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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 4 avril 2012


La thérapie du Photomaton

LE MONDE | 
La cabine d'un Photomaton et le divan du psychanalyste ont en commun d'être des endroits où l'on s'expose, et où on attend d'en savoir plus sur soi. La machine silencieuse observe, elle n'exige rien, elle ne juge pas. Mais elle renvoie à chacun sa propre image... Ces similarités n'ont pas échappé à Alain Baczynsky. De 1979 à 1981, cet étudiant en art d'origine belge, installé à Paris, s'est livré à de drôles de séances de Photomaton psychanalytique. Après chaque rendez-vous avec son psy, il passe par l'automate tout proche, rue Jussieu. En une image et en quelques mots griffonnés sur l'envers de la photo, il résume le contenu de la séance, "pourgarder une trace. C'était très spontané, je faisais ça sous le coup de l'émotion", raconte Alain Baczynsky trente ans après les faits. Dans la cabine, il rejoue ce qui s'est passé... ou pas. Car, dit-il, "en analyse, on est souvent bloqué".
En trois ans, le temps de sa psychanalyse, il prendra ainsi 242 autoportraits dont une sélection a été réunie dans un livre aux éditions Textuel. Ces mises en scène au Photomaton sont particulièrement expressives : tantôt il pleure, tantôt il est mutique. Il se frappe, il se recroqueville au fond de l'image, ou il rature son visage. Il s'exhibe ou se dérobe, laissant ses mains ou ses vêtements parler à sa place. Certaines séances sont terribles : le 11 mars 1981, il livre une image quasiment blanche. Au dos, il inscrit :"Maman, ce gros mot." Ou bien il s'énerve sur lui-même : "La bouche pleine de merde et ça ne sort pas." Les textes, dans lesquels il ne s'épargne pas, livrent les questions qui le taraudent : les rapports avec sa mère, son identité juive problématique - "Je suis de la deuxième génération après laShoah. Mes parents ne faisaient confiance quasiment à personne... il fautapprendre à casser ce schéma." Au fur et à mesure des séances, les textes se font plus longs tandis que le visage s'efface, jusqu'à disparaître, ne laissant que le rideau muet. Et la série s'arrête en même temps que la psychanalyse.
On aurait tort de réduire Alain Baczynsky à l'être torturé sur l'image. "Je vais bien, merci", coupe-t-il en riant. Il se souvient d'ailleurs de cette période d'analyse comme d'"une époque super. Quand on va chez le psy, on ouvre des tiroirs et on pleure, dit-il, mais après, on revient à la vie de tous les jours". Et l'expérience était moins tragique que "tragi-comique" : il y avait des manifestations étudiantes, et le cabinet du psy, rue Jussieu, était aux premières loges. "Il devait fermer la fenêtre pour éviter les gaz lacrymogènes. En bas, les gens criaient "CRS, SS !", et moi je me demandais ce que je faisais là à raconter mes conneries..."
Exposer son intimité
Les photos ont dormi pendant des années dans une valise. Alain Baczynsky les a emportées en Israël, où il a fait surtout du théâtre et produit des oeuvres liées à la photographie. Il les avait oubliées, jusqu'à ce qu'une de ses amies, qui connaissait l'histoire, en parle devant Clément Chéroux en 2010. Ce conservateur au Centre Pompidou préparait une exposition sur le Photomaton (actuellement présentée au Musée de l'Elysée, à Lausanne). Alain Baczynsky n'a pas hésité à exposer son intimité. Il a même accepté que ses images rejoignent les collections de l'Etat. "Je me suis demandé si je n'étais pas en train de me déshabiller devant tout le monde. Mais je pense que beaucoup de gens qui ont fait ce chemin peuvent se reconnaître dans ces émotions." Il évoque d'autres artistes qui ont fait de leur intimité la matière de leur oeuvre, comme Sophie Calle : "Je n'ai pas copié sur elle, à l'époque elle était encore au lycée !"
A Paris, trente ans après les faits, Alain Baczynsky a aussi tenu à revoir son psychanalyste de l'époque, pour lui montrer ses photos. Il n'en est toujours pas revenu.
Couverture de l'ouvrage d'Alain Baczynsky, "Regardez, il va peut-être se passer quelque chose...".

