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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 29 décembre 2023

A voir et à lire Représenter l’enfance, un art très politique

par Claire Moulène   publié le 28 décembre 2023 

Au Wiels de Bruxelles, les peintures et vidéos de Francis Alÿs invitent à considérer les jeux comme un reflet de la société, tandis qu’une anthologie publiée aux éditions Burn Août souligne le «besoin d’émancipation» des plus jeunes.

Politiser l’enfance ? A califourchon sur l’un des tabourets à roulettes disposés dans l’exposition bruxelloise de Francis Alÿs en lieu et place des traditionnels et statiques bancs de musée – transformant de facto la visite en joyeux foutoir –, c’est d’abord l’envie d’en découdre avec cette injonction permanente, qui voudrait que tout soit politique, qui l’emporte. Et l’on s’accroche à cette idée que, précisément, les jeux d’enfants sont régis par des lois qui leur sont propres : la joie, l’inventivité, la fraternité. Mais très vite, c’est Alÿs au pays des merveilles qu’il faut entendre : «Les enfants jouent pour assimiler les réalités qu’ils rencontrent», rappelle cet observateur hors pair. Et les jeux, des plus simples aux plus sophistiqués enregistrés à travers la planète, au Congo ou en Irak, à Hongkong ou au Danemark, sont en réalité des trompe-l’œil : «Leurs jeux imitent, se moquent ou défient les règles de la société adulte. L’acte de jouer peut également les aider à faire face à des expériences traumatisantes telles que celles de la guerre en créant un simulacre du réel et en transformant les circonstances dramatiques qui les entourent en un monde plus fictif et ludique.»

Quintuple homicide à Meaux : ce que l’on sait du meurtre d’une mère et de ses quatre enfants

Par   et     Publié le 26 décembre 2023

Un homme de 33 ans a été interpellé mardi, après ce drame familial qui a eu lieu en Seine-et-Marne. Il avait déjà porté un coup de couteau à sa conjointe en 2019 et souffre de troubles psychiatriques, a déclaré le procureur de la République.

Devant l’immeuble de Meaux (Seine-et-Marne) où ont été retrouvés les corps d’une mère et de ses quatre enfants, le 26 décembre 2023.  

« Une scène de crime d’une très grande violence. » Tels sont les mots du procureur de la République de Meaux (Seine-et-Marne), Jean-Baptiste Bladier, pour décrire ce que les fonctionnaires de police ont découvert en pénétrant dans un appartement de la ville, le 25 décembre. Un homme de 33 ans est suspecté d’y avoir tué sa femme et leurs quatre enfants. Interpellé à Sevran (Seine-Saint-Denis) mardi et placé en garde à vue, il souffre de troubles psychiatriques, selon M. Bladier, qui a donné une conférence de presse le même jour, en fin de matinée. Une information judiciaire va être ouverte pour « homicides volontaires sur mineurs de 15 ans » et « homicide volontaire par conjoint », a confirmé le procureur.

C’est peu avant 21 heures, le jour de Noël, que des amis de la famille se manifestent auprès des policiers du commissariat de Meaux. Ils s’inquiètent de l’absence de réponse de la mère depuis quelques heures. Elle ne donne pas plus de signes de vie quand ses amis frappent à la porte de l’appartement situé au rez-de-chaussée de l’immeuble, dont les volets sont baissés. Quelques traces de sang sont visibles sur le palier.

« Elle était déjà morte à l’intérieur » : les suicides forcés, la face cachée des féminicides

Par    Publié le 26 décembre 2023

En 2022, 759 femmes se sont suicidées ou ont tenté de le faire en raison du harcèlement de leur conjoint ou ex-conjoint. Une infraction en forte hausse mais qui reste encore peu visible et difficile à prouver.

 

Le 1er janvier 2021 au matin, les derniers fêtards arpentent la ville de Toulon, s’allongent sur la plage de la Mitre pour éponger une soirée trop arrosée, se serrent dans les bras pour fêter la nouvelle année. Ils ne voient pas, à quelques mètres d’eux, le corps d’Odile. Quelques heures plus tôt, Odile Nasri, 50 ans, a décidé de mettre fin à ses jours. A l’aube, elle descend sur cette plage, tout près de son domicile, pour une dernière balade. Elle sera retrouvée inanimée à 9 heures par un promeneur. Elle est prise en charge à l’hôpital en « urgence vitale »son cœur lâche vers midi.

