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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 18 juillet 2023

Santé mentale et psychiatrie : quelle place pour l’intelligence artificielle ?

Dr Benjamin Davido, Dr Guillaume Davido  10 juillet 2023

Les outils d’intelligence artificielle (IA) comme ChatGPT pourraient s’avérer utiles pour dépister les patients, non seulement dans un objectif diagnostic mais également de recherche clinique, en psychiatrie. Existe-t-il cependant des risques à l’utiliser l’IA dans le cadre des maladies mentales ? Le point avec Guillaume Davido, psychiatre à l’hôpital Bichat.

TRANSCRIPTION

Benjamin Davido Bonjour à tous, bienvenue sur Medscape. Aujourd’hui, nous allons parler d’un sujet d’actualité qui est l’intelligence artificielle, et pour ceux qui nous ont suivis récemment, nous avions abordé cette thématique sur l’aspect réglementaire.

Je suis Benjamin Davido, infectiologue, et j’ai le plaisir de recevoir quelqu’un de ma famille et qui est lui aussi médecin, le Dr Guillaume Davido, addictologue à l’hôpital Bichat.

Guillaume Davido Bonjour, je suis effectivement psychiatre et addictologue à l’hôpital Bichat, je suis spécialisé dans les addictions aux jeux de hasard et d’argent, mais je m’occupe un peu de toutes les autres addictions, et nous voulions profiter de ce moment pour parler de l’impact de l’intelligence artificielle en santé mentale, en psychiatrie et en addictologie.

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Colloque « CMPP : ET DEMAIN ? », le film par L'art pour dire

Par votre don, le film pourra faire entendre la parole des acteurs des CMPP, professionnels et usagers traversés par l’incertitude.

Colloque « CMPP : ET DEMAIN ? », le film

Financement participatif


POUR LA DIFFUSION DU TÉMOIGNAGE DES SOIGNANTS 

ET POUR LA PAROLE DES USAGERS

MONTAGE RÉALISÉ A PARTIR DES RUSHS TOURNÉS AU SÉNAT LE 10 OCTOBRE DERNIER 

 

Introduction

Lire,Un colloque unique en son genre a réuni professionnels et responsables de Centres Médico-Psycho-Pédagogiques, usagers, chercheurs, le temps d’une matinée au Palais du Luxembourg en octobre 2022. Il s’agissait de donner de la visibilité à d’autres articulations et possibilités que le « no alternative » d’une disparition progressive du soin psychique porté en institution. Le projet du film est de faire entendre la parole des acteurs d’un monde professionnel traversé par l’incertitude et celle des usagers. Le film prolongera le vœu d’ouverture sans esprit polémique ni affilié à aucun système qui fut celui de ce colloque à l’heure où il est essentiel de documenter l’histoire des CMPP et de lutter pour leur avenir.

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La conspiration du silence

Dre Jesica Naanous Rayek  

Dissimuler de l’information au patient est contraire au principe éthique d'autonomie. Pourtant, la pratique d’un « pacte du silence », que ce soit de la part du médecin et ou de la famille, est un phénomène plus courant qu’on ne le pense. 

Qu’est-ce que la « conspiration du silence » ? Il s’agit d’un phénomène peu discuté, mais néanmoins fréquent, qui se produit lorsque, face à une maladie potentiellement grave ou mortelle, l’état de santé réel du patient lui est caché par le corps médical et/ou l’entourage afin de modifier, atténuer, dissimuler la vérité du diagnostic et/ou du pronostic. L’emploi de ce procédé peut survenir à la demande de la famille et constitue une pratique courante dans certaines cultures.

Ce phénomène, appelé également « pacte du silence » ou « protection de l’information », reste répandu et représente un problème majeur à la prise en charge optimale des patients atteints de maladies graves.[1] De même, Serrano-Gemes et al. définissent la conspiration du silence comme un « accord explicite ou implicite entre membres de la famille, amis ou professionnels de santé afin de modifier les informations rapportées relatives à l’état de santé d’un patient ».[2]Ceci dans le but notamment de masquer ou minimiser des données sur un état de santé et parfois déformer la vérité quant au diagnostic, sa gravité et son pronostic. 

