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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 23 juillet 2022

Réchauffement climatique : scientifiques et habitants au chevet de la forêt de Chantilly


 


Jeudi 21 juillet 2022

Résumé

A une quarantaine de kilomètres au nord de Paris, scientifiques et bénévoles se mobilisent pour sauver la forêt de Chantilly, éprouvée par la hausse des températures.


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Dans 50 ans, la forêt de Chantilly (à cheval sur les régions Hauts-de-France et Ile-de-France) aura le même climat qu’Albi ou Toulouse aujourd’hui. Et la forêt est déjà éprouvée par la hausse des températures. Pour la sauver, scientifiques et bénévoles se mobilisent.

Jean-Charles Bocquet coordonne le travail de quelques 330 bénévoles inquiets de l’état de santé du massif forestier. En 2019, une étude a révélé que 47 000 gros bois de chêne – soit 25 années de production de bois – étaient en état de dépérissement avancée. L’urgence ne faisait plus de doute.

Avec Jean-Charles Bocquet, quelques 330 bénévoles s'impliquent dans la préservation de la forêt de Chantilly. 13/07/2022

Avec Jean-Charles Bocquet, quelques 330 bénévoles s'impliquent dans la préservation de la forêt de Chantilly. 13/07/2022 

© Radio France - Aurélie Kieffer

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De cause à effets, le magazine de l'environnement










Le mardi de 21h à 22h sur France Culture

Chaque semaine, place aux débats majeurs en matière d’environnement : expériences, recherches, solutions émergentes à côté de chez nous ou au bout du monde, en compagnie de chercheurs, décideurs et citoyens.


Chaque semaine, place à l'environnement et à ses enjeux pour la société d'aujourd'hui et celle de demain.


Des sujets d'inquiétude aux solutions et expériences positives, tout est abordé, rien n'est occulté, en compagnie d’un ou deux invités, des chercheurs, des analystes, des décideurs, des artistes, des acteurs de terrain, des penseurs, des citoyens... Des ‘voix libres’ pour parler de dérèglement climatique, pollutions, déforestation, disparition d'espèces, mais aussi villes en transition, économie solidaire, agro-écologie, énergies renouvelables... Une émission pour mieux comprendre les transformations de la planète et de la vie de ses habitants !

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Six personnages en quête de voix - Les voix de Hamlet (1ère diffusion : 11/08/2013)

 Résumé

Six personnages en quête de voix - Les voix de Hamlet (1ère diffusion : 11/08/2013)


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Par Judith Sibony - Avec Aline Seytre (orthophoniste, spécialisée dans le travail de la voix et le suivi des acteurs de théâtre) - Réalisation Gilles Davidas


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Contentsquare, valorisée à 5,6 milliards de dollars, s’approche du record pour une start-up française

Par   Publié le 21 juillet 2022

Spécialiste de l’analyse du comportement des consommateurs en ligne, la société a levé 600 millions de dollars, jeudi 21 juillet.

Ce n’est pas un record, mais presque. En levant 600 millions de dollars (587 millions d’euros) – dont 200 millions de dette –, jeudi 21 juillet, l’entreprise Contentsquare, spécialiste de l’analyse des comportements en ligne, créée en 2012, signe le deuxième plus gros tour de table jamais réalisé par une entreprise tricolore après Sorare, spécialiste des NFT (« non fungible tokens », des actifs numériques uniques qui s’échangent en ligne), qui avait réuni 680 millions de dollars en septembre 2021. C’est en tout cas la plus grosse levée en France en 2022, dans une année qui devrait encore repousser les sommets.

Hyperthermie, déshydratation, coup de chaleur : quel impact a la canicule sur le corps humain ?

Par  Publié le 20 juillet 2022

Sur la durée, les températures élevées peuvent entraîner chez certaines personnes maux de tête, confusion et ralentissement. Seule parade : s’hydrater et se refroidir le plus possible.

A Paris, le 18 juillet 2022.