« Son mari était à l’hôpital, mais il ne nous a prévenus qu’une heure après son décès. Il ne nous avait pas non plus informés du fait qu’il n’avait plus de nouvelles d’elle depuis près de vingt-quatre heures », raconte Fadila Nasri, la sœur d’Odile, qui s’effondre. « Tout me semble encore surréaliste tant cette fin tragique est aux antipodes de la personne pleine de vie, pétillante, souriante et très indépendante, que tout le monde a connue, poursuit l’enseignante de 55 ans. Avec ma sœur, on a tout partagé, les fêtes, les sorties, les étudesEt puis, elle l’a rencontré, son ex-mari. C’est lui qui va l’enfermer dans un huis clos machiavélique, toxique et qui va l’isoler de tout le monde. »

Urgentiste, j'observe mon quotidien : il est catastrophique

 



Dre Pauline Sériot Dre Pauline Sériot

La Dre Pauline Seriot, urgentiste, explique pourquoi un reportage télévisé sur la situation des urgences en France a été si douloureux à visionner : « il fait écho à ma réalité », un quotidien qui met les patients « en danger ».

L’hôpital coule, les soignants suffoquent. On nous le martèle. À coups de chroniques télévisées, d’interviews, d’images chocs. Mais la société a-t-elle vraiment conscience de la réalité sur le terrain ? Un reportage de M6 intitulé « hôpital : le combat des soignants pour sauver un système à bout de souffle » (diffusé en mars dernier) a tenté de répondre à cette question.

L’idée de visionner un autre documentaire sur le naufrage de l’hôpital était loin de me ravir. Pourtant, j’ai décidé de consacrer une soirée à observer « mon quotidien » dans cette émission, et j’ai constaté que la situation est la même partout : catastrophique.

Un reportage criant de vérité

Ce reportage devrait être porté à la connaissance de tous tant il est criant de vérité. Alors, on ne creuse pas en profondeur sur les défaillances politiques et économiques ayant entrainé la déliquescence de l’hôpital public ; le sujet est vaste et les minutes sont comptées. Mais l’aperçu est poignant.

Le reportage met en évidence le déroulement des journées du personnel médical au sein d’un service d’urgence d’un hôpital public, retraçant en filigrane son fonctionnement (et son corollaire, ses dysfonctionnements), s’intéressant ensuite aux conséquences de ces derniers. Analysons points par points cette enquête et implémentons les situations qui nourrissent mon quotidien :

  • Quand vous vous rendrez aux urgences, vous aurez face à vous un médecin qui enchaine 24 heures de garde tous les deux jours et qui totalise plus de 100 heures de travail par semaine.

  • Quand vous vous rendrez aux urgences, vous remarquerez l’absence de place d’hospitalisation dans les services puisque les patients sont « stockés » dans des couloirs et ce, des jours entiers. Qui les prend en charge ? Les équipes des urgences, en plus des nouveaux patients qui se présentent. On ne compte même plus le nombre de patients. Aux urgences, on hospitalise un AVC au fond d’un couloir, une pancréatite sous un néon, une confusion fébrile dans un courant d’air.

  • Quand vous vous rendrez aux urgences, vous constaterez qu’il peut y avoir jusqu’à 8, 10, 12 heures d’attente. Parce que les structures privées attenantes ferment leurs locaux à partir de 19h ou qu’elles refusent des patients, tout simplement. Parce quand vous appelez un médecin généraliste, vous tombez sur la messagerie « ne prend plus de nouveau patient, pour toute urgence, faites le 15 ». Et quand vous appelez le 15, on vous conseille de vous rendre aux urgences.

À toutes les questions, les urgences auraient la réponse...

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jeudi 28 décembre 2023

Le portrait Emilie Deleuze, elle n’en démord pas

par Virginie Bloch-Lainé   publié le 27 décembre 2023

Gouailleuse et pétaradante, la réalisatrice, fille du philosophe Gilles Deleuze, a accompagné des proches dans la maladie et revendique avec force le droit à mourir dans la dignité.