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Interview Au Danemark, «le taux de suicide des transgenres est quatre fois plus élevé que chez les cisgenres»

par Téo Manisier  publié le 11 juillet 2023 

Une étude conduite sur la population danoise depuis 1980 montre que les transgenres sont particulièrement exposés aux gestes suicidaires. Pour la sociologue et coautrice de l’enquête Annette Erlangsen, leur santé mentale est mise à l’épreuve par la stigmatisation et le stress qu’ils subissent. 

Espagne : une euthanasie pour dépression refusée en raison des possibilités d’amélioration

 

11 JUIL, 2023

Le Tribunal supérieur de justice de Cantabrie (TSJC) a rejeté le recours d’une femme souffrant de dépression sévère, mais susceptible de s’améliorer, qui souhaitait être euthanasiée (cf. Euthanasie pour « dépression incurable » : la CEDH ne soulève qu’un problème de procédure). Les conditions médico-légales pour accéder à l’euthanasie ne sont en effet pas réunies.

La patiente refuse une admission en psychiatrie

Le médecin chargé d’examiner la demande a été le premier à refuser. Il considère que la patiente « souffre d’une maladie chronique qui entraîne une grande souffrance psychologique », mais qu’ « elle est complètement autonome ». « Son pronostic vital n’est pas engagé » ajoute-t-il (cf. Au Canada, un homme souffrant de dépression a été euthanasié).

La patiente a fait appel de cette décision. La Commission de garantie et d’évaluation du « droit à l’aide à mourir » a confirmé la décision. La psychiatre qui a établi le rapport à la demande de la commission relève qu’une admission en psychiatrie et une évaluation dans une unité prenant en charge les dépressions résistantes ont été proposées à la patiente qui ne le souhaite pas.

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Mon parcours en hôpital psychiatrique : « J’ai appris que n’importe qui pouvait se retrouver dans une telle situation »

Publié le 11 juillet 2023

Sous le pseudonyme de Joséphine Müller, une neuroscientifique de 30 ans, mère de deux enfants, raconte sa dépression sévère et sa prise en charge dans une unité protégée.

Mon bras gauche me fait mal. J’essaie de me tourner dans mon lit pour trouver une position plus confortable, mais rien n’y fait : les sangles blanches autour de mon ventre, mes pieds et ma main sont trop serrées. Au moins, une de mes mains est libre, ce qui me permet de regarder les photos de mes enfants sur mon téléphone. Ils me manquent tellement. Je suis en contention, pour la troisième journée consécutive, dans l’unité protégée de psychiatrie.

Avant l’âge de 29 ans, tout allait bien. J’ai eu une enfance heureuse, j’étais toujours la meilleure de ma classe, j’ai réussi mes études, rencontré mon mari et eu deux enfants en bonne santé. Ma première fille est née pendant que je faisais ma maîtrise. Je pensais que c’était tout à fait possible de concilier carrière et maternité. J’ai réussi à obtenir mon diplôme et, par la suite, j’ai commencé un doctorat en neurosciences. Après un an, nous avons décidé d’avoir un deuxième enfant.

Château de Coulorgues à Bagnols : 20 ans d'aide aux personnes en situation de handicap psychiatrique

THIERRY MBOM  Publié le 

L'Unité psychiatrique des soins de réadaptation (UPSR) du Château de Coulorgues fêtait ses 20 ans d'existence la semaine dernière.

L'inauguration avait eu lieu le 3 décembre 2003. L'Unité psychiatrique des soins de réadaptation (UPSR) du Château de Coulorgues fêtait ses 20 ans d'existence la semaine dernière. Au programme de cette journée conviviale et festive buffet champêtre et prises de paroles autour de la thématique des soins de réadaptation en psychiatrie.

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"Ambiance délétère", "situation malsaine"... Les soignants de l'hôpital de Nevers expriment leur malaise

Publié le 11/07/2023

"Ambiance délétère", "situation malsaine"... Les soignants de l'hôpital de Nevers expriment leur malaise

La minute de silence avait réuni de nombreux personnels.

Vendredi 2 juin, des personnels de l’hôpital de Nevers se sont rejoints spontanément dans le hall de l’hôpital pour manifester leur "incompréhension face à la mort de certains services et celle programmée de l’hôpital". Ils étaient environ 200. Cet événement traduit-il un ras-le-bol général de la profession commun à tous les établissements, ou y a-t-il des problèmes spécifiques à Nevers ? Un audit est en cours et un second est prévu.

