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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 3 décembre 2023

Comment les oiseaux parviennent à tenir debout sans effort

Mercredi 29 novembre 2023

Provenant du podcast

Avec sciences

Quatre guêpiers européens (Merops apiaster) perchés sur une branche. ©Getty - Péter Hegedűs

Les oiseaux et les humains font partie des deux seuls groupes capables de bipédie permanente au sol, mais dans des formes très différentes. Une nouvelle étude révèle l’équation mathématique permettant aux oiseaux de tenir debout sans dépense énergétique.

Avec

Anick Abourachid Professeur au Muséum National d'Histoire Naturelle, chargée de la valorisation scientifique des collections exposées dans la Galerie d’Anatomie comparée.

Deux groupes seulement sont bipèdes lorsqu'ils se déplacent au sol : les théropodes, dont font partie les oiseaux et les hominines soit la lignée humaine.

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Où va notre petite enfance à la mort de nos parents ?

Darons daronnes

Instagram est vraiment un lieu étonnant. L’autre soir, je zonais dans mes suggestions algorithmiques lorsque Charlotte Gainsbourg est apparue, entre une professeure de suédois et l’acteur irlandais Cillian Murphy (deux passions secrètes). Il s’agissait d’une interview sur France Inter, le 20 septembre, et, puisque la radio est désormais filmée, j’ai regardé le visage longiligne de l’actrice s’animer en parlant de sa mère, Jane Birkin, morte le 16 juillet. « J’ai vécu la mort de mon père. Ça m’a terrassée. Mais la mort d’une mère, c’est dans notre corps. Il y a quelque chose auquel on ne s’attend pas du tout. (…) Il y a quelque chose de la colonne vertébrale qui s’effondre. Et je n’ai plus de repères. »

Ces quelques phrases ont résonné en moi de plusieurs façons. D’abord, parce que j’y ai entendu comme une inversion parfaite des rôles. La mort d’une mère, c’est dans notre corps. Mais la naissance d’un enfant aussi, c’est dans notre corps (de mère). On dirait une restitution. Comme si nous, filles de nos mères, acceptions à notre tour de porter en nous celles qui nous ont portées, le jour où elles disparaissent.

Je trouve cette idée superbe, incorporer nos morts. Là, c’est un peu bizarre comme association, mais il faut que je vous raconte que ma fille cadette, 5 ans, qui est en grande section de maternelle, se trimballe ces jours-ci dans notre salon en gratifiant à tout-va ceux qui l’agacent d’un : « Mange tes morts ! » suivi d’un tchip. Passons sur la (double) appropriation culturelle. Avant d’être un titre de film de Jean-Charles Hue, sorti en 2014, et un tweet de la députée « insoumise » Danièle Obono en 2022, « mange tes morts » est, ai-je appris, une insulte d’origine yéniche, manouche et gitane, utilisée à l’encontre de quelqu’un qui renie ses origines. Et désormais un hit des cours de récré, certainement grâce à un morceau assez inspiré du rappeur français Seth Gueko (« Avec du vin et du Boursin, mange tes morts »). C’est une expression d’une force étrange, à la consonance plaisante, presque gourmande. Fin de la parenthèse divagatoire.

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Changer l'image du travail de nuit : une "priorité absolue" pour les soignants concernés





Les soignants qui travaille la nuit dénoncent les représentations qui sont faites de leur activité et en souffrent. C'est le résultat d'une étude observationnelle menée au sein de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).

«La perception et la représentation du travail de nuit impactent significativement le niveau de qualité de vie au travail», résume Fabienne Marcellin, l'une des deux ingénieures de recherche en santé publique impliquées dans le projet. Une enquête qui a été menée entre juin et septembre 2020, soit en pleine crise du Covid-19. 

«Changer cette image du travail de nuit qui prend presque la forme d'une discrimination»

Une perception négative 

Interrogés sur les interventions qui pourraient améliorer leur qualité de vie au travail, les soignants citent justement l'amélioration de l'image du travail de nuit, qui apparaît comme une attente prégnante. «C'est la priorité absolue : changer cette image du travail de nuit qui prend presque la forme d'une discrimination», indique Lorraine Cousin-Cabrolier, co-auteure de l'étude. Ainsi, rappellent les chercheuses, prétendre «qu'on ne fait pas grand-chose la nuit», c'est méconnaître le fait que «la nuit, on travaille différemment» et de fait dévaloriser cet exercice. «Aujourd'hui le travail de nuit en 12 heures crée une rupture dans la continuité de l'information, les travailleurs de nuit ont un sentiment d'isolement», poursuit Lorraine Cousin-Cabrolier. Pire encore : ils ont eux-mêmes une image dégradée de leur activité.

