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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 22 octobre 2019

Les autistes français ne "volent" pas les places des Belges



Photo by Michał Parzuchowski on Unsplash

À cause d'une politique d'accueil déplorable, il n'est pas rare que les Français envoient leur enfant autiste dans une institution belge. Pourtant chez nous, les places manquent aussi. Sans les Français, la situation pourrait toutefois être encore plus grave…
Depuis le rapport de l'Inspection générale des affaires sociales établi en 2016, il ne fait plus aucun doute que la Belgique doit faire face à l'arrivée de nombreux enfants ou adultes français atteints du trouble du spectre autistique. Bien qu'il soit difficile de chiffrer le phénomène, cet exil pour raison de santé concernerait des centaines voire des milliers de familles. Il met cela dit moins en lumière l'avance de la Belgique francophone en matière d'accueil pour les handicapés que le retard français. Un nouveau rapport de l'Association pour les Français en situation de handicap en Belgique (AFrESHEB) fait le bilan sur la situation. "Il y a un manque très important de places et de réponses adaptées en France, soutient la présidente Isabelle Resplendino, mère d'un enfant autiste de 18 ans scolarisé dans le Hainaut. La prise en charge est encore très imprégnée par la psychanalyse. Or la recherche démontre que c'est une approche complètement dépassée. En France, on a affaire à des cas dramatiques. Des enfants qui ne sont scolarisés qu'une heure 30 par jour, des réorientations vers des structures totalement inadaptées comme des hôpitaux psychiatriques, des enfants qui n'ont droit qu'à une heure d'accompagnement adaptée à l'école par semaine…"

ÉCRANS, CORPS, ENVIRONNEMENT NUMÉRIQUE : L’INTÉRIORISATION DES ÉCRANS ET SON IDÉOLOGIE

Accueil

Ce colloque international du département Humanisme numérique du Collège des Bernardins est co-organisé avec l’Université Jean Moulin Lyon 3.
Alors que la révolution numérique a amorcé une tendance conduisant vers l'intériorisation de la technologie (les expériences d’implantation d’artefacts technologiques dans notre corps en vue de le co-constituer et de le refaçonner sont un exemple particulièrement frappant), le paradigme de l’extériorisation semble prévaloir dans les recherches relatives au statut des écrans. Véritable technos prothèses susceptibles de permettre l’extension de nos capacités corporelles, ils demeurent néanmoins essentiellement analysés à travers le paradigme de l’extériorisation.

PSYCHIATRIE [Vidéo] Prise en charge ambulatoire : « Le virage a déjà été pris »

21 octobre 2019


Résultat de recherche d'images pour "PSYCHIATRIE [Vidéo] Prise en charge ambulatoire : « Le virage a déjà été pris »"

Le directeur de l’hôpital psychiatrique de Rouffach se retrouve dans les idées défendues dans le rapport parlementaire sur l'organisation de la santé mentale en France, mais précise que beaucoup de choses sont déjà entreprises dans ce sens.

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Ménopause : le début de la fin ?

LES 400 CULS



(MISE À JOUR : )
Dans de nombreuses cultures, la sociologue Cécile Charlap montre que lorsqu’une femme cesse d’avoir ses règles, c’est un événement heureux. Dans l’Occident contemporain, en revanche, “ménopausée” relève du stigmate.
Version remaniée d’une thèse de doctorat préparée sous la direction de David Le Breton, à l’université de Strasbourg, La Fabrique de la ménopause (éditions du CNRS, 2019) questionne le vocabulaire lié à la ménopause en Occident : «involution», «déficience», «dégénescence». Pourquoi la fin des cycles est-elle vécu comme la fin tout court ? Enquêtant sur ce qu’elle appelle «la culture de la ménopause» –une culture qui voit le jour au XIXe siècle, sous l’impulsion des médecins–, Cécile Charlap s’étonne : la représentation des femmes qui ne saignent plus est extrêmement différente selon les pays. «Dans certaines sociétés traditionnelles, la ménopause va de pair avec un accroissement des possibles et des pouvoirs.» Ainsi, chez les Baruyas en Nouvelle-Guinée, les femmes qui ne sont plus réglées peuvent s’arroger «des libertés de parole et d’action» qui leur permettent non seulement de jouer des rôles politiques mais de participer aux décisions lors de conflits et de guerres.

