La ville s'est couchée sur le divan des psychanalystes urbains
07 octobre 2010
Hier, une séance de thérapie de groupe a mis au jour les névroses de la cité
Si Aubagne était un fruit, quel serait-il? Si c'était une qualité? Une névrose? Si elle avait un ennemi? Quel lien familial l'unit à Marseille? Ce portrait chinois a été proposé aux Aubagnais, sur le cours Foch, pendant deuxheures hier après-midi. Cette thérapie artistique du 4e Festival "Small is beautiful", orchestrée par Lieux Publics et L'Agence nationale de psychanalyse urbaine, est l'un des Grands Rendez-vous d 'Aubagne. Elle a visiblement interpellé la rue sur l'état moral de la cité et le résultat de cette analyse sera dévoilé vendredi, à l'espace du Bras-d'Or, au terme de la conférence ludique "Aubagnol" qui proposera un traitement décalé pour soigner les maux de la ville.
"Bonne santé mentale"
Le collectif ANPU, qui a déjà sévi dans nombre de cités françaises et étrangères, est dirigé par Laurent Petit, ingénieur et psychanalyste. Il travaille en collaboration avec des scientifiques, des architectes et des acteurs du patrimoine pour imaginer des solutions un peu folles aux problèmes urbains."Aubagne n'est pas une ville très névrosée au prime abord, diagnostique-t- il. Elle est plutôt en bonne santé mentale et dispose d'un environnement familial assez solide. On note une relation quelque peu conflictuelle avec sa grande sœur marseillaise et l'un des remèdes à cette "pathologie" pourrait être d'imaginer un moyen de transport et de communication innovant".
Un peu comme à Port-Saint- Louis - qui fait partie de l'expérience avec Marseille et Aubagne- où les thérapeutes ont proposé une sorte de transbordeur tyrolien pour relier la ville du delta du Rhône à la cité phocéenne afin de désenclaver les riverains. Ou une grande passerelle qui relierait le centre-ville marseillais aux quartiers Nord.
Quant aux "patients", ils se sont volontiers prêtés au jeu des questions-réponses. Comme la conseillère municipale Barbara La Barbera, qui s'est portée volontaire pour cette expérience insolite. "C'était ma première psychanalyse et j'ai trouvé les questions marrantes. De se confier en plein air sur un transat, c'était plutôt surprenant. Maintenant, il me tarde de découvrir le résultat de cette étude."
Pour Nicole, recrutée comme bénévole aux ateliers théâtre de la MJC, endosser la blouse du psy n'a pas été qu'une sinécure même si elle a pris du plaisir à participer. "J'ai eu quelques gamins turbulents qui cherchaient la provocation mais, dans l'ensemble, les gens étaient plutôt ouverts."
Rendez-vous vendredi pour découvrir les mots et les maux d'Aubagne ainsi que les prescriptions du psy.
Nathalie CORNAND
"Bonne santé mentale"
Le collectif ANPU, qui a déjà sévi dans nombre de cités françaises et étrangères, est dirigé par Laurent Petit, ingénieur et psychanalyste. Il travaille en collaboration avec des scientifiques, des architectes et des acteurs du patrimoine pour imaginer des solutions un peu folles aux problèmes urbains."Aubagne n'est pas une ville très névrosée au prime abord, diagnostique-t- il. Elle est plutôt en bonne santé mentale et dispose d'un environnement familial assez solide. On note une relation quelque peu conflictuelle avec sa grande sœur marseillaise et l'un des remèdes à cette "pathologie" pourrait être d'imaginer un moyen de transport et de communication innovant".
Un peu comme à Port-Saint- Louis - qui fait partie de l'expérience avec Marseille et Aubagne- où les thérapeutes ont proposé une sorte de transbordeur tyrolien pour relier la ville du delta du Rhône à la cité phocéenne afin de désenclaver les riverains. Ou une grande passerelle qui relierait le centre-ville marseillais aux quartiers Nord.
Quant aux "patients", ils se sont volontiers prêtés au jeu des questions-réponses. Comme la conseillère municipale Barbara La Barbera, qui s'est portée volontaire pour cette expérience insolite. "C'était ma première psychanalyse et j'ai trouvé les questions marrantes. De se confier en plein air sur un transat, c'était plutôt surprenant. Maintenant, il me tarde de découvrir le résultat de cette étude."
Pour Nicole, recrutée comme bénévole aux ateliers théâtre de la MJC, endosser la blouse du psy n'a pas été qu'une sinécure même si elle a pris du plaisir à participer. "J'ai eu quelques gamins turbulents qui cherchaient la provocation mais, dans l'ensemble, les gens étaient plutôt ouverts."
Rendez-vous vendredi pour découvrir les mots et les maux d'Aubagne ainsi que les prescriptions du psy.
Nathalie CORNAND
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