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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 5 janvier 2018

AIDANTS Un site proposera au printemps les disponibilités en temps réel des solutions de répit

Le Groupe de réflexion et réseau pour l'accueil temporaire des personnes en situation de handicap (Grath) annonce la mise en ligne du site SOS Répit pour le printemps 2018. Le Grath rappelle que le portail de l'accueil temporaire aide d'ores et déjà à trouver des solutions de répit pour les personnes en situation de handicap, malades ou âgées. Le nouveau site permettra alors de connaître les disponibilités de ces places en temps réel. SOS Répit "facilitera la recherche d'une solution, la prise de contact, et la demande d'une réservation", assure le groupe.
Cécile Rabeux

Tous droits réservés 2001/2018 — HOSPIMEDIA

La DGOS ouvre des perspectives pour dépasser le modèle de financement actuel de la psychiatrie

Lors d'un congrès à Lille ce 22 septembre, la DGOS a dressé un état des lieux du financement actuel de la psychiatrie et ouvert des perspectives pour dépasser le modèle de dotation globale de fonctionnement. Il a notamment listé des pistes de travail qui vont être discutées lors du prochain comité de pilotage de la psychiatrie au ministère.
À quelques jours de la nouvelle réunion du comité de pilotage (Copil) de la psychiatrie au ministère, où sera évoquée l'évolution des modalités de financement de la psychiatrie, la DGOS a présenté le 22 septembre de premières perspectives pour sortir du modèle actuel, jugé par nombre d'acteurs du secteur inadapté aux besoins et inéquitable (lire notre analyse). Thierry Kurth, chef du bureau des prises en charge post-aïgues, maladies chroniques et santé mentale à la DGOS est ainsi intervenu aux 6es journées nationales de l'information médicale et du contrôle de gestion en psychiatrie, organisées* à Lille (Nord), pour dresser un état des lieux et évoquer les travaux à venir.

Autisme France suggère que les futures recommandations de bonnes pratiques deviennent opposables

Pour que le quatrième plan Autisme entraîne une vraie rupture et ne soit pas un programme de plus, l'association Autisme France demande notamment que les recommandations de bonnes pratiques deviennent opposables. À la veille de la publication de celles concernant les adultes, un tel choix pourrait changer la donne en matière de formation.
Malgré les promesses de l'ancienne secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion, Ségolène Neuville, les recommandations de bonnes pratiques concernant les adultes autistes ne sont finalement pas sorties avant fin 2017. Trente mois déjà que le travail a débuté. Cet été, une version quasi finalisée a même été mise en ligne pour consultation publique jusqu'à mi-août (lire notre article). 

Quand l'Institut de neuroscience de Marseille teste le maquillage vocal

Par AFP le 05.01.2018

Maquiller sa voix comme on se met du rouge à lèvres ou du fond de teint, et susciter automatiquement la confiance auprès de son interlocuteur ? Grâce aux travaux de l'Institut de neuroscience de la Timone à Marseille, l'idée n'est plus fantaisiste.
"On peut imaginer dans un avenir proche des applications sur smartphone qui modifieront notre voix en temps réel", explique Pascal Belin, professeur à l'université d'Aix-Marseille et auteur principal de cette étude démontrant comment il est possible, via un algorithme, de générer une voix suscitant automatiquement la confiance.

La psychiatrie publique : Guillaume Régnier à Rennes symbole d'un malaise profond

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Par AFP

À Alger, la répression policière de la manifestation de médecins résidents soulève une vague d'indignation





  • Alger Médecins blessés - Bras de fer Ministre de la Santé

    À Alger, la répression policière de la manifestation de médecins résidents soulève une vague d'indignation

Crédit Photo : Capture d'image (YouTube)Zoom
Plusieurs médecins ont été blessés – dont certains gravement – mercredi 3 janvier à Alger, à la suite d'une répression policière lors d'un « sit-in » et d'une manifestation au CHU Mustapha Pacha, le plus important hôpital algérien, alors qu'ils demandaient une amélioration de leurs conditions de travail.

Plus de concours pour les kinés, mais une sélection toujours drastique

Depuis la rentrée 2017, il faut valider une première année en Paces, en Staps ou en sciences pour espérer intégrer un institut de formation en masso-kinésithérapie.

LE MONDE  | Par 
En France, 47 établissements, publics ou privés, forment au métier de masseur-kinésithérapeute.
En France, 47 établissements, publics ou privés, forment au métier de masseur-kinésithérapeute. BenJam / CC BY 2.0

C’en est définitivement terminé du concours PCB (physique, chimie et biologie) pour intégrer un institut de formation en masso-kinésithérapie (IFMK). Depuis la rentrée 2017, la totalité des 47 établissements qui forment les futurs kinés les recrutent après une année de Paces (première année commune aux études de santé), une première année de licence en Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) ou en sciences. Dès 1989, une expérimentation avait permis à plusieurs établissements de se passer de concours, mais c’est un arrêté de 2015 qui a imposé à tous les instituts de rentrer dans le rang en 2017.

