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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 21 novembre 2023

Interview Dominique Marchais, réalisateur de «la Rivière» : «Si le film prend le parti de la beauté, c’est parce qu’il y a encore des choses à défendre»

par Margaux Lacroux et Didier Péron   publié le 20 novembre 2023

Dans un documentaire tourmenté et lumineux tourné entre les Pyrénées et l’Atlantique, en salles mercredi, l’ex-journaliste donne la parole aux gardiens de la nature et appelle à un sursaut à la fois écologique et démocratique.

Les rivières ont été rectifiées, entravées, exploitées, asséchées, polluées, désertées par leurs fragiles habitants… Depuis vingt ans, la France échoue à réparer ces milieux vitaux qui nous abreuvent, nous rafraîchissent ou contribuent à assainir l’eau, comme en témoigne le dernier bilan, catastrophique, de leur santé dans la métropole. En 2019, plus de la moitié des ruisseaux, rivières et fleuves se trouvaient en mauvais état écologique et chimique et le pays n’a pas atteint l’objectif de 100 % en bon état fixé en 2000 par la directive-cadre européenne sur l’eau. Le documentaire la Rivière, d’utilité publique, arrive à un moment charnière pour nous convaincre de sauver enfin ce qu’il reste de cours d’eau, alors que l’Union européenne met la dernière main à un règlement visant à restaurer la nature.

Depuis 2010 et un premier long métrage documentaire, le Temps des grâces, sorte d’élégie à la fin du monde paysan, enregistrant dans toute la France l’effacement des paysages que le monde rural, avant sa conversion dans les années 50-60 à l’agriculture industrielle, avait sur le long terme façonnés et sauvegardés, Dominique Marchais creuse le sillon d’une obsession écologique qui le propulse aujourd’hui au cœur d’un film tout à la fois splendide et tourmenté. La Rivière, tourné entre les Pyrénées et l’Atlantique dans le réseau des gaves, ces profuses rivières et ruisseaux qui lui permettent, à travers la contemplation des lieux et les paroles de pêcheurs, de scientifiques, de militants, d’exploitants agricoles bio, de composer la «trame» complexe qu’il appelle de ses vœux, où rien n’est simple mais rien n’est perdu pour autant. Un film d’intelligence et de sursaut aussi bien écologique que démocratique.

Le portrait Samuel Le Bihan, mine d’aplomb

par Nathalie Rouiller   publié le 15 novembre 2023

L’acteur, qui incarne Alex Hugo dans la série du même nom et joue un mineur dans «Gueules noires», se mobilise pour la prise en charge de l’autisme et contre le plastique.

On pensait descendre, pioche en tête, dans le quotidien claustrophobe des mineurs et charbonner sur le portrait d’un outsider adoubé, il y a belle lurette, par le monde du ciné. On avait oublié que le petit train de la mine est aussi une attraction, et que l’horreur planque parfois 1000 mètres sous terre. Dans Gueules noires, long métrage de Mathieu Turi, Zola copine avec l’écrivain américain H.P. Lovecraft et la misère anthracite se teinte d’hémoglobine. Regard halluciné, Samuel Le Bihan y campe un chef d’équipe obligé d’encadrer, avec ses hommes, les déambulations d’un chercheur.

A l’air libre, l’acteur et coproducteur a troqué le teint hâve du mineur de fond contre la carnation terracotta des gens du Sud. Adepte de légendes crépusculaires «pour autant qu’il y ait un pont entre le fantastique et le romanesque», l’homme n’a rien d’un monomaniaque de l’épouvante. En salle, il a vu le Règne animal et Anatomie d’une chute, «brillants», et regrette d’avoir raté le Procès Goldman. Côté bouquins, il erre dans les dédales de la psychologie humaine, termine Jung, un voyage vers soi de Frédéric Lenoir, cite, en coups de cœur récents, Son fils de Justine Lévy, journal imaginaire de la mère d’Antonin Artaud, ou les Sacrifiés de Sylvie Le Bihan. En dehors de ce patronyme d’importance («le petit» en breizhou) et de leurs initiales, les deux artistes n’ont aucun lien de parenté. Ce qui ne les empêche pas de s’apprécier et de s’appeler, entre eux, «les cousins».