Il fait chaud, très chaud. En France, la population fait l’expérience de la troisième vague de chaleur la plus intense observée depuis 1947« A chaque pic de chaleur, il y a un impact sur la santé de la population », souligne Catherine Le Gall, cheffe des urgences du centre hospitalier d’Argenteuil (Val-d’Oise), qui a accueilli plusieurs personnes souffrant d’hyperthermies sévères ces derniers jours et s’attend à en recevoir plus dans les deux prochaines semaines. « Il y a toujours une latence, car les organismes décompensent au bout de plusieurs jours », précise la médecin, qui s’inquiète de voir de vrais coups de chaleur, s’ajoutant parfois à des infections de Covid-19.

Cette canicule, qui a atteint son point culminant lundi 18 juillet, sera toutefois probablement moindre que celle de 2003, qui avait provoqué la mort de 15 000 personnes. Les causes de décès étaient alors directement liées à la chaleur : coup de chaleur, hyperthermie et déshydratation. Comment peut-on mourir de chaleur ? Petit tour des mécanismes à l’œuvre.

vendredi 22 juillet 2022

Reportage A Douvres dans l’Ain: «En arriver à tuer sa famille, surtout un gamin de 5 ans, ça n’a aucun sens»

par Benjamin Delille  publié le 21 juillet 2022

Matthieu D., 22 ans, a tué cinq membres de sa famille mardi soir dans l’Ain, avant d’être abattu par les gendarmes le lendemain. Pour le voisinage du village paisible de Douvres, l’incompréhension est totale.

C’est un village tranquille, au pied du mont Luisandre, l’un des premiers contreforts du Jura. Un village sans histoire à une cinquantaine de kilomètres de Lyon, aux jolies maisons de pierres recouvertes de vigne vierge pour les plus anciennes. Pourtant mardi soir, Douvres, havre de paix d’un millier d’âmes, a connu l’horreur : un jeune homme de 22 ans, Matthieu D., a tué son père, sa belle-mère et leurs trois enfants avec un katana, une épée japonaise. Le meurtrier présumé a lui-même averti les forces de l’ordre, avant de se retrancher dans une maison située à l’entrée du bourg. Une centaine de gendarmes, dont certains du GIGN, ont encerclé la maison pendant une interminable nuit. Armé d’un fusil en plus de son sabre, Matthieu D. a ignoré les sommations. Un peu avant midi mercredi, les militaires ont tiré quatre fois, abattant le jeune forcené.

Environnement La location de jouets et des produits de puériculture fait des émules

par Balla Fofana  publié le 13 juillet 2022 

Un nombre croissant de sites proposent aux parents de louer les objets nécessaires pour leurs enfants sur de courtes périodes pour faire des économies et lutter contre la surconsommation.

Siège auto, poussette, nacelle, kit de coloriage, brassière de natation… Lesquels emmener ? Avant de partir en vacances, de nombreux parents se cassent la tête sur les équipements de puériculture. Comment trouver un équilibre entre la place qu’on réserve à soi dans la valise et celle dévolue aux bambins ? Pour éviter d’accumuler les objets, de plus en plus de jeunes parents se tournent vers la location. Greenweez, le leader français de la vente en ligne de produits bio et écoresponsables, s’est lancé fin juin dans ce mode de consommation alternative jugé très porteur, avec un service axé sur la puériculture.

«Nous souhaitons devenir une place forte de la consommation responsable, avance Romain Roy fondateur de Greenweez. Nous sommes au fait que notre monde se meurt à cause des notions de propriété et de possession.» Pour mettre en place ce service, la marketplace s’est associée à la startup Lizee, spécialisée dans la proposition de solutions contre la surconsommation. Pour le moment, le site de location propose des produits utilitaires de tous les jours (biberons, écharpe de portage, tire-lait, thermomètre…) et de divertissement (conteuses, jouets, tableau éducatif…). Le fonctionnement de l’interface est simple : le consommateur reçoit son produit à domicile et paie un abonnement mensuel tant qu’il utilise l’objet. Lorsque son usage devient obsolète ou qu’il est délaissé par son enfant, il le retourne à l’envoyeur qui le le désinfecte et le remet en circulation.

