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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 7 mars 2024

Les PADHUE recalés au concours, sont autorisés à exercer

Jean-Bernard Gervais  1 mars 2024

Après une mobilisation importante des praticiens à diplôme hors union européenne (PADHUE) en janvier, et la volonté affichée du président de la République de régulariser nombre d'entre eux, une instruction de la Direction générale de l'organisation des soins (DGOS) à destination des agences régionales de santé (ARS) a été publiée le 12 février dernier. Ne sont, en revanche, concernés par ces régularisations, que les PADHUE qui ont échoué aux concours d'épreuves de vérification des connaissances (EVC) organisées en 2023, ou les PADHUE lauréats du concours mais qui n'ont pas encore été affectés sur un terrain de stage. Pour rappel, désormais, les PADHUE, hors cas exceptionnel (réfugiés politiques, apatrides, PADHUE recrutés en Outre-mer), peuvent prétendre obtenir une autorisation d'exercice, à condition de réussir le concours d'épreuves de vérification des connaissances (EVC). 



Chronique La guerre contre les enfants, par Jakuta Alikavazovic

par Jakuta Alikavazovic, écrivaine   publié le 1er mars 2024 

Pour la première fois dans l’histoire, les témoignages d’enfants victimes saturent les ondes en direct. Une enfance vécue en temps de guerre est, à l’endroit de la blessure, une enfance éternelle. Et donc une guerre éternelle, à jamais présente en soi.

Notre monde est-il en guerre contre les enfants ? C’est bien connu, les conflits prennent régulièrement les enfants pour prétexte, avant de les prendre pour cible. Réifiés deux fois, ils sont d’abord transformés en objets de rhétorique martiale, au nom desquels on s’engage dans les hostilités, avant d’être mués en petits corps sans domicile, sans avenir, sans vie. Ces éléments de langage va-t-en-guerre ont traversé le temps pour parvenir jusqu’à nous. Ils sont l’un des symptômes de ce qui a lieu sous le langage contemporain, celui qui prétend faire de la vie d’un enfant «la chose la plus précieuse au monde». En réalité, que se passe-t-il sous ce cliché ? Comme tous les clichés, il sonne à la fois juste et creux. Quelle vérité plus profonde s’y dissimule-t-elle ? Notre monde, que fait-il réellement à ses enfants ? Il leur fait la guerre, voilà ce qu’il leur fait.

mardi 5 mars 2024

"En France, le système de santé maltraite la psychiatrie"

Publié le : 

Avec nos invités de ce vendredi, nous parcourrons les allées de l’hôpital Beaujon à Clichy, en région parisienne. Le réalisateur Nicolas Peduzzi nous fait suivre un psychiatre pas comme les autres, le docteur Jamal Abdel-Kader. La rencontre entre les deux a donné "État limite", un documentaire édifiant sur l’état de la psychiatrie en France.

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État limite

Disponible 

Du 20/02/2024 au 29/04/2024. 








Tourné dans le sillage du jeune psychiatre mobile de l’hôpital Beaujon, à Clichy (Hauts-de-Seine), ce documentaire sensible sonde le délabrement de notre système de santé et l’épuisement de celles et ceux qui le portent au quotidien. 

Il est seul pour tout l’établissement. Baskets aux pieds, le docteur Jamal Abdel-Kader, secondé par des internes, court chaque jour entre les différents services, des urgences à la réanimation en passant par la gastro-entérologie et la gynécologie obstétrique. Porté par ses convictions, ce fils de médecins syriens établis en France, qui a grandi au sein de l’hôpital public, où il vivait avec ses parents, s’efforce, au prix d’une incessante bataille contre le temps et les impératifs de rendement, d’apaiser les souffrances de ses patients en créant les conditions d’un véritable échange, y compris avec leurs proches.

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« Le recul de l’excision est menacé par la progression de sa “médicalisation” »

Publié le 27 février 2024

Le recours de plus en plus fréquent à des professionnels de santé pour pratiquer cette mutilation génitale des femmes, dans les pays d’Afrique et d’Asie où elle est légale, est inacceptable sur le plan éthique, s’alarme un collectif d’une centaine de responsables d’associations, dans une tribune au « Monde ».

L’excision, pratiquée dans une trentaine de pays en Afrique et en Asie, touche actuellement plus de 200 millions de filles et de femmes dans le monde. Pratiquée depuis plusieurs millénaires, elle est, depuis un siècle, de plus en plus dénoncée et combattue en raison de son impact sur la santé physique, psychologique et sexuelle des femmes, et du schéma patriarcal dans lequel elle s’intègre. Depuis 1990, le risque pour une fille de subir des mutilations sexuelles a été divisé par trois, selon les Nations unies, qui se félicitent des succès des campagnes de prévention. C’est une bonne nouvelle.

