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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 28 février 2020

Dépression : vers une nouvelle classe de médicaments plus efficaces ?

RTFLASH   25/02/2020

Des chercheurs du laboratoire Neuroscience Paris Seine, en coopération avec une équipe de chimie pharmaceutique à l’Université Paris Descartes, ont développé un candidat-médicament pour traiter de manière plus efficace la dépression. Fréquente et invalidante, la dépression concerne 300 millions de personnes dans le monde et son impact clinique, social et économique est très important.
Cette maladie reste encore mal soignée et les traitements actuels, notamment des inhibiteurs de recapture de la sérotonine (un des principaux transmetteurs du système nerveux central) ont des délais d’action longs et une efficacité variable. Environ 30 % des patients ne répondent pas de manière satisfaisante aux traitements et souffrent de dépression dite "résistante". Mettre au point de nouveaux médicaments plus performants et qui agissent avec des modes d’action différents, constitue donc aujourd’hui un enjeu médical majeur.
Des études récentes ont montré qu’une famille peu connue de protéines présentes dans le cerveau, les transporteurs de cations organiques (OCT), jouait un rôle dans la régulation de l’humeur. « Nous avons donc fait l’hypothèse que ces transporteurs pouvaient être des cibles thérapeutiques », explique Sophie Gautron,  « et en collaboration avec Nicolas Pietranscosta de l’Université Paris Descartes, nous avons utilisé une approche de modélisation 3D in silico, pour développer un nouveau ligand (une molécule qui se lie spécifiquement à une autre) ».
Le composé synthétisé, une prodrogue, a été testé avec succès sur un modèle animal de dépression chronique, dans lequel les souris présentent des anomalies similaires aux symptômes des patients dépressifs : anxiété, troubles cognitifs, aversion sociale ou encore anhédonie, c’est-à-dire la perte du plaisir dans les activités quotidiennes.

Handicap psy : recherche jeunes psychiatres innovants

Handicap.fr
Par 28 février 2020 

Des idées pour améliorer la prise en charge des troubles psychiques ? La Fondation FondaMental lance le programme doctoral "Jeunes espoirs de la psychiatrie" pour permettre à deux jeunes psychiatres de se consacrer à la recherche durant 3 ans.

La Fondation FondaMental lance le programme doctoral « Jeunes espoirs de la psychiatrie », avec le soutien de la Fondation Bettencourt Schueller, pour stimuler la recherche française dans ce domaine. L'enjeu : faire émerger de nouveaux talents et accompagner les révolutions médicales de demain en matière de prévention, de diagnostic et de traitement des troubles psychiatriques. Jusqu'au 12 avril 2020 minuit pour proposer un projet de recherche (lien ci-dessous) !


Il est "indispensable" de créer de nouvelles places pour hospitaliser des détenus atteints de troubles mentaux, selon un rapport

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Publié le 



La mesure est jugée "indispensable". Un rapport des Inspections des affaires sociales et de la justice, publié jeudi 27 février, préconise la construction de nouvelles unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA) pour les détenus atteints de troubles psychiatriques, et la création d'"environ 150 places" dans cinq régions.

D'abord en Ile-de-France, où "la situation critique (...) impose de créer une nouvelle unité de 60 places". Ensuite en Provence-Alpes-Côte d'Azur et en Occitanie, où les besoins croissants "nécessitent l'ouverture de 40 places supplémentaires". Puis en Normandie, dépourvue d'UHSA et où il est "nécessaire d'examiner la création d'une unité de 40 places". Enfin, le rapport "soulève la question de la création éventuelle de 20 à 40 places supplémentaires" en Bourgogne-Franche-Comté.