"L'Esthétique Photomaton", Musée de l'Elysée, Lausanne. Jusqu'au 20 mai.
Regardez, il va peut-être se passer quelque chose, d'Alain Baczynsky, Ed. Textuel, 240 p, 29 €.


La poésie d'Antonin Artaud suintait de son crayon

LE MONDE | 
Florence Loeb (1929-2011) a plusieurs fois raconté sa première rencontre avec Antonin Artaud. C'était en 1946, dans la galerie de son père, Pierre Loeb, rentré de l'exil à Cuba auquel l'Occupation avait forcé sa famille. Artaud, tout récemment libéré de son internement à l'asile de Rodez, était un ami de Pierre Loeb, comme l'étaient Miro, Picasso ou Arp. Florence a alors 16 ans. "Je suis arrivée à la galerie où mon père, Pierre Loeb, recevait quelques amis. Il me demanda de leur servir un verre. Je me souviens de petits verres, sans doute à liqueur. Lorsque le tour d'Antonin Artaud arriva, celui-ci me regarda avec douceur et je remarquai le bleu ciel limpide de ses yeux." Début d'une amitié.
Elle l'invite à dîner, elle parcourt Paris en bus avec lui, elle lui rend visite à Ivry, il lui conseille de saines lectures - Baudelaire, Hölderlin, Poe, Nerval. Ensemble, ils visitent l'exposition Van Gogh à l'Orangerie qui précipite Artaud dans l'écriture du légendaire Van Gogh, suicidé de la société.
Il la dessine aussi, le 4 décembre 1946, longs cheveux, visage creusé d'ombres, inquiète, mais avec dans les yeux un peu de tendresse pour le portraitiste. C'est en effet la période, qui dure à peine deux ans, pendant laquelle Artaud exécute plusieurs dizaines de portraits au crayon qui, en compagnie de dessins datant de l'internement à Rodez, sont montrés en 1947 dans la galerie de Pierre Loeb. Le poète a écrit la préface de l'exposition : "Le visage humain est une force vide, un champ de mort."
Florence Loeb est morte l'an dernier et son portrait à la mine de plomb est au centre de la vente qui dispersera sa collection le 5 avril chez Sotheby's. Deux autres portraits d'Artaud y figurent, ceux de Pierre Loeb et de Sima Feder, l'une de ses amies, réalisés coup sur coup, le 6 et le 7 octobre 1946.
Et puis il y a les autoportraits, une feuille où on en dénombre cinq, peut-être six, marqués de points et de stries. L'un tient de la caricature. Sur un autre, il se donne le profil et la coiffure d'un guerrier sioux ou comanche. Si longtemps reste-t-on devant la feuille, on ne peut la quitter sans la conviction de n'en avoir pas tout vu. A gauche, qu'est-ce que cette forme, humaine, phallique, terminée par deux plumes - inexplicable ? Quant à l'autoportrait du 17 décembre 1946, c'est aujourd'hui l'une des oeuvres les plus connues du XXe siècle, souvent exposée, mille fois reproduite. La tête est immense et large, sur un cou très maigre. Le regard ne se laisse pas définir. Aucune comparaison n'est excessive devant une oeuvre si foudroyante : Rembrandt, Munch ou Van Gogh.
L'estimation avancée, entre 500 000 et 700 000 euros, paraît modeste pour un tel chef-d'oeuvre. Mais, classée trésor national par le Ministère de laculture le 30 mars, l'oeuvre ne peut plus quitter le territoire français. Pour les quatre autres dessins, les estimations oscillent entre 150 000 et 300 000 euros, prix là encore bien modestes en comparaison des sommes qui se dépensent dans certaines ventes d'art actuel à New York ou à Hongkong. Il est vrai que l'un des principaux collectionneurs d'Artaud, le réalisateur Claude Berri, a disparu. En reste un autre célèbre, homme de cinéma lui aussi, l'acteur Johnny Depp.
Aux cinq portraits, la vente joint les éditions de textes d'Artaud dédicacés par lui à Florence Loeb et un large ensemble de sculptures et masques, lié à l'autre passion de son père, les arts que l'on a longtemps dits "primitifs". Il finança en 1929 l'expédition de Jacques Viot dans les mers du Sud - autre terme d'époque -, ce dont témoigne un "maro" - étoffe d'écorce battue et peinte - provenant de la région du lac Sentani, en Papouasie.
Pierre Loeb ayant aussi contribué à la connaissance de la statuaire africaine, sa fille reçut de lui plusieurs sculptures dogon et bamana (Mali) de grande qualité, ainsi qu'une tête fang (Gabon) de petites dimensions - 14 centimètres de haut -, mais d'une subtilité plastique telle que l'on ne serait pas surpris que l'estimation haute - 30 000 euros - ne soit pas vite dépassée au cours des enchères.
Sotheby's,
7, rue du Faubourg-Saint-Honoré, Paris 8e. Exposition au public : les 2, 3, et 4 avril de 10 heures à 18 heures. Vente le 5 avril, à 15 heures.