Les SchizAwards, le meilleur et le pire des films sur la schizophrénie

Publié le 

Le 15 mars prochain, veille de ses Journées annuelles de la schizophrénie, l’association suisse Positive Minders lance une campagne de déstigmatisation originale : les Schizawards. Il s’agira distinguer des films qui parlent de la schizophrénie d’une façon juste et déstigmatisante ou, à l’inverse, en véhiculant des clichés délétères… 

Entre fascination morbide et ressort scénaristique inépuisable, les troubles psy inspirent les auteurs de films et de séries. Toutefois, ces représentations sont souvent très éloignées de la réalité. Elles véhiculent des clichés et entretiennent des stigmates aux nombreuses conséquences pour les patients et leurs entourages et pour les professionnels de la santé mentale.

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Yasmine Belkaid, retour aux sources

Quentin Haroche


Après avoir exercé plus de 25 ans aux Etats-Unis, la franco-algérienne Yasmine Belkaid, chercheuse en immunologie, a pris la tête de l’Institut Pasteur.

Retour au bercail pour la Pr Yasmine Belkaid. Près de 30 ans après avoir passé à l’Institut Pasteur de Paris sa thèse de doctorat en immunologie en 1996, la chercheuse franco-algérienne revient à l’Institut, mais en tant que directrice cette fois-ci. Nommée par le conseil d’administration de la vénérable institution le 29 mars 2023, celle qui est devenue une experte internationalement reconnue du microbiote a pris ses fonctions de directrice le 2 janvier dernier, après plus d’un quart de siècle aux Etats-Unis. « Toutes les universités américaines lui auraient fait un pont d’or et elle vient chez nous, c’est un petit miracle » se réjouit le Pr Alain Fischer, président de l’Académie des sciences, qui ne tarit pas d’éloge pour sa consœur immunologiste.

Parler de retour au bercail, c’est oublier la première maison de Yasmine Belkaid : l’Algérie, où elle est née en 1968, dans une famille pour le moins originale. Son père Aboubakr Belkaid, ancien syndicaliste chez Renault, militant pour l’indépendance (ce qui lui a valu un court séjour en prison en France), autodidacte (il a arrêté l’école à 13 ans) a su gravir les échelons de l’administration algérienne jusqu’à devenir ministre dans les années 1980. Sa mère, française, a fait le chemin inverse de nombre de ses compatriotes, en partant vivre en Algérie à l’indépendance en 1962 pour « réparer les ravages de la colonisation ». A 6 ans, lors d’un voyage en France chez sa grand-mère pharmacienne, la petite Yasmine découvre la science. Le coup de foudre est immédiat : elle deviendra chercheuse.

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Handicap et pauvreté, la double peine

 par Olivier Vilain

le 

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Urgences au Mans : une manifestation en cours pour dénoncer « les conditions de soins indignes »

Laurence PICOLO   Publié le 

Ce jeudi 29 février 2024, le personnel des urgences du Mans (Sarthe) est en grève pour protester contre des « conditions de soins indignes ». Ils sont actuellement rassemblés sur le rond-point en face du centre hospitalier.

Le personnel des urgences s’est réuni, ce jeudi 29 février, sur le rond-point en face des urgences du Mans (Sarthe) pour dénoncer des « conditions de soins indignes. »

Le personnel des urgences s’est réuni, ce jeudi 29 février, sur le rond-point en face des urgences du Mans (Sarthe) pour dénoncer des « conditions de soins indignes. » | OUEST-FRANCE

Médecins, infirmiers, aides-soignants, cadres, secrétaires, agents d’entretien : l’ensemble du personnel des urgences de l’hôpital du Mans est en « grève illimitée », ce jeudi 29 février 2024. Pour dénoncer les « conditions de soins indignes » dans leur service, ils sont rassemblés en ce début d’après-midi sur le rond-point devant le centre hospitalier. C’est une « grève historique », décidée après l’alerte du chef des urgences du Mans, Lionel Imsaad, sur les conditions d’accueil des patients en psychiatrie.


L’EPS Erasme certifié « Haute Qualité des soins » par la HAS

Publié le 

L’établissement public de santé (EPS) Erasme est certifié avec la mention la plus élevée « Haute Qualité des soins » par la Haute Autorité de Santé (HAS).

