Les infirmiers ont la pêche, les pharmaciens ont les boules
La société Médiforce a révêlé jeudi les résultats d’une étude inédite commandée à la Sofres, riche d’enseignements sur l’état d’esprit des professionnels de santé libéraux. Au regard de cette étude, infirmières et infirmiers sont les plus optimistes et épanouis dans leur travail. Inversement, les pharmaciens ont le moral en berne. Les généralistes se situent dans la moyenne.
Les professionnels libéraux de santé sont inquiets, mais entre professions de santé, les disparités de point de vue sont grandes. Selon une étude commandée à TNS Sofres par la société financière CMV Médiforce (groupe BNP Paribas), ces professionnels semblent relativement protégés par les effets les plus délétères de la crise: toutes professions confindues, 38% font état d’une activité en hausse, 41% stables et 21% seulement en baisse. Cela ne les empêche pas d’attribuer une note mitigée de 5,8 sur 10 à la situation actuelle de leur profession, et une note encore plus basse (5,1/10) quand ils envisagent l’avenir de celle-ci.
Dans le détail, ce sont les moins bien payés qui s’estiment les plus satisfaits de leur sort. Ainsi infirmiers et les infirmières installés en libéral se montrent les plus optimistes et donnent une note de 7,1/10 à leur situation professionnelle. A l’autre extrême, les pharmaciens d’officine broient du noir: 4,3 sur 10 en moyenne. Entre les deux, les généralistes donne la note de 5,8 sur 10 à une vie de généraliste. C’est moins que leurs confrères des autres spécialités (6,1) ou que les vétérinaires (5,9) et les kinés (5,9), mais plus que les dentistes (5,6) ou les pharmaciens.
Un autre marqueur du bien être des professionnels atteste de la grande forme des infirmiers et de la déprime des pharmaciens. Les premiers sont 89% à se dire prêts à recommander certainement (65%) et probablement (24%) leur profession, à égalité avec les kinés, contre 60 % des oficinaux (25% certainement et 35% probablement). En comparaison, les généralistes font preuve d’un optimisme mesuré pour inciter les jeunes à franchir le pas : 36% recommenderaient «certainement» d’embrasser cette carrière, 25% «probablement». La perception des autres spécialités est similaire.
Enquête menée en juin 2011 auprès de 450 professionnels de santé
Paul Bretagne
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