Aucun soignant interrogé n’a souhaité s’exprimer à visage découvert, mais plusieurs ont accepté de livrer leur analyse, sous couvert d’anonymat. "Il y a une ambiance de défiance totale, tout le monde se tait, on a l’impression qu’on ne peut se fier à personne", confie un soignant. "Pour moi, cette ambiance délétère, c’est à 20 % des problèmes de désertification médicale, et à 80 % des problèmes très spécifiques à l’hôpital de Nevers".

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Craindre les conséquences défavorables de la dépression et des antidépresseurs au cours de la grossesse

Publié le 13/07/2023

Publiant une étude de cohorte rétrospective dans l’Asian Journal of Psychiatry, une équipe de Taïwan rappelle que la dépression est fréquente pendant la grossesse, mais que les antidépresseurs souvent prescrits alors augmentent le risque de complications pour l’enfant.

Basée sur des données de l’assurance maladie nationale de Taïwan, cette étude porte sur un total de 1 836 373 naissances issues de 1 289 364

mères (soit une moyenne de 1,42 enfant par femme). Les femmes enceintes ont été divisées en trois groupes : celles à la fois non déprimées et non exposées aux antidépresseurs, les femmes déprimées mais non traitées par antidépresseurs (n = 2 006) et celles à la fois déprimées et traitées par antidépresseurs (n = 7 857). L’exposition aux antidépresseurs a été analysée en fonction du temps (avant la fécondation ou pendant chaque trimestre de grossesse).

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lundi 17 juillet 2023

Pourquoi des idées suicidaires chez les adolescents ?

Publié le 12/07/2023

Comme le suicide représente depuis le début de ce siècle la deuxième cause de décès annuelle au Canada chez les hommes et les femmes de 15 à 24 ans et environ le quart de tous décès observés chaque année dans cette classe d’âge, une équipe de l’Ontario a réalisé une étude transversale des facteurs associés à l’idéation suicidaire chez les adolescents (âgés de 12 à 18 ans) de cette province canadienne.

Examinant les facteurs associés à l’idéation suicidaire chez les adolescents, cette recherche confirme la pertinence de certains critères comme le sentiment d’appartenance à son école, la disponibilité perçue d’un soutien, l’estime de soi, les sentiments d’inutilité ou de désespoir, le fait d’être victime de harcèlement ou de cyberharcèlement, la consommation de drogues et l’utilisation des médias sociaux.

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Epilepsie : requiem pour l’effet Mozart

Publié le 12/07/2023

Au cours des trois dernières décennies, l’effet Mozart, suggérant un effet bénéfique de l'écoute de la sonate KV448 (sonate pour deux pianos en ré majeur) sur l'épilepsie, a suscité beaucoup d’attention dans les médias et un certain scepticisme dans la communauté scientifique. Avec 30 % de patients épileptiques qui souffrent de pharmacorésistance, on peut espérer qu’un tel phénomène existe mais cela reste difficile à démontrer. D’où l’intérêt de cette étude, la première revue systématique et méta-analyse formelle sur le sujet.

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Dépression périnatale, une femme sur quatre dans certains pays

Publié le 07/07/2023

JAMA Psychiatry évoque le risque de dépression périnatale chez les femmes vivant dans des pays « à revenu faible ou intermédiaire », documenté par une revue systématique et une méta-analyse s’appuyant sur les grandes bases de données médicales (Embase, PsycINFO, Web of Science, Cochrane Library...) pour préciser la prévalence de la dépression périnatale pendant la grossesse et jusqu’à un an après l’accouchement.

Les auteurs indiquent avoir suivi pour cette recherche « les lignes directrices PRISMA » (Preferred Reporting Items for Systematic reviews and Meta-Analyses)[1] et avoir réalisé des analyses de sous-groupes parmi les femmes considérées comme présentant un risque accru de développer une dépression périnatale. Les résultats principaux concernent l’estimation de la prévalence de la dépression périnatale en points de pourcentage avec les intervalles de confiance IC à 95 % correspondants. 

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La santé mentale, à l’épreuve du feu

Publié le 05/07/2023

En 2019–2020, avec des « feux de brousse » démesurés[1], responsables de plusieurs centaines de victimes humaines et une hécatombe tragique dans le monde animal (surtout chez des espèces déjà fragilisées comme les koalas), l’Australie déplore des incendies exceptionnels par leur intensité, leur durée, et leurs effets dévastateurs sur l’environnement. Dans ces circonstances dramatiques, une opération de type militaire doit même être déployée pour protéger l’un des arbres les plus rares du monde, le pin de Wollemi[2] (découvert en 1995 en Nouvelle-Galles du Sud et dont il ne resterait qu’une centaine d’exemplaires sur le site).