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Médecine Hématologie : à Troyes, deux soignants, un service précieux

par Jean-Philippe Blondel  publié le 29 novembre 2023

Pour aider les patients souffrant de cancers et rentrant chez eux, un médecin et un infirmier ont mis en place un système d’écoute par téléphone, pour toutes les situations où un retour à l’hôpital est évitable mais où le malade a besoin d’être rassuré.

Dans l’esprit des patients en hématologie au Centre hospitalier de Troyes, ils sont devenus aussi indissociables qu’indispensables : le premier, Alberto Santagostino, 62 ans, est à la tête du service. Le second, qui pourrait être son fils, Jacob Alves, 32 ans, est infirmier de pratique avancée («IPA»), spécialisé dans les pathologies du sang. Ensemble, ils mettent en place depuis deux ans une procédure pour laquelle ils n’ont pas encore de nom (Jacob propose en riant de l’appeler le «J.A.P.», le «Jacob Alberto Power»), mais qui comble un vide dans le suivi du patient, au point que l’ARS Grand-Est aimerait la voir s’appliquer partout sur le territoire, ainsi que dans d’autres services hospitaliers.

« Les Petits Mâles », un documentaire pour sensibiliser aux inégalités et au sexisme


 


Par Arièle Bonte  Publié le 29/11/2023

Dans son nouveau documentaire, en salle ce mercredi, Laurent Metterie donne la parole à des garçons de 7 à 18 ans. Selon lui, le film peut énerver autant des féministes que des masculinistes.

Un garçon interrogé dans le documentaire Les Petits Mâles.

Un garçon interrogé dans le documentaire Les Petits Mâles© "Les Petits Mâles"

Six ans après #MeToo, les inégalités entre les femmes et les hommes n'ont pas été éradiquées de la société française. Selon le dernier Baromètre Sexisme, mené par l'institut Viavoice pour le Haut Conseil à l'Égalité, la jeune génération est même loin d'incarner les idéaux d'une partie de ses aînés avec des stéréotypes de genre toujours bien ancrés. Il faut rouler vite (pour 21 % des hommes de 25-34 ans, contre 9 % en moyenne), vanter ses exploits sexuels (pour 20 % d'entre eux, contre 8 %) ou encore user de la violence pour se faire respecter (23 %, contre 11 %).

De tels clichés, on en retrouve dans la parole des garçons âgés de 7 à 18 ans, interrogés par le réalisateur Laurent Metterie dans son documentaire Les Petits Mâles, qui sort en salle le 29 novembre. Présenté comme un support pédagogique, le documentaire est un outil à destination des jeunes, pensé pour « les sensibiliser à la lutte pour l'égalité et contre le sexisme ».

Affiche du documentaire <em>Les Petits Mâles</em>, qui sort en salles ce mercredi 29 novembre.

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L'I-Anxiété

Mercredi 29 novembre 2023

Un hologramme généré par une IA ©Getty - Yuichiro Chino

Désinformation, déshumanisation ou encore flicage permanent, pour beaucoup, l’éclosion des intelligences artificielles dans notre vie de tous les jours entraîne une nouvelle forme d’anxiété.

Avec

Laurence Devillers Professeure en informatique appliquée aux sciences sociales, en poste à l’université Paris-Sorbonne et chercheuse au Laboratoire d’informatique pour la mécanique et les sciences de l’ingénieur du CNRS

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samedi 2 décembre 2023

P R O J E T C L O W N E N 2 0 2 3

Projet culture santé projet clown 293 

Dans le cadre de la Commission Culture et Santé au sein de l’hôpital de Niort et sur l'initiative de Mme Fort Laurence infirmière dans le service de Gâtine . Il est prévu, avec le soutien de l’association PEPSY et de la Compagnie Les Matapeste, une coopération entre l’hôpital Psychiatrique et le Très Grand Conseil Mondial des Clowns (TGCMC).

