Isolement, contention ou médication forcée: les mesures coercitives traumatisent les jeunes en Suisse
La contention est l'une des mesures coercitives possibles en milieu psychiatrique. - [SRF - Nicole Auf der Maur]
En Suisse, les patientes et patients des cliniques psychiatriques peuvent être soumis à la médication contre leur volonté, à l'isolement et à la contention. Ces mesures de contrainte devraient toujours être le dernier recours. C'est pourtant ce que vivent chaque année de plus en plus de personnes.
Un patient sur quatre dans les services psychiatriques est aujourd'hui hospitalisé d'office, c'est-à-dire contre son gré. Ce chiffre est étonnamment élevé par rapport à d'autres pays européens. Et dans les cliniques suisses, un patient psychiatrique sur dix est confronté à au moins une mesure coercitive.
Ces expériences peuvent être particulièrement traumatisantes, surtout pour les jeunes. SRF Investigativ a reconstitué le cas de trois femmes et hommes âgés de 18 à 23 ans. Ils ont tous subi des contraintes lors de leur séjour dans une clinique psychiatrique. Trois cas individuels qui illustrent le problème du système.
Les mesures coercitives représentent également une grande charge émotionnelle pour le personnel des cliniques. C'est ce qui ressort des discussions menées avec une douzaine de professionnels des soins infirmiers et de médecins. Ceux-ci disent se sentir impuissants, en colère et désespérés.
Etats-Unis — La Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a approuvé les comprimés d'ilopéridone (Fanapt®) pour le traitement aigu des épisodes maniaques ou mixtes associés au trouble bipolaire I chez l'adulte.
Autorisé en 2009 aux Etats-Unis dans la schizophrénie
L'ilopéridone est un antagoniste mixte des récepteurs de la dopamine D2 et de la sérotonine 5-HT2A et appartient à la classe des antipsychotiques atypiques. Il a été approuvé pour la première fois par la FDA en 2009 pour le traitement aigu de la schizophrénie chez l'adulte.
Cette nouvelle autorisation s'appuie sur les résultats d'un essai de phase 3 randomisé, en double aveugle et contrôlé par placebo, qui a montré que les patients atteints de manie bipolaire traités par ilopéridone présentaient des résultats significativement meilleurs que ceux ayant reçu un placebo, avec une amélioration des symptômes dès 14 jours après la dose initiale.
« Les épisodes maniaques ou mixtes associés au trouble bipolaire I sont des pathologies très complexes, qui nécessitent une multitude d'options fiables pour répondre aux besoins individuels des patients. Avec plus de 100 000 années-patients d'expérience, Fanapt est un agent thérapeutique familier qui offre une posologie flexible avec un profil de sécurité bien connu. Cette autorisation de la FDA offre aux patients et aux prestataires de services une nouvelle option thérapeutique pour la prise en charge du trouble bipolaire I », a déclaré le Dr Mihael H. Polymeropoulos, président, PDG et président du conseil d'administration du fabricant de médicaments Vanda Pharmaceuticals, dans un communiqué de presse.
Invité de l’émission d’Arte Les Idées larges, dont Philosophie magazine est partenaire, l’historien des sciences Guillaume Lachenal nous a accordé un entretien pour comprendre les enjeux du tri médical.
Le tri médical est-il aussi vieux que la médecine elle-même, ou est-ce un phénomène récent ?
Guillaume Lachenal : On peut dire que le tri médical est même l’envers nécessaire du soin, aussi choquant que cela paraisse. Le soin implique de faire attention à quelqu’un, et le tri est ce geste par lequel on choisit à qui on fait attention. Une attention qui se porte partout à la fois, qui ne choisit pas son objet, n’en est plus une ; arriver à penser ce choix est une exigence de la pratique médicale.Mais la montée en importance du tri en médecine est récente, très nette au XXe siècle, car le tri est un compagnon du progrès de la technique médicale. Le choix de celui qui accédera à une ressource médicale rare est d’autant plus important qu’on disposera de meilleures ressources. En ce sens, c’est la ressource médicale, qu’elle soit une technique ou un médicament, qui crée le tri. Quand on invente les respirateurs dans la seconde moitié du XXe siècle, on pose en même temps la question de qui y accédera. La découverte de la dialyse rénale est un autre de ces moments où le tri va se codifier sur le plan éthique, pour savoir à qui il faut donner accès à ces appareils très lourds en priorité.
