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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 4 septembre 2017

L'effet nocébo peut-il mettre en cause la responsabilité du praticien ?





Paris, le samedi 2 septembre 2017 - Les lecteurs assidus du JIM seront peu surpris par cette affirmation : le Levothyrox (ou plutôt le changement de sa boite et de sa composition) inquiète de nombreux patients en France. Peu de temps après la mise sur le marché du produit sous sa nouvelle formule des collectifs se sont formés pour dénoncer les effets secondaires qui seraient liés à la prise de leur traitement. Bien entendu, il n’y a pas lieu ici de contester la réalité des symptômes avancés par les patients sous Levothyrox (pour la simple et bonne raison que cette question dépasse la compétence de l’avocat !). En revanche, il est possible d’affirmer que la large médiatisation du phénomène a pu entrainer chez certains patients (dans une proportion qui reste à définir) un effet nocébo.

Du patient expert au pair-aidant : éloge de la notion de rétablissement





Paris, le samedi 2 septembre 2017 – Avant le début de l’été, le professeur André Grimaldi revenait pour nous sur la notion de "patient expert" (http://www.jim.fr/medecin/jimplus/tribune/e-docs/le_patient_expert_en_question_166030/document_edito.phtml ). Il évoquait tout à la fois les bénéfices de l’implication des patients dans la prise en charge de leur maladie, mais pointait également les limites d’une revendication d’expertise.
Pour Alice Vignaud, qui se définit non pas comme une "patiente experte" mais comme un "pair aidant", il faut savoir s’émanciper du caractère revendicateur et militant de la notion de "patient expert" pour en mesurer l’ensemble des avantages. Surtout, elle invite à reconsidérer que l’objectif du "pair aidant" n’est pas, à la différence de celui qui soigne, la guérison ou la rémission, mais le "rétablissement" qui renvoie à une dimension différente et qui efface les éventuelles frictions entre patient "expert" et professionnels de santé. Son analyse, éclairante, en réponse à celle d’André Grimaldi, enrichit le débat et la réflexion sur ces sujets essentiels pour la pratique de la médecine aujourd’hui, loin des invectives stériles auxquelles nous pouvons être confrontés sur d’autres thèmes.
Par Alice Vignaud*

dimanche 3 septembre 2017

La contraception au défi de la défiance

Interview du Dr Pia de Reilhac, présidente de la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale (FNCGM)



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Synonyme de progrès et de libération , la contraception, sous toutes ses formes, est cependant de plus en plus l’objet de défiance de la part des patientes et même, dans une certaine mesure,  des professionnels de santé.
Pour mieux comprendre ce phénomène, qui trouve notamment sa source dans des "scandales sanitaires" anciens ou plus récents et approfondir la perception d’un médecin de terrain qui dirige également une société savante, le JIM s’est entretenu avec le Dr Pia de Reilhac, gynécologue-obstétricien à Nantes et présidente de la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale (FNCGM).


Malaise des infirmiers hospitaliers : quelles causes, quelles solutions ?

Interview de Nathalie Dépoire, présidente de la Coordination Nationale Infirmière




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Depuis 2016 les établissements hospitaliers sont endeuillés par une vague de suicides chez les infirmiers. Certaines de ces autolyses ont parfois été perpétrées sur le lieu de travail ou se sont accompagnées de messages mettant en cause la dégradation des conditions d’exercice.


Quand rentrée scolaire rime avec pic de suicide des enfants au Japon

Magazine GoodPlanet Info
01/09/2017

suicide japon
Le jour de la rentrée scolaire, le nombre de suicides chez les enfants atteint un pic au Japon
© AFP/Archives Kazuhiro NOGI

Tokyo (AFP) – Les assistantes sociales et psychologues sont sur le qui-vive ce vendredi au Japon, jour de rentrée scolaire où le nombre de suicides chez les enfants atteint un pic.
Quelque 500 mineurs (moins de 20 ans) se donnent la mort chaque année dans l’archipel, surtout autour du 1er septembre, lorsque reprend l’année d’école débutée en avril mais interrompue par une pause estivale.
« Si l’on rapporte ce nombre aux 22.000 cas de suicide toutes générations comprises, la proportion n’est pas élevée, mais le suicide des adolescents ne doit pas être regardé d’un point de vue statistique, il doit être traité comme un drame social », insiste Yutaka Motohashi, directeur du Centre japonais des mesures de prévention contre le suicide.