Psychiatrie, le temps des camisoles un article de Patrick Coupechoux dans Le Monde Diplomatique de mars 2020 en kiosque demain mercredi 26 février 2020

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Généralement, il y a deux portes qui se font face afin de pouvoir prendre le patient récalcitrant ou violent en sandwich. Le lit est fixé au sol ; parfois il y a un lavabo, parfois non ; parfois il y a des toilettes, parfois non, seulement « un seau hygiénique sans couvercle d’où émane une forte odeur d’urine et d’excréments » ; de toute façon, quand le patient est attaché, il fait souvent sous lui. De temps à autre, on trouve de petits arrangements, comme avec cette jeune patiente présente depuis un an, « sous contention des quatre membres mais dont le lien posé sur l’un des deux bras est ajusté pour qu’elle puisse reposer le bassin au sol sans aide ». Il n’y a généralement pas de bouton d’appel : le patient est obligé de hurler pour se faire entendre, ou, s’il est détaché, de « taper sur la porte jusqu’à se blesser ».Ses repas, il les prend fréquemment assis par terre, avec son lit en guise de table et en présence de deux soignants, debout face à lui. Il est parfois nu, car on craint, comme on dit, un « risque suicidaire » ; sinon, il est en pyjama jour et nuit. Celui de l’hôpital, car il n’a pas accès à ses effets personnels. Il arrive qu’on oublie depuis combien de temps il est là : « Les soignants, qui sont souvent en poste ici depuis longtemps, disent l’avoir toujours vu. » Les visites lui sont interdites. Dans certains établissements, on teste la vidéosurveillance, les micros et les caméras thermiques dans les chambres d’isolement. Dès lors, rien n’échappe à la vue de l’autre, derrière son écran.

NEURONES LES INTELLIGENCES SIMULÉES

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Alors que l’intelligence artificielle semble avoir envahi tous les domaines industriels du monde contemporain, de la finance au domaine médical, des jeux aux objets à comportement, de l’architecture au militaire, cette situation n’a jamais été véritablement mise en relation avec l’histoire des neurosciences et de la neuro-computation. L’exposition « Neurones, les intelligences simulées » souligne la continuité des recherches d’artistes, d’architectes, de designers et de musiciens avec celle développées par les grands laboratoires scientifiques ou ceux du monde industriel. Dans le cadre de « Mutations/Créations ».


Les antibiotiques contre certaines formes de démence

RTFLASH  25/02/2020 

Une étude réalisée par des chercheurs de l’Université du Kentucky a montré que les antibiotiques pourraient être un traitement prometteur contre les démences frontotemporales. Ces chercheurs ont montré qu’une classe d'antibiotiques appelés aminosides ou aminoglycosides pourrait être efficace à relancer la production d’une protéine, la progranuline, essentielle pour les cellules cérébrales.
Car les cellules cérébrales des patients atteints de démence frontotemporale portent une mutation qui empêche la production de progranuline. L'équipe de biochimistes moléculaires montre qu’en ajoutant une petite molécule d'antibiotique aux cellules, elle parvient à « tromper » la machinerie cellulaire qui recommence à fabriquer la protéine.

Burkina : les troubles post traumatiques des militaires, la seconde guerre silencieuse de l’armée


27 février 2020

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La lutte contre le terrorisme ne fait pas seulement des décès mais aussi des victimes psychologiques. Au sein des Forces armées nationales, des cas de soupçons de problèmes psychologiques ne manquent pas depuis que le Burkina Faso est dans une phase d’augmentation des missions militaires de riposte contre l’hydre terroriste, nous rapporte le journal l’Evenement dans sa parution du 10 février.

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«La condition de sans-papiers, comme la migration, détruit les liens de parenté»

Par Erwan Cario — 
Des migrants sont évacués de leur campement près de la Porte d’Aubervilliers, le 28 janvier.
Des migrants sont évacués de leur campement près de la Porte d’Aubervilliers, le 28 janvier. Photo Michael Bunel. Le Pictorium



INTERVIEW

L’anthropologue Frédérique Fogel a côtoyé pendant près de dix ans des familles en quête de titres de séjour. Contraints d’accumuler sans cesse des preuves de présence sur le territoire, de travailler illégalement, de se loger comme ils peuvent, les étrangers en situation irrégulière vivent pendant des années dans une incertitude qui abîme d’abord les relations familiales.