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L’avenir de la psychanalyse comme clinique et dans la culture

institut histoire et lumières de la pensée

olivier bétourné et élisabeth roudinesco, fondateurs


Dans le cadre des
Rencontres  de l’Institut Histoire et Lumières de la pensée
présidé par Olivier Bétourné

en partenariat avec
La Société internationale d’histoire de la psychiatrie et de la psychanalyse
présidée par Elisabeth Roudinesco

Patrick Boucheron
Historien
 
Bernard Lahire
Sociologue
 
Alain Vanier
Psychiatre, psychanalyste

débattront de

L’avenir de la psychanalyse comme clinique et dans la culture

 

débat modéré par

Elisabeth Roudinesco

Historienne et psychanalyste




A l’hôpital Necker-Enfants malades, temple de l’excellence de la pédiatrie à l’épreuve de la crise

Par    Publié le 1er décembre 2023

La goutte d’eau qui tombe du plafond en mauvais état est parfois le seul bruit dans la pièce, tant l’atmosphère est chargée, à mesure que le professeur Raisky décrit l’opération à venir aux parents. Dans quinze jours, leur fille Marine (tous les prénoms ont été changés), 8 ans, va bénéficier d’une « intervention de Potts »« C’est la seule opération que je crains au bloc, elle est dangereuse, avec une mortalité significative, de 15 % à 20 %, alors que c’est de 1 % à 2 %, la mortalité dans le service », leur explique le chirurgien cardiaque.

Les médecins de l’équipe du chirurgien Olivier Raisky au terme d’une opération de transposition des gros vaisseaux sur un bébé de 5 jours, au bloc opératoire de l’hôpital Necker-Enfants malades, à Paris, le 7 novembre 2023. 

Installé à son bureau dans le bâtiment Laennec, à l’hôpital Necker-Enfants malades, à Paris, il le précise aussi d’emblée, lui qui connaît bien ce type de chirurgie extrêmement rare : « Par contre, quand ça marche bien, cela fait de vrais miracles. » Avec 1 200 opérations par an, l’établissement de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris est le premier centre de chirurgie cardiaque pédiatrique de France. Et même d’Europe.

Les pieds sous le siège du papa se croisent et se décroisent discrètement, quand la maman s’essuie sans bruit les yeux, accrochée à chaque phrase prononcée. Si le spécialiste propose cette opération, c’est parce que l’évolution naturelle chez ces enfants atteints d’une maladie pulmonaire très rare n’est pas bonne. Mais il se doit de prévenir, il y aura un moment critique « où il n’aura plus le contrôle », alors que le passage du sang dans l’artère pulmonaire sera interrompu.

vendredi 1 décembre 2023

Santé mentale et exil : un recueil d’expériences



Publié le 

La Fédération belge des Centres publics d’action sociale (CPAS) et le Centre de référence en santé mentale (CRéSaM) publient un recueil d’expertises et de témoignages de terrain de professionnels qui travaillent dans l’accompagnement psychosocial des personnes étrangères et d’origine étrangère. Vingt-quatre auteurs y font part de leur expérience et proposent des pistes de réflexion et des clés de compréhension pour le suivi de ce public, dans le souci du respect de leur dignité. Ces outils sont déclinés tout à long des 4 chapitres principaux de cet ouvrage collectif : le contexte de l’accueil, la santé mentale, l’accompagnement et le soutien des professionnels.

 

Santé mentale : la retraite, la plus dure des épreuves pour l’athlète

Nicolas Guillermin   le 27.11.23




Vécu comme une petite mort par les sportifs de haut niveau, l’arrêt de carrière, même anticipé, est une période délicate où beaucoup connaissent un épisode dépressif.
Pour le nageur Camille Lacourt, après avoir mis fin à sa carrière, « Il n’y avait aucune saveur, je n’avais aucun intérêt. »
© FAUGERE FRANCK/PRESSE SPORTS

La retraite est un moment particulier de l’existence, redouté ou attendu. Chacun la vit différemment. Pour les sportifs de haut niveau, elle peut survenir à tout moment, en raison d’une blessure fortuite qui brise les rêves de gloire ou au terme d’une carrière en s’apparentant à une petite mort. Même en s’y préparant, aucun athlète n’est vraiment prêt à entrer dans le reste de sa vie et nombreux sont ceux qui, déboussolés, tombent en dépression.

En avril 2022, pour la première fois, une étude australienne, a quantifié ce phénomène dont l’étendue restait floue jusqu’à présent. Réalisée sur plus de 700 sportifs de haut niveau à travers le monde, l’analyse de l’université Flinders d’Adélaïde a montré qu’un tiers des athlètes rencontraient, à ce moment charnière de leur vie, des troubles psychiques qui vont de problèmes de sommeil à la dépression, en passant par l’automutilation et même des idées suicidaires.