Reportage Violences sexuelles faites aux enfants : au 119, «on est là pour écouter ce qui n’est pas facile à entendre»

par Virginie Ballet   publié le 16 novembre 2023

Au cœur d’une campagne d’information lancée en septembre, la ligne téléphonique consacrée à l’enfance en danger constate depuis une légère hausse des témoignages. Au bout du fil, des écoutantes se relaient jour et nuit pour venir en aide aux victimes et aux témoins.

C’est un chœur de voix féminines enveloppantes. Elles répètent des prénoms avec chaleur. Tutoient, parfois. Informent, conseillent et rassurent, toujours. Souvent, elles terminent leurs appels par une formule aux airs de main tendue : «Surtout, n’hésite pas à rappeler.» Au bout du fil, se succèdent des gamins planqués dans une cour de récré, prioritaires, des enseignants, des parents démunis ou meurtris face à des blessures, physiques ou psychologiques, qui ne devraient jamais percuter l’enfance. Depuis son lancement il y a plus de trente ans, le 119, numéro national dédié aux enfants en danger (1), a toujours été récipiendaire de récits de violences sexuelles, mais ils semblent légèrement plus fréquents ces dernières semaines, depuis la diffusion massive d’une campagne gouvernementale invitant victimes et témoins à signaler les faits à ces professionnels de la protection de l’enfance.

Rouen. L'auteur de polars Franck Thilliez en immersion en psychiatrie

22 novembre 2023







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lundi 20 novembre 2023

Série : « Wakefield », le vertige de la maladie mentale

  • Cécile Jaurès

Diffusée à partir de ce jeudi 16 novembre à 23 h 15 sur Arte, la série Wakefield est une plongée dans l’hôpital psychiatrique du même nom. À la fois drame intimiste et chronique naturaliste du quotidien à l’hôpital, la série joue sur le registre de l’émotion, du rire aussi bien que de la surprise.

Série : « Wakefield », le vertige de la maladie mentale

L’hôpital psychiatrique Wakefield offre un panorama spectaculaire sur le parc national des Blue Mountains en Australie. Quand la série éponyme débute, Nik, l’un des infirmiers, se tient au bord d’une falaise, comme prêt à s’élancer dans le vide. Pourquoi ce sympathique trentenaire, arrivé d’Inde quand il était enfant, semble-t-il proche du suicide ? Il faudra huit épisodes pour comprendre l’origine de son mal-être.

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Nord : Une disparue atteinte de nanisme et de schizophrénie retrouvée « épuisée » à quelques mètres de chez elle

Mikaël Libert  

Publié le 16/11/23

TOUT EST BIEN…  Après une demi-journée de recherches, les gendarmes ont pu retrouver une femme de 39 ans disparue dans la nuit

Une histoire qui finit bien. Dans la nuit de mardi à mercredi, les gendarmes du Nord ont été avisés de la disparition inquiétante d’une habitante de Wavrin, près de Lille. Âgée de 39 ans, Cindy B. avait quitté son domicile de Wavrin à pied et sans téléphone portable, laissant ses proches dans une profonde inquiétude.

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Des visites régulières chez la manucure s’imposent

Par Malin Mueller   Publié

Vous avez prochainement rendez-vous chez la manucure? Votre santé mentale pourrait bien vous en remercier, à condition toutefois que vous y abordiez les bons sujets de discussion.

Une étude scientifique vient de révéler qu’un rendez-vous dans une onglerie peut faire le plus grand bien à votre santé mentale.

Celles et ceux qui se rendent régulièrement chez la manucure savent qu’un tel rendez-vous peut instantanément transformer la journée la plus maussade en un merveilleux moment. Et ce qui n’était jusqu’alors qu’un ressenti est désormais prouvé scientifiquement: «De nombreux résultats de recherches indiquent qu’il existe une corrélation entre le bien-être personnel et les effets sur le bien-être mental. L’idée que quelque chose d’aussi simple qu’une manucure puisse avoir un impact sur la santé mentale m’a subjugué», déclare Atsushi Kawakubo, l’auteur de l’étude en question, au magazine scientifique «Psypost», le 28 octobre.

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Dans l'enfer des groupes WhatsApp de parents d'élèves...

