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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 9 septembre 2019

Le suicide, deuxième cause de décès chez les jeunes de 15 à 24 ans

Nada MERHI 09/09/2019



   




LIBAN



À l’occasion de la Journée mondiale de la prévention du suicide, fixée au 10 septembre, trois spécialistes se penchent, pour « L’Orient-Le Jour », sur l’ampleur du problème au Liban et les moyens de le prévenir.

L’histoire de R. est celle de milliers de personnes qui ont essayé de mettre fin à leur vie, convaincues qu’il s’agissait de l’unique choix dont elles disposaient pour échapper à leurs souffrances. Il y a quatre ans, R. a été diagnostiquée avec une dépression. Elle avait 18 ans. À l’instar de nombreuses autres personnes souffrant de trouble mental, elle a décidé de taire sa maladie, même à ses proches, pour ne pas avoir à affronter leur jugement, encore moins leur incompréhension. « Cela fait mal, parce que les faux jugements qu’on porte sur les personnes ayant des troubles psychiatriques renforcent leur instabilité, confie-t-elle. Les gens estiment à tort que c’est une faiblesse de caractère ou un manque de volonté, alors que la dépression vous mine. Les personnes physiquement malades jouissent d’une compassion sans bornes, alors que celles qui ont un trouble psychiatrique sont traitées de folles et font l’objet de railleries. Peut-être parce que ces troubles ne sont pas mesurables par des chiffres au même titre que le diabète, l’hypertension ou l’anémie. Les gens ignorent que, pour nous, chaque tâche nécessite des efforts incommensurables. Souvent, nous manquons de force et nous lâchons. »
Du fait de sa maladie, R. était en proie à l’anxiété et à la tristesse. « À chaque fois que j’échouais à me prendre en main, je pensais mettre un terme à mes jours, poursuit-elle. Jusqu’au jour où j’ai essayé de le faire. Mais là aussi, j’ai échoué. J’étais déroutée, puisque je n’ai pas réussi à faire la seule chose à laquelle je tenais. »


« Les aidants sont invisibles pour tout le monde »

Hélène Rossinot, médecin de santé publique, consacre un livre aux « Aidants, ces invisibles ». Méconnus, voire maltraités par les professionnels de santé, ils seraient 11 millions en France.
Propos recueillis par   Publié le 07 septembre 2019
Hélène Rossinot, médecin, spécialiste de santé publique.
Hélène Rossinot, médecin, spécialiste de santé publique. HANNAH ASSOULINE / EDITIONS DE L'OBSERVATOIRE
Qui sont ces personnes qui prennent soin, chaque jour, d’un proche malade ou handicapé ? Que font-elles concrètement pour leur parent, enfant ou conjoint ? Et à quel prix, pour leur propre santé et leur parcours professionnel ? Spécialiste en santé publique et médecine sociale, la docteure Hélène Rossinot a mené l’enquête sur les aidants. Dans un livre engagé, Aidants, ces invisibles, paru le 4 septembre, cette jeune médecin passionnée de 29 ans dresse un état des lieux sans concession, et fait des propositions concrètes pour mettre en place des « parcours de l’aidant ».
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samedi 7 septembre 2019

Documentaire. “Deux cancres”, quand un papa filme les devoirs d'école de son enfant

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Par Nicolas Ricoud
"Soixante minutes, chaque jour. Avec Angelo, mon fils, c’est la durée moyenne que prennent les devoirs d’école. Les semaines, les mois, les années se suivent, rythmés immanquablement par cette heure passée ensemble. L’angoisse de l’échec scolaire face à l’enthousiasme d’apprendre. Une heure, une bataille". C'est ainsi que l'auteur et réalisateur du film "Deux cancres" résume son film.


Le jeune Angelo a toujours eu une scolarité très compliquée. Pour ses parents, faire les devoirs, cela prenait beaucoup de place dans la vie quotidienne. Alors un jour, le papa décide de filmer la séance des devoirs. Et de fil en aiguille, cela devient une habitude : "j'ai recommencé à filmer de temps en temps, ça a duré 4 ans, à filmer la séance de devoirs et c'est devenu un vrai film".


Angelo a suivi une scolarité "classique" en école publique, maternelle, primaire puis collège. En 3ème, ses parents décident de l'inscrire dans une structure privée qui fonctionne avec le CNED. Mais se sentant isolée, le jeune garçon réclame à réintégrer le collège publique.


Véronique Blanchard: «Dans les années 50, les jeunes filles sont enfermées parce qu’elles sont jugées amorales»

Par Léa Mormin-Chauvac , Recueilli par — 


Illustration Fanny Michaëlis

Dans son dernier livre, la chercheuse retrace le parcours d’adolescentes dites «déviantes» dans les années d’après-guerre. Elles étaient enfermées des années, souvent maltraitées, leur vie et leur intimité étaient disséquées par l’institution judiciaire. Pourtant, leurs écrits révèlent une volonté farouche d’être libres et préfigurent la libération sexuelle à venir.