« Pourquoi je suis ravi d’être en médecine du travail », le plaidoyer d’un interne pour sa spécialité

Stéphane Long
| 02.09.2017



médecine du travail
Crédit Photo : Phanie
Rafael Alcaraz-Mor est un interne heureux. Le jeune homme, actuellement en dernier semestre de stage en médecine du travail, dit s’épanouir dans la spécialité qu’il a choisie, non pas par défaut, mais par vocation. Initiative originale, il s’en est expliqué dans un texte publié récemment dans la revue « La presse Médicale ».
« J’ai souhaité présenter ce qu’est vraiment la médecine du travail aux étudiants qui font actuellement le choix de leur spécialité d’internat », explique Rafael Alcaraz-Mor. Objectif : effacer quelques préjugés et redorer le blason de la médecine du travail, une filière peu valorisée auprès des carabins. « Comment pourrait-il en être autrement ? écrit le futur médecin. Nous avons très peu d’informations sur cette spécialité durant les premières années de formation, difficile alors de s’y identifier. »

Violences conjugales. 157 personnes sont mortes sous les coups en 2016

 

Leïla Slimani : «Il est réducteur de lier la question de la misère sexuelle seulement à l’islam»

Par Cécile Daumas Anastasia Vécrin et Dounia Hadni — 


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Dessin Simon Bailly

L’écrivain dénonce dans son dernier ouvrage la schizophrénie d’un Maroc corseté par le conformisme social et l’inaction des politiques envers la sexualité et les femmes.

Elle veut libérer la parole. Briser le tabou autour de la sexualité au Maroc, telle est la tâche épineuse à laquelle s’attelle la lauréate du Goncourt 2016, Leïla Slimani. Son dernier ouvrage, Sexe et mensonges, la vie sexuelle au Maroc, qui fait aussi l’objet d’une adaptation en BD, Paroles d’honneur (1), livre une parole brute : des témoignages intimes de femmes écartelées entre transgression et soumission. 


samedi 2 septembre 2017

Seine-Saint-Denis : mobilisation contre la « disparition » des médecins scolaires

Syndicats d’enseignants, association de parents d’élèves et Ligue des droits de l’homme entendent attaquer la responsabilité de l’Etat devant le tribunal administratif de Montreuil.
Le Monde.fr avec AFP 
Un stéthoscope dans le bureau d’un médecin, le 25 septembre 2012, en France.
Un stéthoscope dans le bureau d’un médecin, le 25 septembre 2012, en France. PHILIPPE HUGUEN / AFP

« Qu’est-ce qu’on veut ? Des médecins scolaires ! » Ce message a été scandé par une cinquantaine de personnes jeudi 31 août dans la Seine-Saint-Denis pour dénoncer la « disparition » d’une profession qui n’attire pas assez de candidats.

Dans ce département, l’un des plus pauvres de France, « seuls 10 % des enfants passent la visite médicale de l’année des 6 ans », pourtant obligatoire, déplorent les organisations à l’origine du rassemblement — syndicats d’enseignants SUD et FSU, association de parents d’élèves FCPE, Ligue des droits de l’homme.

Rendez-vous était donné devant le tribunal administratif de Montreuil, où ces organisations entendent prochainement attaquer la responsabilité de l’Etat dans le « scandale que constitue la disparition de la médecine scolaire en Seine-Saint-Denis ».


vendredi 1 septembre 2017

Plus de 1 700 enfants qui naissent chaque jour sont atteints d’embryofœtopathie alcoolique

Univadis

Dawn O'Shea    23 août 2017


Une femme sur 13 ayant consommé de l’alcool au cours de la grossesse donnera naissance à un enfant atteint d’un trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF), selon les données publiées dans la revue JAMA Pediatrics cette semaine. La méta-analyse a découvert que huit nourrissons sur 1 000 naissent avec un TSAF, ce qui équivaut à plus de 1 700 enfants atteints de la maladie qui naissent chaque jour dans le monde. 


Discrimination par le langage : une violence méconnue

Conférences          01/09/2017

Glottophobie, un mot nouveau pour désigner les discriminations linguistiques, autrement dit le processus qui exclut ou stigmatise quelqu’un pour des raisons linguistiques. Les usages de la langue et la façon dont elle renforce une domination, d'autant plus implacable qu'elle est invisible.
Discrimination par le langage
Discrimination par le langage Crédits : Matteo Colombo - Getty
[...] Philippe Blanchet est professeur de sociolinguistique et didactique des langues à l’université Rennes 2. Chercheur au laboratoire PREFics, il est responsable du Master international "Francophonie, Plurilinguisme et Médiation Interculturelle". Membre de la Ligue des Droits de l'Homme, il est également expert auprès de l'Agence Universitaire de la Francophonie, de l'Organisation des Nations Unies, du Conseil de l'Europe et d'organismes universitaires et scientifiques dans différents pays. Enfin il est membre de l’Observatoire International des Droits Linguistiques (Canada).
Lire la suite et écouter l'émission ...

La prison est-elle un asile de fous ?