Dimanche 19 novembre 2023

"Le problème, c’est que comme dans toutes les micro-communautés, il y a forcément un moment ou ça dérape." ©Getty - filadendron

Familles & Co, c'est avec Nadia Daam, et au menu ce matin : une calamité...

N’ayons pas peur des mots. C’est même objectivement l’un des 9 cercles de l’enfer, une des dix plaies d’Égypte. Ou pour employer une image plus contemporaine, disons que son degré de pénibilité se situe entre le bourrage papier à la photocopieuse et la punaise de lit à la maison. Il s’agit bien sûr...du groupe WhatsApp de parents d’élèves.

Pour rappel, ce sont ces espaces de discussion qui ont d’une certaine manière remplacé le café du matin entre parents (lequel rituel était déjà bien relou si vous voulez mon avis…)

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dimanche 19 novembre 2023

Un drôle de miroir de l’AME

Publié le 18/11/2023

Tant les drames de la scène internationale que les intempéries qui touchent plusieurs régions de France ont quelque peu éclipsé de l’actualité les discussions parlementaires actuelles. Pourtant, la semaine dernière, le Sénat adoptait le projet de loi sur l’immigration et confirmait la transformation de l’Aide médicale d’Etat (AME) en une Aide médicale d’urgence, ce qui pourrait restreindre très significativement l’accès aux soins gratuits des immigrés sans papier et sans ressources. Alors que la presse étrangère et notamment le journal canadien Le Devoir estime que cette suppression pourrait (si elle était confirmée) rester comme le point central de la loi, le texte n’en finit pas de susciter la division au sein du gouvernement. En effet, quelques heures avant même que le Sénat ne vote, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran affirmait que l’exécutif aurait à cœur de rétablir le dispositif… alors que cette évolution législative est soutenue par le ministre de l’Intérieur lui-même. Parallèlement, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau a multiplié les prises de parole pour dire sa désapprobation vis-à-vis de l’orientation du Sénat.

Large opposition symbolique et pragmatique

Cette division reflète celle de la société française et des professionnels de santé. Nous l’avons déjà largement évoqué dans ces colonnes, la perspective de la disparition de l’Aide médicale d’Etat et son remplacement par un système minimal suscite à la fois colère et crainte d’un grand nombre de praticiens. La portée symbolique dans un pays qui s’enorgueillit souvent d’être l’un des plus grands défenseurs des droits de l’homme est bien entendue invoquée mais pas seulement. Les risques pour la santé publique (liés notamment au défaut de prise en charge de maladies contagieuses potentiellement graves telles la tuberculose) sont également rappelés et le triste exemple de l’Espagne a été mis en exergue (entre autres par le ministre de la Santé lui-même). Enfin, les idées qui sous-tendent cette stricte limitation de l’AME, assurant qu’elle contribuerait à une immigration clandestine grandissante sont battues en brèche, de même que les arguments économiques.

Intelligence artificielle et poésie : la rime riche

Samedi 21 octobre 2023

La Boîte à poésie. - Atelier Raffard-Roussel


Des centaines de programmes d'intelligence artificielles proposent de générer des poèmes sur commande. Dès les débuts de l'IA dans les années 1950, la poésie fut l'objet d'une réflexion sur la capacité créatrice des ordinateurs. Quelle est l'histoire de cette rencontre entre IA et poésie ?


Avec

  • Thierry Poibeau Directeur de recherche CNRS à l’Ecole Normale Supérieure, et directeur du projet Oupoco (Ouvroir de Poésie Combinatoire).


Santé mentale : de plus en plus de Français se forment aux gestes de premiers secours

Publié le 

Dans un contexte post-Covid toujours marqué par l’anxiété et la dépression, les Français sont de plus en plus nombreux à se former aux gestes de premiers secours en santé mentale. L’objectif : mieux appréhender les troubles mentaux et encourager à consulter.

Enfin ne plus se sentir « démunie ». Face à « l’attaque de panique » d’une collègue, Aurélie Gaucher, chargée d’étude dans l’agro-industrie, a su « identifier le trouble » et « appliquer le protocole » pour porter assistance. Elle a appris à le faire quelques mois plus tôt, lors d’une formation de secourisme en santé mentale. Isoler la personne, la faire respirer, puis l’orienter vers un professionnel : les gestes sont assez basiques. « Spontanément, c’est sûrement ce que j’aurais fait aussi, mais la formation m’a fait gagner en confiance et en réactivité », explique cette femme âgée de 41 ans.

