30 octobre 2023
France — Une récente étude de l'Irdes démontre que la présence de médecins nés et diplômés à l’étranger comble en partie les carences médicales dans les zones rurales. Mais la France rechigne, comparé à d'autres pays développés, à avoir recours à cette option.
Etude portant sur les médecins généralistes libéraux
Alors que les députés de la majorité et le gouvernement s'écharpent sur le devenir de l'article 3 de la future loi immigration, qui permet aux immigrés des secteurs économiques en tension, dont la médecine, d'obtenir de plein droit une carte de séjour, une nouvelle étude de l’Irdes plaide pour le recrutement de médecins nés et diplômés à l’étranger afin de résorber les déserts médicaux ruraux.
Cette étude, intitulée « Les médecins généralistes libéraux diplômés à l'étranger contribuent à renforcer l'offre de soins dans les zones sous-dotées », se penche sur la démographie des médecins étrangers entre 2007 et 2017 dans diverses zones habitables en France : centre-ville, zone péri-urbaine et zone rurale.
L'étude ne s'intéresse par ailleurs qu'aux médecins généralistes libéraux, faisant l'impasse sur les autres modes d'exercice, notamment salarié, et sur les autres spécialités. « Cette recherche propose de nouvelles perspectives pour le cas français en documentant à une échelle fine les lieux d’exercice des médecins généralistes libéraux primo-inscrits à l’Ordre et, plus globalement, l’implantation de l’ensemble des généralistes libéraux selon leur nationalité et leur pays de formation. Il s’agit ainsi d’identifier la contribution des médecins nés et diplômés à l'étranger à la réduction potentielle des inégalités territoriales d'offre de soins », écrivent les auteurs.