Avant de la découvrir tout de jaune vêtue, comme une déclaration d’intention, en l’occurrence une déclaration de gaieté, on entend sa voix de fumeuse, guillerette, qui sort d’une pièce de la suite de l’hôtel parisien où est organisée la promotion de son film. Comme sa tenue, la voix d’Emilie Deleuze cherche à contrarier quelque chose, la solitude et le vide du silence, peut-être. Le quatrième long métrage de la réalisatrice raconte l’acquisition, par un couple de citadins, d’une ferme dans le Limousin. L’homme, joué par Lambert Wilson, a une crise, d’angoisse ou de la cinquantaine, et se lance dans la recherche obsessionnelle d’un tracteur pour entretenir ses cinq hectares. Comme l’engin ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval, il parcourt la région, en déniche un, enfin, et le rapporte sur son terrain, en surmontant des obstacles en chemin. Le modèle cinématographique revendiqué par Emilie Deleuze est le film de David Lynch, Une histoire vraie (1999).

Les souvenirs et l’inconscient : Freud, Bergson et Proust

Jeudi 28 décembre 2023

Provenant du podcast

Avec philosophie

Portrait de Marcel Proust (Paris, 1871-1922). Peinture de Jacques Emile Blanche (1861-1942). ©Getty - DeAgostini

Il y a des souvenirs que nous refoulons. Ces souvenirs oubliés sont-ils définitivement perdus ou simplement endormis dans l’inconscient ? Comment Bergson, Freud et Proust pensent-ils les possibilités d’accès à des souvenirs dont nous n’avons pas conscience ?

Avec

Frédéric Worms Professeur de philosophie contemporaine, directeur de l’Ecole Normale Supérieure, philosophe spécialiste de philosophie contemporaine, producteur à France Culture

Catherine Chabert Psychanalyste, membre de l’Association psychanalytique de France, professeure émérite à l’Université de Paris

"Avec Philosophie" consacre cette série d'émissions aux souvenirs. Dans ce troisième épisode, Géraldine Muhlmann et ses invités se penchent sur le rapport entre souvenirs et inconscients, à l'aide de Marcel Proust, Sigmund Freud et Henri Bergson.

Proust, Bergson et Freud : le problème de la source de l’oubli

Marcel Proust (1871-1922), Henri Bergson (1859-1941) et Sigmund Freud (1856-1939) se rejoignent sur le même problème : celui de la source de l’oubli. Pour Frédéric Worms, “le problème des trois est de mettre et d'expliquer un mécanisme vital qui à la fois bloque les souvenirs qui n’ont pas disparus”. En effet, “c'est la double thèse : les souvenirs disparaissent de notre conscience, mais pas de notre être”. Ainsi “il y a quelque chose qui les refoule : c'est la vie”.

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Histoire de l'art : comment les femmes en ont été gommées

Jeudi 28 décembre 2023

Autoportrait en Allégorie de la peinture, 1638 - Artemisia Gentileschi

À Lille, le musée des Beaux-arts a fait l'inventaire de ses collections : sur 60 000 œuvres, seules 135 étaient signées par une femme. Alors qu'elles jouissaient d'une certaine notoriété de leur vivant, malgré les embûches qu'on destinait à leur sexe, elles ont été "effacées" après leur mort.

Tout est parti d’un inventaire des collections au musée des Beaux-Arts de Lille, qui abrite des œuvres datant du XVIIe siècle à nos jours. Et le résultat a décontenancé Camille Belvèze, conservatrice, et Alice Fleury, directrice des collections : seulement 0,2% des œuvres étaient nées sous le crayon, le pinceau ou le burin d'une femme. Et beaucoup de ces artistes répertoriées étaient inconnues des deux femmes, malgré leurs études en Histoire de l'art.

En cherchant à comprendre comment ces artistes avaient été minorées, voire effacées de l'Histoire de l'art après leur mort, elles ont aussi découvert combien ces dernières avaient été empêchées dans leur travail pendant leur vie. Le résultat de leur enquête est présenté dans l'exposition "Où sont les femmes".

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«En psychanalyse, que veut dire l'expression “le sujet est divisé par le langage” ?»


 


Mardi Noir — Édité par Thomas Messias — 

Cette semaine, Mardi Noir répond à Louis, qui s'interroge sur le sens de cette formule lacanienne.

Le langage est structurellement insuffisant. | Josh Eckstein via Unsplash
Le langage est structurellement insuffisant. | Josh Eckstein via Unsplash

Chaque jeudi, dans Ça tourne pas rond, Mardi Noir, psychologue et psychanalyste, répond aux questions que vous lui posez. Quelles que soient vos interrogations, dans votre rapport aux autres, au monde ou à vous-même, écrivez à mardi.noir@slate.fr, tous vos mails seront lus.