« Après des temps d’entraînement exigeants, des déplacements et le stress de la compétition, de nombreux athlètes sont confrontés à des obstacles majeurs lorsqu’ils prennent leur retraite – en particulier si une blessure ou d’autres facteurs les obligent à arrêter involontairement –, alors qu’ils ne sont souvent pas préparés psychologiquement à ce changement radical de style de vie », précisent les chercheurs. Ces problèmes peuvent même s’aggraver car ces derniers ont du mal à demander de l’aide.

« La dépression, on ne sait pas quand ça finit… »

« Il y a une forme de honte à consulter un psychologue, alors que, si on en parle, on peut s’en sortir, nous confie Sylvain Ventre, ancien handballeur professionnel à l’Usam Nîmes entre 2001 et 2009, tombé en dépression à l’arrêt de sa carrière. Quand on est sportif de haut niveau, craquer, ça ne peut pas exister, en fait. On doit rebondir. »

Médecin de nombreux sportifs, le docteur Stéphane Mouchabac, du service de psychiatrie de l’hôpital Saint-Antoine, à Paris, connaît bien ce déni. « Dans un milieu où la performance est la règle, comment appréhender une pathologie qui altère votre fonctionnement motivationnel ? Une blessure physique, c’est concret, nous explique le praticien. Il y a des protocoles, on vous dit c’est quatre semaines, par exemple. La dépression, on ne sait pas quand ça finit… »

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Les médecins sont-ils des patients comme les autres ?

Christophe Gattuso, Véronique Duqueroy | 28 novembre 2023

Les médecins sont-ils des patients comme les autres ? Leur expertise médicale influence-t-elle la façon dont ils sont pris en charge lorsqu’ils sont malades ? Quid de leurs rapports avec les confrères qui les soignent ? Medscape a interrogé plus de 1000 praticiens français sur leur expérience : que se passe-t-il lorsque ce sont eux qui se retrouvent de l’autre côté du stéthoscope ?

Près de la moitié des médecins ayant répondu à ce sondage estiment être globalement pris en charge de la même manière que les Français lambdas.

L’autre moitié est divisée : un quart estime avoir eux-mêmes bénéficié de meilleurs soins ― et pour 47% d’entre eux, ce traitement de faveur se produit « souvent » ―, alors que l’autre quart estime être, ou avoir été, désavantagés par rapports à leurs compatriotes non médecins ― « souvent » selon 28%, « parfois » selon 56%.  

Paradoxalement, 56% ont dans le même temps le souvenir d’avoir eu « parfois » de moins bons soins que n’en auraient eu d’autres malades non médecins et 28% estiment « souvent » avoir été moins bien soignés.

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Urgence de la psychothérapie institutionnelle

Éditeur : Éditions Campagne Première

 Pierre Delion

Parution 06/12/2023

Image de la première de couverture

Résumé
La psychiatrie est dans un état lamentable, tout le monde le dit, sauf les responsables politiques qui continuent à dénier cette réalité dérangeante dans un pays réputé démocratique. Plutôt que de continuer à pleurer sur ce drame sanitaire, l’auteur propose d’en revenir aux fondamentaux de la psychothérapie institutionnelle issus de la révolution psychiatrique engagée après la deuxième guerre mondiale, et actualisés à l’aune de notre temps. Les principaux concepts de cette praxis sont présentés et recontextualisés dans notre société contemporaine.

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Géographies intimes de nos microbes

Lundi 27 novembre 2023

Provenant du podcast

LSD, la série documentaire

Illustration conceptuelle du microbiome intestinal ©Getty - THOM LEACH / SCIENCE PHOTO LIBRARY

Comme nos forêts, la diversité de notre flore intestinale est en péril, et ce mouvement affecte notre santé… D’où l’idée de cartographier les microbes de différentes populations grâce à la collecte de selles humaines. On comparera notre microbiote occidental à celui d’un chasseur-cueilleur.

Il y a quelques mois, j’ai voulu intégrer le projet « French Guts » mené par l’INRAE et l’APHP. Le but de ce projet c’est échantillonner, de « biobanquer » et de cartographier ce que 100.000 Français en bonne santé ont dans le ventre, d’ici 2027, pour comprendre comment leur microbiote raconte nos identités tricolores, car dans un petit pois de nos matières fécales, on trouve plus de 1000 milliards de micro-organismes qui forment une signature unique et propre à chaque individu. Ces microbes en nous racontent donc comment on est né, ce que l’on mange et bien d’autres choses encore. Le chercheur Joël Doré nous précise : « On dit qu'il y a autant de diversité dans un microbiote intestinal qu'on a d'étoiles dans l'univers. Et donc, nous humains, on est fondamentalement microbiens. Cette prise de conscience doit s’accompagner de choix de modes de vie bénéfiques à nos microbes »