Sur les 106 critères standards applicables, 15 critères impératifs et les 3 critères avancés au sein de l’établissement, l’EPS Erasme obtient un score global de 97,67 % sur l’ensemble des critères compris dans les trois chapitres du manuel de certification : 

·        Chapitre 1 – Le patient : 96% ;

·        Chapitre 2 – Les équipes de soins :  98% ;

·        Chapitre 3 – L’établissement : 99%.

Dans le contexte tendu que traverse actuellement le monde hospitalier, ces très bons résultats sont le fruit d’une mobilisation forte et d’un travail constant de tous les personnels de notre établissement au quotidien au service des usagers.

Une politique qualité d’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins active

Le processus de certification permet aux établissements de santé de questionner leurs pratiques et la prise en charge des usagers. Ainsi, l’EPS Erasme, après avoir obtenu une certification V2014 de niveau A, a continué de développer sa politique d’amélioration de la qualité des soins au plus près des équipes et du terrain qui est illustrée par l’obtention de cette certification V2020 avec mention.

Retrouvez le rapport de la Haute Autorité de Santé en ligne

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Benoît Berthe psychiatre à la retraite à l'origine de l'émission de radio par et pour les malades de Cadillac

Jeudi 29 février 2024 

Par France Bleu Gironde

"Pas d'affolement, nous voilà", c'est le nom d'une émission de radio un particulière, puisqu'elle donne la parole à des patients de l'hôpital psychiatrique de Cadillac. C'est la 100e aujourd'hui, sur Radio Entre-deux-Mers. A l'origine du projet : BenoÎt Berthe ancien psychiatre à Cadillac.
Benoît Berthe ancien psychiatre à Cadillac

Benoît Berthe ancien psychiatre à Cadillac Capture écran

Des patients de Cadillac qui parlent sur la bande FM de leur maladie mentale, qui font aussi de blagues, des jeux de mots et de poésie ! C'est ce jeudi 29 février la 100e émission de "Pas d'affolement nous voilà". C'est un programme de la radio associative de l'Entre-deux-Mers qui "donne de la voix aux sans voix" depuis 10 ans. L'émission leur permet "de rompre l'isolement et les incapacités multiples générées par la maladie mentale" explique Benoît Berthe, psychiatre de Cadillac à la retraite, praticien hospitalier honoraire, qui a contribué à la création de l'émission il y a 10 ans. "Souvent la maladie mentale, donne de la voix mais pas dans le bon sens. On parle d'agressivité de violence etc..".

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La situation catastrophique constatée aux urgences du CH du Mans et de l’Établissement Psychiatrique de Santé Mentale de la Sarthe est inacceptable !

Publié jeudi 29 février 2024


Rassemblement le 29 février 2024 devant l’entrée du CH du Mans pour dénoncer les conditions de travail aux urgence. © FO CH Le Mans

Communiqué de la Fédération des Personnels des Services Publics et des Services de Santé Force Ouvrière

La Fédération FO-SPS apporte son soutien plein et entier au syndicat FO du CH du Mans, de l’EPSM, et aux personnels de ces établissement dans la bataille qu’ils mènent pour améliorer les conditions d’exercices professionnels et d’accueil des usagers au sein des urgences du CH du Mans.

Constitués en intersyndicale, les agents sont en grève ce jeudi 29 février 2024 pour exprimer leur ras-le-bol et leurs revendications pour ensuite décider de la reconduction du mouvement.

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CHU Toulouse : psychiatrie à l’abandon

28 février 2024 


Au CHU de Toulouse, les Urgences psychiatriques ont récemment fait la une de l’actualité : après un viol et une agression sexuelle, c’est ensuite un patient qui a mis fin à ses jours après être resté dix jours sur un brancard dans un bureau de consultation.

Cette situation dramatique ne doit rien au hasard, et est dénoncée depuis des années par les hospitaliers. Aux Urgences psychiatriques, les malades attendent sur des brancards, dans des locaux inadaptés, parfois pendant plusieurs jours, faute de lits d’aval permettant de les hospitaliser dans des structures spécialisées. Les consultations sont saturées. Les conditions de travail sont telles que, le jour de la récente visite du ministre de la Santé, la moitié des agents étaient en arrêt maladie.

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Drogue : la prison sous emprise

Publié le 23 février 2024

Par  et 

Avec 18 187 saisies réalisées en 2022, les produits stupéfiants, principalement le cannabis, circulent massivement et facilement en détention. Cette consommation aide les détenus à supporter le quotidien. Mais les trafics, comme à l’extérieur, provoquent de la violence.