«Un progrès énorme»

Il manque sur l’interface de Greenweez, ce qu’on appelle la grosse puériculture : sièges autos, poussettes, etc. Elle devrait suivre prochainement. Selon la Fédération des industries jouet et puériculture (FPJ), le marché était estimé en 2019 à plus de 328 millions d’euros. Romain Roy «Sur la grosse puériculture, c’est très compliqué d’avoir des articles conçus de manière écoresponsable. Les articles sont très majoritairement fabriqués hors d’Europe avec des matériaux polluants. Mais même si le sujet prête à débat, j’estime que louer ce type d’articles et arrêter de les posséder est déjà un progrès énorme, et nous privilégions les articles les plus écoresponsables possibles. Je reste convaincu que le développement de ces systèmes de location est inéluctable à l’avenir si nous voulons réduire durablement nos émissions.»

Si ce service n’en est qu’à ses balbutiements, certains acteurs sont déjà bien installés. Depuis 2011, Familib se présente comme la première plateforme internet de location de matériel de puériculture, disposant de plus de 70 points de retrait en France (et 2 en Espagne) dans des boutiques et grandes enseignes pour jeunes enfants, des hôtels, des offices de tourisme, des clubs de tourisme ou encore au sein de conciergeries. D’abord présentes sur le segment de la location dans des boutiques physiques, d’autres sociétés spécialisées comme Kidelio (disponible dans 17 points de relais en France) existent depuis 2009. Le modèle économique privilégié par les plateformes est celui de l’abonnement.

75 000 tonnes de jeux jetées chaque année

Sur les trois dernières années, le business de la location d’objets pour enfants a connu un regain d’intérêt important. Pour preuve Manny, qui propose de la grosse puériculture livrée à domicile depuis l’été dernier ; Petite Marelle, spécialisé dans la location de jouets depuis 2019 ; ou encore Petit Sioux, qui a investi il y a trois ans le terrain de box évolutives, personnalisées et écoresponsables pour les enfants de 0 à 6 ans. Cofondée par Audrey Bernard, éditorialiste dans le secteur de la puériculture et la parentalité, et Sophie Pin, ex-responsable développement durable dans la grande consommation, Petit Sioux entend agir contre la surconsommation et ses dégâts. Selon le ministère de la Transition écologique, 75 000 tonnes de jeux sont jetées chaque année en France. Le marché du jouet, lui, réalisait, selon FJP, un chiffre d’affaires de 3,62 milliards d’euros en 2020.

Les jeunes parents millenials (nés entre le début des années 1980 et la fin des années 1990) sont les principales cibles des sites de location d’objets de puériculture. Mais le mouvement est général. En 2018, après une étude réalisée auprès de 4 034 Français, l’Observatoire société et consommation (Obsoco) indiquait l’émergence de l’abonnement et de la location dans les pratiques de consommation en général, au moins dans les intentions. L’inflation ne peut que doper l’élan de l‘économie du partage, qui cherche à limiter la production de déchets et à réaliser des petites économies sur tous les postes de dépenses.


Bilan Face aux 10 millions de pauvres en France, les effets «limités» du plan gouvernemental

par Camille Montagnon

publié le 18 juillet 2022

Si la politique du «quoi qu’il en coûte» mise en place pendant la crise sanitaire a permis de stabiliser le taux de pauvreté en 2020, les mesures restent insuffisantes, estime le comité chargé d’évaluer la stratégie anti-pauvreté de l’exécutif, dans un rapport publié ce lundi.

Dix millions de Français sont en situation de pauvreté (avec moins de 1 102 euros par mois pour une personne seule), selon les derniers chiffres de l’Insee de 2019. C’est ce que rappelle en préambule le troisième rapport annuel du Comité d’évaluation de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté. En passe d’être présenté au ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, le document dévoilé ce lundi dresse un bilan d’étape de cette stratégie dont «les deux objectifs sont d’éviter la reproduction sociale de la pauvreté et de permettre aux gens d’en sortir par l’emploi», a résumé le président du comité, Louis Schweitzer, lors d’une conférence de presse.

Dialectique de l'effondrement : de quoi PROPSY est-il le nom ?

 21 JUIL. 2022

eva.triolet

Ce matin, je me suis réveillée déprimée. Le pays en feu, le service public au bord de l’implosion, le covid, l’Ukraine… Et puis tout le reste. J’ouvre Facebook et me voilà nez à nez avec le communiqué de presse de l’Inserm et du CNRS se vantant d’avoir raflé 80 millions d’euros en partenariat avec la fondation FondaMental. 80 millions, mais pour quoi faire ?