Des compétences qui s’avèrent précieuses face à la dégradation constante de la santé mentale des Français enregistrée depuis la pandémie de Covid. Selon une enquête menée par Santé publique France en décembre 2022, un tiers des Français interrogés présentaient un état anxieux ou dépressif. Une personne sur dix déclarait avoir eu des pensées suicidaires dans l’année.

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Santé mentale : « Capter les signes de détresse », pourquoi les formations aux premiers secours se multiplient



Par SudOuest.fr avec AFP   Publié le 17/11/2023

Les Français sont de plus en plus nombreux à se former aux gestes de « premiers secours » en santé mentale, une démarche de prévention pour mieux appréhender les troubles mentaux et encourager à consulter, dans un contexte post-Covid toujours marqué par l’anxiété et la dépression

Enfin ne plus se sentir « démunie ». Face à « l’attaque de panique » d’une collègue, Aurélie Gaucher, chargée d’étude dans l’agroindustrie, a su « identifier le trouble » et « appliquer le protocole » pour porter assistance, appris quelques mois plus tôt lors d’une formation de secourisme en santé mentale.

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La psychiatrie dans la tourmente

novembre 2023

Contrairement à ce qui est souvent affirmé, il n’existe pas de véritable consensus sur les problèmes existants et les solutions à mettre en œuvre en psychiatrie. Depuis quarante ans, rapports et ouvrages se succèdent et se contredisent. Cette situation peut expliquer l’embarras de l’autorité publique à concevoir et engager une refondation pourtant indispensable de ce dispositif de soins.

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samedi 18 novembre 2023

Exposition Des initiations à la langue française des signes traduites en photos à Tulle

Publié le 16/11/2023

Des initiations à la langue française des signes traduites en photos à Tulle

Joie et complicité émanent des photos prises lors des ateliers d'initiation à la LSF et présentées à la Cour des Arts. © Agence TULLE

Le CCAS de Tulle a mené des ateliers d’initiation à la langue des signes à la Résidence de Nacre et au centre de loisirs du Chambon. Ils sont présentés jusqu'au 17 novembre dans une expo de photos à la Cour des Arts.

C’est une jolie conséquence de la crise du Covid. Au sortir de deux années particulièrement délicates pour les personnes fragiles et isolées, le CCAS de Tulle a eu envie de travailler sur la notion de lien et d’échanges entre les générations.
Grâce au premier prix remporté dans le cadre d’un appel à projets lancé par l’ACTAS (*), il a bénéficié d’une enveloppe de 5.000 €, qui lui a permis de monter le projet « Ensemble en signant ».

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« L’Énergie positive des dieux », ou le quotidien d’un groupe de rock pas tout à fait comme les autres


Entre concerts et répétitions, le film de Laetitia Møller suit le processus créatif du groupe Astéréotypie. Composé de personnes atteintes d’autisme – dont certaines sont aussi membres de la rédaction du journal « Le Papotin » –, ce collectif aux accents punk rock livre toute sa poésie dans le touchant documentaire « L’Énergie positive des dieux ». Sur Culturebox samedi 18 novembre à 21.10.

Stanislas, l'un des chanteurs du groupe Astéréotypie sur scène. © La Vingt-Cinquième Heure / Chloé Rafat - Les Films du Bilboquet

Accompagnés de quatre musiciens, Stanislas, Yohann, Aurélien, Kevin sont les chanteurs du groupe Astéréotypie. Encouragés par Christophe, guitariste du collectif, ils délivrent sur scène leurs univers détonants. Au départ de l’aventure, en 2010, le jeune éducateur spécialisé anime un atelier de poésie et d’écriture pour des adolescents autistes au sein d’un IME en région parisienne. Leur créativité et leur imagination bousculent les techniques éducatives et font émerger une écriture personnelle proche de l’art brut ou d’un slam surréaliste. Les chansons s’élaborent à partir de l’écriture et de l’imaginaire de chacun des chanteurs.  

