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mardi 17 juillet 2012

7 502 postes d’internes ouverts à la rentrée

L’arrêté fixant la répartition des internes par CHU et par spécialité à la prochaine rentrée universitaire est paru samedi au « Journal officiel » (1). Le ministère des Affaires sociales et de la Santé a décidé d’ouvrir 7 502 postes en novembre répartis comme suit : médecine générale (3 543), spécialités médicales (1 508), spécialités chirurgicales (660), anesthésie-réanimation (410), biologie médicale (101), gynécologie médicale (30), gynécologie-obstétrique (206), médecine du travail (153), pédiatrie (301), psychiatrie (499) et santé publique (91).
Ce résultat brut est en baisse de 1,19 % par rapport à 2011 mais il cache plusieurs réalités.
Le gouvernement Ayrault a en effet modifié l’équilibre général des postes entre la médecine générale (47,2 %) et les autres spécialités (52,8 %). Ces dernières années, le nombre de postes ouverts était quasi équivalent entre la médecine générale et les autres spécialités.

400 postes en moins en médecine générale.

La médecine générale voit en effet son nombre de postes baisser de façon drastique (de près de 10 %) alors que le précédent gouvernement prévoyait de former 4 206 internes dans cette discipline selon ses projections pluriannuelles publiées en juillet 2010.
« Cette baisse est le résultat d’un arrêté paru l’été dernier qui limite le redoublement des étudiants, explique Emmanuel Bagourd, président de l’Intersyndicale nationale autonome représentative de médecine générale (ISNAR-IMG). Près de 400 postes de moins seront ouverts à la rentrée mais la médecine générale devrait avoir à peu près autant d’internes formés. » Du fait de la limitation du nombre de redoublants, de nombreuses facultés du nord de la France, qui ne faisaient pas le plein jusqu’à présent, devraient voir les postes ouverts réellement pourvus.
L’an prochain, hormis la médecine générale et la gynécologie médicale dont les effectifs en formation resteront à l’équilibre, la très grande majorité des spécialités connaît une augmentation. Comme l’an dernier, les spécialités médicales bénéficient de ce réajustement avec 11 % de postes supplémentaires. La médecine du travail (+23,4 %), la biologie médicale (+14,8 %), la psychiatrie (+7,3 %) et l’anesthésie-réanimation (+7 %) connaissent également une hausse sensible de leurs effectifs. Celle-ci est moins prononcée pour les spécialités chirurgicales (+4,3 %) et la gynécologie obstétrique (+3 %).

Des facultés saturées.

Cette situation n’est pas sans poser de problèmes pour l’enseignement de ces disciplines. « Nous subissons la hausse du numerus clausus des dernières années, explique François Petitpierre, président del’Intersyndicat national des internes des hôpitaux (ISNIH). Les capacités de formation dans certaines spécialités sont saturées et des facultés luttent pour former le moins d’internes possible. Il faudra en tenir compte lors de l’élaboration des prochains numerus clausus. »
En poussant l’analyse à l’échelle régionale, l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) constate toutefois que cette répartition s’illustre par la diminution importante de nouveaux internes dans plusieurs villes : Besançon (-25,8 %), Dijon (-14,2 %), Caen(-12,2 %), Rouen (-11,6 %) et Clermont-Ferrand (-11,3 %). « La question du renouvellement des médecins dans ces départements se pose cruellement et une telle diminution posera de réels problèmes », affirme l’ANEMF. Au contraire, dans plusieurs facultés, les capacités de formation seront soumises à rude épreuve avec une nouvelle augmentation des effectifs, estiment les étudiants : ce sera le cas à Aix-Marseille, en Île-de-France, en Antilles-Guyane, à Nice et à Poitiers.« Ces CHU trouveront-ils suffisamment de terrains de stage et de personnel enseignant pour que tous ces internes soient suffisamment et efficacement encadrés », s’interroge l’ANEMF.
› CHRISTOPHE GATTUSO
Un deuxième arrêté est paru samedi, qui précise la répartitionpluriannuelle des postes d’internat pour la période 2012-2016 mais il n’a qu’une valeur indicative, le gouvernement ajustant tous les ans la répartition définitive de ces postes par CHU et par filière.
lequotidiendumedecin.fr 16/07/2012

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