Du Grain à moudre par Hervé Gardette
31/08/2017

S’il existe aujourd’hui en prison des personnes souffrant de troubles psychiatriques et que, dans le même temps, la prison produit des malades mentaux : devons-nous choisir entre soigner et punir ou avons-nous les moyens de faire les deux ?
Pièce de théâtre de détenus roumains lors de la Conférence Internationale sur la Santé Mentale et les Addictions en Prison à Bucarest en 2013.
Pièce de théâtre de détenus roumains lors de la Conférence Internationale sur la Santé Mentale et les Addictions en Prison à Bucarest en 2013. Crédits : Robert Ghement - Maxppp

Intervenants

Des patiens de l’hôpital et du service de psychiatrie de Dreux présentent une exposition

L'Echo Republicain

01/09/2017

Des patiens de l’hôpital et du service de psychiatrie de Dreux présentent une exposition
Le vernissage aura lieu le 8 septembre, à 18 heures. Les artistes, soignants et patients, présenteront leur travail. Des œuvres troublantes quelquefois mais toujours très belles.

Les patients de l’hôpital de jour et du service de psychiatrie générale présentent les œuvres qu’ils ont réalisées lors d’ateliers au musée.
Des empreintes de mains redessinent des statues, des mots hurlés ou chuchotés donnent un autre sens à des tableaux, des cercles de couleurs vives chantent la naissance. Cette année encore, l'exposition Premiers pas, réalisés par les patients de l'hôpital de jour et du service psychiatrie général du centre hospitalier de Dreux, est forte, troublante et surtout très belle.
L'aventure Premiers Pas est née, il y sept ans, au cours d'un goûter d'enfants. « C'est comme cela que j'ai rencontré Axelle Marin, alors conservatrice du musée de Dreux », rapporte Messaoud, infirmier à l'hôpital. « On a eu très vite l'idée de travailler ensemble. »

Burn-out parental, ou la tyrannie de l’exigence

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Par Marie Cauro | Le 16 août 2017

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C’est le nouveau mal du siècle. Une course à la réussite pour avoir des enfants brillants, épanouis, gentils, bilingues et nourris au bio… Nombre de parents épuisés et culpabilisés implosent sous le poids de ces injonctions. Et si on lâchait prise ?


Agresseurs sexuels : diagnostiquer la récidive

Près d’un quart des délinquants sexuels récidivent. Pour mieux évaluer leur personnalité et les risques de réitération, des tests dits « actuariels » ont été développés. Mais la France tarde à les adopter.

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Par 

Tableau photographique composé par le couple Marjolaine Caronet et Louis Bachelot, extrait d’une série intitulée « Inside Job » (2012). Du 7 septembre au 28 octobre, une exposition de Bachelot & Caron, intitulée « Batailles &  Mille feuilles », aura lieu à la School Gallery/Olivier Castaing, à Paris.
Tableau photographique composé par le couple Marjolaine Caronet et Louis Bachelot, extrait d’une série intitulée « Inside Job » (2012). Du 7 septembre au 28 octobre, une exposition de Bachelot & Caron, intitulée « Batailles &  Mille feuilles », aura lieu à la School Gallery/Olivier Castaing, à Paris. Bachelot Caron


Ce sont, systématiquement, des histoires qui défraient la chronique. Chacune des affaires touchant à la violence sexuelle émeut profondément le grand public. Ce qui en fait un sujet hautement sensible n’est pas seulement leur caractère sordide, mais aussi l’association à un tabou tenace : la sexualité. En France, sur une ­année, 62 000 femmes déclarent avoir été victimes de viol ou de tentative de viol et 553 000 d’au moins une agression sexuelle autre, selon l’Institut national d’études ­démographiques (INED, 2016). Parmi les condamnations prononcées en France, les viols représentent 44 % des crimes ; les délits sexuels 1,4 % des délits – 99 % des condamnations étant prononcées contre des ­hommes. Cela correspond à 1 048 viols et 4 668 autres agressions sexuelles (chiffres du ­ministère de la justice, 2014 et 2015).


En elle-même, l’évaluation, lors du parcours judiciaire, des auteurs de violences sexuelles (AVS) est un enjeu de taille pour les experts psychiatres, les psychologues ou les conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation (CPIP). Car évaluer au plus juste et poser un « diagnostic » permet une prise en charge adéquate et minimise le ­risque de récidive. La durée moyenne des réclusions est d’un peu plus de treize ­années pour les viols et la peine d’emprisonnement (au moins en partie ferme) est prononcée pour 32 % des atteintes sexuelles. La part des condamnés pour crimes sexuels en état de récidive est quant à elle de près de 5 %, le taux de récidive pour les délits sexuels tournant autour de 23 %, ­selon le ministère de la justice.