La Maison hospitalière

Inauguration de la Maison hospitalière de Cergy dans le Val-d'Oise

05.03.12 
La Maison hospitalière à Cergy-le-Haut (Val-d'Oise), destinée à accueillir "prioritairement des patients psychiatriques en situation d'impasse thérapeutique", a été inaugurée lundi, a-t-on appris auprès de la direction. Elle entend proposer un projet "systémique et institutionnel d’accompagnement et de relance de la prise en charge par une mise en collaboration, avec l’équipe de l’institution, des soignants habituels et de l’entourage socio-familial du patient", selon le dossier de présentation de la structure. Ouverte en juillet 2011, elle propose 60 lits d'hospitalisation répartis en trois unités et des "lieux ouverts aux partenaires sanitaires et sociaux, à l’entourage du patient" mais aussi à la ville et ses animations socioculturelles (salle pour les associations, expositions…).
Le maître d’ouvrage du projet est la Société parisienne d'aide à la santé mentale (SPASM), une association loi 1901 à but non lucratif qui gère une douzaine d'unités de soins et médico-sociales en Île-de-France, dont plusieurs hôpitaux de jour pour adultes. La conception des locaux a été confiée à l'architecte Isabelle Yken, dans l'optique de rompre "avec les standards du secteur hospitalier". Les travaux, qui ont commencé en mars 2010 pour une surface totale de 5 390 m², ont été financés à hauteur de 14,5 millions d'euros, grâce à un prêt contracté par la SPASM. La structure "éco-responsable" a bénéficié, grâce à la région Île-de-France d'une subvention de 98 000 euros afin d'équiper le lieu d'une pompe à chaleur qui fonctionne par géothermie.
L'ensemble des bâtiments abrite un pôle médical, un pôle administratif, un pôle central d'accueil et de liaison, un pôle restauration accessible au public, un pôle socio-éducatif et des salles de réunions et séminaires ouvertes aux associations et groupes de travail extérieurs. La Maison hospitalière emploie une soixantaine de personnels, dont quatre médecins, quinze infirmiers et une douzaine d'aide-soignants, a indiqué à Hospimedia le Dr Christian Baecker, médecin-chef de la structure. Il a précisé que l'ARS a aidé l'établissement à "obtenir un prix de journée de 295 euros, supérieur à un tarif de clinique privée mais inférieur à l'hôpital".
C.C.


Traitement des auteurs de violences sexuellesUn rapport préconise la généralisation de trois consultations "modèles"

02.03.12 - 17:31 - HOSPIMEDIA 
Un rapport du député UMP de l'Ain, Étienne Blanc, sur le suivi des auteurs d’infractions à caractère sexuel a été rendu public vendredi, au nom de la mission d’information sur l’exécution des décisions de justice de l'Assemblée nationale. Dans ce document sont formulées une trentaine de recommandations pour permettre l'amélioration de l'évaluation et du suivi de ces auteurs d'infractions, en matière judiciaire et pénitentiaire mais aussi médicale et psychologique.
Il est notamment préconisé de favoriser l’émergence et le développement de consultations post-pénales identifiées et spécialisées dans le traitement de cette population, l'auteur estimant qu'elles constituent "l’axe essentiel de l’augmentation de l’offre de soins destinée" pour ces délinquants. Il a visité "trois structures s’illustrant tout particulièrement" en la matière : la consultation externe du Service médico-psychologique régional (SMPR) de Fresnes, lancée par le CH Paul Guiraud à Villejuif, de l'unité Psychothérapie applications recherches intersectorielles (PARI) mise en place par le CH Alpes-Isère à Saint-Egrève et de l'unité ERIOS, liée à un des pôles du CH Charles Perrens de Bordeaux.
Elles "constituent des modèles à généraliser dans la mesure où elles constituent le cadre de mise en œuvre de thérapies innovantes et adaptées", a jugé le député, qui détaille le fonctionnement de ces structures dont "les résultats plaident en faveur de [leur] multiplication". Il souligne également qu'elles "ouvrent la possibilité d’un travail pluridisciplinaire et d’une démarche n’apparaissant pas comme la stricte exécution d’une mesure de justice", l’injonction de soin. "Par leur protocole d’accueil ouvert (...), elles peuvent s’insérer dans un dispositif de prise en charge plus global permettant de mettre avant tout l’accent sur le soin", souligne-t-il.
C.C.

