13 septembre 2017
Maroussia Wilquin, experte psychiatre auprès des tribunaux
© Frédéric Stucin
Maroussia Wilquin est experte psychiatre auprès des tribunaux. Alors que s'ouvre le procès en appel de la mère infanticide de Berck, elle raconte son métier, indispensable et pourtant décrié.
Une façade en briques rouges, des murs blancs fatigués aux affiches jaunies, des couloirs qui sentent l'odeur tiède et âcre des plateaux-repas... C'est dans un service de psychiatrie en tout point semblable aux autres que Maroussia Wilquin reçoit ses patients à Abbeville, dans la Somme. Spécialisée en addictologie, cette psychiatre, experte auprès du tribunal d'Amiens interviendra cette semaine dans le cadre du procès en appel de Fabienne Kabou à Douai (Nord). Elle avait déjà livré son expertise lors du premier procès de cette mère infanticide, condamnée à vingt ans de réclusion criminelle en juin 2016 (lire encadré ci-dessous). Souvent décriés par une opinion publique qui les désigne, un peu vite, comme responsables des récidives, instrumentalisés par des politiques ravis de trouver des boucs émissaires quand un fait divers bouleverse le pays et maltraités par la justice qui les paie au lance-pierre, les experts psychiatres sont les mal-aimés du système judiciaire. Maroussia Wilquin nous éclaire sur leur rôle pourtant indispensable et détaille leurs principales missions.
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