ROUEN
La psychiatrie sur le vif
Une des images de Florence Brochoire,
qui a travaillé dans les structures
psychiatriques de Verneuil, Conches,
ou Navarre
qui a travaillé dans les structures
psychiatriques de Verneuil, Conches,
ou Navarre
PHOTOGRAPHIE.
Florence Brochoire a immortalisé patients et soignants d'hôpitaux psychiatriques.
Dans le cadre du projet Culture à l'hôpital, deux expositions sont menées en face à face comme études documentaires et photographiques complémentaires : l'une à la galerie du Pôle Image présentant les photographies de l'Allemand Peter Granser - un travail sur le portrait - et l'autre, de Florence Brochoire, au cœur du CHU. L'année passée, cette photographe parisienne a été reçue en résidence dans les structures psychiatriques de Conches, Verneuil et Navarre.
Une collecte, des entretiens, un quotidien
La trentenaire a procédé tout d'abord à une collecte d'images et d'informations proposant aux soignants et aux malades de photographier à l'aide d'appareils jetables les faits et lieux marquants de leur quotidien. En parallèle, elle a organisé une série d'entretiens pour appréhender la personnalité des sujets.
A partir de cette base documentaire, elle a réalisé plusieurs séries pour cette exposition baptisée Être singuliers où elle évoque la frontière tenue entre un psychisme stable, et éprouvé.
Certains portraits se composent de quatre photos complémentaires : portrait de pied sur fond neutre, et trois autres images évoquant les lieux du quotidien, les objets fétiches et une bribe de vie passée. L'objet fétiche témoigne du besoin de se raccrocher, que ce soit pour les soignants ou les malades, à un objet rassurant : vierge en plastique, tigre en peluche…
Le rapport au sacré est également visible dans les lieux photographiés qui prennent parfois la forme de sanctuaire.
Ces deux expositions ont été produites par le Pôle Image Haute-Normandie avec l'aide de la direction régionale des affaires culturelles (Drac) et de l'agence régionale de l'hospitalisation.
« Etre singuliers », pavillon de Germont, 1 rue de Germont, au CHU, du lundi au vendredi de 9 h à 17 h.
« J'ai perdu ma tête », galerie du Pôle Image, 15 rue de la Chaîne, ouvert du mardi au samedi de 14 h à 18 h. Jusqu'au 22 mai.
Article paru le : 9 avril 2010
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