Situations de violence en établissements publicsLa FHF propose des fiches techniques de "conduite à tenir"

02.03.12 - 16:17 - HOSPIMEDIA 
En collaboration avec l'Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS), la Fédération hospitalière de France (FHF) a constitué un groupe de travail "hétérogène" dans le but "d'appréhender au plus près, et le plus concrètement possible, les difficultés pratiques rencontrées par le personnel d'encadrement et les victimes de violence" au sein des établissements publics sanitaires et médico-sociaux. Sont ressorties de ce groupe de travail des fiches techniques de conduite à tenir en cas de faits de violence. Il s'agit, précise la fédération, de "savoir réagir" face à un de ces faits et non de prévenir le risque.
Quatre fiches sont donc proposées, à destination :
-de l'encadrement lorsque le personnel est victime,
-de l'encadrement lorsque le patient est victime,
-de l'agent victime,
-du patient victime.
Chacune de ces fiches est composée d'une définition de la violence, de la prise en charge de la victime, des procédures à mettre en œuvre, les suites et le suivi de la démarche et le cadre juridique.
G.T.

Il ne faut pas exagérer la délinquance ou la criminalité des fous

Newsring
Psychiatre, Expert auprès des tribunaux

Il ne faut pas exagérer la délinquance ou la criminalité des fous

Il ne faut pas exagérer la délinquance ou la criminalité des fous, qui reste remarquablement stable depuis des décennies et presque des siècles. Les actes délinquants ou criminels des malades mentaux sont peu nombreux. Mais comme ils sont généralement spectaculaires, parfois monstrueux, ils défraient la chronique.


Je traduirais la loi du 5 juillet 2011 par “Faut-il se protéger des psychiatres ?” plutôt que par “Faut-il se protéger des fous ?”. Cette loi est venue de manière paradoxale après des interventions médiatiques des pouvoirs publics à propos du meurtre d’un étudiant sur un campus de Grenoble. Mais cette loi est sans rapport avec ce motif apparent. Il ne s’agit pas d’un renforcement de l’enfermement psychiatrique des malades mentaux, mais bien d’une surveillance judiciaire de la façon dont les psychiatres tentent d’interner ou de ne pas interner les malades. Le problème de ce genre de lois, c’est que ce sont des lois de négation de la folie. On traduit le problème du malade mental comme si c’était un problème de délinquance ou de criminalité. Or le problème de la souffrance, de la maladie, revient à la médecine. Et aujourd’hui on nie cette dimension de maladie.

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HALLU – Le LSD, remède contre l’alcoolisme ?

Selon une étude relayée vendredi par la BBC, le LSD pourrait aider les alcooliques à arrêter de boire. La chaîne britannique explique que des chercheurs norvégiens ont analysé plusieurs expériences réalisées dans les années 1960 sur plus de 500 patients indiquant qu'une dose de puissant psychotropes avait des effets bénéfiques sur la consommation d'alcool durant les mois suivants.
Les tests ont été réalisés entre 1966 et 1970. A cette occasion deux groupes de patients suivant un traitement contre l'alcoolisme ont été constitués. L'un d'eux s'est vu proposer des doses de LSD variant entre 210 et 800 microgrammes. 59 % des patients du groupe ayant pris du LSD ont vu leur consommation réduire dans les mois qui ont suivi, contre 38 % pour l'autre groupe.
Toutefois les effets positifs de la prise de l'hallucinogène inventé dans les années 1940 par le chimiste suisse Albert Hofmann ont disparu un an après la prise. Et les chercheurs de se demander pourquoi une piste médicale de lutte contre l'alcool a été si largement négligée.
Un professeur anglais cité par la BBC a déjà appelé à un assouplissement législatif concernant le LSD pour permettre la reprise des recherches sur le sujet.