Ce matin, je me suis réveillée déprimée. Le pays en feu, le service public au bord de l’implosion, le covid, l’Ukraine… Et puis tout le reste.

J’ouvre Facebook et me voilà nez à nez avec le communiqué de presse de l’Inserm et du CNRS se vantant d’avoir raflé 80 millions d’euros en partenariat avec la fondation FondaMental. 80 millions pour quoi faire ? Un programme de recherche nommé ironiquement PROPSY « centré sur quatre des troubles les plus invalidants : le trouble bipolaire, les troubles dépressifs majeurs, la schizophrénie et les troubles du spectre de l’autisme. »[1]

Selon ce même communiqué, il s’agirait de :

  • « · Mieux comprendre les causes et mécanismes à l’origine des pathologies mentales ;
  • Découvrir des marqueurs pronostiques de ces troubles et identifier des sous-groupes homogènes de patients ;
  • Développer des stratégies thérapeutiques ciblées allant de la e-santé aux immunomodulateurs, à la stimulation cérébrale ou aux biothérapies ;
  • Réduire la stigmatisation et les fausses représentations ;
  • Soutenir le développement d’une filière biomédicale française en santé mentale incluant pharma, medtech et digital, par des partenariats public-privé ;
  • Créer une nouvelle génération de scientifiques et de soignants en psychiatrie en renouvelant l’approche de ces maladies et grâce à des actions de formation. »[2]

Ce projet aura pour partenaires « la Fondation FondaMental, le CEA, Sorbonne Université, l’Université de Bordeaux, l’Université de Lille, l’Université de Paris et l’Université Paris Est Créteil. »[3]

Et dire que je croyais encore que quelques institutions françaises avaient pu résister à la folie néo-libérale qui s’empare du monde. Naïveté ? Nostalgie d’une belle image de l’université française lorsque celle-ci défendait encore le savoir, l’amour de celui-ci et de sa transmission sans but ni objectif, ne serait-ce que d’accroître la capacité de penser, la capacité de rêverie, etc. ? Autant de choses vitales à toute créativité pure, humaniste ; terreau des conditions de possibilités des changements sociaux et de l’innovation au service de l’humain. Mais les illusions ici sont dangereuses. Une faute d’inattention et le bât blesse.

Les logiques de ces instituts de recherches, universités et fondations, s’appuient sur cette terrible loi qui voudrait que l’objectif d’une société soit intrinsèquement corrélé à celui de rentabilité.

Le communiqué de presse de l’Inserm et du CNRS argue ainsi : « Les maladies psychiatriques constituent un enjeu majeur de santé publique. (…). A cela s’ajoute un impact socio-économique considérable. Des estimations récentes ont montré que les coûts directs et indirects ont atteint les 160 milliards d’euros en 2019, soit plus de 5% du PIB. »[4]

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jeudi 21 juillet 2022

L’Inserm et le CNRS vont piloter un programme d’envergure sur la recherche en psychiatrie

COMMUNIQUÉ | 18 JUIL. 2022 - 16H00 | PAR INSERM (SALLE DE PRESSE) 

Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a annoncé le 18 juillet 2022 un effort inégalé pour la recherche en psychiatrie en dotant de 80 millions d’euros sur cinq ans, le programme PROPSY (Projet-programme en psychiatrie de précision) porté par l’Inserm et le CNRS dans le cadre des Programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR). Avec ce programme de recherche ambitieux centré sur quatre des troubles psychiatriques les plus invalidants, l’Inserm et le CNRS ambitionnent de développer la psychiatrie de précision pour révolutionner le diagnostic de ces troubles et la prise en charge des patients.

Porté conjointement par l’Inserm et le CNRS, le projet s’appuiera sur des partenaires aux compétences reconnues et complémentaires tels que la Fondation FondaMental, le CEA, Sorbonne Université, l’Université de Bordeaux, l’Université de Lille, l’Université de Paris et l’Université Paris Est Créteil.

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mercredi 20 juillet 2022

DÉPRESSION : Les antidépresseurs et leur action sur la sérotonine, un leurre ?