L’appel des 108 célébrités à Emmanuel Macron pour sauver l’hôpital

Par Aline Gérard et Elsa Mari  Le 1 octobre 2019 




 Charlotte Gainsbourg, Véronique Sanson, Florence Foresti, Clara Luciani, Pierre Arditi, Lomepal, Valérie Bonneton et Vincent Lindon font partie des signataires.
Charlotte Gainsbourg, Véronique Sanson, Florence Foresti, Clara Luciani, Pierre Arditi, Lomepal, Valérie Bonneton et Vincent Lindon font partie des signataires. LP/Frédéric Dugit et Olivier Corsan; Panoramic/Stéphane Allaman; AFP/Ludovic Marin; Getty Images/Pascal Le Segretain; Cyril Entzmann

SOS Monsieur le Président. Comédiens, humoristes, réalisateurs, chanteurs, écrivains… Ils sont 108 célébrités à apostropher Emmanuel Macron dans nos colonnes. L'hôpital public craque. Et maintes fois pourtant, il leur a porté secours.
Dans une lettre ouverte inédite que nous publions (bientôt disponible sur le site de pétitions Change.org ), Véronique Sanson, Florence Foresti, Charlotte Gainsbourg, Vincent Lindon, Thomas Piketty, Clara Luciani et tant d'autres mêlent leur nom à ceux d'une quarantaine de représentants de patients en France en soutien aux blouses blanches au bord de la crise de nerfs. (Lire ci-dessous la liste des signataires)

Face à l’ubérisation, Ken Loach livre bataille

Par Gurvan Kristanadjaja — 
Des livreurs Deliveroo ont participé le 7 août à un mouvement de grève symbolique, à l’initiative du Collectif des livreurs autonomes parisiens (Clap), place de la République à Paris.
Des livreurs Deliveroo ont participé le 7 août à un mouvement de grève symbolique, à l’initiative du Collectif des livreurs autonomes parisiens (Clap), place de la République à Paris. 
Photo Denis Allard

Avec son film «Sorry We Missed You», en salles ce mercredi, le Britannique part en guerre contre un énième avatar du libéralisme : les plateformes de livraison. Rencontré par «Libération», le cinéaste espère susciter un tollé contre ce système d’exploitation via les nouvelles technologies.

Video. Maroc, «Blad schizo»?


21 octobre 2019

MAROC



La schizophrénie est retenue par l’OMS parmi les 6 maladies les plus graves qui puissent exister dans le monde. Il y a cinq fois plus de schizophrènes dans le monde qu’il y a de diabétiques. Le 10 octobre a lieu la journée mondiale de la santé mentale. À l’heure où des études avancent que 340 000 Marocains sont schizophrènes, qu’en est-il vraiment?
Nous avons rencontré le Docteur en psychiatrie Mohammed Hachem Tyal, fondateur de la 1èreclinique privée spécialisée en maladie mentale, la Clinique des Lilas à Casablanca, afin de lui poser la question que tout le monde se pose: les Marocains sont-ils schizophrènes ?

lundi 21 octobre 2019

Enfants maltraités : fêlures sur la ligne

Par Anaïs Moran, envoyée spéciale à Bar-le-Duc (Illustration Cat O’Neil) — 

Illustration Cat O’Neil

Alors qu’une «stratégie nationale» est en projet pour repenser ce secteur sinistré, «Libération» est allé à la rencontre des premiers concernés et des acteurs de terrain. Cette semaine, la cellule de recueil d’informations préoccupantes de la Meuse, qui traite de nombreux cas de violences sur mineurs.