Un détenu fume dans une cellule du centre pénitentier de Neuvic (Dordogne), en octobre 2019.  

Les connaisseurs des prisons s’amusent à chaque fois de l’étonnement du visiteur qui voit le halo de fumée bleue et sent l’odeur d’herbe qui prend à la gorge dans les coursives de certains établissements pénitentiaires. La drogue est une compagne de détention. Son usage distord le temps qui passe, aide à supporter les difficultés de l’enfermement, de la promiscuité et de l’ennui. Elle « circule librement », comme en témoignent aussi bien les détenus que les surveillants.

C’est que la consommation de drogue en détention, notamment du cannabis, est un fait massif : 18 187 saisies de produits stupéfiants dans les lieux de détention ont été réalisées en 2022, selon des chiffres inédits du ministère de la justice que Le Monde s’est procurés ; 95 % concernaient du « shit » ou de la « beuh », le reste était composé d’autres substances, comme la cocaïne, le crack ou l’héroïne.

Sorj Chalandon, le juste et le vrai

3 épisodes 








À propos de la série

Sorj Chalandon est un écrivain et journaliste du regard. Dans ses livres, fiction et réalité sont entremêlées tant il nourrit ses romans d’éléments biographiques et de faits journalistiques. Confessions et réflexions de cet écrivain "auxiliaire de mémoire".

Journaliste, Sorj Chalandon a été grand reporter au quotidien Libération pendant 34 ans, avant de rejoindre la rédaction du Canard enchaîné. Il a couvert des guerres (Irlande du Nord, Liban), des grands événements historiques (le procès Barbie) et des procès divers, ses articles lui ont valu le prestigieux prix Albert Londres en 1988.

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L'OIP préconise la suppression des quartiers disciplinaires dans les prisons

monaco-matin

AFP  Publié le 06/02/2024

La machine disciplinaire ne fonctionne en prison "qu'au prix d'atteintes graves et nombreuses aux droits fondamentaux des personnes détenues", déplore dans un rapport publié mardi la section française de l'Observatoire international des prisons (OIP), préconisant de "supprimer le quartier disciplinaire".

Le quartier disciplinaire (QD), parfois appelé "mitard" ou "cachot" dans le jargon des prisons, est "aussi inhumain que contre-productif", dénonce l'OIP dans son rapport d'enquête de 148 pages intitulé "Au coeur de la prison: la machine disciplinaire".

En 2022, relève l'OIP, près de la moitié des personnes incarcérées ont fait l’objet de comptes-rendus d’incident (CRI). Ils ont conduit au prononcé de 69.174 sanctions disciplinaires, dont plus de 100.000 jours de QD.

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Aix-en-Provence : la justice restaurative est à l'honneur de la 7e édition du Festival du film judiciaire

Publié le 03/02/24

Après la projection du long-métrage nommé au César, "Je verrai toujours vos visages", des élèves de lycées généraux et professionnels échangent avec des professionnels de la justice restaurative.

Encadrer des rencontres entre victimes et auteurs d'infractions pénales, c'est rendre justice autrement. Jusqu'au mercredi 7 février, la justice restaurative est à l'honneur de la 7e édition du Festival du film judiciaire. Un événement destiné aux élèves de lycées généraux et professionnels d'Aix-en-Provence.

Et juste avant le débat, dans une salle du cinéma Renoir, le film écrit par Jeanne HerryJe verrai toujours vos visages fait office de toile de fond.

Le long-métrage raconte nombre de parcours, de prises de conscience et d'heureuses reconstructions. Il met en scène une nouveauté extrajudiciaire – c'est-à-dire, en dehors des juridictions : des rencontres auteurs-victimes.

Un film pour "faire du lien entre la jeunesse et le monde de la justice" pour Kayane Bianco, adjointe au maire, chargée de la jeunesse et de la vie étudiante. La Ville est partenaire du festival et le finance en partie.

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Vivre sa maternité en prison : "Après un début de grossesse difficile, j'ai appris à me recentrer sur moi-même"

Clicanoo

Publié le 05/02/2024

JUSTICE. Les prisons françaises hébergent femmes enceintes et mères avec de jeunes enfants dans des conditions d'accueil particulièrement encadrées. À La Réunion, Domenjod est le seul établissement équipé d'espaces qui leur sont dédiés. Nelsa, enceinte de six mois au moment de notre reportage, nous raconte sa grossesse si particulière, vécue entre quatre murs.