 Dizzy

Publié le : Juil 21, 2022

Connue pour son rôle régulateur de l’humeur et des émotions, l’hormone sérotonine apparaît jouer un rôle bien plus complexe dans le développement de la dépression. Ainsi, cet examen complet de la littérature existante sur le sujet, mené à l’University College London (UCL) et publié dans la revue Molecular Psychiatry, conclut à l’absence de preuve claire que des niveaux faibles ou une activité insuffisante de la sérotonine puissent être en cause dans la dépression. Des conclusions remarquables qui remettent en cause le principe d’action même des médicaments antidépresseurs.

La revue qui a pris en compte les méta-analyses et les revues systématiques déjà publiées suggère que la dépression n'est probablement pas causée par un déséquilibre chimique et remet même en question le principe d’action des antidépresseurs. Car la plupart de ces médicaments sont des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et agissent en corrigeant les taux de sérotonine anormalement bas. Enfin, il n'existe aucun autre mécanisme pharmacologique reconnu par lequel les antidépresseurs pourraient réduire les symptômes de la dépression.

La sérotonine, principale cible, pourtant des antidépresseurs

L'auteur principal, le Dr Joanna Moncrieff, professeur de psychiatrie à l'UCL et psychiatre consultante au NHS Foundation Trust ajoute : « Il reste difficile de prouver un effet négatif lié à la sérotonine, et à la lecture d’un grand nombre de recherches menées sur plusieurs décennies, il n'existe aucune preuve convaincante que la dépression soit causée par ces anomalies de la sérotonine- en particulier par des niveaux faibles ou une activité réduite de la sérotonine ».

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Congrès de l'Encéphale 2023

congres-encephale-2023

Le temps retrouvé

Alors que nous sommes malmenés par les convulsions d’une société hyperconnectée, laminés par une pandémie qui semble en annoncer d’autres, désertés par ceux qui ne croient plus en rien si ce n’est leur pré carré, comment faire société ? Faut-il renoncer ?

C’est bien parce que nous avons la ferme conviction qu’il n’y a pas d’autre choix que l’engagement collectif, que nous devons célébrer ensemble la psychiatrie.

Du 18 au 20 janvier 2023, nous nous retrouverons, le temps du Congrès de l’Encéphale. Des neurosciences à la réflexion sur les grandes mutations sociétales, du futur des psychotropes à l’avènement de nouvelles formes de psychothérapie, des recommandations internationales aux cas cliniques ordinaires et extraordinaires, ce que nous pourrons célébrer ensemble n’est autre que ce temps retrouvé. 

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SANTÉ MENTALE : LE MAROC COMPTE SEULEMENT 343 PSYCHIATRES ET 214 PSYCHOLOGUES

Par Hajar Kharroubi le 19/07/2022 

CHU Ibn Rochd

Le CHU Ibn Rochd, à Casablanca.

Le Maroc est confronté à une pénurie des professionnels de la santé mentale. Le pays ne compte que 343 psychiatres, 214 psychologues, 1.335 infirmiers en psychiatrie, 16 pédopsychiatres et 64 médecins formés à la prise en charge des addictions.

En réponse à une question écrite au Parlement, le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Aït Taleb, a indiqué que les ressources humaines spécialisées en santé mentale n'étaient pas suffisantes pour répondre aux besoins de la population. Le Royaume compte en effet un total de 343 psychiatres, 214 psychologues, 1.335 infirmiers en psychiatrie, 16 pédopsychiatres et 64 médecins formés à la prise en charge des addictions.

 

Ces ressources sont insuffisantes pour faire face aux taux élevés de troubles mentaux et psychologiques dans le Royaume, puisque 26% de Marocains souffrent de dépression au cours de leur vie, 9% de troubles anxieux, 5,6% de troubles mentaux et 1% de schizophrénie.


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mardi 19 juillet 2022

"PLUS DE SUCRE QUE DANS LE COCA": LES DENTISTES BRITANNIQUES ALERTENT SUR LE CONTENU DES COMPOTES EN GOURDE POUR BÉBÉS

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La BDA écrit avoir trouvé dans certains sachets alimentaires proposés pour les bébés des "niveaux obscènes de sucre", représentant un danger pour la dentition des plus jeunes.

