Par Margaux Queffélec 15 mars 2024
Odile Amiot a d’abord refusé de se tourner vers la psychiatrie après un stage d’externat « incroyable » mais « où on ne guérissait pas les gens ». « Je croyais encore à ce moment-là que tous les médecins guérissaient vraiment leurs patients. Puis, j’ai réalisé que travailler à l’hôpital public consistait plus à les accompagner que les guérir complètement », explique-t-elle le sourire aux lèvres. « Accompagner des patients dans leur quotidien, leurs souffrances et leurs démarches […] jusqu’à ce qu’ils aillent bien », c’est aujourd’hui le quotidien de cette psychiatre du CMP de l’hôpital Paul-Guiraud, situé à Boulogne-Billancourt.
Psychiatre depuis plus de 10 ans, d’abord en unité d’hospitalisation avant de prendre un « virage 100% consultations » en CMP, Odile Amiot est passionnée par cette « discipline particulièrement vaste ». « On est dans l'aide à l'autre avec une expertise médicale, une prise en charge médicamenteuse et en plus de ça, on peut avoir un bagage psychothérapique humain extrêmement riche et important », explique la psychiatre pour qui « chacun peut trouver son compte » dans cette spécialité. Les post-it qui dépassent des nombreux livres de sa bibliothèque attestent de son intérêt pour la sémiologie « très riche » de cette spécialité. « Il faut savoir déchiffrer, dans le discours un peu banal de nos patients qui nous racontent leur vie, le tableau complet du patient. Ils ne sont pas là pour nous apporter des mots-clés ».
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