Par Serge EnderlinPublié le 21 septembre 2023
Dans un pays qui ne connaît pas la Sécurité sociale, les citoyens sont tenus par la loi de souscrire une assurance-maladie privée individuelle dont le coût est nettement revu à la hausse tous les ans, au point qu’un tiers des ménages ne parvient plus aujourd’hui à la payer sans soutien financier de l’Etat.
C’est un rituel qui revient quand les feuilles jaunissent. Chaque année depuis onze ans qu’il est en fonction, la mine penaude et concernée, le ministre suisse de la santé, Alain Berset (Parti socialiste suisse), vient annoncer à ses concitoyens au Palais fédéral, à Berne, des adaptations « difficiles et douloureuses » tout autant que « malheureusement inévitables ». De quoi s’agit-il ? De la hausse des primes mensuelles d’assurance-maladie pour l’année suivante, en ascension perpétuelle, et que l’Etat est incapable de juguler depuis qu’il a institué, en 1996, la loi fédérale sur l’assurance-maladie (LAMal).