Jacky Nizard, Professeur de Gynécologie-Obstétrique à l’Hôpital Salepétrière explique même : « Au moment de la naissance par voies basses, le bébé va descendre dans la filière génitale et avaler sur son passage tous les germes de cette zone, des germes de la flore vaginale et digestive parce que l'anatomie féminine fait que le vagin est à côté de l'anus. En naissant, il va avaler des grandes gorgées de bactéries, ce cocktail de bienvenue qui va initier la diversité de sa flore digestive. C'est le début de la vie. (…). Mais tout ne s'arrête pas là, et il y a plein de choses qui vont influencer le microbiote au cours de la vie.»

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« Rebond », le podcast du « Monde » qui parle du handicap





Par  et    Publié le 29 mars 2022

Dans ce podcast, « Le Monde » interroge des personnalités sur leur rapport au handicap et la façon dont elles vivent avec.

Il y a celui avec lequel on naît ; celui qui arrive à cause d’un accident ou d’une maladie ; celui qui nous concerne directement ou qui touche un proche. Le handicap partage la vie d’un Français sur cinq. Il peut être physique, cognitif, psychique ou mental. Il peut bouleverser le quotidien, la famille, le travail, la scolarité mais aussi créer des opportunités et permettre des rencontres. Alors, comment vivre avec un handicap ? A partir du 29 mars, tous les mardis, des personnalités se confient dans « Rebond », le nouveau podcast du Monde, en partenariat avec l’Agefiph, diffusé sur Lemonde.fr et sur toutes les plates-formes d’écoute.

Retrouvez la retranscription de tous les podcasts en cliquant ici. 

MARDI 29 MARS : Dominique Farrugia (1/12)

C’est un hyperactif de la vanne. Avec la troupe Les Nuls, aux manettes de la chaîne Comédie !, à la tête de Canal+, producteur de seuls en scène et réalisateur de films… l’humour est sa marque de fabrique. Et ce n’est pas une sclérose en plaques qui allait y changer quelque chose. Depuis trente ans, Dominique Farrugia vit avec cette maladie, comme cent mille personnes en France. Un mal invisible qui détraque son corps et a fini par avoir ses jambes. Mais pas son énergie. Il le raconte dans Elle ne m’a jamais quitté, (Robert Laffont, 2021), un livre confession sur la maladie mais aussi un très joli coup de projecteur sur sa carrière.

MARDI 5 AVRIL : Samuel Le Bihan (2/12) 

C’est un papa sur tous les fronts. Devant la caméra et sur les planches où il incarne une flopée de personnages depuis plus de 30 ans mais aussi à la maison où il investit son rôle de père à plein temps pour s’occuper de sa fille. Elle s’appelle Angia. Elle a aujourd’hui 10 ans et comme un enfant sur cent en France, elle présente des troubles du spectre autistique. De cette situation personnelle, Samuel Le Bihan a fait un engagement. En 2018, il publie « Un bonheur que je ne souhaite à personne » chez Flammarion. Un roman qui retrace la vie d’une mère face à l’autisme de son enfant. Et en 2019, il cofonde la plateforme d’écoute « Autisme Info Service ».

MARDI 12 AVRIL : Laëtitia Milot (3/12)

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Anthony Babkine, Diversidays : « Beaucoup de candidats en situation de handicap s’autocensurent »

Publié le 24 novembre 2023

« Rebond, vivre avec le handicap » (5/5). Les opportunités sont nombreuses dans le secteur du numérique en recherche de profils.

Le secteur du numérique est en plein boom. Dans la cybersécurité, les data, l’intelligence artificielle, le service client… de nombreux secteurs sont concernés. La demande ne faiblit pas, les opportunités d’emploi sont nombreuses et, pourtant, les entreprises peinent parfois à recruter des candidats compétents et formés. En 2023, selon l’Institut Montaigne, 10 % des offres d’emploi étaient non pourvues.

Alors, est-ce une opportunité pour des publics parfois éloignés de l’emploi comme les personnes en situation de handicap ? Le numérique pourrait-il être un nouvel eldorado ? Est-ce un secteur adapté ? Comment se former ?

Retrouvez l’entretien réalisé avec Anthony Babkine, cofondateur avec Mounira Hamdi de Diversidays, une association nationale d’égalité des chances dans le numérique, et du programme DéClics numériques, dans le podcast « « Rebond, vivre avec le handicap » (saison 3), réalisé en partenariat avec l’Agefiph à l’occasion de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes en situation de handicap (SEEPH).

