28 juin 2016 | Delphine Bauer
Dans toute la France, les appartements de coordination thérapeutiques permettent de loger des résidents malades et en grande précarité. Entourés d'une équipe qui allie médical et social, ils redeviennent, petit-à-petit, autonomes. Reportage à Paris.
Instituteur mauritanien de 50 ans, Ahmed est arrivé en France il y a quelques mois, après avoir tenté de recevoir des soins au Sénégal et en Tunisie. Atteint d'une cirrhose du foie, il attendait une greffe urgente et surtout, vitale. Son chemin a croisé celui de l'ACT Paris Est. Il est alors orienté, par un médecin et une assistante sociale, sur les ACT et son dossier est admissible."Vous allez bien, aujourd'hui, Ahmed?"Mathias Sawadogo, 33 ans, est infirmier au sein d'une entreprise sociale qui gère des appartements de coordination thérapeutique (ACT). Ce matin, le trentenaire dynamique et volontiers blagueur, rend visite à l'un des résidents du groupe SOS Santé. Ahmed ouvre la porte et invite Mathias à s'installer dans sa petite cuisine.