Les héroïnes oubliées de l'aide à domicile et des Ehpad Photo Vincent Jarousseau
Ces professionnels du «care» qui s'occupent des personnes âgées isolées, malades et handicapées ne sont pas considérés comme des «soignants». La plupart manquent d'équipement, de soutien financier, psychologique et logistique.
Tribune. Hier matin, elles étaient quelques-unes, auxiliaires de vie et aides à domicile et en Ehpad, près de Mulhouse, à s’être présentées à 8 heures dans un hypermarché pour profiter du créneau horaire alloué aux soignants pour faire des courses. Elles ont été refoulées ; elles ne sont pas soignantes, ni infirmières, ni médecins. Et pourtant le soin, elles le vivent et le dispensent au quotidien aux personnes âgées isolées, malades, handicapées. Il est si dur et si injuste à vivre ce refus lorsqu’il s’ajoute à la difficulté d’avoir des masques pour se protéger et protéger des personnes parmi les plus fragiles, qu’il alourdit les horaires rallongés pour cause d’équipes resserrées, aux lourdes heures de trajet de domicile en domicile pour accompagner les bénéficiaires.