« Cela met fin à une inacceptable sélection par l’argent », se réjouit Yann Plantade, élu de la Fédération nationale des étudiants en kinésithérapie (FNEK), dont c’était une revendication de longue date. Entre les frais d’inscription au concours – jusqu’à 150 euros, une manne pour certains IFMK, d’autant que le métier attire toujours plus de jeunes – et le coût d’hébergement, l’addition pouvait être salée pour les aspirants kinés qui tentaient parfois leur chance auprès de plusieurs établissements en France.


En grève, les jeunes médecins lituaniens et polonais veulent gagner plus pour ne pas être contraints d'émigrer

06.01.2018


Manifestation des jeunes médecins lituaniens et polonais
GARO/PHANIE

Mille jeunes médecins ont manifesté jeudi à Vilnius pour demander des hausses de salaires afin de ne plus être contraints d'émigrer vers les pays occidentaux où ils peuvent gagner bien davantage, a constaté un journaliste de l'AFP.

En Pologne voisine, près de 3 500 internes, selon le gouvernement, refusaient de prendre des heures supplémentaires au-delà des 48 heures par semaine, pour réclamer une augmentation du budget de la Santé publique.
« Nous manquons de perspective claire pour une hausse de salaires et cela pousse les médecins à quitter le pays », a indiqué à l'AFP à Vilnius Urte Builyte, une interne en médecine de 26 ans.

La psychiatrie publique, parent pauvre de la médecine, traverse en France un malaise profond

Logo Éditions Weka Partenaire des territoires
 05/01/18

À l’entrée principale de l’établissement Guillaume-Régnier, dans la capitale bretonne, le ton est donné : « hôpital sans lit », « redonnons du sens à notre travail », « souffrance au travail », figurent parmi les nombreuses banderoles accrochées aux grilles.
Les pathologies relevant de la psychiatrie sont en France au troisième rang des maladies les plus fréquentes, après le cancer et les maladies cardio-vasculaires. Entre un dixième et un cinquième de la population risque d’être atteint par un trouble mental à un moment quelconque de la vie, selon le rapport de la Cour des comptes de 2011.
Pour la ministre de Santé Agnès Buzyn, « la santé mentale est un enjeu important des besoins de santé des Français ». « Cette discipline a été un peu trop délaissée ou mise à l’écart ces dernières années », a-t-elle affirmé jeudi 4 janvier à l’AFP. Malgré un constat unanime, les acteurs du secteur se sentent abandonnés par l’État.
« On n’en peut plus », déplore Jean-Pierre Salvarelli, membre du bureau national du syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH) et chef de pôle au CH du Vinatier près de Lyon. Il est l’un des signataires de l’appel des psychiatres et médecins pour dénoncer une dégradation de la prise en charge des patients et la « tyrannie des économies comptables », en février 2017.

Entrer en résistance


Des praticiens du CH de Montfavet près d’Avignon se sont associés en avril à leurs collègues lyonnais et plusieurs mouvements de grève ont émergé ces derniers mois, notamment à Rennes, Allonnes (Sarthe), Amiens (Somme), Bourges (Cher) et Cadillac (Gironde).

Jennifer et les soins psychiatriques en dehors des murs

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Jennifer Verbeke est infirmière libérale en plein cœur de Paris. En janvier 2017, elle a créé l’association Réseau Soins Psy qui propose une orientation adaptée aux familles et aux patients atteints de troubles psychiques ou psychiatriques.

Répondre à une carence de l’orientation psychiatrique
« Infirmière libérale, coordinatrice de parcours de soins ». La plaque professionnelle est discrète. On pourrait presque passer devant sans la remarquer. Pourtant, à l’intérieur du cabinet, une infirmière libérale s’attelle à des tâches administratives. « Je ne travaille pas aujourd’hui, mais je suis venue pour mettre un peu d’ordre dans mes papiers. L’association me prend beaucoup de temps et d’énergie » explique Jennifer en souriant. Il faut dire que Réseau Soins Psy est née il y seulement deux mois, d’une idée que la jeune femme a mûrie et travaillée depuis près de dix ans. En déposant enfin les statuts de l’association, Jennifer a concrétisé un projet qui lui tenait à cœur : proposer une offre de soins différente, axée sur la coordination de parcours et sur l’orientation des patients atteints de troubles psychiatriques.

« Il y a une réelle carence en termes d’orientation psychiatrique en ville, explique Jennifer. Parfois, il peut s’écouler entre 48 et 72 heures avant qu’un patient en décompensation puisse mettre un pied dans un service adapté ou dans un cabinet de psychiatre. La plupart du temps, ces patients se perdent dans les méandres des commissariats ou des urgences généralistes ». Jennifer estime par ailleurs qu’il faudrait professionnaliser l’intervention d’urgence en psychiatrie, notamment lors des prises en charge pré-hospitalières.