La psychiatrie en folie !

Québec Science 

La psychiatrie en folie !

Des soucis et des hommes

par Par Camil Bouchard - 02/03/2012

Controverse dans le monde de la psychiatrie. Des voix de plus en plus nombreuses se font entendre pour décrier les travaux de révision du DSM (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) en vue de sa cinquième édition (DSM-V). Ces travaux sont menés par l’American Psychiatry Association (APA), une puissante organisation comptant plus de 36 000 membres aux États-Unis et au Canada.


Le DSM fait quasiment office de bible dans le milieu de l’intervention en santé mentale. C’est à partir des catégories dia­gnostiques qui y sont répertoriées que les spécialistes décident si une personne souffre ou non de troubles mentaux. 

Au cœur de la controverse, des propositions qui auraient pour effet d’augmenter considérablement le nombre de personnes présentant un tel diagnostic. Un exemple? L’aliénation parentale qui désigne ces cas où un enfant rejette ou diabolise un parent à la suite d’un dénigrement systématique de ce parent par l’autre. Ce phénomène, qui n’est pas rare dans les cas de disputes répétées ou de séparations, serait désor­mais considéré comme un trouble mental. Autre exemple, la rage au volant. Selon la nouvelle mouture du DSM, les individus manifestant ce genre de bouffées explosives d’agressivité seraient aussi atteints d’un trouble mental. Il en serait de même pour les acheteurs compulsifs, pour les mangeurs excessifs, pour les apathiques insondables et – aux dernières nouvelles – pour les dépendants à Internet. Si, par malheur, comme moi, vous vous reconnaissez dans l’un ou l’autre de ces groupes, la prochaine version du DSM pourrait bien vous valoir un diagnostic de trouble mental. Et qui dit trouble, dit cure; pharmacologique, de préférence ! 

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Exclure les psys pour mieux engraisser les labos ?

Martin Quenehen

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Rapport sur l'autisme: exclure les psys pour mieux engraisser les labos ?

Publication: 11/03/2012


La psychiatre et psychanalyste Agnès Aflalo éclaire certains enjeux et non-dits du récent rapport de sur l'autisme.
"Non consensuelles" et pas "pertinentes". Voilà comment le nouveau rapport sur l'autisme considère les approches psychanalytiques et psychothérapeutiques. La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande plutôt une approche "éducative, comportementale et développementale". Concrètement : il n'est pas recommandé de mettre les autistes en relation avec des psychanalystes, ou des personnes orientées par la discipline freudienne, mais conseillé de les adresser à des tenants des thérapies cognitives et comportementales (TCC)... Eclairages sur certains enjeux et non-dits de ce rapport avec la psychiatre et psychanalyste Agnès Aflalo, médecin-chef du CMP enfants et adolescents de Bagnolet et auteur de L'assassinat manqué de la psychanalyse (éd. Cécile Defaut).
MQ : Agnès Aflalo, pouvez-vous d'abord préciser, en quelques mots, les différences entre les approches psychanalytiques et comportementales de l'autisme ?
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Campagne choc pour cauchemar de femme

Par Catherine HEURTEBISE, 14/03/2012
Pour interpeller sur le risque de fermeture du dernier centre d'hébergement d'urgences dédié aux femmes du Samu social de Paris, Publicis a conçu une campagne web dont le film est réalisé par Frédéric Shoendoerffer.

Le déterminisme entre sciences et philosophie


Les Livres de Philosophie



Matière première n°2 : Le déterminisme entre sciences et philosophie

Sous la direction de Pascal Charbonnat et François Pépin



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Ouverture d'un nouveau bâtiment pour le pôle Femme-Enfant du CHI de Montreuil-sous-Bois

