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jeudi 2 novembre 2017

Muhammad Yunus "il faut changer le concept de base du système capitalisme"

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30/10/2017


À l'occasion de la publication de son livre "Vers une économie à trois zéros", Muhammad Yunus, économiste et prix Nobel de la paix en 2006 était l'invité de Jean-Paul Chapel, ce lundi 30 octobre dans l'émission ": l'éco". 

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Zéro pauvreté, zéro chômage et zéro carbone, telle est la vision de l'économiste Muhammad Yunus. "Le capitalisme est basé sur le principe d'intérêt de chacun pour soi, alimenté par l'égoïsme. L'être humain est à la fois l'égoïsme et l'abnégation, mais elle n'est pas inclus dans le système capitaliste. Je l'inclus en produisant de nouvelles activités comme l'entreprise sociale", déclare-t-il, lundi 30 octobre, sur le plateau de    " : l'éco".

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"Je les ai trouvés fatigués"... Une trentaine de généralistes auscultés par une journaliste




Sylvie Dellus
DR

"J’entends dire depuis toujours qu’on a le meilleur système de santéau monde, la France s’en vante pas mal. À force de travailler dans le domaine de la santé, je n’ai pas du tout l’impression que ce soit vrai", estime Sylvie Dellus, journaliste dans la presse médicale depuis 25 ans. "J’ai plutôt le sentiment que les choses ont tendance à se dégrader. Des voyants virent au rouge". Et qui d'autre que des médecins généralistes pour en témoigner ? "Ce sont les personnes les mieux placées. Ils suivent les gens sur de longues années, des fois sur plusieurs générations. Ils sont des témoins extrêmement précieux de la santé des Français."
À l'été 2016, la journaliste s'est donc lancée dans l'écriture de son dernier ouvrage "Qu'est-ce qui vous amène ?", aux éditions Les Arènes et qui sera disponible mercredi 8 novembre. Pendant un an, elle est partie à la rencontre de confrères pour dresser le diagnostic des Français. Avec la trentaine de généralistes interrogés, Sylvie Dellus a abordé de nombreuses thématiques : des inégalités sociales à la défiance à l'égard des médicaments, en passant par l'impact des attentats de ces dernières années. Elle a notamment été frappée par le thème de la souffrance au travail. "Quel que soit l'endroit ou le contexte économique, quasiment tous les médecins que j'ai interrogés m'en ont parlé, confie-t-elle. Pas mal d'entre eux m’ont dit qu’ils ont vu des patients fondre en larme dans leur cabinet en parlant de leur chef, ou des difficultés qu’ils ont dans leur travail", se souvient Sylvie Dellus. "Cette souffrance monte et j'ai le sentiment que les généralistes sont démunis par rapport à cela. À part mettre les gens en arrêts longs, ce qui ne plaît pas à la sécurité sociale, ils n’ont pas tellement de solutions", complète-t-elle.

Le changement climatique a déjà un impact "clair" sur notre santé

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"Les impacts sur la santé sont bien pires qu'on ne le pensait auparavant", s'alarme un rapport publié par la revue médicale "The Lancet".

Une usine à Weihai, dans la province du Shandong, en Chine, le 12 décembre 2016. 
Une usine à Weihai, dans la province du Shandong, en Chine, le 12 décembre 2016.  (A QIANG / IMAGINECHINA / AFP)

Coups de chaleur, pertes de productivité, expansion des maladies transmises par les moustiques... Le changement climatique a déjà un impact concret sur notre santé, avertit un rapport publié mardi 31 octobre, dans la revue médicale britannique The Lancet (en anglais). Ce rapport invite à"accélérer la transition vers une société bas carbone".
Les "symptômes" provoqués par l'augmentation des températures moyennes et la multiplication des "événements climatiques extrêmes" sont "clairs depuis quelques années, et les impacts sur la santé sont bien pires qu'on ne le pensait auparavant", souligne le document. 

mercredi 1 novembre 2017

Lutter contre toutes les formes de sexisme à l'hôpital est un combat collectif et quotidien





Le logo d'une campagne de communication contre le sexisme dans les structures de soins, diffusé au CH de Thuir, a été dévoilé au cours d'une journée sur l'égalité professionnelle.
L'hôpital devra certainement opérer un changement d'idées et de pratiques quant au sexisme et au harcèlement qui y sévit au quotidien. Les langues se délient désormais pour dénoncer un humour carabin dépassé et qui peut être lourd de conséquences. Enquête chiffrée, projet de loi, invitation à porter plainte... les actions se multiplient.