Nelsa n'échappe pas à la fameuse bonne mine des femmes enceintes en dépit de sa situation. Sourire timide, vêtements confortables laissant apparaître de menus tatouages en forme d'étoiles, ses cheveux relevés par une barrette sombre.

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Ne rejetons pas sur les libéraux la responsabilité du naufrage de la psychiatrie en France !

  FMF

Publié le 25 février 2024

Nous avons découvert avec stupeur par la presse que monsieur Frédéric VALLETOUX, nouveau ministre délégué à la Santé a décidé de déclarer la guerre au secteur hospitalier privé.

Il souhaite apporter une réponse aux évènements tragiques survenus aux urgences psychiatriques du CHU de Toulouse et a immédiatement identifié les « coupables » de ces dysfonctionnements : il s’agit bien sûr des cliniques psychiatriques privées qui selon lui « ne coopèrent » pas avec le CHU et souligne que les urgences psychiatriques « reposent uniquement sur l’hôpital ».

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« Nos cris d’alerte restent sans réponse. La psychiatrie attend urgemment de l’action »

Publié le 

Après le drame survenu aux urgences psychiatriques du CHU de Toulouse le 14 février, Marie-Jeanne Richard, présidente de l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam), adresse une lettre ouverte au Ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, Frédéric Valletoux afin de l’alerter, une fois encore, sur l’état d’extrême urgence dans lequel se trouve la psychiatrie en France. Voici son texte, in extenso. 

Monsieur le Ministre,
Le 14 février dernier, un patient concerné par un trouble bipolaire a mis fin à ses jours aux urgences psychiatriques de l’hôpital Purpan à Toulouse, après être resté 10 jours sur un brancard de consultation, faute de places pour une hospitalisation. Ce drame, qui aurait pu, qui aurait dû être évité, reflète les graves manquements de notre système de santé en psychiatrie. Quotidiennement, des situations critiques nous sont partagées par nos adhérents, et plus globalement par les familles ou les proches de personnes concernées par un trouble ou une maladie psychique.

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Pourquoi la souffrance psychique explose en France

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par Nicolas Framont 21 Fév 2024

Il y a les indicateurs économiques (PIB, taux de croissance, créations d’entreprises, etc.) et les indicateurs dits sociaux (taux de chômage, taux de pauvreté, etc.) qui permettent de mesurer la prospérité d’un pays. Ces indicateurs sont toujours interprétés de la façon qui arrange le plus nos gouvernants et, selon la classe politique actuelle, la France ne s’en sortirait pas trop mal. Un taux de croissance pas dingue, un taux de chômage qui a baissé grâce aux progrès de la précarité et de la radiation des chômeurs, une pauvreté qui augmente, mais les bourgeois s’en foutent… « On est quand même pas si mal en France, vous n’avez qu’à aller voir ailleurs pour vous en rendre compte hein », comme le dit l’influenceur Tibo In Shape pour justifier son amouuur de notre beau drapeau.  Et puis il y a des indicateurs moins grandiloquents, ceux que l’on observe autour de nous et qui nous donnent une idée du pays dans lequel nous vivons : les gens en pleurs dans les transports en commun, ceux qui parlent tout seul dans la rue, nos amis qui nous disent que « ce soir, ça ne va pas trop » et, plus facile à intégrer dans une sinistre comptabilité nationale, le nombre de celles et ceux qui se suicident, qui décident d’en finir avec leur vie, car elle est devenue trop pénible, trop lourde à porter. En France, environ 9000 personnes se suicident chaque année, un des taux les plus élevés d’Europe et qui est sous-estimé d’au moins 10%, selon les autorités compétentes. Dans son dernier baromètre (février 2024) consacré à la santé mentale, l’organisme Santé Publique France observe « une augmentation importante des pensées suicidaires et des tentatives de suicide au cours de la vie chez les 18-24 ans, observée depuis une dizaine d’années ». « Notre étude, ajoute le rapport, confirme la détérioration de la santé mentale des jeunes adultes observée par ailleurs à partir des données de passage aux urgences et d’hospitalisation. »Que vaut un pays dont la jeunesse pense de plus en plus à en finir ? Pourquoi sommes-nous de plus en plus nombreux à vivre ou à connaître des gens qui vivent de la détresse psychique sans pouvoir trouver de solutions pour y remédier ?

Ce premier article d’une série de trois décrit la relation entre précarité, chômage, souffrance au travail et santé mentale.

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