Pour vous, le secteur du numérique peut être considéré comme « l’ascenseur social du XXIᵉ siècle ». Pourquoi ?

Ce secteur souffre d’une pénurie de candidats alors que 945 000 jobs étaient à pourvoir en 2022 ! Pourtant, ces métiers recrutent, paient plus que la moyenne, ne requièrent pas d’avoir le bac et pour lesquels beaucoup de formations existent pour se reconvertir sans forcément avoir de prérequis. Mais, dans l’imaginaire collectif, il faut être bon en maths et avoir un bac +5 donc beaucoup de candidats s’autocensurent. Et notamment des personnes en situation de handicap.

Au CHU de Toulouse, un hôpital mobile tout-terrain

 27 novembre 2023

Le SAMU 31 a mis au point un hôpital mobile, unique en Europe, pour servir en médecine de catastrophe et en période de crise. Il pourrait amener une réponse aux défis qui se posent au système de santé actuel.

Au CHU de Toulouse,  un hôpital mobile tout-terrain

© CHU Toulouse

L’hôpital mobile – autrement dit Unité Mobile Polyvalente Europe Occitanie (UMPEO) -, c'est dix tonnes d'aluminium et d'équipements de pointe, soit cinq cellules en accordéon enfermées dans un container de 9m2. Un hôpital mobile, dans la lignée des caissons que l'armée installe sur des terrains de guerre.

Une fois déployée, en trente à quarante-cinq minutes à peine, cette structure imaginée par le Centre de réponse à la catastrophe (CRC)* du CHU de Toulouse, devient une zone de soins de près de 70 m2. Pour des urgences et de la réanimation, si besoin. « Ce ''shelter'' peut accueillir jusqu'à 18 patients, 10 en urgence relative et 8 en urgence absolue, et autant de soignants », indique Jean Moatti, IDE spécialisé dans la médecine de catastrophe.


Reportage A Marseille, pour les décrocheurs, «le lien avec les parents est la condition sine qua non de la réussite»

par Anaïs Sautier  publié le 29 novembre 2023

Dans le quartier Félix-Pyat, les élèves d’un des quinze micro-collèges ouverts dans la ville méditerranéenne à la rentrée 2022 renouent avec l’école.

Il existe 111 quartiers à Marseille, dont celui-ci que les élèves appellent du nom du collège de secteur, Versailles. Planté dans le troisième arrondissement de la ville qui bat tous les records : 52 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté et la moyenne d’âge ne dépasse pas 35 ans. Quartier d’immigration jeune, extrêmement pauvre, antichambre des Quartiers-Nord pourtant situé à deux pas du centre-ville. Récemment, le collège a été rebaptisé Joséphine-Baker, mais mieux vaut utiliser l’ancien nom quand on demande son chemin.

Inégalités Violences, emploi, logement : ce que révèle le premier rapport sur les discriminations en France


 


par Lucie Lefebvre   publié le 28 novembre 2023

L’Observatoire des inégalités a publié mardi 28 novembre son premier rapport sur les discriminations en France. Il regroupe un ensemble complet de données commentées sur l’origine, le sexe, le handicap, l’orientation sexuelle, ou l’appartenance syndicale. Le document pointe notamment une hausse des actes de violence enregistrés ces dernières années.

Près d’un Français sur cinq déclare avoir été victime de discrimination ces cinq dernières années, selon les données 2019-2020 de l’Insee, reprises par l’Observatoire des inégalités. L’organisme publie ce mardi 28 novembre son tout premier rapport complet sur les discriminations. Il collecte auprès de divers organismes ou institutions un ensemble de données chiffrées sur les différences de traitement ressenties et mesurées en raison de la couleur de peau, du sexe, du handicap, de l’orientation sexuelle ou encore de l’appartenance syndicale. Pour Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités : «Il y a un manque évident de données sur le sujet, il est important de rendre accessibles aux citoyens des éléments factuels et toutes les sources d’information, elles n’existent nulle part ailleurs sous une forme complète, et il faut encore les étayer, notamment avec des chiffres au niveau local.» L’Observatoire anime par ailleurs un site pour regrouper tous les nouveaux documents sur le sujet. «Nous voulons aborder les discriminations d’une manière plus globale, qui dépasse le côté illégal, par exemple en prenant en compte les structures non adaptées au handicap», souligne Louis Maurin.