La parole s'est quelque peu libérée sur la question du harcèlement sexuel. Depuis fin 2016 notamment, du fait du lancement du Tumblr Paye ta blousepar une étudiante en médecine, pour dénoncer l'omniprésence du sexisme à l'hôpital. Mais avec l'affaire Harvey Weinstein, producteur américain visé par une série d'accusations d'agressions sexuelles, c'est la bousculade en ce début d'automne. La ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn, elle-même, médecin de profession, dans un entretien publié le 22 octobre dans le Journal du dimanche, a dénoncé l'attitude de certains praticiens. "Comme beaucoup de femmes, j'ai eu affaire à des comportements très déplacés dans mon milieu professionnel", a-t-elle déclaré à nos confrères. Cette affaire, a-t-elle ajouté, "fait prendre conscience qu'une lutte quotidienne se joue dans l'espace public et professionnel".

Brest. En psychiatrie, des jeunes vont réaliser leur CD

30/10/2017



En partenariat avec la Carène, à Brest, cinq ados du Centre de soins de l'hôpital de Bohars vont écrire et produire des chansons. Particularité : c'est sur prescription médicale !
En partenariat avec la Carène, à Brest, cinq ados du Centre de soins de l'hôpital de Bohars vont écrire et produire des chansons. Particularité : c'est sur prescription médicale ! | Crédit photo : Ouest-France


En partenariat avec la Carène, à Brest, cinq ados du Centre de soins de l'hôpital de Bohars vont écrire et produire des chansons. Particularité : c'est sur prescription médicale !
« Certains sont volontaires, d'autres ne le sont pas forcément. Mais c'est ainsi ! Cet atelier est un soin. Il faut une prescription médicale pour y participer », prévient, avec le sourire, Adeline Gourbil, pédopsychiatre au Centre de soins pour enfants et ados de l'hôpital psychiatrique du CHRU, à Bohars. Et ils seront encadrés par des infirmiers.
Le centre accueille des jeunes qui souffrent de troubles du comportement, de dépression, ou autres problèmes alimentaires. « Certains ont besoin qu'on les aide à s'exprimer. Il faut qu'ils se découvrent, et qu'ils découvrent le monde extérieur... »
Cet atelier chanson intervient dans le cadre d'un partenariat entre l'hôpital et la Carène, l'un des principaux et plus anciens partenaires du CHRU. Mais, c'est assez rare qu'il se déroule en pédopsychiatrie.

Nancy Huston : « Le marché a démocratisé le droit de cuissage »

Dans une tribune, l’écrivaine soutient que le laisser-faire diffusé par la publicité, à savoir l’image de la femme comme objet, a réveillé chez les hommes des instincts autrefois inhibés par la religion.

LE MONDE  | Par 

Tribune. Oui, partons du « je », car on ne peut qu’être bouleversé de voir, par la grâce des médias nouveaux, déferler et converger soudain des millions de voix de femmes de tous milieux, continents, âges, disant #moiaussi, partons donc du « je » et disons oui certes #moiaussi j’ai été tripotée par divers profs, psys et patrons au long des années, sifflée et insultée dans la jungle de toutes les métropoles où j’ai vécu, me rappellerai toute ma vie ce jour d’été où, lestée de mes deux enfants et de plusieurs sacs de courses, je gravissais les marches du métro Sully-Morland à Paris quand un jeune homme, glissant une main sous ma robe, m’a palpé tranquillement le sexe avant de me dépasser et de s’éclipser – donc, d’abord, dénonciation de l’insupportable, oui, c’est positif, nécessaire.

Harcèlement sexuel : « L’homme n’a jamais totalement domestiqué sa pulsionnalité »

Dans une tribune au « Monde », le psychanalyste André Ciavaldini explique que la pulsion sexuelle chez l’être humain ne connaît pas de limites. Certains tabous culturels arrivent à y faire obstacle, mais les hommes restent cependant aux prises avec un désir qui cherche à s’assouvir.

LE MONDE | Par 


Tribune. Il a fallu quatorze signes pour ouvrir les vannes de ce que beaucoup savaient, peut-être tous, mais que chacun taisait (#balancetonporc). Langues et plumes se délient. Les témoignages sont édifiants, souvent insupportables tant la souffrance qui s’y révèle est grande, sur les pratiques sociales de séduction forcée, d’agressions sexuelles franches du pouvoir masculin. L’homme serait ravalé, par ses pratiques sexuelles, au rang de l’animal, en l’occurrence du porc. « Tout homme a dans son cœur un cochon qui sommeille », écrivait au milieu du XIXe siècle Charles Monselet. #balancetonporc fait penser que ces femmes maltraitées, abusées, bafouées invitent à se débarrasser de ce cochon-là. Point du tout, il s’agissait de dénoncer leurs agresseurs. C’est bien ici que le bât blesse.

