Édition du jeudi 7 octobre 2010
Beziers.
Le "psy" est indispensable dans le centre pénitentiaire
Pour les psychiatres Nicolas Geissmann, chef du pôle psychiatrie au centre hospitalier et Éric Vallier, responsable des patients sous contraintes au centre psychiatrique Camille Claudel, les soins et le suivi des malades pris en charge par l'Ucsa peut éviter des hospitalisations d'office. Le "psy" était une priorité dans la mise en place de la structure. Pour eux, il y a « un rapport à construire entre ces deux mondes ».
L'Unité a 4 temps pleins de psychologues et 2,7 en temps partiels de psychiatres. Ces derniers ne sont pourvus qu'à 2,4. Pour le docteur Geissmann, « vu les temps de pénuries actuelles, ce n'est pas mal » . En raisonnant sur 800 patients potentiels, il estime qu'il y a, « une rotation de la file active en psychiatrie très importante » . Chaque patient est vu au moins une fois dans l'année.
Au centre pénitentiaire, le rôle des surveillants est aussi très important. Il arrive souvent qu'ils détectent des cas de prisonniers qui ne relèvent pas du "punissable" mais du "psy". Alain Leclerc, délégué FO pénitentiaire, confirme qu'à l'ouverture du Gasquinoy, beaucoup d'établissements se sont déchargés de leurs cas difficiles. Cela a entraîné un nombre important de demandes d'hospitalisations d'office et certaines ont dû se faire « manu militari et avec entraves sur la civière » . L'homme regrette que le seul Service médico-psychiatrique régional (SMPR) soit à Perpignan. L'ouverture d'une unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) pour les personnes détenues atteintes de troubles mentaux est programmée en 2011... Mais à Toulouse.
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