sont en cours d'installation pour recevoir de nouveaux malades / © FranceTVTrois services du Vinatier totalisant 35 lits sont en cours d'installation pour recevoir de nouveaux malades / © FranceTV
Pour les malades du covid-19 qui relèvent de la psychiatrie, des unités sont en train de voir le jour dans les établissements hospitaliers spécialisés. Ce qui n'est pas sans poser des difficultés pour les de malades renvoyés chez eux.

Depuis deux semaines, des patients de psychiatrie retournent chez eux ou dans les structures d'accueil qui les hébergent en temps normal. "Pas mal d'entre-eux devraient rester hospitalisés, mais les réquisitions de lits nous contraignent à faire ces choix", ne peut que constater Mathieu Berquand-Merle, secrétaire de la CGT à l'hôpital du Vinatier (Bron).

L'objectif de ce jeu de chaises est de libérer des lits pour accueillir des patients reconnus psychiatriques atteints du Covid-19. Ainsi, au Vinatier, trois services totalisant 35 lits sont en cours d'installation pour recevoir de nouveaux malades. Des cas Covid-19 non graves, des covid-19 nécessitant un suivi hospitalier avec mise sous oxygène et des malades présentant des troubles autistiques graves. A quoi s'ajoute une unité dédiée au détenus atteints de la maladie.

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Ville-Évrard et Paul Guiraud s'organisent pour concilier soins psychiatriques et Covid-19

Publié le 02/04/20

À Ville-Évrard en Seine-Saint-Denis comme à Paul-Guiraud dans le Val-de-Marne, l'organisation psychiatrique tente de s'organiser face au coronavirus avec une double priorité : ouvrir des unités dédiées à ces patients et séparer le flux des entrants.
En Seine-Saint-Denis, l'établissement public de santé Ville-Évrard à Neuilly-sur-Marne a enclenché le 30 mars la phase 2 de son dispositif visant à faire face à la crise sanitaire liée au coronavirus. Deux unités dédiées aux entrants ont ainsi ouvert en complément de celle dévolue depuis le 20 mars aux patients souffrant du Covid-19. Cette dernière structure, d'une capacité de 21 lits, compte à ce jour une quinzaine de malades. Elle bénéficie de soignants "volontaires" et de soins somatiques renforcés, souligne l'hôpital psychiatrique dans un communiqué (lire notre article).

Handicapés et aides à domicile, une dépendance décuplée

Par Nathalie Gabbai — 
Une auxiliaire de vie assiste une femme tétraplégique.
Une auxiliaire de vie assiste une femme tétraplégique. Photo Voisin. Phanie

Pour ceux qui ont besoin d’être accompagnés dans tous les gestes de la vie quotidienne, la distanciation sociale imposée n’est pas envisageable, alors même qu’ils font partie des plus vulnérables face au coronavirus. Le manque de protections et d’informations renforcent le sentiment d’abandon.

« Pour les plus démunis, le système tient mais avec de graves insuffisances »

En pleine crise sanitaire causée par le coronavirus, le président de la Fédération des acteurs de la solidarité, Louis Gallois, alerte sur la situation des sans-domicile et des migrants.
Propos recueillis par  et  Publié le 2 avril 2020
Des lits de camp pour les sans-abri installés à l’intérieur du Palais des Festivals de Cannes, le 24 mars.
Des lits de camp pour les sans-abri installés à l’intérieur du Palais des Festivals de Cannes, le 24 mars. ERIC GAILLARD / REUTERS
Louis Gallois, président de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), réclame la mise à disposition de nouveaux lieux pour mettre à l’abri les sans-domicile et juge catastrophique la fin de l’enregistrement des demandes d’asile. Il plaide pour que les plus démunis ne soient pas les grands oubliés une fois la crise liée à l’épidémie de Covid-19 passée.

Que pensez-vous des réponses apportées aux plus démunis dans cette crise du coronavirus ?

Je constate que le système tient, mais il y a de graves insuffisances. Les associations, qui œuvrent en général avec des bénévoles âgés, ont considérablement réduit leurs distributions alimentaires, leurs maraudes et leurs accueils de jour.
Des gens appellent le 115 parce qu’ils ont faim et n’ont pas mangé depuis deux ou trois jours. Ils ne peuvent même plus faire la manche. Mais les associations font preuve de réactivité et d’innovation pour pallier ces manques.
Sur le plan de l’hébergement, qui accueille 110 000 sans-abri dans des structures dédiées, 50 000 dans des chambres d’hôtels et 100 000 dans les circuits réservés aux demandeurs d’asile, le système tient grâce à l’engagement des salariés : entre 60 % et 70 % d’entre eux sont au travail, alors qu’ils ne sont pas correctement protégés car nous manquons cruellement de masques et de gel hydroalcoolique. Chaque jour, je constate leur engagement et leur créativité. C’est une fierté. Un grand merci à eux.