Par Morgane Le Cam Publié le 9 février 2023
Un rapport-choc, produit par deux historiens et publié lundi 6 février, s’interroge sur le caractère « systémique » des irrégularités qui ont perduré dans une vingtaine de pays, pendant plus de trente ans.
La boîte de Pandore est ouverte. Si, ces dernières années, la multiplication des témoignages de Français affirmant avoir été adoptés illégalement à l’étranger laissait penser que les dérives étaient nombreuses dans l’Hexagone, l’« Etude historique sur les pratiques illicites de l’adoption internationale en France », publiée lundi 6 février par les historiens Fabio Macedo et Yves Denéchère, dresse un état des lieux encore plus glaçant.
« On peut s’interroger sur l’ordinaire des pratiques illicites et leur caractère systémique », soulignent les deux chercheurs rattachés à l’université d’Angers, avec qui le ministère des affaires étrangères a signé une convention en décembre 2021 pour permettre l’élaboration de ce rapport de recherche indépendant.