À quoi ressemblait le Paris des années 1950 pour les «mauvaises filles»?

Slate.fr

Véronique Blanchard — 

Avec «Vagabondes, voleuses, vicieuses», l'historienne Véronique Blanchard revient sur les trajectoires de jeunes filles condamnées à l'après-guerre dans l'ancien département de la Seine.


«On ne naît pas déviante, on le devient.» Ça pourrait être la conclusion à la lecture de la très complète enquête de Vagabondes, voleuses, vicieuses - Adolescentes sous contrôle, de la Libération à la libération sexuelle, réalisée par l'historienne Véronique Blanchard et qui paraît aux éditions François Bourin le 5 septembre. À travers les histoires de Paule, Adèle, Luce et bien d'autres, l'autrice raconte comment les «mauvaises filles» condamnées par la justice des mineures à Paris dans les années 1950 et 1960 étaient traitées et perçues par la société. Grâce à des archives, on découvre avec stupeur leur quotidien, mais aussi les injonctions aux genres de l'époque et les sources d'inégalités qui perdurent encore aujourd'hui. Leur parcours dans des internats, des hôpitaux et des prisons ont encore beaucoup à nous apprendre.

Nous publions ci-dessous un extrait de l'ouvrage.

Prévention du suicide, le CHU d’Angers innove.

Angers Info

le  
7 septembre 2019

Saviez-vous que la région des Pays de la Loire est l’une des régions françaises les plus touchées par le suicide ? A quelques jours de la Journée mondiale de prévention du suicide du 10 septembre, le CHU d’Angers présente la cellule VigilanS. Ce dispositif innovant vise à prévenir la récidive suicidaire.
Déjà expérimenté depuis plusieurs années dans le Nord, il couvrira l’ensemble des Pays de la Loire. S’appuyant sur un réseau d’établissements partenaires, il permet, pour les patients qui le souhaitent, de les suivre pendant les jours et les semaines suivant leur tentative de suicide en vue de prévenir une récidive.

Fraude sociale : agacée par les « chiffres erronés » d'un rapport, la Cnam remet les pendules à l'heure

Christophe Gattuso
| 06.09.2019


La fraude sociale est-elle en train d'exploser en France ? Deux parlementaires ont mis le feu aux poudres, en publiant mardi des mesures spectaculaires contre ce phénomène dans le but de « peser dans le débat » budgétaire à venir.
Devant la hausse du nombre de centenaires « réputés en vie » et la fraude jugée grandissante à la carte vitale, la sénatrice (UDI) Nathalie Goulet et la députée (LREM) Carole Grandjean ont ainsi demandé l'obligation de fournir une « preuve de vie » chaque année et d'instaurer une carte Vitale « à durée limitée ».

Hugo Huon, l’infirmier de nuit au chevet des urgences en grève

Par   Publié le 6 septembre 2019

Il vaut mieux ne pas demander à Hugo Huon s’il a passé une bonne nuit. « C’était l’horreur ! », peste-t-il. Et d’énumérer, en tirant sur une cigarette roulée : « Il y avait de huit à neuf heures d’attente pour voir un médecin. Un mec bourré s’est mis à insulter tous les soignants et a donné un coup de pied à une collègue… »

« La violence est omniprésente », les urgences vues par un interne

PAR STÉPHANE LONG 
PUBLIÉ LE 07/09/2019

Crédit photo : S. Toubon
Des soignants à bout de souffle, des patients parfois dans une situation de misère extrême, un système au bord de l’implosion… L’univers des urgences décrit par Jalal Charron ne surprendra personne, et surtout pas les personnels des hôpitaux en grève depuis plusieurs mois.
Dans un texte qu’il a fait parvenir au « Quotidien », le jeune homme de 28 ans, en deuxième année d’internat en santé publique, livre ses sentiments et ses réflexions sur l’« univers de violence » qu’il a découvert lors de ses gardes de nuit dans deux hôpitaux parisiens. « C’est parti d’un besoin de m’exprimer, explique le futur médecin. On passe sa nuit aux urgences, on est confronté à des situations difficiles, on est sous pression… la nuit se termine, on rentre chez soi tout seul avec tout ça sans pouvoir en parler. »

Comment réinventer le masculin après #Metoo ?