Judith Scott ensevelit un corps perdu et fait éclore la vie

Notes d'art brut


Written by Lucienne Peiry 31 octobre 2017

Judith Scott ensevelit un corps perdu et fait éclore la vie

Judith Scott ensevelit un corps perdu et fait éclore la vie
 Judith Scott, Biennale de Venise, 2017. Photo: Lucienne Peiry

A l’intérieur des œuvres de Judith Scott, un ou plusieurs objets constituent le cœur de sa production: un parapluie, un ventilateur, des magazines ou des clés qu’elle arrime les uns aux autres puis qu’elle entoure, enveloppe et enlace de fils, ficelles, cordes et cordelettes, de manière à protéger et à occulter intégralement ce corps central. Anthropomorphes, zoomorphes ou organiques au début, les sculptures se métamorphosent progressivement et deviennent abstraites dans les dernières années ; elles se présentent le plus souvent sans orientation donnée, sans haut ni bas, sans face ni dos.

La créatrice d’Art Brut n’accorde aucun regard, ou presque, à l’ouvrage en cours de fabrication et procède par gestes lents et répétitifs. La superposition des fils et leur entrelacement, ainsi que les liens et les nœuds qu’elle constitue génèrent un extraordinaire réseau textile, complexe et arachnéen. Des œuvres colorées, il se dégage une forte tension grâce à la fermeté avec laquelle les fils et les brins sont tirés et tissés. Désordre et sauvagerie se bousculent et président à l’émergence d’une technique inédite et novatrice. Ces sculptures qui ressemblent à des cocons géants multicolores ou rappellent des poupées d’envoûtement sont étroitement liées à l’histoire personnelle de leur auteur.

Dans un rituel qui se répète pendant plus de vingt ans, Judith Scott – séparée brutalement de sa sœur jumelle lorsqu’elle était enfant – se lance dans la création, à l’cage adulte, après les retrouvailles avec Joyce, sa jumelle. Dans ses productions, elle momifie un être qu’elle enveloppe avec soin.


mardi 31 octobre 2017

Philosophie : un autre regard sur le soin

31 octobre 2017
Des soignants s’ouvrent à la philosophie, d’autres retournent sur les bancs de la fac, un établissement embauche une philosophe,… Ainsi, des initiatives diverses tendent à amener la philosophie au coeur de lunivers du soin, au bénéfice des professionnels. Entre soutien au quotidien, enrichissement culturel et valorisation des expériences,… des soignants expliquent leurs motivations.

[...] Des soignants s’ouvrent à la philosophie, d’autres retournent sur les bancs de la fac, un établissement embauche une philosophe,… Ainsi, des initiatives diverses tendent à amener la philosophie au coeur de lunivers du soin, au bénéfice des professionnels. Entre soutien au quotidien, enrichissement culturel et valorisation des expériences,… des soignants expliquent leurs motivations.

Le robot infirmier en appui du personnel soignant

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 31 octobre 2017

Comment faire des économies dans les hôpitaux sans pour autant diminuer la qualité des soins ?
La réponse de la ministre de la Santé Agnès Buzyn est de dire qu'il faut développer l'ambulatoire, c'est à dire les soins sur une journée avec retour à la maison le soir. Actuellement, la moitié seulement des actes chirurgicaux sont réalisés en ambulatoire.


Le sale regard des riches sur les pauvres




à Paris, à São Paulo ou à Delhi, la perception de la pauvreté par les élites est passée à la loupe. L. De Almeida/Contrasto/REA
à Paris, à São Paulo ou à Delhi, la perception de la pauvreté par les élites est 
passée à la loupe. L. De Almeida/Contrasto/REA

Ce que les riches pensent des pauvres de Serge Paugam, Bruno Cousin, Camila Giorgetti et Jules Naudet. Mépris, peur ou même racisme de classe ? L’étude sociologique réalisée dans les trois grandes villes de Paris, São Paulo et Delhi est éloquente.

Partant d’un fait divers du début de l’année 2016 où les habitants du 16e arrondissement de Paris se sont fortement mobilisés contre le projet d’un centre d’hébergement pour accueillir des sans-abri et des réfugiés, quatre sociologues, Serge Paugam, Bruno Cousin, Camila Giorgetti et Jules Naudet, ont étudié la question de la perception de la pauvreté des classes supérieures à travers trois métropoles : Paris, São Paulo et Delhi. Comment les plus riches justifient leur « autoségrégation », à lire ici la volonté de maintenir une distance géographique, économique et morale avec les classes défavorisées ? Grâce à une longue série d’entretiens, les auteurs ont pu analyser les discours des classes « supérieures » bourgeoises visant à légitimer leur souhait de se séparer entièrement des classes populaires. Il en ressort ainsi un « triptyque de la discrimination » : résultat d’un processus socio-historique de la représentation de la précarité, propre à chacune des trois villes.