"Aussi sucré que du Coca Cola". L'association des dentistes britanniques alerte dans un communiqué publié début juillet sur les risques de consommation des compotes à presser pour les jeunes enfants, notamment les bébés: certaines de ces gourdes en plastique comportent plus de sucre en proportion que le Coca-Cola, et leur mode d'absorption - porter la gourde à la bouche et aspirer le contenu - conduit à la création de davantage de caries, selon eux.


Algie vasculaire de la face : maladie du suicide, pourquoi ?





Le 17/07/22 

L'algie vasculaire de la face parfois appelée "maladie du suicidaire" se traduit par une douleur aiguë au niveau de la tempe ou autour de l'œil. Trois fois plus fréquente chez les hommes que chez les femmes, elle débute le plus souvent en deuxième partie de vie, vers l'âge de 50 ans. Quels sont les facteurs déclenchants ? Les traitements ?

Les douleurs sont telles que l'algie vasculaire de la face est parfois appelée "maladie du suicidaire" ou "maladie du suicide". Cette maladie, rare, est encore mal diagnostiquée car le médecin n'y pense pas nécessairement. Pour établir le diagnostic, il se base sur les descriptions des céphalées (maux de tête) des patients.


Réseaux sociaux Sur TikTok, des influenceuses d’un genre nouveau font la promo du «voile chrétien»

par Violette Vauloup  publié le 20 juillet 2022

Entre hommage à la Vierge Marie et mission d’évangélisation, le phénomène raconte l’importance de l’habillement dans la religion et un besoin nouveau d’affichage de ses convictions devant le public le plus large possible. 

Elles ont entre 13 et 25 ans et maîtrisent tous les codes des influenceuses. Ongles colorés, virgules d’eye-liner au coin des yeux, visage lissé par un filtre… et voile sur les cheveux. Mais pas n’importe lequel. Un «voile chrétien». Depuis le mois de février, sur le réseau social TikTok, des centaines de jeunes femmes se mettent en scène dans de courtes vidéos, toutes en langue française, allant du tutoriel sur l’enfilage de voile aux conseils spirituels. Sous des pseudos tels que @daughter_of_god.j, @margow.en.christ ou encore @claraandjesus_, ces «chrétiennes pratiquantes», comme elles se revendiquent, vantent leur amour pour le Christ en dansant sur des tubes à la mode, les cheveux couverts la plupart du temps. Aujourd’hui, certaines publications cumulent des centaines de milliers de vues.

Pour la majorité de ces jeunes filles, comme Maëva, 21 ans, dont la dernière vidéo a été regardée près de 14 000 fois, le voile est avant tout une manière «d’affirmer [son] identité religieuse» par un moyen visuel. Les deux jeunes femmes contactées par Libé se disent apolitiques et les vidéos que nous avons consultées ne contiennent pas de messages politiques ou militants. Mais le phénomène est nouveau et interroge les chercheurs, car se couvrir la tête n’avait jusqu’ici «jamais été considéré comme une manière de renforcer l’appartenance chrétienne des femmes», indique à Libération Anthony Feneuil, responsable du master de théologie à l’université de Lorraine. Rien que l’expression «voile chrétien», dont le hashtag regroupait à lui seul 31,5 millions de vues sur TikTok le 20 juillet, n’existait nulle part ailleurs avant les premières vidéos. «Pendant longtemps, le voile n’avait rien de spécifiquement religieux. Il faut revenir à des choses pratiques : dans l’Empire romain, ça protégeait les cheveux de la poussière. Il ne faut pas investir d’emblée cette pièce de tissu d’un contenu spirituel», rappelle Sophie Gherardi, directrice du Centre d’étude du fait religieux contemporain.

Mais depuis quelques années, le voile a acquis une charge symbolique religieuse beaucoup plus forte : «Dans nos sociétés occidentales, on n’arrive plus à le distinguer de la religion, en particulier l’islam», analyse Anne-Laure Zwilling, ingénieure de recherche au CNRS, spécialisée dans les évolutions religieuses en Europe. Pour elle, cette soudaine appropriation du voile par de très jeunes femmes correspond à un désir de mise en scène de soi inhérent aux réseaux sociaux. «Ça montre bien aujourd’hui l’importance de mettre en avant des signes extérieurs de pratique religieuse alors qu’aucune religion ne demande ça», ajoute la chercheuse en soulignant l’aspect paradoxal d’exhiber sur les réseaux sociaux un vêtement qui cache.