23.02.12 
Le CHI André Grégoire de Montreuil-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, a ouvert début février un nouveau bâtiment pour y accueillir son pôle Femme-Enfant - Centre de périnatalité de niveau 3 couvrant l'Est parisien, a-t-on appris auprès de la direction de l'établissement. Le bâtiment devrait être inauguré officiellement en avril.
Le projet de construction, initié en 2004 dans le cadre de l’opération Hôpital 2007, a bénéficié d'un investissement de 58 millions d'euros pour les travaux et de 6,3 millions pour les équipements. Le bâtiment de 12 000 m² sur trois niveaux, est relié au bâtiment central de l’hôpital par des passerelles, et a été conçu par les architectes Jean Guervilly et Françoise Mauffret. Il héberge les services d’obstétrique (58 lits), de réanimation néonatale-pédiatrie, de réanimation polyvalente adulte, et compte six salles de pré-partum, huit salles d’accouchement, un bloc de césariennes d’urgence. Le bâtiment est prévu pour "accueillir 3 500 naissances par an, soit 400 de plus qu'antérieurement", précise le CHI. À cette fin, "le plateau de consultations, explorations, planning familial y a été restructuré".
Une unité complémentaire de 13 lits, demeurant dans le bâtiment central du CHI, va permettre au service de gynécologie-obstétrique de mener "son projet de prise en charge femme-enfant répondant à la diversité des situations et des attentes [sur le territoire de santé]: accouchements physiologiques, suivi global, unité kangourou (6 lits), sorties précoces en lien avec l’[hospitalisation à domicile] HAD...", explique la direction du centre hospitalier. "Parallèlement, les unités de réanimation infantile, des soins intensifs et de néonatalogie vont pouvoir accueillir, en ouvrant progressivement la totalité de leurs lits autorisés (37 berceaux), davantage de grands prématurés", indique le CHI, qui rappelle que les équipes médicales travaillent dans le cadre du réseau Naître dans l’Est francilien et en lien avec le Service mobile d'urgence et de réanimation (SMUR) pédiatrique 93, implanté sur le site de l’hôpital.
L’équipe pédiatrique, qui prend notamment en charge les maladies chroniques comme la drépanocytose, le diabète, l’asthme et l’obésité, dispose désormais de 17 lits permettant l’accueil mère-enfant. Enfin, "le bâtiment accueille les 10 lits du service de réanimation adultes, complétés par 8 lits de soins continus, qui vont progressivement être mis en service en 2012, afin d’offrir des prises en charge graduées", est-il annoncé.
C.C.

Imagerie cérébrale : le Conseil national d'éthique appelle à la vigilance


Par AFP le 22/03/12

Le Conseil consultatif national d'éthique (CCNE) a appelé jeudi à "une vigilance éthique" face au développement rapide des techniques de neuro-imagerie fonctionnelle et aux risques de "succomber à la fascination des images".
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Neuro-imagerie : attention aux dérives, met en garde le Comité consultatif national d’éthique !

neuroimagerie,IRM,comité consultatif national d'éthique
Les méthodes d’exploration du cerveau ont connu des progrès considérables ces dernières années grâce à l’IMR (Imagerie par résonnance magnétique). Dans son avis n°116 intitulé "Enjeux éthiques de la neuro-imagerie fonctionnelle" rendu public aujourd'hui, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) prend position sur cette technologie aux applications sans cesse renouvelées.

Il rappelle que la neuro-imagerie a radicalement modifié le diagnostic neurologique et apporte des informations précieuses sur le pronostic et sur l’efficacité des traitements appliqués. Aujourd’hui, elle permet, par exemple, de mener des études sur la réorganisation du cerveau après un traumatisme crânien mais aussi de rééduquer certains déficits neurologiques (paralysies, atteintes visuelles…).

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samedi 31 mars 2012


Lettre aux amis de la pédopsychiatrie d’aujourd’hui
Pierre Delion, Lille le 20 Mars 2012, jour du printemps
mardi 20 mars 2012, par Michel Balat

Lettre aux amis de la pédopsychiatrie d’aujourd’huiPierre Delion, Lille le 20 Mars 2012, jour du printemps