4ÈME BIENNALE DE L'ART BRUT: THÉÂTRES - DU 29 NOVEMBRE 2019 AU 26 AVRIL 2020



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La IVe biennale de l’Art Brut invite le public à poursuivre sa découverte des riches fonds du musée lausannois en révélant la présence du théâtre dans l’Art Brut. Les œuvres des vingt-huit auteurs sélectionnés sont aussi bien des costumes, sculptures, dessins, peintures, photographies ou découpages. Elles décrivent des univers théâtraux, qui peuvent être parfois formels, comme chez Victorien Sardou, mais aussi contextuels, comme dans le cas d’Helga Goetze. La documentation tirée des fonds d’archives de la Collection de l’Art Brut – films, son et images – offre une dimension supplémentaire aux œuvres choisies et favorise la compréhension du mode de création des travaux exposés.
Les auteurs présentés dans cette exposition s’approprient les codes du théâtre dans l’intention de construire un projet dont ils sont les premiers bénéficiaires. Pour cela, certains s’aventurent à l’extérieur, se confrontant à des passants intrigués ou indifférents, et se lancent dans des « performances » intuitives. Giovanni Battista Podestà, Vahan Poladian, Dunya Hirschter ou encore Martial Richoz mêlent espace théâtral et espace public. Ils utilisent leur propre corps comme outil d’expression et se parent de tenues et d’accessoires fabriqués par leurs soins. Lors de leurs mises en scène, ils se donnent le droit d’être dans la lumière et revendiquent une part de leur vie dont ils ont été privés par l’enfermement, l’emprisonnement ou la stigmatisation.

Montpellier : Joaquim Baptista Antunes, l’art comme échappatoire à la misère


Publié le 27 Février 2020

Joaquim Baptista Antunes a été berger avant d'être artiste. Issu d'une famille nombreuse, il se réfugie à 15 ans dans le dessin puis dans la peinture. À découvrir jusqu'au 29 mars

Joaquim Baptista Antunes entouré de ses oeuvres
Joaquim Baptista Antunes entouré de ses oeuvres (©DR)
Joaquim Baptista Antunes a été berger avant d’être artiste. Issu d’une famille nombreuse, il se réfugie à 15 ans dans le dessin. Quelques années plus tard, il obtient une bourse lui permettant de se plonger corps et âme dans ce qu’il appelle « sa libération ». Quelques-unes de ses oeuvres sont à découvrir, jusqu’au 29 mars, au Musée d’Art Brut de Montpellier.   
Artiste autodidacte, Joaquim Baptista Antunes est de ceux qui ne croit en aucun dieu. Vénérateur du hasard et de la nature, il trouve dans chaque élément un potentiel de création. 

Mouton noir de la famille

Peu instruit, il a été dès sa plus tendre enfance contraint d’arrêter ses études pour obéir à un père alcoolique et peu enclin à la compréhension. Mouton noir de la famille, il est rapidement relégué à garder les moutons. 
« Les gens me parlent de leur enfance heureuse. Moi je n’ai pas eu d’enfance. Je déteste cette partie de ma vie qui n’a été faite que d’exploitation et de misère » nous confie t »il. 

jeudi 27 février 2020

SÉRIE EPICURE... DE RAPPEL (4 ÉPISODES) Épisode 4 : L'amitié au secours de l'amour

LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE par Adèle Van Reeth
Le 27/02/2020

Dans l’école d’Epicure, le Jardin, comment réfléchissait-on à l’amour, à l’amitié et à la sexualité ? Comment le sexe devient-il un remède à l’amour quand ce dernier devient passionnel, douloureux, dangereux ? Comme le dit Ovide, admirateur de Lucrèce, l'amour et le sexe peuvent-ils s'apprendre ?
L'amitié au secours de l'amour
L'amitié au secours de l'amour Crédits : CSA-Printstock - Getty
Dans ses Maximes capitales, et ses Sentences vaticanes, Epicure propose en quelques lignes une réflexion sur l’amitié. Y-a-t-il suffisamment de matière pour parler d’une philosophie de l’amitié chez Epicure ? Comment articulait-il dans sa pensée l’amour, l’amitié, et le sexe ?