Et chaque mardi, retrouvez le podcast sur Slate Audio.

Je découvre avec intérêt votre podcast.

J'ai lu cette expression: «Le sujet est divisé par le langage.»

Pourriez-vous nous donner un éclairage sur le sens de cette expression?

Je vous en remercie,

Louis

Cher Louis,

Permettez-moi de vous répondre ici, par écrit, mais ne vous en faites pas, tôt ou tard votre question sera également abordée dans le podcast éponyme de la chronique.

L'aphorisme auquel vous faites référence est de Jacques Lacan, psychanalyste français. On parle donc ici du sujet lacanien, c'est-à-dire de l'être humain pensé par la psychanalyse lacanienne dans la suite de ce qu'avait proposé Freud.

Cher Louis,

Permettez-moi de vous répondre ici, par écrit, mais ne vous en faites pas, tôt ou tard votre question sera également abordée dans le podcast éponyme de la chronique.

L'aphorisme auquel vous faites référence est de Jacques Lacan, psychanalyste français. On parle donc ici du sujet lacanien, c'est-à-dire de l'être humain pensé par la psychanalyse lacanienne dans la suite de ce qu'avait proposé Freud.

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«Dans la famille connectée, je choisis… le partage des écrans», par Michaël Stora

par Michaël Stora, Psychanalyste expert des mondes numériques et Photo brodée de Clairéjo   publié le 27 décembre 2023

Le psychologue et psychanalyste, fondateur de l’Observatoire des mondes numériques en sciences humaines, raconte une journée type d’une famille arrimée aux écrans.

SERIE «Ce qui nous lie et nous délie» (3/4)

SERIE «Ce qui nous lie et nous délie» (3/4) L’enfer ? C’est les autres ! L’amour et la liberté en famille ? A l’heure des fêtes, des repas houleux ou bienheureux nous rappellent combien certaines attaches nous nourrissent quand d’autres nous emprisonnent. Distance à réinventer constamment avec ses proches, hospitalité avec l’étranger, partage des écrans en famille, contact avec la nature… Pour négocier cette période au mieux jusqu’au nouvel an, «Libération» explore la complexité de ces liens qui nous émancipent et nous aident à changer le monde.

Il est 7 h 30. Un doux son de vagues résonne dans la chambre. Frédéric se lève le premier grâce à sa sonnerie bord de mer sur son appli. De l’autre côté du lit, Cécile émet un «pffff !» de ras-le-bol. A 7 h 32, retentit sa propre alarme, Toxic de Britney Spears, qu’elle a téléchargée sur son smartphone. Frédéric ne comprend pas ce choix, qu’il trouve peu adapté à un réveil serein.

Jessica, 13 ans, et Louis, 16 ans, eux ne sont toujours pas réveillés. Normal, Jessica a abusé jusqu’à pas d’heure de son Snap pour faire des vocaux avec sa copine Julie.

Le psy : «Les adolescents ont toujours eu besoin de communiquer au-delà du cercle de leurs pairs, et, avec le portable, il est possible d’établir une communication duelle pour évoquer des choses plus intimes à l’abri du regard du groupe.»

Et Louis s’est couché vers 2 heures du mat, après un long raid dans World of Warcraft avec sa ligue d’élite où il a conquis le grade de sous-officier : «Columnium». Il est très impliqué dans ce jeu vidéo qui est un «MMORPG» (Massively Multiplayer Online Role Playing Games).

Le psy : «Ce jeu, créé en 2004, est un monde persistant à savoir que, depuis sa création, il ne s’est jamais arrêté. Après avoir envoyé un CV dans cette guilde d’élite, il a eu la chance d’y entrer et d’y gagner, à force de présence, le grade de sous-officier. Mais sa guilde exige de lui qu’il soit présent au moins trois fois par semaine de 20 heures à 1 heure du mat. Compliqué quand on a lycée le lendemain.»

Deux alarmes résonnent en même temps dans leurs chambres respectives : Nike les clones, Part 2 de Nekfeu, et TQG de Shakira et Karol G. Les deux ados ont appuyé fébrilement deux fois de suite sur dix minutes de rab.