«Dans certains quartiers, la question de la haine de soi est très forte»

Par Sonya Faure — 


Janvier 2015, immeuble dans lequel habitait Amedy Coulibaly, à la Grande-Borne, à Grigny.
Janvier 2015, immeuble dans lequel habitait Amedy 
Coulibaly, à la Grande-Borne, à Grigny. 
Photo Martin Colombet. Hans Lucas

Dans son livre «Loyautés radicales», le sociologue Fabien Truong dresse le portrait de cinq jeunes musulmans de Grigny et de Seine-Saint-Denis, et construit une «ethnographie post mortem» d’Amedy Coulibaly.

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Les musulmans face au jihadisme

Les Jeudis de l’Institut du monde arabe (IMA) consacreront leur débat du 1er février à l’enquête de Vincent Geisser, Omero Marongiu-Perria et Kahina Smaïl sur les «Musulmans de France. La grande épreuve. Face au terrorisme» (éditions de L’Atelier). Ses auteurs y montrent la diversité des positions des musulmans français loin des «préjugés qui oscillent trop souvent entre la représentation d’un silence communautaire comprise et la vision idyllique d’une mobilisation musulmane massive».
Les Jeudis de l’IMA, jeudi 1er février, 19 heures, à l’Institut du monde arabe, 75004.
Il dit avoir voulu «rencontrer Allah par le bas». Le sociologue Fabien Truong a passé près de deux ans auprès de cinq jeunes garçons de Seine-Saint-Denis et de Grigny (Essonne) pour mieux comprendre l’attrait de l’islam et de la séduction de l’idéologie du martyr parmi une partie de la jeunesse des quartiers français. «Seul Blanc sur la dalle, seul végétarien à ne pas goûter aux merguez halal», il déploie son «art de l’écoute»dans Loyautés radicales, l’islam et les "mauvais garçons" de la Nation (La Découverte). Il y fait aussi le portrait posthume d’Amedy Coulibaly, qui grandit à Grigny et tua, il y a trois ans, une policière et quatre clients juifs de l’Hyper Cacher.

jeudi 4 janvier 2018

Lahire, la sociologie à l’assaut de Freud

Par Philippe Douroux, photo Bruno Amsellem — 

Photo Bruno Amsellem pour Libération

Dans «l’Interprétation sociologique des rêves», le chercheur entrecroise psychisme intime et vie sociale. Après Bourdieu, c’est le père de la psychanalyse qu’il soumet à une analyse critique.

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BERNARD LAHIRE L’INTERPRÉTATION SOCIOLOGIQUE DES RÊVES 
La Découverte, 490 pp

Bernard Lahire le dit comme si c’était une évidence : il ne rêve pas, ou, en tout cas, il ne se souvient pas de ses rêves. Celui qui dit «je suis un mauvais rêveur» vient pourtant de passer deux décennies à penser les rêves, à les capter chez les autres pour les interpréter, non pas à la manière d’un psychanalyste qui, dans la foulée de Sigmund Freud, va fouiller dans les premières années de la vie d’un individu pour faire revenir à la surface le refoulé. C’est avec les armes de la sociologie que Bernard Lahire a voulu proposer une Interprétation sociologique des rêves (aux éditions La Découverte) pour reprendre le titre de son livre.

Paca : les autorités sanitaires renoncent à demander aux hôpitaux psychiatriques d'aider à expulser les sans-papiers

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04/01/2018 

Les autorités sanitaires rétropédalent. Face à la polémique, l'Agence régionale de santé (ARS) de Provence-Alpes-Côte d'Azur a annulé, jeudi 4 janvier, un courrier envoyé aux établissements psychiatriques. Elle leur demandait de coopérer à la procédure d'expulsion visant des patients sans-papiers.
Selon Libérationla ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a désavoué l’ARS en lui demandant de retirer sur-le-champ cette directive. Contacté par LCI, le ministère assure qu'il s'agissait d'une "initiative malheureuse".

Des EPSM sont priés de coopérer sur des cas d'hospitalisés sous contrainte en situation irrégulière



Des directeurs d'hôpital assurant des soins psychiatriques sans consentement ont été destinataires, début décembre, d'un courrier de leur ARS, afin de contribuer à la procédure administrative liée à l'obligation de quitter le territoire, pour des patients en situation irrégulière qui seraient soignés dans leur structure. Ainsi, l'ARS leur demande de faire signer aux patients, soumis à une telle décision d'expulsion et dont la mesure de soins sans consentement va être levée, un document. Lequel sera transmis à l'ARS, qui transmettra à son tour en préfecture.