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SINGULIERS THÉÂTRES 12 artistes libres et insolites

 21 octobre 2023 - 11 février 2024

Grenette

Le musée municipal Paul-Dini de Villefranche-sur-Saône possède dans ses collections des artistes définis comme artistes singuliers. L’exposition Singuliers théâtres est l’occasion d’interroger cette notion de singularité, trop souvent associée à l’art brut. L’art singulier n’est cependant ni un mouvement, ni un courant artistique, ni même un style qualifiant une nouvelle catégorie esthétique. Cette étiquette a été assignée à des artistes très différents, libres et insolites dans leur manière de créer. Certains sont autodidactes, d’autres utilisent des matériaux inhabituels, mais surtout, tous développent une œuvre personnelle, atypique et inclassable.

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Philosophie «L’Homme sans moi» de Pierre Guenancia, le grand Je et le petit Moi

par Robert Maggiori   publié le 15 novembre 2023

Le philosophe publie un essai sur l’identité qui mobilise la pensée de Descartes, Pascal ou Levinas, contre le repli sur soi et le communautarisme.

Oui, le temps est aux haines – celles, capillaires, qui suintent des réseaux (a)sociaux, et acidifient les microfibres du tissu social, celles, ataviques, historiques, politiques, qui dressent les communautés les unes contre les autres, poussent aux massacres, aux exodes, aux pogroms, aux crimes de guerre. D’aucuns les attisent, par fanatisme, aveuglement ou calcul. D’autres font semblant d’en repérer la source, réelle ou fantasmée, pour la situer, par idéologie, dans le camp de l’Ennemi. Quand, plus honnêtement, on s’efforce d’en rendre raison, on mobilise toutes les ressources disponibles, les sciences sociales et politiques, l’histoire, l’anthropologie, la psychologie, la psychanalyse, et on finit par savoir, un peu, beaucoup, pourquoi les groupes humains se haïssent, pourquoi la détestation entre individus se répand partout, sans toujours trouver les moyens de faire qu’ils cessent de s’exécrer. Si un philosophe se lance dans cette même enquête, il se trouve déjà armé de tous ces savoirs, mais doit chercher un «terrain» original, et le plus originel possible, sis «au commencement», c’est-à-dire au moment où un être biologique, corporel, accueilli dans le monde par le langage, devient un être qui via l’interaction avec les autres acquiert une conscience, autrement dit un être pensant.

Parlement'hair Contre les discriminations capillaires, un projet de loi qui cheveu du bien

par Balla Fofana   publié le 16 novembre 2023

Déterminé à «offrir une plus grande reconnaissance» aux discriminations liées aux cheveux, le député Liot Olivier Serva poursuit l’effort pédagogique entourant sa proposition de loi et organise un colloque ce jeudi 16 novembre sur le sujet.

Méconnu, ignoré, voire parfois tourné en dérision, le sujet des discriminations capillaires peine à s’imposer dans le débat public français. «Les députés vont-ils proposer une allocation pour les chauves ?» s’amuse ainsi l’Institut de recherches économiques et fiscales (Iref), un groupe de réflexion libéral, en réaction à une proposition de loi initiée par le député Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (Liot) Olivier Serva, visant «à reconnaître et à sanctionner la discrimination capillaire». Autrement dit interdire toute discrimination liée aux cheveux (longueur, couleur, texture), qu’ils soient portés au naturel, tressés, tissés ou encore locksés, dans la rue, à l’école ou au travail.

Le billet de Thomas Legrand Il faut rapatrier les enfants prisonniers français de Syrie

par Thomas Legrand   publié le 16 novembre 2023

Pour des raisons qu’on ne peut plus défendre, Paris semble décidé à laisser plus de 150 mineurs français croupir dans des camps kurdes dans le nord de la Syrie. Qu’attendons-nous ?

Est-ce de l’inertie diplomatico-judiciaire, une indifférence coupable, une trouille sécuritaire ? Ou la peur de se faire traiter de laxiste par une droite qui saute sur tout ce qui peut ressembler à de la faiblesse «islamo-gauchiste» – accusation déclenchée par le moindre geste d’humanité ou de respect des droits de l’homme et des conventions signées par la France ? Pourquoi cette dernière ne se débrouille-t-elle pas pour rapatrier la centaine d’enfants français qui croupissent encore, avec leurs mères, dans les camps kurdes dans le nord de la Syrie ?