Chers amis, nous voilà maintenant dans une situation extrêmement préoccupante au sujet de l’autisme et des recommandations qui viennent de sortir de l’HAS, puisque les soins seront prescrits, pour certains d’entre eux par des forces extérieures à notre corps professionnel. Je ne dis pas que seuls les pédopsychiatres doivent indiquer des soins, puisque l’expérience de la psychothérapie institutionnelle nous a justement appris à partager nos décisions avec l’ensemble de nos équipes, à prendre en compte les avis de nos partenaires, et le tout, sous l’égide bienveillante des parents, quand cela est possible. Mais là, nous faisons une nouvelle expérience, celle d’avoir à assumer des décisions venues de l’extérieur de notre champ de compétences, et qui, selon notre expérience antérieure, semble peu adaptées, sinon inadaptées aux problèmes rencontrés. L’exemple du packing vient immédiatement à l’esprit et va être dans les semaines qui viennent un réel problème lorsqu’il va nous falloir répondre aux parents qui veulent à tout prix continuer ce soin pour leur enfant, alors que, hors de la recherche lilloise, la HAS, instance opposable en droit, s’y oppose formellement, même à titre exceptionnel. Ces parents nous rappellent d’ailleurs qu’ils n’ont pas été consultés dans ces décisions, alors qu’ils étaient les premiers concernés par leurs enfants bénéficiant du packing. Voilà un exemple à partir duquel nous allons devoir réfléchir pour trouver des aménagements, sans nous mettre en danger puisque vous savez que le président de "vaincre l’autisme" a prévenu qu’il intenterait un procès en justice à toute personne dérogeant à ces recommandations. On peut lui faire confiance sur sa détermination à ce sujet. Mais voyons plus globalement comment va se passer la suite. J’ai peur que, concernant les autres soins relationnels, la même procédure soit mise en place assez rapidement : la pataugeoire, l’équithérapie, les ateliers conte et autres activités thérapeutiques des hôpitaux de jour de nos secteurs de pédopsychiatrie
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l'Humanité des débats. psychanalyse

« La psychanalyse est-elle en danger ? »

Mots clés : santépsychanalyseautisme,
Fethi Benslama, psychanalyste, directeur de l’UFR de sciences humaines cliniques de Paris-VII. Marie-Noëlle Clément, psychiatre, médecin directeur de l’hôpital pour enfants du Cerep, à Paris. Roland Gori, psychanalyste, professeur de psychopathologie clinique, initiateur de l’Appel des appels.

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"Il faut mettre un cran d’arrêt à cette frénésie évaluatrice" (Pierre Dardot, meeting du 17 mars)

Prenant connaissance de la teneur de la déclaration de la HAS, ma première réaction a été de me dire « le masque est tombé ! ». De fait, jusqu’à présent, notamment depuis 2005, on avait eu droit à des recommandations assez floues et à des formulations atténuées. Mais je crois en même temps qu’il faut voir clair dans la stratégie mise en œuvre par cette instance et, au-delà d’elle, par le pouvoir politique dont elle n’est finalement qu’un relais complaisant. On brandit la menace d’une interdiction de la psychanalyse et de la psychothérapie institutionnelle dans un délai d’un an, mais pour ceux qui profèrent de telles menaces la question est de savoir comment s’y prendre pour interdire, puisqu’on peut difficilement interdire directement par le biais de la loi, car on s’exposerait alors au risque de l’inconstitutionnalité.

La Haute Autorité de Santé se présente invariablement comme « une institution scientifique complètement indépendante de toute pression », selon les propos de Jean-Luc Harousseau, et son discours se pare volontiers du prestige et de l’autorité de la science.

Il s’agit en réalité de tout autre chose que de la science. Il ne s’agit en aucun cas d’une nouvelle « querelle des méthodes », c’est-à-dire d’une querelle interne au champ de la science qui opposerait  deux méthodes prétendant l’une et l’autre à la reconnaissance de leurs titres à la scientificité. Il s’agit bien plutôt d’un « savoir » dont le caractère normatif est l’essentiel, c’est-à-dire d’un savoir dont la vertu principale est de produire des effets de pouvoir en édictant « ce qui doit être ». A en croire ce savoir, l’individu est ses neurones ou ses gènes.

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Colloque de la SPP
Joyce McDougall « Théâtres de l’anormalité » 
De la perversion aux langages du corps

  • Sous la présidence de Bernard Chervet, Président de la Société Psychanalytique de Paris
  • Samedi 5 mai 2012, Université René Descartes – Amphithéâtre Binet
    45 rue des Saints Pères, Paris 6ème


Frances Hodgkins (New Zealand; Great Britain, 1869-1947) The Spanish Well, Purbeck 1945
oil on canvas Auckland Art Gallery Toi o Tamaki, bequest of Mr P D Hodgkins, 1959

Joyce McDougall a abordé tous les registres de la pratique et de la théorie psychanalytique. De la psychose infantile aux troubles psychosomatiques, de l’hystérie à la « normopathie » elle a parcouru le spectre de la psyché avec une ouverture d’esprit et une créativité peu communes.
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