«Toutes les religions se servent des vêtements»

En novembre, Clara, 18 ans, a créé sur TikTok un «compte chrétien», exclusivement dédié au «partage du message du Christ». «Porter le voile, ça me fait du bien au moral. Je me sens plus libre avec, et quand je l’enlève, j’ai l’impression d’avoir un poids qui revient», raconte-t-elle à Libération. Comme elle, les jeunes chrétiennes qui portent le voile ont transformé cet accessoire en objet de piété, à la manière d’un chapelet ou d’une croix, censé les relier à Dieu. Dans ses vidéos comme dans celles des autres jeunes filles, le morceau de tissu est souvent noué à l’arrière de la tête, retombe sur les épaules et laisse apparents quelques cheveux au-dessus du front. La ressemblance avec les représentations de la Vierge Marie n’est pas accidentelle. C’est même un «hommage», revendique Maëva. Pourtant, pour Anthony Feneuil, ces jeunes femmes se réfèrent davantage à un courant de l’histoire de l’art qu’à une tradition religieuse. «Elles reproduisent l’imagerie saint-sulpicienne, s’inspirent des peintures de la Vierge, mais au fond, personne ne sait à quoi elle ressemblait», pointe le chercheur en soulignant la dimension «d’invention» qui entoure le phénomène.

Art ou religion, les vidéos reflètent une recherche importante de l’esthétique dans le port du voile, à travers les différentes manières de l’attacher ou la diversité des couleurs, par exemple. Mais «la mode n’est pas du tout incompatible avec une religiosité sincère. Toutes les religions se servent des vêtements», signale Anthony Feneuil. Dans les années 80, l’Eglise catholique a par exemple amorcé une nouvelle politique vestimentaire, quand Jean-Paul II avait demandé aux prêtres de porter le col romain «pour que l’on sache tout de suite qui ils étaient», précise le professeur en théologie.

A la même époque, dans un contexte de forte concurrence entre l’islam et le christianisme et d’émergence des médias de masse, où la télévision change la place de l’image, les habits deviennent des symboles. «Quand on pense à la révolution islamique, en Iran, on imagine tout de suite des hommes et des femmes vêtus de noir. C’est l’image qui est restée, et elle est directement liée aux vêtements», illustre le chercheur.

TikTok, «meilleur moyen d’influence»

La popularité grandissante des réseaux sociaux comme TikTok pourrait ainsi marquer une nouvelle étape dans le lien entre la religion et la mode, mais aussi sur la place des femmes dans le christianisme. «Même si elles ne le perçoivent peut-être pas, il y a presque une revendication féministe» dans cet engouement autour du voile, explique Anthony Feneuil. «Elles disent qu’il n’y a pas que les hommes qui ont le droit de se servir de la mode dans la religion. Les femmes aussi peuvent utiliser les vêtements pour asseoir une position de pouvoir.» Parce qu’au sein de la communauté qui gravite autour des hashtags #voilechretien et #tiktokchretien, celles qui portent le voile ont un statut particulier. Elles dispensent des conseils spirituels, vantent leur relation prétendument privilégiée avec Dieu, et on leur demande de l’aide pour comprendre certains passages de la Bible…

D’ailleurs, TikTok n’a pas été choisi au hasard. Pour Clara, c’était un choix stratégique, parce que «beaucoup de personnes se sont inscrites cette année. Je me suis dit que c’était le meilleur moyen d’influence à ma portée, pour évangéliser et faire mon devoir de transmission du message de Dieu». Pour d’autres, comme Maëva, élevée dans une famille athée, ces vidéos sont avant tout un moyen d’élargir leur cercle de relations. «Comme ça, quand je sens une baisse de foi, j’ai des gens à qui parler et ça m’aide», raconte celle qui dit faire des vidéos pour montrer qu’il est possible de faire son «coming out religieux» dans des familles non-croyantes. Si les motivations sont diverses, le moteur, lui, reste le même : le besoin d’affirmer son identité en public.