Pour contenir la violence, doit-on enfermer les fous ? « notre outil, c’est la parole »

 Philippe GAMBERT    le 

Chaque dimanche, un grand entretien pour laisser la place aux idées d’ici. Pascal Métayer, psychologue au CHU de Nantes, évoque la prise en charge de la violence en psychiatrie, après des faits divers à Reims et à Annecy, impliquant des personnes cataloguées de « fous en liberté ».

Pascal Métayer, psychologue au CHU de Nantes.

Pascal Métayer, psychologue au CHU de Nantes. | OUEST-FRANCE

Pascal Métayer, 60 ans, est psychologue clinicien au CHU de Nantes, il travaille la moitié de son temps dans une des cinq unités fermées de l’hôpital Saint-Jacques, unités dans lesquelles les patients ne peuvent pas sortir, et l’autre moitié en CMP, centre médico-psychologique. Avant d’être psychologue (au bout de cinq ans d’études), il a été longtemps infirmier psychiatrique. Il a accepté de s’exprimer sur la prise en charge de la violence en psychiatrie, après des faits divers à Reims (une soignante tuée au CHU de Reims) et à Annecy (des enfants très jeunes poignardés) impliquant des personnes présentées par la société comme « folles. »


Vu du Royaume-Uni. Ce que les statistiques disent des inégalités en France

Publié le16 juillet 2023

Après les émeutes urbaines qui ont suivi la mort de Nahel, le “Financial Times” s’est penché sur les données pertinentes en matière d’emploi, de géographie et de sécurité. Elles révèlent un fossé majeur entre les personnes d’origine étrangère et le reste de la population.

Ce que les statistiques disent des inégalités en France.

Imaginez deux pays. Dans le premier, chrétien et fier de l’être, la ségrégation raciale était légale il n’y a pas si longtemps, et la question du racisme occupe les médias comme sans doute nulle part ailleurs dans le monde développé. Le second pays, lui, pratique une laïcité stricte, les statistiques ethniques y sont interdites par la loi et les pouvoirs publics se démènent ostensiblement pour ne jamais distinguer ou diviser la population sur des critères d’origine.

De ces deux pays, lequel, à votre avis, offre les meilleures chances de réussite à ses habitants issus de minorités raciales et religieuses ? Lequel leur permet le mieux d’être des acteurs à part entière de la société ? La réponse que donnent les chiffres est étonnante.

TRIBUNE Les émeutes ont rallumé une crise de l’autorité




par Teddy Mayeko, Maître de conférences en science de l'éducation, université Cergy-Paris  publié le 11 juillet 2023

Dans une société où l’autorité est sans cesse discutée, attaquée, l’escalade de la violence est malheureusement une réponse de plus en plus visible et répandue. Cela pose la question de notre responsabilité collective.

En seulement six jours, le bilan comptable des émeutes qui se sont déroulées en France entre le mercredi 28 juin et le lundi 3 juillet 2023 a dépassé celui de 2005, pourtant établi sur environ trois semaines. Alors que le calme est revenu, le temps de la réflexion et de l’action politique s’impose. Nos banlieues ont été le théâtre de pillages, d’agressions, d’incendies criminels et de dégradations de biens publics en tout genre. Cette violence est l’expression d’une colère populaire, à la fois sourde, profonde et destructrice, qui interroge le sens de notre engagement collectif et les valeurs de nos institutions. Nous avons pour habitude d’entendre parler de la crise économique, mais nous sommes peut-être moins conscients de ce que certains philosophes et sociologues ont coutume d’appeler «une crise de l’autorité». 

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Mort de Milan Kundera, l'artiste du roman augmenté

Jeudi 12 juillet 2023

Milan Kundera est décédé à l'âge de 94 ans. Comment résumer le parcours et l'œuvre de cette figure majeure de la littérature européenne du XXe siècle ? “Ni communiste, ni dissident”, l'écrivain, né en Tchécoslovaquie et naturalisé français en 1981, a toujours refusé d’être assigné à une seule identité. En huit émissions, portrait de celui qui se disait avant tout romancier et qui a inventé une nouvelle forme littéraire, “l’archi-roman”, qui lui aura permis, de La Plaisanterie (1968) à La Fête de l'insignifiance (2014), de faire dialoguer ensemble peinture, musique, histoire et littérature. 