Au bout du fil, le diagnostic de Flora (1) est tombé sans équivoque : «Bonjour, nous avons un cas de bébé secoué.» L’appel émanait de l’hôpital de Verdun et Amélie Buchert se souvient du ton catégorique, et si peu banal, du pédiatre au téléphone ce jour-là. «Les médecins sont prudents dans le diagnostic de ce syndrome. Ils préfèrent parler de suspicion, mais dans cette situation, ils n’avaient pas le moindre doute», retrace-t-elle. Amélie Buchert, 35 ans, est cheffe de la cellule de recueil d’informations préoccupantes de la Meuse (Crip 55), basée à Bar-le-Duc.
C’est à elle et sa petite unité que revient la responsabilité de récolter et de trier la totalité des signalements de mineurs en danger du département. De prendre aussi, si nécessaire, les premières mesures de protection d’urgence - le placement en établissement, en famille d’accueil ou le maintien en institution médicale. Pour Flora, amenée en catastrophe par des parents tourmentés par ses vomissements, la décision fut prise de la laisser en sécurité à l’hôpital et de limiter les visites des proches. Le temps de démêler l’affaire.

Michel Desmurget : « La multiplication des écrans engendre une décérébration à grande échelle »

Pour le neuroscientifique Michel Desmurget, laisser les enfants et les adolescents face à des écrans relève de la maltraitance. Il alerte sur ce problème majeur de santé publique.
Propos recueillis par  et   Publié le 21 octobre 2019
Michel Desmurget dirige, au CNRS, une équipe de recherche sur la plasticité cérébrale. Il vient de publier La Fabrique du crétin digital. Les dangers des écrans pour nos enfants (Seuil, 425 pages, 20 euros). En se fondant sur la littérature scientifique disponible, il y détaille les effets de l’omniprésence des outils numériques sur la cognition, le comportement et le bien-être des enfants.
Michel Desmurget, en août.
Michel Desmurget, en août. Julien Faure / ©FAURE/Leextra via Leemage

Vous abordez dans votre livre les différents types d’écrans classiques, les jeux vidéo, etc. Qu’est-ce qui est le plus délétère pour l’enfant ?

C’est la convergence de tout cela. De nombreuses études mettent en évidence l’impact des écrans, quels qu’ils soient, sur des retards dans le développement du langage, sur le sommeil et l’attention. Le cerveau – surtout lorsqu’il est en construction – n’est pas fait pour subir ce bombardement sensoriel.

Quelles sont les données disponibles sur le temps d’écran ?

Le temps d’écran n’est pas seulement excessif, il est extravagant. Aux Etats-Unis, on est à près de trois heures par jour à 3 ans, quatre heures quarante entre 8 et 12 ans et six heures quarante entre 13 et 18 ans. En France, les enfants de 6 à 17 ans passaient en moyenne, en 2015, quatre heures et onze minutes par jour devant un écran, selon l’étude Esteban menée par Santé publique France. D’autres données diffèrent un peu, mais elles sont toutes dans des fourchettes équivalentes, et, dans tous les cas, dans des proportions très élevées. Seulement 6 % à 10 % des enfants ne sont pas touchés.

Est-ce si grave ?

Avant 6 ans, il est montré que les écrans ont un effet dès quinze minutes par jour. Dans les cinq à six premières années de la vie, chaque minute compte : c’est une période de développement absolument unique, d’apprentissage, de plasticité cérébrale qui ne se reproduira plus ! Au-delà de 6 ans, jusqu’à une demi-heure, voire une heure de consommation par jour, il n’y a pas d’effets mesurables pour peu que les contenus consultés soient adaptés et que cette activité ne touche pas le sommeil. Mais on est très au-delà. Ce qui se produit en ce moment est une expérience inédite de décérébration à grande échelle.

Quand hospitaliser en pédopsychiatrie ?

Publié le 21/10/2019




The Australian & New Zealand Journal of Psychiatry s’interroge sur les indications d’une hospitalisation en pédopsychiatrie. Les auteurs rappellent d’emblée que, parmi les enfants et les adolescents avec des troubles mentaux, seule une faible proportion nécessite le recours à une hospitalisation en psychiatrie. Cette décision ne doit pas être prise à la légère, car elle se révèle parfois traumatisante en raison de la séparation avec le milieu familial, et parce que les jeunes concernés peuvent percevoir l’hospitalisation comme une expérience violente. Autres risques : « régression », « stigmatisation », ou/et adoption de « comportements inadaptés » observés à cette occasion chez d’autres patients (par exemple, la tentation de se livrer à des scarifications, par mimétisme avec des jeunes qui s’automutilent, hospitalisés en même temps). En général, un traitement ambulatoire bien adapté est préférable à une hospitalisation, à un moindre coût et sans rupture entre le jeune et sa famille.