LA GRANDE TABLE IDÉESpar Olivia Gesbert03/09/201934 MIN
Pour que les hommes se saisissent du combat pour l'égalité des sexes... Ivan Jablonka, historien et écrivain, nous parle de son dernier essai, "Des hommes justes. Du patriarcat aux nouvelles masculinités" (Seuil, août 2019).
Accessoires pour homme
Accessoires pour homme Crédits : fstop123 - Getty

Non pas parler au nom des femmes, mais examiner la responsabilité des hommes dans les inégalités de genre. Non pas pour que les femmes se remettent en question, mais pour que les hommes s’interrogent sur ce que signifie et sur ce qu’implique le masculin. C’est le propos de Ivan Jablonka, professeur d’histoire à l’université Paris 13, dans son dernier essai : Des hommes justes. Du patriarcat aux nouvelles masculinités (Seuil, 2019), une enquête historique sur les sociétés patriarcales, mais aussi un traité politique pour une nouvelle utopie, celle des masculinités compatibles avec les droits des femmes.
Une fois qu'on diagnostique la fin des hommes, il faut les faire renaître sous les traits d'hommes justes.      
(Ivan Jablonka)
Car, si les hommes ont mené tous les combats pour la liberté et les droits, ils ont omis celui qui mettait à mal leurs privilèges en tant qu’hommes : le combat pour les droits des femmes. Ivan Jablonka nous parle ainsi des masculinités de domination qui, depuis des siècles, s’imposent aux femmes mais aussi aux hommes, soumettant les premières à leur corps et au statut d’objet, obligeant les seconds à être conformes à l’image que l’on se fait de l’homme « viril ». 

Une victime de violences et ses multiples « personnalités » ont témoigné devant la justice australienne

Pour se défendre face aux sévices qu’elle a endurés, Jeni Haynes s’est créé une myriade d’alter ego. Elle a pu les faire témoigner et obtenir justice.
Par   Publié le 6 septembre 2019
Aujourd’hui âgée de 49 ans, Jeni Haynes a des lésions irréparables à la vue, à la mâchoire, aux intestins, à l’anus et au coccyx. Son père l’a violée, battue et torturée, physiquement comme psychologiquement, de l’âge de 4 ans à celui de 11 ans. Pour se défendre face à cette horreur indicible, Jeni Haynes s’est créé une myriade de personnalités. Deux mille cinq cents exactement d’après la BCC, qui l’a rencontrée.
Cette effroyable histoire, que la police australienne décrit comme l’un des pires cas de maltraitance que le pays ait connu, s’est produite à Sydney entre 1974 et 1981. Les violences ont commencé quand la famille de Jeni Haynes a quitté Londres pour l’Australie.
« Les maltraitances de mon père étaient calculées et planifiées. C’était voulu et il en appréciait chaque minute, a-t-elle raconté lors du procès, en mai dernier. Il m’entendait le supplier d’arrêter, il m’entendait pleurer, il voyait la douleur et la terreur qu’il m’infligeait, le sang et les blessures qui en résultaient. Et le jour suivant, il choisissait de recommencer. » Son père l’avait aussi convaincue qu’il pouvait lire dans ses pensées et que si elle venait à penser aux maltraitances, même seule, il tuerait sa mère, sa sœur, son frère et même son chat, Blackie, a aussi décrit Jeni Haynes.
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Cannabis thérapeutique : au seuil de l’expérimentation

Interview du Pr Nicolas Authier, chef du service de pharmacologie médicale, CHU de Clermont-Ferrand, président du Comité scientifique spécialisé temporaire (CSST) sur le cannabis thérapeutique


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Celle par qui le scandale arrive




Paris, le samedi 7 septembre 2019 – C’est un monde d’hypocrisie, de secret et de violence. C’est un pays qui se refuse encore à accorder à ses citoyens (et plus encore à ses citoyennes) les plus simples libertés mais qui s’enorgueillit cependant d’être au cœur de la modernité. Ici, tout est interdit. Mais tout est possible également.

Le retour des avortements clandestins

Il n’y a pas d’avortement au Maroc. Et pourtant, entre 50 000 et 80 000 avortements sont réalisés chaque année. Clandestinement, mais le plus souvent par des chirurgiens installés. Cependant, ces dernières années, la répression s’est intensifiée, contredisant l’apparente politique d’assouplissement des lois régissant les mœurs. Et les avortements artisanaux se sont multipliés, entraînant une progression de la mortalité. On estime que les interruptions volontaires de grossesse réalisées sans aucun encadrement médical sont à l’origine de 4,2 % des décès chez les femmes enceintes au Maroc. Cette semaine, la jeune journaliste Hajar Raissouni est devenue le symbole de cette société où la transparence est factice et la liberté un leurre. La jeune femme a été arrêtée alors qu’elle était prise en charge dans une clinique privée de Rabat. Elle, son fiancé, le médecin qui la prenait en charge et une infirmière ont été arrêtés. Les personnels de santé sont accusés d’avortement illégal, tandis que pèse en outre sur le couple l’accusation de « relations sexuelles hors mariage ».