Une employée de la clinique Eugin manipule une cuve où sont stockés des embryons, ovocytes et des échantillons de sperme, à Barcelone, en 2016. Photo Lluis Gene. AFP
Les députés ont examiné jeudi l'article 3 de la loi de bioéthique qui permettra aux enfants de connaître l'identité de leur donneur à leur majorité. Mais qu'est-il prévu pour ceux qui sont venus au monde sous le régime de l'anonymat ?
Dossier chaud. Grand saut sociétal. Les députés se sont attaqués jusqu’à tard jeudi, en commission, à l’article 3 de la bioéthique qui consacre, pour les personnes nées de PMA (et plus précisément d’un don de sperme, ou d’ovocytes), le droit d’accéder, à leur majorité, à l’identité de leur donneur (ou donneuse). Un changement culturel. «Un droit inconditionnel, assumé au nom de l’intérêt supérieur de l’enfant», a fièrement assumé la rapporteure LREM Coralie Dubost. Concrètement, il s’agit là (si la loi est votée en l’état) de permettre à tout enfant né d’un don d’avoir accès à sa majorité à des données non identifiantes (comme l’âge ou des caractéristiques physiques) sur son donneur mais aussi, s’il le souhaite à son identité. Exit donc le principe jusque-là sacro-saint de l’anonymat qui verrouillait les dons de gamètes.