“Le principe d’efficience est à la fois technique et éthique, puisqu’il s’agit, collectivement, de chercher à utiliser au mieux une ressource rare pour en priver le moins de gens possible”
Guillaume Lachenal
Et que dit ce genre de codifications éthiques ?
Elles sont à la fois éthique et technique. Dans ce genre de cas, l’enjeu du tri est souvent de savoir qui bénéficiera le mieux de la ressource dont il est question. Ce principe domine beaucoup de protocoles : il faut maximiser l’investissement médical que l’on fait sur une personne. Cela permet d’éviter de donner des soins excessifs à un patient qui n’en aurait que partiellement besoin, ce qui priverait du bénéfice plus grand qu’en tirerait un autre patient. Dans ce cas-là, les choix deviennent véritablement techniques : il faut avoir des scores sur des critères médicaux, corporels, des constantes et des signes, toute une série de savoirs qui se développent pour arriver à définir de façon objective quels seront les patients qui bénéficieront le plus de la médecine. Mais ce principe d’efficience est en même temps un principe éthique, puisqu’il s’agit, collectivement, de chercher à utiliser au mieux une ressource rare pour en priver le moins de gens possible.
La souffrance peut-elle aussi être un critère de tri ?
Historiquement, la souffrance a joué un rôle important. Le tri moderne s’organise dans le contexte militaire, au début du XIXe siècle, à une époque où la médecine n’a pas grand-chose à proposer pour sauver les vies de soldats très abimés. L’origine, un peu mythique, c’est Dominique-Jean Larrey, chirurgien de l’armée napoléonienne qui doit développer des méthodes rationnelles pour faire face à l’immense afflux de blessés. Là, l’enjeu est essentiellement de soulager les souffrances les plus urgentes. Il ne s’agit alors pas toujours de sauver des vies mais d’ordonner la médecine selon un principe d’efficacité, y compris quand cela implique l’amputation rapide pour soulager.
“Dans le cas du Covid, le choix a été utilitariste : il fallait maximiser l’efficacité de la ressource dont on dispose, le vaccin, en l’administrant à ceux qui en ont le plus besoin”
Guillaume Lachenal
Pour en venir à la gestion de la pandémie, le fait qu’on ait commencé par vacciner les personnes les plus fragiles, est-ce déjà aussi du tri ?
Oui. Le choix a été, comme disent les éthiciens, utilitariste : il fallait maximiser l’efficacité de la ressource dont on dispose, le vaccin, en l’administrant à ceux qui en ont le plus besoin. On aurait pu imaginer un autre dispositif, plus égalitaire, comme le tirage au sort, mais le Covid a des effets tellement différents selon l’âge ou d’autres facteurs de risque qu’il aurait été en fait inacceptable de ne pas en tenir compte. Dans des pandémies avec des virus très létaux, comme Ebola, il est plus souvent retenu : Il faut imaginer que quand on dispose de peu de vaccins et que la maladie est grave dans tous les cas, le tirage au sort peut devenir préférable car tout autre critère, même d’utilité, risque de sembler insupportable. Par exemple, dans le cas de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, prioriser les soignants a pu être mal compris et a alimenté une défiance d’une partie de la population, qui leur reprochait d’être privilégiés.
Justement, sur quels critères les humanitaires trient-ils ?
C’est quelque chose auquel ont beaucoup réfléchi les ONG, en particulier Médecins sans frontières (MSF). Quand on se trouve face à un désastre comme Ebola au Libéria, il est évident qu’il faut intervenir, mais la question est de savoir à quel endroit s’arrête l’assistance médicale. Par exemple, en 2014, au Libéria, au delà d’Ebola, les besoins de santé sont presque infinis si l’on arrive avec une médecine bien équipée. La logique choisie par les organisations humanitaires est de s’arrêter à la seule cause de l’intervention : ici, Ebola. Ils ne soigneront que ceux qui ont cette maladie, ce qui est un choix très arbitraire et difficile à faire. Les niveaux de mortalité infantile au Libéria pourrait justifier que les humanitaires aillent s’y installer ad vitam eternam. Mais comme le disait une campagne de MSF, il y a le monde entier dans leur salle d’attente : il faut donc choisir.
Dans un essai impartial, le psychanalyste et historien israélien détaille les rapports de Freud avec le sionisme et retrace la réception de la psychanalyse dans la Palestine mandataire puis dans l’Etat hébreu.
« Freud en Israël », de Guido Liebermann, Imago, 350 p.
Issu de parents juifs argentins, l’un émigré d’Allemagne, l’autre d’Ukraine, Guido Liebermann prit, lui aussi, le chemin de l’exil en 1979. Il quitta Buenos Aires pour Israël afin d’échapper à la dictature du général Videla. C’est en France qu’il se forma à la psychanalyse et à son histoire avant de s’installer définitivement près de Tel-Aviv. Polyglotte, il a dépouillé depuis des années un nombre considérable d’archives sur l’épopée des fondateurs du mouvement freudien en terre d’Israël.
Dans Freud en Israël, son troisième livre, il étudie la réception de l’œuvre de Sigmund Freud (1856-1939) en Israël ainsi que la relation de celui-ci avec sa judéité. Aux yeux de Freud, qui n’est pas sioniste, aucun territoire ne peut préserver les juifs de l’antisémitisme, raison pour laquelle il revendique son identité de juif de la Diaspora, à laquelle il doit, dit-il, sa capacité de résistance à tous les préjugés.
Le moment est sacré, intime, personnel. Un face-à-face entre le psychanalyste et son patient, qui se fait dans la colère, les larmes, les fous rires et les silences. Dans cette rubrique bimensuelle, le Dr Chawki Azouri partage des histoires et des cas qu’il a vécus tout au long de sa carrière. Pour cette série, il revient dans un dernier article sur son expérience personnelle lors de la création du service psychiatrique de l’hôpital Mont-Liban.
Photo d'illustration Bigstock
Lorsque j’ai rencontré le directeur médical du MLH (Mount Lebanon Hospital), le Dr Élie Gharios, en janvier 2006 pour discuter du service de psychiatrie que j’allais ouvrir, il m’a demandé de quoi j’avais besoin. « D’infirmiers et d’aides-soignants suffisamment en nombre. »
« Pourquoi ? Dans les asiles, on utilise la camisole de force, les électrochocs ou la chambre d’isolement en cas de grave agitation, m’a-t-il dit. Et les infirmiers et aides-soignants en nombre remplacent la camisole de force, les électrochocs et la chambre d’isolement ? » Ce à quoi je lui réponds : « Oui, à la contention, je préfère la contenance. »
Treize infirmiers et aides-soignants furent donc alloués au service de psychiatrie. Avec eux, trois psychiatres et une psychologue constituaient l’équipe.
Un collectif, rassemblant des soignants, des anciens élus, des psychiatres, propose, dans une tribune au « Monde », de changer le modèle d’organisation des soins psychiatriques, qui doivent être placés au plus près des patients.
Face à la crise grave et durable de la psychiatrie, la réforme des soins ambulatoires est une priorité. Ils devraient, en effet, être beaucoup plus développés qu’ils ne le sont aujourd’hui. Les soins dans la cité n’ont que des avantages pour les personnes concernées par des troubles psychiques, comme éviter la désinsertion familiale et sociale ainsi que le recours à la contrainte, limiter la stigmatisation et rendre les soins plus acceptables et donc plus acceptés.
Cette préconisation est celle de tous les rapports successifs sur la santé mentale mais, à part quelques progrès marginaux ici ou là, l’objectif est loin d’être atteint. Beaucoup de lits d’hospitalisation ont été supprimés, mais les soins ambulatoires n’ont pas été suffisamment développés pour pouvoir les remplacer, avec, pour conséquence, une saturation des services restants, des délais d’attente aux urgences inacceptables et un nombre désolant de ruptures de soins.
Dans son dernier roman, Le Château des insensés, Paola Pigani entremêle habilement fiction et réalité historique.
Nous suivons Jeanne, une jeune femme internée en septembre 1939 parce que suite à la mort de son nouveau-né, elle est atteinte d’une dépression sévère, dont le nom savant est “psychose puerpérale”.
Le LaM, musée d’art contemporain de Villeneuve-d’Ascq, rend hommage à un chef-d’œuvre méconnu de l’art brut : le cinéma artisanal et prolifique de l’Aveyronnais Guy Brunet, qui a réalisé seul, sans acteur ni argent, des dizaines de longs-métrages.
Hollywood, Cinecittà, Bollywood… Et l’Aveyron. Viviez, exactement. Dans ce village de mille deux cents habitants a longtemps travaillé l’un des réalisateurs les plus prolifiques au monde : Guy Brunet, aujourd’hui 78 ans. Plus qu’un cinéaste, un producteur, un acteur, un affichiste, un décorateur, un directeur de casting, un chef opérateur… Le tout sans argent, sans réseau, sans rien.
Reprenons depuis le début. Guy Brunet est né en1945, fils d’un électricien devenu projectionniste et gérant de cinémas. Son frère vend des glaces dans les salles familiales, sa mère tient la billetterie. Il se prend de passion pour le septième art, se met à dessiner et à écrire, s’insère dans des affiches de films imaginaires, se plaçant aux côtés de John Wayne ou de Gene Kelly. Devenu adulte, il écrit des scénarios, un sur la Révolution française, un autre sur Napoléon à l’île d’Elbe.
Plutôt que de se détourner des contes et de leur morale peu féministe, Jennifer Tamas, professeure de littérature à Rutgers University (New Jersey), publie un court texte à destination des ados pour apprendre à les relire autrement et à découvrir d’autres versions, audacieuses et occultées.
Lire un conte de fées à ses enfants peut s’avérer une entreprise féministe épineuse, voire impossible. Difficile de choisir entre : 1) Un petit chaperon rouge dévoré par un loup, dans un lieu apparemment rassurant et familier : la maison de la grand-mère. 2) Une jeune fille déguisée en âne qui cherche à échapper au désir incestueux de son père. 3) Un homme à barbe bleue qui fait régner la terreur dans son palais après avoir assassiné toutes ses femmes. 4) Une belle prise au piège par une bête qui la maintient figée dans un syndrome de Stockholm engourdissant. 5) Une femme endormie qui, dans la version de Disney, s’éveille sous le baiser non consenti d’un prince qu’elle ne connaît pas… L’envie d’envoyer balader toutes ces vieilleries par la fenêtre est forte, d’autant plus que la littérature jeunesse contemporaine regorge de princesses qui délivrent des chevaliers ou de familles recomposées à qui il arrive tout un tas d’aventures (et ça finit bien).
Mais Jennifer Tamas, professeure de littérature à Rutgers University, dans le New Jersey, spécialiste du XVIIe siècle et qui fait des contes l’objet de ses nombreuses publications scientifiques, ne l’entend pas de cette oreille. Elle pense, au contraire, qu’il ne faut surtout pas censurer les contes, même les pires – ceux mâtinés de violence et de morale, de sexisme, de racisme et de mépris de classe. Féministe convaincue au pays de la cancel culture, elle vient de publier Faut-il en finir avec les contes de fées ? aux éditions de La Martinière («Alt»), un petit fascicule à destination des ados (dès 15 ans) pour aborder de front ces questions qui fâchent.
Vers une reconnaissance pleine et entière des centres de soins non programmés ? C'est en tout cas le vœu du député des Hauts-de-Seine et professeur en médecine Philippe Juvin, qui vient de déposer pour ce faire, courant avril, une proposition de loi (PPL). Conspués dans un premier temps par Thomas Fatôme, directeur général de l'Assurance maladie, qui dénonçait en juillet 2023 leur développement anarchique mettant à mal le parcours de soins, les centres de soins non programmés (CSNP) sont des structures libérales, à mi-chemin entre le cabinet médical et le service d'urgence.
Typologie des patients
Ils se différencient par ailleurs des autres exercices coordonnés (maisons médicales, centres de santé, pôles de santé), par la typologie des patients pris en charge : ceux qui sont accueillis dans les CSNP nécessitent une prise en charge urgente, « sans pour autant avoir besoin d'une prise en charge avec plateau technique », explique Maeva Delaveau, présidente de la Fédération des centres de soins non programmés (FFCSNP). Si ces centres apparaissent de prime abord comme le chaînon manquant entre la médecine de ville et les urgences hospitalières, ils sont décriés, notamment par la Caisse nationale d'Assurance maladie (Cnam), parce qu'ils détourneraient les médecins libéraux du statut de médecin traitant. Pour éviter ce type de dérives, la FFCSNP avait demandé à la tutelle de leur accorder un statut qui définisse les droits et devoirs des centres de soins non programmés. Jusqu'à présent, le ministère de la Santé n'avait pas répondu favorablement à cette demande : d'où le dépôt de cette loi par Philippe Juvin, par ailleurs chef du service des urgences de l'hôpital européen Georges Pompidou.
En France, un enfant meurt tous les cinq jours après avoir été victime de violences intrafamiliales et 160 000 enfants par an sont victimes d’inceste. L’ampleur des violences faites aux enfants impose de réfléchir aux rapports de pouvoir adulte-enfant.
Vivons-nous dans une société infantiste ?
Car les enfants parlent. Mais qui les écoute ? “Les enfants mentent”, voilà une croyance tenace. Pourquoi leur parole est-elle jugée si peu crédible, quasi systématiquement disqualifiée ? D’où nous vient la suspicion qui pèse sur elle ? L’ampleur des violences et l’indifférence qu’elles suscitent, le peu de cas que la société en fait, révèlent-elles un rapport de domination spécifique des adultes sur les enfants ?v
La fondation Dubuffet, fondée en 1974 par le théoricien de l’art brut, fête ses 50 ans ! Dans ses locaux parisiens de la rue de Sèvres, elle expose quelques-uns de ses trésors en grande partie légués par l’artiste : dessins, peintures, sculptures, maquettes… Cet anniversaire est aussi l’occasion de (re)découvrir la Closerie Falbala, chef-d’œuvre monumental de Jean Dubuffet situé à Périgny, qui ne cesse d’émerveiller.
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Quelle est donc cette étrange planète ? Des milliers de lignes noires sinueuses parcourent son sol blanc immaculé et nous conduisent jusqu’à l’entrée d’une mystérieuse grotte… Bienvenue à la Closerie Falbala ! Classé monument historique en 1998, ce lieu ovni de 1 610 m2 se visite à Périgny dans le Val-de-Marne.
L’ensemble monumental fait partie des premières œuvres léguées par Jean Dubuffet (1901–1985) à la fondation qu’il a créée de son vivant (fait rare !) en 1974. 50 ans plus tard, la fondation Dubuffet continue de faire vivre l’héritage de cet artiste inclassable et dévoile, au travers de l’exposition « Fondation Dubuffet, 1974–2024. Chronique de 50 ans d’activités », quelques-uns des 2 500 œuvres et documents qu’elle conserve.
La Galerie des Pénitents à Luzech met à l'honneur l'Art Brut et les résidents de Boissor dans une exposition du 11 au 16 mai.
L’association l’Esquisse et le complexe médico-social de Boissorjoignent leurs efforts pour mettre en avant le talent de ses résidents en organisant à la Galerie des Pénitents de Luzech, dans la vallée du Lot, une exposition d’Art Brut du 11 au 16 mai 2024.
[...] Cet établissement, fondé en 1970, gère un complexe médico-social installé sur un terrain de 20 hectares achetés 6 ans plus tôt par la Mutuelle Sociale Agricole du Lot. Il se situe sur la commune de Luzech dont il est le principal employeur. En effet il compte 142 salariés qui encadrent 160 résidents ayant une déficience intellectuelle ou une maladie psychique.
Des membres d’un «comité de vigilance» composé d’anciens enfants placés ont manifesté ce mardi 7 mai à proximité de l’Assemblée nationale à Paris, alors que débutent les travaux d’une commission d’enquête parlementaire consacrée à la protection de l’enfance.
Ils sont plusieurs dizaines, des jeunes et des vieux, des femmes et des hommes, natifs de France ou d’ailleurs, reconnaissables à leur tee-shirt blanc barré du logo du «comité de vigilance» qui les réunit. Des anciens enfants placés, qui ont grandi à l’Aide sociale à l’enfance (ASE), ou à la Ddass voire à l’Assistance publique pour les plus anciens, rassemblés ce mardi 7 mai place Jacques-Bainville, à deux pas de l’Assemblée nationale à Paris. Certains prennent la parole à la tribune, racontent leur parcours, chacun avec ses souffrances et ses traumatismes.
«Ce moment est un tournant dans notre histoire collective. Trop longtemps, les voix des enfants placés ont été étouffées. Aujourd’hui, nous refusons cette invisibilité», clame Lyes Louffok, médiatique porte-parole de la cause des enfants placés. Au mois de mars, le jeune homme a participé à la création du «comité de vigilance», dont l’objectif est de peser sur les discussions de la commission d’enquête parlementaire sur les dysfonctionnements de l’ASE, lancée le 30 avril.
Forcer des pères démissionnaires à s’occuper de leurs enfants est une fausse bonne idée qui n’a que l’apparence du bon sens. Il serait plus pertinent de lancer un grand plan pour aider les mères à la tête de familles monoparentales, plus pauvres et plus mal-logées que la moyenne.
Chacun est d’accord pour dire que la parentalité n’est pas un bien qui se consomme à la carte. Mais on peut aussi affirmer qu’avec son «devoir de visite» pour les pères démissionnaires ou carrément absents, dégainé dans un entretien accordé au magazine Elle, Emmanuel Macron fait preuve d’un simplisme loin de la pensée complexe dont ses fans le créditent. Derrière cette formule, il y a un manque de sensibilité patent. Et une forme de déconnexion face à des situations qui, dans la réalité, ne rentrent pas dans les cases de ce supposé bon sens, lequel risque pourtant de convaincre une majorité de Français.
Au lieu de travailler, l’autre jour, mes voisins de bureau et moi avons pollué notre open space en mangeant des chocolats qui pétillent (merci Aurélien) et en discutant beaucoup trop fort. Mon collègue d’en face, Nicolas, nous a raconté une anecdote. Sa fille, âgée de 6 ans, interrogeait de temps en temps une enceinte connectée à la maison. Mais celle-ci ne savait ni faire des blagues ni chanter des chansons : autant dire qu’elle ne servait à rien et que la fillette la trouvait « bête ».
Un jour, par l’entremise de son père, la petite fille a entamé une conversation avec ChatGPT, l’intelligence artificielle (IA) générative d’OpenAI, qui est désormais dotée d’une fonction « voix » accessible à tous. Là, c’était tout autre chose. « Cela a duré dix ou quinze minutes, raconte Nicolas. Je n’ai pas eu besoin d’intervenir : l’échange rebondissait en permanence. Un échange de petite fille qui saute un peu du coq à l’âne. Elle lui parlait de sa soirée pyjama chez une copine. ChatGPT comprenait tout ce qu’elle disait, démarrait ses réponses avec un petit mot valorisant, et la relançait avec une question. » Nicolas est plutôt technophile – c’est même dans ses attributions de poste. Mais il a mis fin à ce coup de cœur fillette-machine : « Il a fallu que je l’arrête, et que je lui explique que c’était dangereux, parce que ChatGPT était trop gentil avec elle. Il était extrêmement poli, d’humeur égale, bienveillant. Même ton meilleur ami, il ne pourrait pas te parler comme ça pendant plus de cinq minutes. »
D’abord, en entendant cela, mon instinct de boomeuse technophobe biberonnée à Frankenstein et Matrix a pris le dessus. Les machines sont en train de gagner, me suis-je dit, et nos enfants sont leurs proies. Puis, je me suis calmée. Et une inquiétude à peine moins irrationnelle a pris le relais. Et si ChatGPT était un meilleur parent que nous ? Après tout, que disent les bases de l’éducation bienveillante, cette théorie autour de laquelle tout le monde s’écharpe depuis quelques années, principalement portée en France par Isabelle Filliozat ? Qu’il faut être à l’écoute de son enfant ; montrer de l’empathie à son égard ; lui formuler des demandes de façon positive ; ne pas crier, élever la voix, ou le punir ; être patient et disponible.
À 102 ans, Christian exerce encore la médecine dans sa petite commune, et suit une patientèle qui a vieilli avec lui. Raymonde a fêté ses 100 ans en avril, et elle continue, avec la même passion, à enseigner le chant.
Raymonde et Christian sont tous deux centenaires. Bien loin des maisons de retraite, ils ont choisi de ne pas renoncer à leur activité, l’enseignement du chant pour l’une, l’exercice de la médecine pour l’autre.