Dix idées de films et de livres pour vos enfants (et vous) cet été

Darons daronnes


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Voici venu le temps pour moi d’interrompre momentanément mon travail sur la parentalité pour me consacrer à… la parentalité. Vive les vacances ! Je ne partirai cependant pas sans vous livrer une petite liste de recommandations de visionnages estivaux, et de livres pour enfants à mettre dans vos bagages. Les films et séries sont tous issus des sélections soigneusement concoctées par ma collègue Audrey Fournier, que vous retrouverez à la rentrée, tout comme nos autres rubriques : des recommandations de sorties en famille, de livres jeunesse, des interviews « Vie de parents », ou encore ma newsletter. Vous découvrirez aussi de nouveaux formats pour explorer la parentalité dans Le Monde, parmi lesquels une rubrique autour des questions d’enfants sur le climat, des nouvelles enquêtes, des reportages et des entretiens. Je vous souhaite un très bon été, à l’abri des fortes chaleurs et des éruptions de colère pour une glace au tiramisu.

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mardi 11 juillet 2023

De quoi souffraient nos lointains ancêtres ?

Mardi 11 juillet 2023

Provenant du podcast

Le Pourquoi du comment : science

Nous savons tous ce que c’est que d’être malade, à commencer par un simple rhume. Mais vous êtes-vous déjà demandé quelles maladies nos ancêtres préhistoriques attrapaient ?

Pour un rhume ou autre infection bénigne, nous ouvrons notre armoire à pharmacie et trouvons le moyen de soulager nos symptômes. D’autres fois c’est moins simple, comme lorsque nous vivons une pandémie éprouvante. Bref, la maladie fait partie de notre quotidien. Mais de quoi souffraient nos lointains ancêtres ? La maladie faisait-elle également partie de leur quotidien ?

Nos lointains ancêtres étaient-ils malades à en mourir ?

On a souvent tendance à comparer nos situations actuelles à celles de l’époque antérieure mais on ne devrait pas toujours. Comparativement, les populations humaines du paléolithique (les plus vieilles) présentent moins de maladies et de traumatismes qu’à compter du néolithique et des débuts de la sédentarisation. Au paléolithique, l’immense majorité des traumatismes détectés sur les squelettes sont d’origine accidentelle. Comme l’espérance de vie était probablement plus faible qu’au néolithique, les maladies associées au vieillissement étaient rares.

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Une nouvelle rubrique sur la santé mentale pour accompagner les médecins dans leur prise en charge

Publié le 

En France, les difficultés de santé mentale de la population se sont aggravées, amplifiées par la crise du Covid-19, et les médecins – en première ligne les médecins généralistes – sont de plus en plus sollicités pour des motifs de souffrance psychique.

Près d’un tiers des patients des médecins généralistes présente une pathologie psychiatrique.
Environ 13 % des consultations sont liées aux seuls troubles dépressifs et anxieux. 72 % des généralistes prennent en charge au moins un patient par semaine présentant une dépression (1). 

En dehors de l’arrêt de travail et/ou des traitements médicamenteux, les médecins généralistes disposent de peu de moyens thérapeutiques aisément mobilisables du fait de la complexité et de la faible visibilité de l’organisation de l’offre de soins en santé mentale et de l’accès difficile aux psychologues et aux psychiatres. 

Pour les accompagner en matière d’information, de ressources et de prise en charge, l’Assurance Maladie a donc souhaité mettre à leur disposition une nouvelle rubrique « Santé mentale en soins primaires » sur ameli.fr. Celle-ci propose des outils de diagnostic des pathologies et d’évaluation de leur sévérité, des recommandations de bonnes pratiques, des annuaires nationaux et locaux (psychiatres, psychologues conventionnés, structures spécialisées, d’accompagnement et d’écoute…).

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Psychiatrie : l’honneur d’une société

  • Séverin Husson

En France, une personne sur quatre souffre de troubles psychiatriques, de l’anxiété à la schizophrénie.