A Toulouse, la galerie Pol Lemétais, dédiée à l'art brut, ouvre ses portes


 





Inas Hamou Aldja   Publié 

Les œuvres aérodynamiques de Gérard Cambon, qui a fait carrière dans les ministères à Paris, prennent place dans la vitrine de la galerie Pol Lemétais à Toulouse. Cette sélection est à découvrir jusqu'au 20 janvier et se poursuivra par une exposition qu'il lui sera 100% consacrée.

Un nouvel espace d’exposition vient d’ouvrir ses portes en centre-ville de Toulouse. Un lieu dédié, ce qui n’est pas fréquent en France, à l’art brut. (France 3)

Un nouvel espace d’exposition vient d’ouvrir ses portes en centre-ville de Toulouse. Un lieu dédié, ce qui n’est pas fréquent en France, à l’art brut. (France 3)

Un nouveau vent souffle au cœur de Toulouse avec l'inauguration de La Galerie Pol Lemétais, un espace dédié à l'art brut, mouvement artistique rarement mis en lumière en France.

La première exposition rassemble les créations de 14 artistes français et du monde entier, un véritable melting-pot artistique. Dans cette galerie, l'art inclusif se manifeste, accueillant des artistes porteurs de handicap. C'est de l'art sans règle, une invitation à laisser libre cours à une imagination débordante. Les œuvres décalées qui y sont exposées affirment la vision du galeriste Pol Lemétais sur l'importance de mettre en lumière cet art singulier, qui tire racine de l'authenticité de chacun. "Quand les créateurs font de l’art brut, ils sont autodidactes, complètement libres, et c’est là qu’il y a de l’innovation et des choses qui sortent de l’ordinaire", explique-t-il.

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Gêne La ménopause, un tabou à déboulonner




par Sabrina Champenois et Marie-Eve Lacasse   publié le 26 décembre 2023

Etape incontournable de la vie des femmes, cette période est vécue par la plupart d’entre elles comme un moment pénible, honteux et fragilisant. Si la société française est en retard sur cette question, des ouvrages et des personnalités s’emparent du sujet, notamment sur les réseaux sociaux.

Ménopause, tout peut changer ; S.O.S Ménopause, C’est moi ou il fait chaud ? ; Game is not ovaire ; Ménopause, mes petites recettes magiques ; Déréglée, journal d’une ménopause ; la Révolution ménopause… Une frénésie éditoriale gagne le rayon bien-être des librairies. L’un des livres les plus personnels et édifiants est Bouffées de chaleur. Briser le tabou de la ménopause de Miriam Stein, paru en octobre aux éditions La Découverte (collection Zones). Pour l’autrice, la ménopause est le dernier champ ­féministe à investir, celui qui a été laissé de côté derrière des problématiques urgentes comme les violences sexuelles et l’inceste, ou liées à la jeunesse, les règles par exemple.

Interview Quintuple meurtre à Meaux : «Il faudrait renforcer la prévention des violences intrafamiliales au moment des fêtes»

par Elsa Maudet   publié le 26 décembre 2023 

Alors qu’un homme est soupçonné d’avoir tué sa femme et leurs quatre enfants le jour de Noël, Maëlle Noir du collectif féministe #NousToutes rappelle que les périodes de vacances sont particulièrement à risque.

Les corps d’une femme et de ses quatre enfants ont été découverts lundi 25 décembre dans leur domicile de Meaux, en Seine-et-Marne, sur ce que le procureur de la République a qualifié de «scène de crime d’une très grande violence». Le père de famille, arrêté dès ce mardi chez son père, à Sevran (Seine-Saint-Denis), est soupçonné d’être l’auteur de ce quintuple homicide, commis le jour de Noël. Maëlle Noir, membre de la coordination nationale du collectif #NousToutes, rappelle que les périodes de vacances, et notamment de fêtes, voient le nombre de féminicides augmenter et qu’en l’absence d’une revalorisation du budget dédié à la lutte contre les violences faites aux femmes, la situation ne pourra guère s’améliorer.

Manche. Clap de fin pour les unités mobiles de télémédecine ?

Publié le 26/12/2023

Dans la Manche, deux voitures conduites par des infirmiers, sont équipées pour mettre en place des téléconsultations. Ce service, déclenché au besoin par le Samu, va s'arrêter le 1er janvier, faute de financement par l'Agence régionale de Santé.

