Françoise Carraud Chercheuse en sciences de l'éducation Publié le 11 février 2019
Dans une tribune au « Monde », Françoise Carraud, chercheuse en sciences de l’éducation, estime que l’institution scolaire « ne semble pas réellement attentive » aux évolutions de l’école maternelle ni au désarroi de ses enseignants.
Tribune. L’école maternelle est depuis longtemps plébiscitée. Pas besoin de vote ni d’obligation, il suffit de regarder les chiffres publiés par le ministère de l’éducation nationale : la quasi-totalité des enfants de 3 ans est scolarisée depuis les années 1990. Pourtant, tout comme sa grande sœur élémentaire, l’école maternelle est diverse. Elle est constituée d’une à dix classes, voire plus (trois en moyenne), située en ville ou à la campagne, en éducation prioritaire ou dans un quartier favorisé, installée dans un bâtiment neuf ou ancien, avec ou sans escaliers, une grande ou une petite cour, ombragée ou non, etc. Les différences sont nombreuses et sensibles, tant pour les enfants que pour les enseignants.