L'invitée du jour :

Giulia Sissa, chercheuse au CNRS et professeure à UCLA, historienne et philosophe

Dans le jardin épicurien ...

L'amitié et l'amour ne font pas nécessairement bon ménage dans le jardin épicurien... Epicure fonde sa propre école, qui est un jardin, un lieu de vie. Être épicurien, c'est une façon de vivre, un être ensemble, dans l'amitié, dans le jardin. Il y a des hommes, des femmes, et ça c'est quelque chose de tout à fait remarquable. Dans la théorie épicurienne, l'amitié danse autour du monde, c'est la façon d'être-avec, dans la justice, la réciprocité et dans cette conviction radicale que le plaisir, c'est le bien, et la douleur, c'est tout ce qu'il faut éviter. La théorie de l'amitié chez Epicure est une théorie généreuse.    
Giulia Sissa

Le prénom : on le choisit ou pas !

Le 27/02/2020

Pour garder son emploi Mohamed a été contraint d'accepter pendant vingt ans de s'appeler Antoine, un prénom imposé par son employeur. A l'inverse, Roselyne déteste tant le prénom que sa mère a choisi à sa naissance qu'elle décide très tôt d'en changer pour devenir Patricia.
Nouveau travail : nouveau prénom.
Nouveau travail : nouveau prénom.  Crédits : Lucy Lambriex - Getty

Mohamed, contraint de s’appeler Antoine

Après un long processus de recrutement au bout duquel Mohamed est engagé, son patron lui dit fermement : "Il faudra changer de prénom". Mohamed est stupéfait :  
J’avais réussi un recrutement difficile mais finalement je ne ressentais pas de la fierté mais de la honte. (...) J'en ai parlé à ma femme, à mes amis mais je ne l'ai pas dit aux enfants. 
Pour les cartes de visite et mon adresse email, c'était "Antoine". Même dans les documents officiels, ils ont ajouté "Antoine" à côté de "Mohamed". Ils prenaient aussi mes billets d'avion à ce prénom-là, c'était ridicule !
J'ai un siècle d’écart avec mon grand-père et pourtant nous avons été confrontés à la même chose : le racisme imbécile. 

Allemagne : l’interdiction du « suicide organisé » jugée inconstitutionnelle

Le Tribunal fédéral de Karlsruhe était saisi par des associations allemandes et suisses d’aide au suicide, des médecins et des patients.
Le Monde avec AFP Publié le 26 février 2020
En 2015, le Bundestag, au terme d’échanges passionnés, avait banni l’« assistance organisée au suicide », passible de trois années de prison, ainsi que la promotion du suicide assisté.
En 2015, le Bundestag, au terme d’échanges passionnés, avait banni l’« assistance organisée au suicide », passible de trois années de prison, ainsi que la promotion du suicide assisté. LUKAS SCHULZE / AFP
La Cour constitutionnelle allemande a censuré, mercredi 26 février, une loi interdisant l’assistance au suicide par des médecins ou des associations, une décision cruciale dans un pays où l’Eglise catholique reste influente.
Saisie par des associations allemandes et suisses d’aide au suicide, des médecins et des patients, la Cour de Karlsruhe a estimé qu’une loi de 2015 proscrivant l’assistance « organisée » au suicide était inconstitutionnelle.
Cette loi privait les patients en phase terminale du « droit de choisir [leur] mort », a déclaré Andreas Vosskuhle, président de la Cour constitutionnelle fédérale de Karlsruhe. Le président de la Cour a fait valoir :
« Ce droit inclut la liberté de s’ôter la vie et de demander de l’aide pour le faire (…) Le droit de choisir sa mort n’est pas limité à certaines phases de la vie et de la maladie. »