Manche. Clap de fin pour les unités mobiles de télémédecine ?
A l'arrière de la voiture de télémédecine, il y a tout le matériel pour assurer une téléconsultation. Erwan Derrien est en l'un des conducteurs mais est aussi infirmier pour aider la consultation.

Un service de santé va s'arrêter dans la Manche le 1er janvier. Les deux voitures de télémédecines vont arrêter d'aller à la rencontre des patients dans tout le département. Le financement de l'Agence régionale de santé n'a pas été reconduit. "On ne baisse pas souvent les bras dans la Manche. On se bat pour trouver des solutions", explique le docteur Thomas Delomas, le directeur du Samu 50. Il ajoute: "c'est toujours un peu décourageant quand il y a quelque chose qui fonctionne bien, de le voir s'éteindre comme ça."

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Santé mentale : les étudiants en détresse psychologique disposent désormais d’un numéro d’écoute gratuit

Par Bérangère Lepetit 

Le 20 décembre 2023

EXCLUSIF. Le ministère de l’Enseignement supérieur lance Cnaé, une plate-forme d’accompagnement gratuite pour les étudiants qui traversent des difficultés psychologiques.

Le gouvernement lance le 0800 724 900, une plate-forme gratuite et confidentielle d’écoute et d’accompagnement baptisée Cnaé, pour « Coordination nationale d’accompagnement des étudiantes et étudiants ». (Illustration) LP/Olivier Lejeune

Le gouvernement lance le 0800 724 900, une plate-forme gratuite et confidentielle d’écoute et d’accompagnement baptisée Cnaé, pour « Coordination nationale d’accompagnement des étudiantes et étudiants ». (Illustration) LP/Olivier Lejeune

La période des fêtes n’a pas été choisie au hasard. « Pour certains étudiants, c’est un moment de l’année compliqué », indique la ministre de l’Enseignement supérieure Sylvie Retailleau. À quelques jours des traditionnelles agapes, où la solitude peut se faire davantage ressentir, le gouvernement lance le 0800 724 900, une plate-forme gratuite et confidentielle d’écoute et d’accompagnement baptisée Cnaé, pour « Coordination nationale d’accompagnement des étudiantes et étudiants ».

Elle est destinée à tous eux qui ressentiraient le besoin de parler, appeler à l’aide et peut-être contactée de 10 heures à 21 heures, du lundi au vendredi, et de 10 heures à 14 heures le samedi. À l’autre bout du fil, des professionnels formés, notamment des psychologues, pourront écouter et orienter, si besoin, vers d’autres dispositifs. L’association féministe « En avant toutes » gérera l’opérationnel. Ce service sera complémentaire d’une autre ligne d’écoute gratuite et anonyme mise en place chaque nuit depuis 2016 par l’association Nightline, gérée par des étudiants à destination des étudiants.

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Le bonheur : quelles leçons tirer de la plus longue étude sur le sujet?

Dr Mauricio Wajngarten  5 juillet 2023

Tout le monde est à la recherche du bonheur... Mais comment l'atteindre ? Quels sont ses principaux déterminants ? La "Harvard Study of Adult Development", l'étude la plus longue jamais réalisée sur le sujet, apporte des éléments de réponses.

Débutée en 1938 à Boston, elle a suivi 2000 personnes tout au long de leur vie d'adulte, couvrant trois générations : grands-parents, parents et enfants, considérés aujourd'hui comme des baby-boomers. Les participants ont été analysées au cours de ces 85 années de recherche longitudinale. Le Dr Robert Waldinger, coordinateur de cette étude étonnante, a publié en janvier dernier un livre intitulé "The Good Life : Lessons From the World's Longest Scientific Study of Happiness" (La belle vie : les leçons de la plus longue étude scientifique sur le bonheur), coécrit avec le Dr Marc Schulz.

Après avoir suivi cette vaste population pendant plus de huit décennies, l'étude a permis de découvrir les facteurs les plus étroitement liés à la qualité de vie et au bonheur. Voici, en résumé, certains concepts formulés par les auteurs.

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Polar : le point de vue psychiatrique

Samedi 23 décembre 2023

Provenant du podcast

France Culture va plus loin le samedi

Psychiatrie, criminalité et pop culture. Angelina Delcroix, autrice, sonde la passion commune pour l'univers du thriller psychologique, de "Docteur Jekyll et de M. Hyde" au Silence des Agneaux.

Avec

Angelina Delcroix autrice de Mémoires d'un expert psychiatrique

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