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mercredi 14 avril 2010






Le "privilège" de travailler dans un hôpital

Article en réponse au rapport de la chambre régionale des comptes d'Ile-de-France sur la situation des hôpitaux de l'AP-HP. Ce document dresse "un véritable inventaire des privilèges" dans les 37 établissements qui emploient près de 91.000 personnes.

Il est vrai que c'est un privilège d'accompagner les patients dans la souffrance, dans la mort. D'accompagner les parents dont les enfants décèdent à l'hôpital... C'est un privilège de travailler la nuit dans un service d'urgence et de se faire agresser par les patients qui attendent. En psychiatrie par exemple, la prime de travail dangereux est de 1,54 euro par jour effectif travaillé. C'est un privilège ?

Et vous, vos privilèges les journalistes (assister aux premières des spectacles, vos abattements fiscaux, voyages payés par les contribuables lors des accompagnements des politiques ou d'hommes d'État) ? Nous n'avons pas la même notion du privilège !

Ce jour, nous apprenons que Mme DATI se voit supprimer sa voiture de fonction et son garde du corps, nous n'avons pas ce problème dans les hôpitaux puisque la majorité du personnel prend les transports en commun même pour être à son poste à 6 h 45 samedi, dimanche, jours fériés inclus... La prime pour un infirmier ou un aide soignant dimanche et jour férié est de 40 euros imposable ! Colossal !

Il est vrai que nous devons compenser les cadeaux fiscaux et les soi-disant déficits des banques. De ce fait, le fonctionnaire ayant toujours été solidaire, il est normal de lui demander contribution. Peut-on demander à l'héritière des Galeries Lafayette (bouclier fiscal) de contribuer elle-aussi au déficit ?

Mme Carla Bruni Sarkozy peut également revendre son sac Gucci à 12 000 euros ce qui représenterait 250 dimanche et jour férié payé à un infirmier ou aide-soignant.

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