Polémique
Ces “facteurs culturels” qui favorisent la délinquance, selon Hugues Lagrange
Pourquoi les jeunes issus de l'Afrique sahélienne sont-ils surreprésentés dans la délinquance en France ? Dans “Le Déni des cultures” (Seuil), le sociologue Hugues Lagrange insiste sur les facteurs “culturels” : polygamie, soumission des mères, autoritarisme des pères… Et provoque un débat incendiaire. Retour sur quinze jours de polémique.
Ces “facteurs culturels” qui favorisent la délinquance, selon Hugues Lagrange
Pourquoi les jeunes issus de l'Afrique sahélienne sont-ils surreprésentés dans la délinquance en France ? Dans “Le Déni des cultures” (Seuil), le sociologue Hugues Lagrange insiste sur les facteurs “culturels” : polygamie, soumission des mères, autoritarisme des pères… Et provoque un débat incendiaire. Retour sur quinze jours de polémique.
Résumé des épisodes précédents
Hugues Lagrange, directeur de recherche au CNRS, professeur à Sciences Po, fait le constat que les Noirs, et plus précisément « les jeunes issus de l'Afrique sahélienne », sont surreprésentés dans la délinquance en France. Se démarquant de l’approche socio-économique de la majorité des chercheurs travaillant sur la question, il met en avant le « facteur culturel » : le déficit d’autonomie des femmes, l'autoritarisme des pères ou la polygamie, eux-mêmes aggravés par la façon dont la France accueille ses immigrés expliqueraient, pour une bonne part, les « dérives des quartiers d’immigration ».
Un vrai débat ou un coup marketing ?
A la lecture du livre, un curieux malaise s’installe : comment Hugues Lagrange a-t-il pu conclure que les « facteurs culturels » expliquent « la dérive des cités sensibles » alors que ses études, très fouillées, s’étalant sur plusieurs années, des ghettos noirs de Mantes-la-Jolie (1) au 18e arrondissement de Paris, invitent à plus de circonspection. De tableau en tableau, de statistique en statistique, on voit bien que la question est évidemment plus compliquée. Et que le « facteur culturel », largement mis en avant dans le titre, l’introduction et la quatrième de couverture, est loin d’être le critère unique et même déterminant pour expliquer la délinquance.
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Hugues Lagrange, directeur de recherche au CNRS, professeur à Sciences Po, fait le constat que les Noirs, et plus précisément « les jeunes issus de l'Afrique sahélienne », sont surreprésentés dans la délinquance en France. Se démarquant de l’approche socio-économique de la majorité des chercheurs travaillant sur la question, il met en avant le « facteur culturel » : le déficit d’autonomie des femmes, l'autoritarisme des pères ou la polygamie, eux-mêmes aggravés par la façon dont la France accueille ses immigrés expliqueraient, pour une bonne part, les « dérives des quartiers d’immigration ».
Un vrai débat ou un coup marketing ?
A la lecture du livre, un curieux malaise s’installe : comment Hugues Lagrange a-t-il pu conclure que les « facteurs culturels » expliquent « la dérive des cités sensibles » alors que ses études, très fouillées, s’étalant sur plusieurs années, des ghettos noirs de Mantes-la-Jolie (1) au 18e arrondissement de Paris, invitent à plus de circonspection. De tableau en tableau, de statistique en statistique, on voit bien que la question est évidemment plus compliquée. Et que le « facteur culturel », largement mis en avant dans le titre, l’introduction et la quatrième de couverture, est loin d’être le critère unique et même déterminant pour expliquer la délinquance.
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