Théorie de l’attachement : sécurité affective et bien-être des enfants

UNIVERSITÉ DE NANTES    CONFÉRENCES
20/05/2019

La théorie de l’attachement a permis de souligner toute l’importance des relations que les enfants entretiennent avec les adultes qui prennent soin d’eux, dans la suite de leur développement. Mais en quoi la qualité des relations joue-t-elle un rôle dans leur bien-être ?
La théorie de l’attachement
La théorie de l’attachement Crédits : Elizabethsalleebauer - Getty
Nous nous intéresserons non seulement aux relations entretenues avec les parents dans les familles dites "traditionnelles" mais également chez les enfants de parents séparés et placés, suite à une mesure de protection de l’enfance. Nous verrons comment les résultats des recherches issues de la théorie de l’attachement, nous renseignent sur les besoins affectifs des enfants dans d’autres contextes de vie que la famille, comme à l’école, chez l’assistante maternelle ou à la crèche.

Évènements de santé délétères sous antidépresseurs : y a-t-il vraiment une causalité ?

Univadis

Dragioti E  2 oct. 2019

À retenir


À travers la méta-synthèse de 45 méta-analyses compilant des études observationnelles, il apparaît que parmi tous les évènements de santé potentiels décrits sous antidépresseurs, seuls deux associations apparaissent significatives : les liens entre inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et risque de suicide chez les moins de 19 ans d’une part, et la prise d’ISRS ou d’antidépresseurs au cours de la grossesse et le risque de présenter un trouble du spectre de l’autisme (TSA) d’autre part. Dans les deux cas, l’association reste faible. Par ailleurs, leur significativité ne perdure pas dans les analyses de sensibilité et après ajustement sur l’ensemble des facteurs potentiels de confusion. Cela laisse penser, selon les auteurs, que ces corrélations sont plus volontiers issues de facteurs de confusion et de limites méthodologiques que d’un véritable lien de causalité.

"La santé au travail doit être reconnue comme une spécialité à part entière"

21.10.19

Formation universitaire, reconnaissance d’une spécialité et d’un statut de salarié protégé, missions cœur de métier, pratiques avancées, risques émergents…, Nadine Rauch, présidente du Groupement des infirmiers de santé au travail (GIT), évoque pour infirmiers.com les principaux points en lien avec l'actualité des infirmiers de santé au travail. Un entretien réalisé lors de la 13e édition des Journées nationales d’études et de formation des infirmiers de santé au travail qui se sont tenues du 9 au 11 octobre 2019, à Toulouse.

Infirmiers.com - On estime à environ 6 000 le nombre d'infirmiers de santé au travail (IDE-ST). Comment sont-ils répartis ?

"La santé au travail doit être reconnue comme une spécialité à part entière"
L’infirmier de santé au travail a un rôle primordial, en perpétuel évolution. Fort de ses compétences, formé, expert en son domaine, il doit savoir s’adapter aux besoins et attentes de l’entreprise dans le but de prévenir toute altération de la santé des salariés du fait de leur travail.
Nadine Rauch - Effectivement, près de 6 000 infirmiers exercent dans le domaine de la santé au travail, dans le secteur privé comme dans la fonction publique (d’État, territoriale, hospitalière), MSA…, c’est-à-dire partout où les gens travaillent. Une enquête menée en 2015 répartissait les IDE-ST pour un tiers en entreprises, un second tiers en services autonomes et un dernier tiers en services de santé au travail interentreprises (SSTI). En 2019, on peut considérer que le nombre d'IDE-ST exerçant en SSTI est un peu supérieur du fait du recrutement massif qui y a été opéré ces dernières années. En outre, il faut noter l’essor de la sous-traitance de la santé au travail, une prestation de service qui m’inquiète quelque peu.

Alexandre le fou, virée sur les mers de la schizophrénie

Pieuvre.ca

PAR  LE