Psychiatrie : l’honneur d’une société

Avouons-le, la souffrance psychique fait peur. Elle nous place devant des comportements que nous comprenons mal, devant une altérité à laquelle nous ne sommes pas habitués, qui nous inquiète et parfois même nous menace. Voire qui passe à l’acte, comme cet homme souffrant de « troubles sévères » suspecté d’avoir tué une infirmière à l’hôpital de Reims, le 23 mai. Ces événements restent heureusement exceptionnels, mais à chaque fois l’accompagnement des patients est réinterrogé. Comment sont-ils suivis ? Est-ce qu’ils prennent tous leur traitement ? Qui décide d’une hospitalisation complète ? C’est ce que La Croix explore aujourd’hui, un mois après l’attaque au couteau d’Annecy, dont l’auteur a vite été placé en hôpital psychiatrique. À chaque fois, on s’alarme aussi du manque criant de moyens dédiés à un secteur souvent qualifié de parent pauvre de notre système de santé. Avec des conséquences en cascade pour des praticiens peu reconnus comme pour les patients et leur famille en proie à un parcours de soins souvent chaotique.


Interview Inégalités scolaires dès la maternelle : «Les pratiques quotidiennes des classes favorisées se rapprochent davantage du schéma de l’école»

par Yoanna Herrera   publié le 8 juillet 2023

Aisance à l’oral, association du travail et du plaisir, affirmation de soi… Coauteur d’une nouvelle étude qui montre que les disparités à l’école en fonction de la classe sociale commencent dès la maternelle, Sébastien Goudeau décrypte les résultats de ses travaux.

Une étude française, publiée dans la revue scientifique Journal of Experimental Psychology, apporte un nouvel éclairage sur l’effet des disparités socio-économiques sur la réussite scolaire dans les écoles maternelles. Les chercheurs, qui ont enregistré les cours de plusieurs classes de grande section en Poitou-Charentes, relèvent que «l’éducation de la petite enfance offre des opportunités inégales d’engagement aux enfants issus des milieux socio-économiques plus ou moins favorisés». Sébastien Goudeau, chercheur en psychologie sociale à l’université de Poitiers et coauteur de l’étude, décrypte pour Libération les résultats de ses travaux.

Quelles sont les inégalités que vous avez identifiées dans les classes de grande section ?

Nous avons constaté que la probabilité de prendre la parole spontanément, de couper la parole, ou même d’être interrogé, varie selon l’origine sociale des enfants. Les enfants issus des classes favorisées prennent la parole plus fréquemment et plus longtemps.

Réchauffement climatique : un psychiatre vaudois tire la sonnette d'alarme


 



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SUISSE

Le réchauffement climatique a aussi un impact sur la santé mentale. Le chef du service de psychiatrie générale du CHUV, Philippe Conus, estime que cet aspect est encore minimisé. Il en a fait le thème central d’un congrès professionnel qui se tient dès lundi en terre vaudoise. L'occasion de transmettre une pétition à l'Organisation mondiale de la santé pour alerter les autorités.

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En Europe, le retrait du marché des substances chimiques les plus dangereuses permettrait d’économiser entre 11 et 31 milliards d’euros par an

Par    Publié le 11 juillet 2023

Une étude confidentielle de la Commission européenne, dont « Le Monde » a pris connaissance, a évalué le bénéfice sanitaire d’une telle mesure, dont le coût pour les industriels serait environ dix fois inférieur, entre 0,9 milliard et 2,7 milliards par an.

AUREL

L’estimation est d’autant plus frappante qu’elle ne provient pas de la société civile, mais des services de la Commission européenne elle-même : le retrait du marché des substances chimiques les plus problématiques représenterait un bénéfice sanitaire considérable, estimé entre 11 milliards et 31 milliards d’euros par an dans les pays de l’Union européenne (UE). Quant aux industriels, le coût annuel estimé d’une telle mesure, moyenné sur les trois prochaines décennies, serait environ dix fois inférieur – compris entre 0,9 milliard et 2,7 milliards d’euros par an.

Affiche « Bronzez, vous allez plaire ! » : les dermatologues vent debout

Christophe Gattuso  23 février 2023

Paris, France – Une affiche incitant au bronzage, exposée dans la vitrine d’un centre UV, a amené le Dr Jérémy Lupu, dermatologue, à pousser un coup de gueule sur Linked’In. Estimant qu’il s’agit d’une publicité indirecte contrevenant à la loi, il invite les pouvoirs publics à interdire les cabines de bronzage, dont un nombre non négligeable est régulièrement réprimandé par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Soutenu par l’association Vaincre le Mélanome, le médecin rappelle le risque de mélanome qu’une exposition aux rayons UV peut entraîner.