Le tribunal administratif de Nancy a suspendu jeudi la procédure d'arrêt de soins entamée à l'égard d'une jeune patiente de 14 ans atteinte d'une maladie auto-immune et dans le coma depuis plusieurs mois. La jeune fille souffre d'une myasthénie auto-immune et a été hospitalisée en juin au CHRU de Nancy, inconsciente après une défaillance cardiaque.
Face à la situation, l’hôpital avait proposé aux parents d'arrêter les soins, ce que ces derniers ont refusé.
Ils ont saisi le tribunal administratif de Nancy en référé afin de suspendre l'arrêt des soins. Ce dernier a tranché en leur faveur, ordonnant "la désignation d'un collège d'expert", a indiqué leur avocat. "Nous avons le sentiment d'avoir été entendus. L'expertise sera contradictoire et les parents y seront associés pleinement. Cela ne met pas un terme au calvaire des parents, mais cela peut permettre d'apaiser une situation tendue dans des moments où les parents ont besoin de retrouver un peu de sérénité", commente Me Frédéric Berna.
L'affaire rappelle un peu celles de Reims, de Marseille ou de Londres. Mais à Nancy, le CHRU joue d'emblée l'apaisement. Avant même l'annonce de cette décision, l'établissement avait déjà fait savoir que, "dans l'intérêt de l'enfant et en toute transparence avec les parents, le CHRU de Nancy n'agira qu'avec leur accord. L’établissement a naturellement accepté la demande expresse des parents d'une nouvelle expertise de l'état de santé de la jeune Inès". Selon un document cité par le quotidien L'Est Républicain, le chef du service dans lequel est hospitalisée la jeune fille jugeait, à la fin du mois de juillet, que "l’histoire, l’examen clinique, les résultats de l’imagerie, les électroencéphalographies sont un faisceau concordant témoignant de possibilités d’amélioration ou de guérison quasi nulles selon les données actuelles de la science".
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