Dre Jesica Naanous Rayek
Dissimuler de l’information au patient est contraire au principe éthique d'autonomie. Pourtant, la pratique d’un « pacte du silence », que ce soit de la part du médecin et ou de la famille, est un phénomène plus courant qu’on ne le pense.
Qu’est-ce que la « conspiration du silence » ? Il s’agit d’un phénomène peu discuté, mais néanmoins fréquent, qui se produit lorsque, face à une maladie potentiellement grave ou mortelle, l’état de santé réel du patient lui est caché par le corps médical et/ou l’entourage afin de modifier, atténuer, dissimuler la vérité du diagnostic et/ou du pronostic. L’emploi de ce procédé peut survenir à la demande de la famille et constitue une pratique courante dans certaines cultures.
Ce phénomène, appelé également « pacte du silence » ou « protection de l’information », reste répandu et représente un problème majeur à la prise en charge optimale des patients atteints de maladies graves.[1] De même, Serrano-Gemes et al. définissent la conspiration du silence comme un « accord explicite ou implicite entre membres de la famille, amis ou professionnels de santé afin de modifier les informations rapportées relatives à l’état de santé d’un patient ».[2]Ceci dans le but notamment de masquer ou minimiser des données sur un état de santé et parfois déformer la vérité quant au diagnostic, sa gravité et son pronostic.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire