Dans une lettre adressée au ministère de la Santé en février, la conférence des doyens de médecine voudrait s'opposer à certains acquis de la réforme du diplôme d'études spécialisées de médecine générale, en particulier en ce qui concerne la rémunération des futurs docteurs juniors en médecine générale, un nouveau statut accessible en quatrième année, mais aussi au sujet des stages en pédiatrie. Florie Sullerot, présidente du syndicat des internes en médecine générale Isnar-IMG, s'oppose vivement à ces changements voulus par la conférence des doyens.
Univadis.fr : Où en est-on du processus de mise en place de la réforme de la quatrième année de médecine ?
Florie Sullerot : Il nous manque encore beaucoup de textes portant sur la quatrième année de médecine générale, avant qu'elle ne soit effective. Les ministres précédents, François Braun et Aurélien Rousseau, nous avaient promis la rémunération à l'acte et nous avaient dit que les textes s'y référant étaient en cours d'écriture. Ce seront des textes réglementaires qui devront régir cela, décrets ou arrêtés, mais ils n'ont toujours pas été publiés.
Les médecins généralistes sont des milliers, chaque année, à changer de métier, faute de conditions de travail raisonnables.
Alors qu'on manque cruellement de médecins généralistes, certains choisissent d'abandonner. Ils sont des milliers, chaque année, à fermer leur cabinet pour changer de métier. En cause, les nombreuses difficultés rencontrées : trop de patients, trop de paperasse, trop de pression... Le phénomène touche toutes les tranches d'âge et notamment les jeunes médecins.
Julie a eu une carrière "express" de médecin généraliste : un an à remplacer ses collègues, un an à la tête de son cabinet dans une ville moyenne. Et puis la trentenaire a craqué : elle n'avait pas assez de temps, des patients à la chaîne, trop de paperasse à gérer, et pas assez de moyens, de spécialistes et de lits à l'hôpital pour prendre en charge ses malades : "J'ai envisagé pendant plusieurs semaines d'arrêter complètement la médecine. Je pense que j'aurais pu partir dans la pâtisserie ou dans autre chose, dans un travail peut-être plus manuel."
"Respecter mes valeurs et ne pas maltraiter des patients"
Cette jeune médecin a fini par mettre la clé sous la porte mais elle n'abandonne pas la médecine, puisque Julie travaille aujourd'hui comme salariée, en hospitalisation à domicile. Un virage qui n'a pas été facile à prendre : "J'ai mis fin à cet exercice pour respecter mes valeurs et ne pas maltraiter des patients. J'ai choisi une spécialité, en tout cas un service hospitalier, où on prend encore soin des gens, on prend du temps avec les patients et on apporte un vrai plus à ces gens-là. Je voulais me laisser quand même la chance d'essayer une autre pratique avant de dire stop à la médecine."
Créée en 2005, l’association « Tout le monde contre le cancer » lance la deuxième édition de son opération « Même pas mal » dans quinze hôpitaux. L’objectif : enseigner des gestes simples à appliquer au quotidien pour mieux soulager la douleur des enfants.
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Le concept : proposer des sessions de formation à la gestion de la douleur, avec des outils de distraction, des formations aux massages…aux soignants et aux parents d'enfants atteints de cancer.
Sessions collectives entre parents et entre soignants
Quinze hôpitaux sont concernés par cette opération cette année (contre dix l’année dernière). Le dispositif se traduit par plusieurs sessions collectives d'une heure proposées séparément aux soignants et aux parents pendant une journée. Des jeux et des outils (des boîtes à musique, des ardoises magiques et pour les plus grands des baguettes magiques, des boîtes sensorielles ou encore des casse-tête) sont aussi fournis aux hôpitaux dans le cadre de cette opération.
En 2019, M87 est devenu une véritable star, devenant le premier trou noir photographié par l'homme. Une prouesse technologique et scientifique remarquable car, comme tous ses congénères, il n'est pas très facile à observer. En effet, c'est son disque d'accrétion – la matière qui gravite autour de lui – qui est principalement visible à travers les ondes radio qu'il émet, du moins dans le cas des observations de l'EHT.
Et, c'est grâce à lui que les scientifiques ont pu obtenir des données très utiles pour confirmer que la relativité générale d'Einstein. Mais, comme deux observations valent mieux qu'une, l'EHT a de nouveau braqué sa myriade d'yeux sur M87, un an presque jour pour jour après son premier coup d'œil.
Malgré son omniprésence, l’eau liquide présente des complexités électroniques qui ont longtemps rendu perplexes les scientifiques des domaines de la chimie, de la physique et de la technologie. Par exemple, l’affinité électronique, c’est-à-dire la stabilisation énergétique subie par un électron libre lorsqu’il est capturé par l’eau, est encore mal caractérisée d’un point de vue expérimental.
Même la théorie de la structure électronique la plus précise actuellement n’a pas permis d’améliorer les connaissances à ce sujet, ce qui signifie que des quantités physiques importantes comme l’énergie, à laquelle des électrons provenant de sources externes peuvent être injectés dans l’eau liquide, restent insaisissables. Ces propriétés sont indispensables pour comprendre le comportement des électrons dans l’eau et pourraient jouer un rôle dans les systèmes biologiques, les cycles environnementaux et les applications technologiques telles que la conversion de l’énergie solaire.
Un avocat spécialisé en psychiatrie légale nous expose une réalité troublante, méconnue par beaucoup, mais vécue par bon nombre de ses clients…
Tout d’abord, il convient peut-être de souligner que l’intention initiale de cet article était de simplement fournir un aperçu du travail des avocats spécialisés en psychiatrie légale.
Cependant, ce qui nous a été révélé sont des conditions épouvantables auxquelles les clients de l’avocat sont confrontés. Et une course contre-la-montre pour l’ensemble des avocats travaillant dans ce domaine.
« Si vous me demandez ce qui me marque personnellement, c’est de voir mes clients à qui on impose ces conditions-là pour de très longues périodes, sans qu’il n’y ait aucune remise en question fondamentale », confie Me Patrick Martin-Ménard.
Pierre Delion est professeur émérite de pédopsychiatrie (université de Lille), psychiatre honoraire, psychanalyste, auteur de nombreux ouvrages dont les derniers sont La constellation transférentielle (érès, 2022), Oury, donc (érès, 2022). Il a contribué au développement des travaux d’André Bullinger en France en accueillant son enseignement à Lille et en organisant la publication de ses ouvrages chez érès, Le développement sensori-moteur de l’enfant et ses avatars(Tome 1, 2004 ; Tome 2, 2015)
Depuis huit mois, l’unité de psychiatrie adultes pour patients chroniques « Ménéham » (CH des Pays de Morlaix) s’est dotée d’une salle détente destinée aux soignés et aux soignants. Communiqué.
L’équipe soignante du service de Ménéham souhaite positionner le patient comme acteur de ses soins. Une salle de détente, élaborée lors de réunions de concertations soignants-soignés, a donc été créée pour permettre aux patients, mais aussi aux soignants, de se mettre en retrait, en dehors des espaces d’accueil du service ou de leur chambre, dans un environnement sûr et musical, doté d’outils d’hypostimulation.
Une conviction solidement enracinée chez la plupart des contemporains est que l’activité sexuelle est une envie universelle, sinon un besoin. Or, selon plusieurs études, entre 1 et 4 % de la population n’éprouve aucune attirance sexuelle envers autrui. Cette asexualité peut être plus ou moins intense et le désir sexuel n’exister qu’à certaines périodes de la vie d’un individu. Quoiqu’il en soit, tout un pan de la recherche ne la considère plus comme une anomalie, mais comme un mode de vie légitime. Comme l’explique Loup Belliard (Université de Grenoble) dans un article de The Conversation, l’asexualité a intégré le champ des gender studies (études de genre), qui se penchent sur les différentes modalités de la sexualité, comme les gay studies (homosexualité), les trans studies, queer studies, etc., selon la minorité visée par le champ d’études.
Les asexual studies sont un champ nouveau dont l’exploration a commencé il y a quelques années aux États-Unis et récemment en France. Les questions posées concernent plusieurs disciplines scientifiques. Par exemple, l’asexualité s’explique-t-elle par des différences biologiques identifiées ou par le vécu individuel des personnes ou encore par la culture ? Pourquoi existe-t-il plus de personnes se définissant comme asexuelles dans certains milieux sociaux ou à certains âges que dans d’autres ? Pourquoi ces personnes sont-elles plus fréquemment des femmes que des hommes ? Les normes viriles de notre société rendent-elles le passage à l’asexualité plus difficile pour les hommes ?
Une méta-analyse montre que « la danse semble être un traitement prometteur contre la dépression », plus que d’autres activités à la réputation plus « efficace » comme la marche ou le jogging, le yoga et le renforcement musculaire.
Dix mille pas et plus. La littérature scientifique l’a montré depuis de nombreuses années, l’activité physique régulière a des effets positifs sur la dépression. Elle est validée comme thérapeutique par la Haute Autorité de santé, seule ou en association avec des médicaments ou une psychothérapie. Une méta-analyse de 218 études, publiée le 14 février dans le British Medical Journal, vient confirmer ces bienfaits. Les auteurs de ce travail, portant sur 14 170 patients de plus de 18 ans souffrant d’un trouble dépressif majeur, se sont penchés sur l’intensité et les modalités d’activité physique les plus performantes en les comparant avec une psychothérapie – dont les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) – et des antidépresseurs (les inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine).
Après « Sur L’Adamant », le documentariste s’installe dans les unités psychiatriques de l’hôpital Esquirol à Saint-Maurice, dans le Val-de-Marne, désigné autrefois comme l’« asile de Charenton ».
L’AVIS DU « MONDE » – À NE PAS MANQUER
Un an après avoir filmé l’espace original de L’Adamant (Sur L’Adamant, 2023), une péniche abritant un hôpital de jour sur les flots de la Seine, à Paris, et obtenu pour cela l’Ours d’or de la Berlinale 2023, Nicolas Philibert persiste, ouvrant les voiles d’un triptyque documentaire consacré à la psychiatrie. Averroès & Rosa Parks en est le deuxième volet, avant La Machine à écrire et autres sources de tracas, dont la sortie est prévue pour le 17 avril, qui s’installe dans les unités de même nom à l’hôpital Esquirol, à Saint-Maurice (Val-de-Marne), désigné autrefois comme l’« asile de Charenton ».
Le film s’ouvre sur des vues au drone du site à l’architecture quadrillée, montrées à des pensionnaires qui, peinant à s’y repérer, en soulignent d’emblée l’ampleur imposante comme la parenté carcérale. On retrouvera ici, à l’occasion, certains patients déjà croisés sur L’Adamant, dans le volet précédent – dont François, qui y chantait La Bombe humaine, de Téléphone –, ces unités composant un même réseau, celui du pôle psychiatrique Paris-Centre, où chacun est amené à circuler d’une « maison » à l’autre.
Là où Sur L’Adamant brossait le portrait d’un lieu et de ceux qui s’y croisent, Averroès & Rosa Parks s’axe plus volontiers sur la parole. Bien qu’il comprenne quelques scènes d’ateliers ou des groupes de discussion, c’est néanmoins le tête-à-tête de l’entretien psychiatrique qui forme le corps principal du film. Nicolas Philibert investit cet espace privilégié de la relation soignant-soigné, à la faveur de blocs extensifs qui plongent directement dans le cours des discussions, sans autre forme de contexte.
Champ-contrechamp
Devant la caméra se succèdent différents patients, avec le temps qu’il faut, variable, pour que la souffrance soit énoncée, effleurée ou simplement située. Ici, un homme appréhende sa sortie de l’hôpital en s’inquiétant de la possibilité, à l’extérieur, d’accorder pratique religieuse et respect de la laïcité. Un second identifie ses aïeux morts à l’endroit d’autres pensionnaires bien réels. Une adolescente au crâne rasé se remet d’une tentative de suicide médicamenteuse. L’un entend expurger son sentiment de culpabilité en accédant au statut de citoyen imposable. Ce sont des personnes que le film révèle, et avec elles des parcours de vie, des pans d’expérience.
L’art de Philibert est celui du documentaire « ligne claire », où l’approche patiente se fond dans une syntaxe limpide qui semble couler de source. Ainsi, Averroès & Rosa Parks explore-t-il une figure élémentaire du cinéma, à savoir le champ-contrechamp, qui, confrontant les interlocuteurs, distribuant parole et silences, recouvre un enjeu fort de communication. Car, entre le praticien et le patient, les choses sont loin d’être évidentes : comment s’assurer que l’on parle bien des mêmes choses, reconnaître une détresse ou un besoin ?
C’est précisément par le montage que le film investit la dynamique de cette relation, mouvante, instable, semée de hiatus, ô combien susceptible de nourrir des malentendus. S’il revient au patient de se raconter, c’est au fil de l’expression que le symptôme finit par affleurer. Tel cet agrégé de philo histrionique, liant son parcours à une prolifération de références (Nietzsche, Deleuze, Krishna, Steve Jobs), qui, visiblement, l’écrasent. En face, médecins ou psychologues constituent un pôle d’écoute : il s’agit de recevoir, mais aussi de relancer par des incises stratégiques, qui désamorcent les montées d’angoisse ou de délire. Même silencieux, leurs visages concentrés, regards vissés sur le malade, participent de l’interlocution, et donc du soin.
Focalisation strictement humaine
Ce qui se joue dans Averroès & Rosa Parks tient tout du long du rapport contrarié à la norme. Philibert enregistre dans les préoccupations des pensionnaires ce qui demeure poreux au quotidien ou peut encore se reconnecter avec lui. Si bien que ce sont des morceaux de nos vies, et même de nos références − on y cite Platon, Aristote, Tagore et bien d’autres − que l’on reconnaît dans les récits de ceux-ci, dont seuls les cheminements divergent. Ainsi, qu’apprend-on de François, patient crispé à la parole précipitée ? Qu’il avait vocation à devenir footballeur professionnel, mais que ses parents communistes l’en ont toujours empêché. Histoire de tous les jours, déchirure intérieure.
La focalisation strictement humaine fera peut-être dire de Philibert qu’il en oublie les structures psychiatriques, comme leur état de déréliction, bien qu’il en perce quelque chose au détour dans certaines plaintes des patients envers le personnel (manque d’empathie, traitements rationalisés). Mais l’objet du film est à la fois plus localisé et plus vaste : le langage dans ce que ses affections (énonciation pâteuse ou heurtée, choix du silence) produisent ou révèlent.
Par ses moyens les plus simples, le documentaire façon Philibert atteint ici une force d’évocation exceptionnelle, à même de catalyser des situations, des « répliques » ou des caractères qu’aucune fiction n’aurait pu inventer. Retenons-en une : l’angoisse dévorante de cette vieille femme atteinte, depuis la mort de sa sœur, d’un délire de persécution aigu. Ses mots d’effroi ouvrent sur un monde de ténèbres dont personne, pas même le psychiatre, ne semble pouvoir la tirer. Cette voix hantée aux accents oraculaires, comme venue du fond des âges, est de celles qui résonnent longtemps après la projection.
Documentaire français de Nicolas Philibert (2 h 23). Sur le Web : Filmsdulosange.com
L’historienne de la psychanalyse freudienne juge que le psychanalyste lacanien, accusé de violences sexuelles par une cinquantaine de femmes, jette l’opprobre sur l’hypnothérapie en faisant de sa pratique un moyen de manipuler les êtres.
On aurait pu croire que les accusations de viols, d’agressions sexuelles, et de tentatives d’agressions sexuelles qui visent Gérard Miller, 75 ans, se traduiraient par une mise en cause de la psychanalyse, discipline dont il se présentait comme le spécialiste à chaque fois qu’il prenait la parole à la télévision. C’était sa grille de lecture de l’actualité. Ce n’est pas ce qui s’est passé. Depuis la révélation de l’affaire ce qui sidère le plus, c’est l’aveuglement de son entourage amical et professionnel, évoluant dans le milieu psychanalytique mais aussi dans les mondes médiatiques et politiques.
La véhémence avec laquelle Gérard Miller s’exprimait et les sujets qui l’obsédaient (l’art de la manipulation, notamment) auraient pu être interprétés comme des signes inquiétants. Historienne, présidente de la Société internationale de la psychiatrie et de la psychanalyse, autrice de Jacques Lacan.Esquisse d’une vie, histoire d’un système de pensée (Fayard, 1993) et de Sigmund Freud en son temps et dans le nôtre (Seuil, 2014), Elisabeth Roudinesco replace l’hypnose, qu’il pratiquait sans être hypnothérapeute, dans l’histoire de la psychanalyse.
parMarie Piquemal, envoyée spéciale dans le Nord et en Belgique
Pendant au moins trente ans, des familles de la bourgeoisie belge payaient des organismes catholiques pour que leur fille accouche sous X dans le nord de la France. Les nourrissons étaient ensuite ramenés en Belgique pour y être adoptés. Aujourd’hui, ces victimes bataillent contre l’omerta.
Quand il raconte son histoire, il commence par là : «Je venais d’avoir 18 ans, les gendarmes frappent à la porte.» La mine sévère, les menottes à la main. «La police française nous envoie. Vous êtes accusé d’insoumission. Le service militaire est obligatoire, jeune homme.» Christophe de Neuville a pourtant deux parents belges et n’a pas souvenir d’avoir mis les pieds en France. Il regarde son père, gêné, bredouiller une explication aux forces de l’ordre. Lui reste en retrait. «J’ai toujours su. Mon frère et moi, on est issu de “la filière de Dunkerque”.» Une image floue se balade dans sa tête depuis toujours : «Je revois ma mère recouvrir le couffin d’une couverture. J’imagine au moment de passer la frontière, pour cacher le bébé aux douaniers.»
Christophe de Neuville, 64 ans, est journaliste à la RTBF, à Liège. D’habitude, il raconte la vie des autres. Cette fois, il s’agit de la sienne, et des «comme lui». «Nous sommes nombreux.
L’ARFID a 10 ans. C’est en effet en 2013 que ce trouble du comportement alimentaire, récemment décrit, a été introduit dans le DSM-5 en tant qu’entité. ARFID est l’acronyme anglais pour Avoidant Restrictive Food Intake Disorder, ce que l’on pourrait traduire par trouble de restriction ou d'évitement de l'ingestion d'aliments. Il concernerait jusqu’à 2 % de la population.
Avant 2013, ce trouble désormais identifié sous l’acronyme anglais ARFID, appartenait au groupe non spécifique et hétérogène des difficultés alimentaires de l’enfant du DSM-IV.
Lors de la Journée Annuelle Benjamin Delessert (JABD) 2024, la Pre Véronique Abadie, du service de pédiatrie générale et maladies infectieuses (CRMR SPRATON « syndromes de Pierre Robin et troubles de succion déglutition congénitaux » — Hôpital Universitaire Necker Université Paris-Cité) a décrit les trois symptômes clés de l’ARFID sous forme de rébus : « Mon premier symptôme est une aversion sensorielle pour certaines textures, goûts, couleurs, plus rarement la température, des aliments. Mon second symptôme est un manque d’intérêt chronique pour l’alimentation ou “petit appétit” ou même “satiété précoce”. Mon troisième symptôme est une peur vis-à-vis d’un risque associé à l’alimentation, que ce soit de vomissement, d’étouffement, de fausses routes ou de douleur voire d’inconfort abdominal post-prandial. Enfin, mon “tout” aboutit à une alimentation réduite, à un choix d’aliments très restreint et à des ingestas souvent insuffisants. »
La schizophrénie est le plus souvent détectée avant l'âge de 30 ans : comment se soigne cette maladie psychique ? Peut-on en guérir ? Géraldine Mayr et Anne Orenstein reçoivent le Pr Marie-Odile Krebs, professeur de psychiatrie.
La schizophrénie est une maladie qui se soigne, et d'autant mieux quand elle est détectée tôt : la maladie apparait le plus souvent à la fin de l'adolescence, entre 20 et 30 ans selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Géraldine Mayr et Anne Orenstein reçoivent le professeur Marie-Odile Krebs, professeur de psychiatrie et présidente de l’Institut de Psychiatrie.
La schizophrénie reste victime de nombreuses idées reçues, à commencer par le cliché tenace du schizophrène « fou et dangereux ». Une double peine pour les 660 000 personnes atteintes de ce trouble psychique en France qui doivent gérer leurs symptômes, mais sont contraints de « passer sous silence » leur maladie par peur de la stigmatisation et du rejet des autres.
Pour rétablir la vérité sur cette maladie qui touche pourtant 1 Français sur 100, l’association PositiveMinders donne la parole aux principaux concernés, à savoir des patients femmes et hommes de tous âges ainsi que des experts de santé et propose également des événements pour sensibiliser la population (voir encadré).
Dans le cadre des Journées de la Schizophrénie, qui a lieu cette semaine du 18 au 25 mars 2023, nous avons donné la parole au Pr Fabrice Berna, psychiatre (CHU de Strasbourg), chercheur (Inserm 1114) et spécialiste de cette pathologie psychiatrique.
A cette occasion, il déconstruit un certain nombre de stéréotypes comme le fait qu’il n’existe pas « UNE », mais « DES » schizophrénies, dont certaines ont d’excellentes perspectives d’évolution symptomatique.
Il rappelle qu’une prise en charge adéquate et sur mesure permet, dans certains cas, d’obtenir un rétablissement durable et déplore la stigmatisation dont sont encore victimes les personnes qui souffrent de ce trouble.
Le choix de l’ancien ministre de la santé, médecin neurologue de formation, a fortement fait réagir la communauté médicale.
L’ancien ministre de la santé, Olivier Véran, médecin neurologue de formation, va se tourner vers la médecine esthétique, qu’il exercera un jour par semaine, a-t-il affirmé, mardi 19 mars, à l’Agence France-Presse (AFP), confirmant une information du quotidien Le Figaro.
De nouveaux traitements (tropisetron, mémantine, galantamine, minocycline, duloxetine, benzoate de sodium) ont été identifiés comme potentiellement efficaces en adjonction aux antipsychotiques dans le traitement de la schizophrénie.
Publiés le 7 février dans eClinicalMedicine, une revue du Lancet, les résultats d’une méta-analyse confirment l’intérêt d’ajouter ces molécules aux traitements de référence.
Ces résultats « devraient changer les recommandations pour la pratique dans le traitement de la schizophrénie ne répondant pas aux antipsychotiques », estime le Dr Guillaume Fond, psychiatre à l’Assistance publique - Hôpitaux de Marseille (AP-HM), enseignant et chercheur à la faculté de médecine de la Timone.
parKim Hullot-Guiot et photo Camille McOuat publié le 16 mars 2024
Depuis la fin de la pandémie, l’usage de la bise, annoncé en voie de disparition, a pourtant repris son cours. Mais certains irréductibles résistent encore aux embrasseurs, invoquant des raisons sanitaires et intimes.
Un soir d’automne, en banlieue parisienne. On est invitée à dîner chez Anna et sa compagne pour rencontrer leur chien et découvrir leur maison. Lorsque l’on s’approche pour faire la bise à la première, celle-ci recule : elle explique avoir décidé de ne plus se soumettre à ce rituel. Franchement, sur le coup, on est un peu vexée, même si l’on sent bien que notre réaction est idiote. Après tout, Anna n’est pas obligée d’avoir envie que tout le monde la touche, d’autant plus qu’on a tendance à accompagner nos bises d’une main sur l’épaule, quand d’autres préfèrent la hanche. Tout de même, on se sent confusément un peu rejetée. Pourquoi a-t-on cette sensation, alors qu’il y a encore quelques années, durant le Covid, on s’était assez bien accommodée de la suspension de la bise ? Si, au moment de la crise sanitaire, les Français avaient assuré – promis, juré, (pas) craché – qu’ils ne feraient plus jamais la bise, même une fois l’épidémie passée, la pratique est depuis remontée en flèche. Mais certains, peu nombreux et bien décidés à ne pas céder, résistent toujours, remisant la bise aux oubliettes de l’histoire des pratiques sociales.